Le Crédit Mutuel de CENTRAFRIQUE
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La Caisse Mutuelle des Cifadiennes de Centrafrique a été créée par l’ONG CIFAD/RCA.
Le CIFAD/RCA (Comité International des femmes Africaines pour le Développement-Centrafrique) est une ONG continentale née au Forum des ONG lors de la Conférence mondiale sur les femmes à Nairobi au Kenya en 1985 dans un désir des femmes africaines d’expression française d’établir un réseau de solidarité entre les groupements et les associations des femmes.
Le CIFAD est crée dans le but de mettre l’accent sur l’amélioration des conditions de vie de la femme africaine et son intégration dans la vie économique de son pays. Son action est de promouvoir et de coordonner des projets de développement communautaire initiés par les femmes dans le but d’améliorer leurs conditions de vie et d’encourager leur promotion. Le siège continental se trouve à Abidjan.
Le CIFAD/RCA est né depuis 1990 sous l’impulsion de Mme MAKA GBOSSOKOTTO Lucienne.

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Historique de la Caisse Mutuelle Cifadiennes de Centrafrique La Caisse Mutuelle des Cifadiennes de Centrafrique a été créée par l’ONG CIFAD/RCA. Le CIFAD/RCA (Comité International des femmes Africaines pour le Développement-Centrafrique) est une ONG continentale née au Forum des ONG lors de la Conférence mondiale sur les femmes à Nairobi au Kenya en 1985 dans un désir des femmes africaines d’expression française d’établir un réseau de solidarité entre les groupements et les associations des femmes. Le CIFAD est crée dans le but de mettre l’accent sur l’amélioration des conditions de vie de la femme africaine et son intégration dans la vie économique de son pays. Son action est de promouvoir et de coordonner des projets de développement communautaire initiés par les femmes dans le but d’améliorer leurs conditions de vie et d’encourager leur promotion. Le siège continental se trouve à Abidjan. Le CIFAD/RCA est né depuis 1990 sous l’impulsion de Mme MAKA GBOSSOKOTTO Lucienne. Depuis sa création, le CIFAD/RCA se place dans le cadre des actions définies par le gouvernement à travers le document de politique nationale d’équité et d’égalité et le document de lutte contre la pauvreté pour mener ses activités. Le CIFAD/RCA a réalisé l’encadrement de plus de 50 groupements féminins dans les préfectures de l’Ombella-M’poko, la Kémo, la ouaka et la Basse Kotto par : - L’aide à la structuration (textes juridiques) - La formation des responsables et membres des associations et groupements dans divers domaines (saponification, transformation alimentaire etc). - L’aide au montage de dossier de projet et recherche de financement. - Les tontines améliorées Malgré ces encadrements, les femmes éprouvent des difficultés pour développer leurs activités par manque de financement. C’est ainsi que le CIFAD/RCA a décidé de créer la Caisse Mutuelle des Cifadiennes de Centrafrique (CMCC). La création a été effective grâce à la mobilisation de ressources au sein des membres du CIFAD/RCA et l’appui de l’UNFPA. Le lancement de la Caisse a eu lieu le 8 mars 1996. C’est la première tentative de création d’une institution d’épargne et de crédit par une organisation féminine en RCA. C’est un outil très important qui vise à aider les femmes à remédier par elles-mêmes aux difficultés d’accès au crédit qui est un des obstacles majeurs à l’expansion de leurs activités. La CMCC compte plus de cent adhérentes et a distribué des crédits pour un montant de plus de dix millions de fcfa. Dans les deux premières années d’activités les taux de remboursement varient de 95 à 97% mais il a régressé à causse des crises à répétitions qu’a connues notre pays, jusqu’à la destruction du siège le 15 Mars 2003. Le siège a été réhabilité en 2006 grâce au concours du projet PRAC. La CMCC a été restructurée et la réouverture de la caisse a lieu le 8 Mars 2009. La Caisse est désormais ouverte à toute la population sans distinction de sexe. Source : Direction CMCC  
                     Le Crédit Mutuel de CENTRAFRIQUE La naissance du Crédit Mutuel (module1 & 2)                      (Version mai 2002)  1
                                     Le Crédit Mutuel de CENTRAFRIQUE La naissance du Crédit Mutuel (module1)            2
  UN PEU D'HISTOIRE ……  1) LA NAISSANCE DU CREDIT MUTUEL  Le Mouvement Crédit Mutuel est né dans la seconde moitié du 19ème siècle par l’effet conjugué de plusieurs facteurs d’ordre socio-économique, philosophique et humain. Ces facteurs sont :  un nouveau contexte socio-économique marqué par l’industrialisation croissante et l’appauvrissement progressif des grandes masses populaires,  un débat d’idées sur les conditions d’existence de ces populations, un courant de pensées philosophiques et religieuses en faveur de l’amélioration des conditions de vie du peuple,  la volonté manifeste de certains hommes, comme Charles FOURIER et, surtout Frédéric Guillaume RAIFFEISEN, de venir en aide à leurs frères démunis.  Le système bancaire commercial, alors en pleine expansion, appliquait déjà le proverbe "on ne prête qu’aux riches". Les ouvriers et paysans, pauvres, sans éducation, n’ayant pour toute garantie que leurs seuls lopins de terre, deviennent la proie des usuriers. Ceux-ci leurs donnent l’illusion d’améliorer leurs conditions d’existence, en les faisant entrer dans la spirale de l’endettement d’où ils ne pourront sortir que ruinés ou morts.  DES IDEES - UN DEBAT - SUR LE SOCIAL  La situation de misère dans laquelle reste confinée une masse croissante du peuple va amener de nombreux esprits à réfléchir pour trouver des remèdes. Ces courants de pensées, aux implications pratiques multiples vont se pencher sur une réorganisation possible de la société sur des bases plus saines, voire égalitaires, afin de stopper l’accaparement des richesses par les minorités et l’appauvrissement des masses.  3
  Les notions de solidarité, fraternité, égalité, vont être mises en exergue. C’est la grande période de la floraison des théories sociales. On parle de :  socialisme utopique,  doctrine sociale de l’Eglise  Ces différents mouvements donneront naissance aux premières coopératives de consommation, banques populaires, et autres cercles chrétiens d’apprentissage. Mais, c’est essentiellement des théories du socialisme utopique que va naître le mouvement coopératif et mutualiste qui se teintera par la suite des inspirations chrétiennes des pères fondateurs du Crédit Mutuel. LES PRINCIPES DE RAIFFEISEN  Le Crédit Mutuel, dès cette époque est régi par des principes qui seront adaptés, par les utilisateurs, à l’évolution dans le temps et l’espace. Certains de ces principes sont repris aux pionniers de Rochdale :  la libre adhésion,  l’égalité "un homme = une voie",  la répartition des excédents au prorata des opérations de chaque adhérent,  la faiblesse des taux d’intérêts par rapport à ceux de l’usure et du reste du marché financier, Raiffeisen y ajoutera :  la responsabilité ilimitée des sociétaires qui sont solidairement engagés envers l’association des dettes qu’ele contracte à l’occasion de son fonctionnement,  la circonscription géographique restreinte ,  le bénévolat des administrateurs, Le Crédit Mutuel ainsi constitué va se répandre, au delà de ses frontières d’origine, à travers toute l’Europe, l’Occident et, aussi en Afrique.  4
                            Le Crédit Mutuel de CENTRAFRIQUE La naissance du Crédit Mutuel en Afrique et le CICM (module2)                             5
   LE CREDIT MUTUEL FACTEUR DE DEVELOPPEMENT EN AFRIQUE LES FACTEURS DU DEVELOPPEMENT  Pour se développer une nation a besoin de la volonté de ses citoyens, mais aussi des moyens nécessaires mis à leur disposition afin de matérialiser cette volonté. Longtemps les deux ont fait défaut dans les pays en voie de développement, parce que ceux-ci vivaient repliés sur eux-mêmes et que leur pauvreté était telle qu’ils ne disposaient pas à première vue des capitaux nécessaires à leur démarrage économique. Ceci va justifier une politique de développement basée sur l’aide extérieure. Cette aide extérieure, fournie à un Etat centralisateur n’est pas toujours parvenue à donner un résultat palpable. En effet, soit les capitaux extérieurs finançaient des programmes de développement dans lesquels les populations locales ne se reconnaissaient pas parce qu’inadaptés aux réalités locales, soit des gouvernements dépensiers peu soucieux du bien être des populations utilisaient une grande partie de cette aide. Face à ce constat d’échec, aujourd'hui, toutes les institutions financières internationales et les décideurs économiques et politiques s’accordent à dire que le meilleur facteur de développement est l’implication au processus engagé des populations à la base. C’est ainsi que désormais l'on parle de développement participatif ou encore de participation communautaire. Le Crédit Mutuel intervient dans cette nouvelle optique du développement humain : l’homme ne peut mieux assumer son développement que si il y est associé par des efforts personnels. Mais avant de voir quels sont les approches du Crédit Mutuel pour impliquer les populations des Pays en Développement dans l’amélioration directe de leur mode de vie il nous faut d’abord considérer la situation réelle de ces pays, notamment africains, en ce qui concerne les circuits traditionnels de l’épargne.  6
  LA SITUATION EN MATIERE D’EPARGNE DANS LES PAYS EN DEVELOPPEMENT  L’épargne c’est le surplus de la consommation des ménages. C’est à partir de l’épargne que l’on forme les capitaux nécessaires à un investissement. Cette épargne existe dans tous les pays même si les pays dits "pauvres" sont considérés comme n’en n’ayant pas suffisamment. En fait si l’on examine bien la situation réelle de ces pays il apparaît que :  les établissements financiers traditionnels ignorent ou méprisent l’épargne des petits épargnants, se refusent à octroyer des prêts à des personnes sans garantie suffisante ou sans influence. Ces établissements financiers présentent un aspect extérieur impressionnant qui intimide le simple citoyen, souvent naïf et sans culture, qui, s’il arrive à dominer ses hésitations, se verra presque toujours refoulé par des conditions d’ouverture de compte ou d’octroi de prêts trop rigides et complexes ( montant plancher élevé pour l’ouverture du compte, exigence d’une pièce d’identité nationale ou internationale, hypothèque notariée, recommandation par une personne bien en vue...).  A ce niveau se dessine deux cas de figures : 1. le petit épargnant se retrouve avec un capital plus ou moins important dont il ne sait que faire. Il va chercher à mettre son argent à "l’abri" par l’utilisation des moyens les plus rudimentaires : caché dans des calebasses au fond d’un champs, dans des cordelettes attachées autour des reins, dans des chiffons enfouis sous la toiture de la case, ou encore au fond d’une bouteille, dans le matelas, sous le lit, si ce n’est pas confié à la garde d’une personne plus âgée, plus ou moins digne de confiance. C’est la thésaurisation : l’argent ainsi conservé est improductif parce que retiré du circuit économique, exposé à la détérioration matérielle ( vol, incendie, perte, pourriture, oubli ...) et/ou monétaire ( dévaluation). 2. celui qui désire améliorer ses conditions de vie mais qui ne disposent pas de capitaux suffisants se retrouve à la merci de l’usurier, ce "banquier de l’ombre" qui prête l’argent à des taux insoutenables et qui finit presque toujours par s’accaparer la totalité des biens du débiteur pour une dette initialement insignifiante.  7
En Afrique ils sont très nombreux, surtout en ces périodes de crise économique où les salaires sont irréguliers, insuffisants ou inexistants, à recourir au service des usuriers, la chose devenant habituelle et normale quoique les effets néfastes soient réels (spirale du surendettement).  une autre "institution" fréquente dans les Pays en Développement est celle des "  Kélemba " ou tontines, genre d’association proche de la coopérative d’épargne et de crédit mais qui n’en a pas les garanties. En effet, les membres du Kélemba cotisent régulièrement entre eux et remettent la totalité des sommes collectées, à montant et périodes fixes, à un membre bénéficiaire à charge pour lui de cotiser par la suite pour d’autres bénéficiaires. Ce système reposant surtout sur la confiance que se font les membres de l’Association, est totalement remis en cause lorsque l’un de ceux qui a bénéficié de la cotisation refuse de continuer la chaîne en cotisant pour les futures bénéficiaires. Il ressort des précédents points que la situation économique et sociale des Pays en Développement demeure, à l’apparition du Crédit Mutuel, globalement similaire à celle des états européens de la deuxième moitié du 19ème siècle, lorsque Monsieur RAIFFEISEN lançait son idée de coopérative d’épargne et de crédit :  pauvreté et manque de culture bancaire de la majeure partie des populations,  inadaptation des institutions financières traditionnelles aux besoins du plus grand nombre. C’est dans ce paysage qu’apparaît donc le Crédit Mutuel en Afrique. APPORT DU CREDIT MUTUEL DANS L’ECONOMIE DES PAYS EN DEVELOPPEMENT  Le Crédit Mutuel en tant que facteur de développement a deux pôles principaux de d’action : 1. encourager l’effort d’épargne en valorisant les petits épargnants qui ne sont plus laissés pour compte, 2. rendre productive l'épargne populaire en la recyclant essentiellement par le biais du crédit. Pour y parvenir le Crédit Mutuel utilise des méthodes de travail radicalement différentes de celles des institutions financières traditionnelles : · le local abritant la Caisse de Crédit Mutuel est si mlpe, cauceillant e,t surtout, utilitair e; 8
· les gérant, caissiers, et administrateurs sont bien connus des sociétaires de la Caisse ; · les règles financières et comptables utilisées sont claires et accessibles à tous ; · les sociétaires sont écoutés, leurs attentes prises en compte par le biais du Conseil d’Administration qui est une émanation de la base ; · le pouvoir de décision est accordé aux sociétaires grâce au vote en Assemblée Générale ; · il fait appel à l’effort personnel de tous (les fonds octroyés sous forme de crédits proviennent entièrement de l’épargne des sociétaires) et de chacun (le crédit octroyé est fonction de l’épargne du demandeur), dans l’optique du développement participatif ; · la mise à la disposition du grand public de moyens financiers à moindre coût (faibles intérêts sur prêts, faible ou absence de facturation de nombreux services....).  Outre cet apport essentiellement technique on peut citer entre autres : · la contribution du Crédit Mutuel à la lutte contre le chômage par la création d’emplois dans les différentes localités ; · la vulgarisation de notion simples de gestion et comptabilité (formation des administrateurs, éducation des sociétaires demandeurs de crédit...) ; · la mise en place d’une nouvelle dynamique communautaire axée sur la solidarité et la responsabilité collective et individuelle dans le développement de la localité.  Le Crédit Mutuel est une solution durable porteuse d’espoir pour tous ceux qui désirent améliorer leur conditions de vie, leur outil de travail, de production ou, tout simplement, se garantir un avenir moins incertain en épargnant. C’est ce qui explique sa percée rapide en Afrique.         9
 2) LA NAISSANCE DU CREDIT MUTUEL EN AFRIQUE et le CICM  C’est dans une région en crise que le Crédit Mutuel va faire ses débuts en Afrique. En 1955, à JIRAPA dans le nord du GHANA, les paysans sont confrontés à de durs problèmes financiers liés à la baisse de leur production agricole du fait des mauvaises conditions climatiques. De cette première expérience réussie le mouvement des coopératives d’épargne et de crédit va s’étendre à toute l’Afrique. C’est ainsi que, de 1960 à 1967 plus d’une dizaine de pays africains vont se doter de ce système. Parmi ces pays on peut citer : L'Ile Maurice en 1960, le Lesotho en 1961, le Cameroun en 1963, le Kenya en 1964, le Liberia en 1966, la Zambie et le Togo en 1967. L’évolution sera particulièrement sensible dans les pays anglophones. Aujourd'hui, en Afrique francophone, l'influence du Crédit Mutuel est présente au Sénégal, en Côte d'Ivoire, au Mali, au Cameroun, en Centrafrique, au Congo Brazza, au Burundi et bientôt, au Niger. Tous ces Crédit Mutuel sont animés, formés par le Centre International du Crédit Mutuel (CICM).  LE CENTRE INTERNATIONAL DU CREDIT MUTUEL ( C.I.C.M.)  Le Centre International du Crédit Mutuel est une association des fédérations du Crédit Mutuel de France créée en 1979. Il a pour objet principal l’appui à l’installation et au développement des système d’épargne et de crédit de type coopératif dans les pays en de développement.  Pour réaliser son objet le C.I.C.M. dispose de trois moyens d’action :   les moyens humains : les différentes fédérations adhérentes à la Confédération du C.M.F., détachent leurs cadres volontaires auprès du C.IC.M.  les moyens financiers : l’aide financière du CICM s’exprime de plusieurs façons :  10
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