Eléments pour une géo-histoire des marchés forains lyonnais - article ; n°1 ; vol.60, pg 109-128
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Description

Revue de géographie de Lyon - Année 1985 - Volume 60 - Numéro 1 - Pages 109-128
Sur 42 emplacements distincts (non compris 5 marchés à thème) se réalisent 12,5 % de l'ensemble des achats lyonnais de type alimentaire. C'est dire l'importance d'une géographie intra-urbaine des marchés qui est ici étudiée dans sa dynamique historique, dans sa dimension socio-économique et dans ses composantes socio-spatiales de manière à préparer une analyse en termes de hiérarchisation et de « réseau »
With a total of 42 different sites (exclusive of 5 specialised sites), markets realize 12,5 % of the total amount of food purchases in Lyon. This score shows the importance of a urban market geography including historical dynamics, socio-economical and socio-spatial components so as to prepare an analysis by rank and network.
20 pages
Source : Persée ; Ministère de la jeunesse, de l’éducation nationale et de la recherche, Direction de l’enseignement supérieur, Sous-direction des bibliothèques et de la documentation.

Informations

Publié par
Publié le 01 janvier 1985
Nombre de lectures 71
Langue Français
Poids de l'ouvrage 2 Mo

Extrait

Ch. Bléchet
M. Cinquin
André Vant
Eléments pour une géo-histoire des marchés forains lyonnais
In: Revue de géographie de Lyon. Vol. 60 n°1-2, 1985. pp. 109-128.
Résumé
Sur 42 emplacements distincts (non compris 5 marchés à thème) se réalisent 12,5 % de l'ensemble des achats lyonnais de type
alimentaire. C'est dire l'importance d'une géographie intra-urbaine des marchés qui est ici étudiée dans sa dynamique historique,
dans sa dimension socio-économique et dans ses composantes socio-spatiales de manière à préparer une analyse en termes de
hiérarchisation et de « réseau »
Abstract
With a total of 42 different sites (exclusive of 5 specialised sites), markets realize 12,5 % of the total amount of food purchases in
Lyon. This score shows the importance of a urban market geography including historical dynamics, socio-economical and socio-
spatial components so as to prepare an analysis by rank and network.
Citer ce document / Cite this document :
Bléchet Ch., Cinquin M., Vant André. Eléments pour une géo-histoire des marchés forains lyonnais. In: Revue de géographie de
Lyon. Vol. 60 n°1-2, 1985. pp. 109-128.
doi : 10.3406/geoca.1985.4051
http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/geoca_0035-113X_1985_num_60_1_4051:
Revue de Géographie de Lyon, 1985/1-2
74, rue Pasteur, 69007 Lyon
pp. 109-128.
ÉLÉMENTS POUR UNE GÉO-HISTOIRE
DES MARCHÉS FORAINS LYONNAIS
par Ch. Bléchet *, M. Cinquin ** et A. Vant ***
RESUME
Sur 42 emplacements distincts (non compris 5 marchés à thème) se réalisent 12,5 %
de l'ensemble des achats lyonnais de type alimentaire. C'est dire l'importance d'une
géographie intra-utbaine des marchés qui est ici étudiée dans sa dynamique historique,
dans sa dimension socio-économique et dans ses composantes socio- spatiales de manière
à préparer une analyse en termes de hiérarchisation et de « réseau ».
MOTS-CLÉS COMMERCE DE DÉTAIL, MARCHÉS FORAINS. LYON, FRANCE.
ABSTRACT
First data for a geo-history of markets in Lyon
With a total of 42 different: sites (exclusive of 5 specialised sites), markets realize
12,5 % of the total amount of food purchases in Lyon. This score shows the impor
tance of a urban market geography including historical dynamics, socio-economical and
socio-spatial components so as to prepare an analysis by rank and network.
KEY-WORDS : RETAIL TRADE, OPEN AN MARKET, LYON, FRANCE.
Dès avril 1980, lors des Journées d'urbanisme commercial de
Strasbourg, Bernard Cathelat \ sociologue et directeur du Centre de
Communication Avancée, annonçait au travers d'une typologie ternaire
des consommateurs, le repli des « styles de vie d'aventure » greffés
depuis les années 55 sur le développement des différentes formes techni
ques et matérielles issues de l'alliance de l'urbanisme et du commerce.
Il annonçait également la montée des « styles de vie du recentrage »
Chercheur de 3e Cycle, Université Lyon II. de 3e IL
Maître de Conférence, Université Lyon II, CNRS U.A. 260. 110 CH. BLÉCHET, M. CINQUIN ET A. VANT
sensibles à la présence humaine, à l'accueil, aux services, à l'information,
au dialogue, c'est-à-dire retrouvant certaines caractéristiques des « styles
de vie utilitaristes » que pérennisent les personnes âgées et les couches
les moins favorisées de la population attentives à la proximité physique
et psychologique du petit commerce et des marchés. Autrement dit, il
annonçait l'avènement des « clientèles au pluriel », non seulement celles
que dessinent les niveaux de vie mais celles qu'individualisent tempéra
ments et manières de vivre.
Cette évolution des comportements comme l'élargissement du champ
de la planification urbaine, sont sans doute pour beaucoup dans la
réflexion qui s'est engagée depuis quelques années, sur le devenir du
commerce non sédentaire et plus particulièrement des marchés intra-
urbains que nombre de municipalités envisagent de déplacer tant dans
l'espace (à nouveaux emplacements, agencements nouveaux) que
le temps (à horaires, clientèles nouvelles), sans oublier de
prendre en compte les nécessités de la spécialisation qu'incarnent les
« marchés à thème ».
C'est dans la perspective d'une réflexion similaire que la Ville de
Lyon a fait réaliser en 1978 une enquête sur l'ensemble de ses marchés
afin d'en connaître les clientèles, leurs degrés de satisfaction et leurs
demandes -, de manière à élaborer une politique générale des marchés
adaptée aux transformations socio-spatiales. Mais un bilan établi dans
la longue durée, aussi rapidement présenté soit-il, ne peut-il également
apporter sa contribution à une réflexion sur l'organisation d'une activité
intéressant plus de 4 000 personnes :\ s'exerçant sur 42 emplacements
distincts (soit 108 jours de marché par semaine4) non compris les 5
marchés à thème, et représentant encore 12,5 % de l'ensemble des achats
de type alimentaire r> ?
I. — LA GEOGRAPHIE DES MARCHÉS LYONNAIS
ET SA DYNAMIQUE
Les fluctuations numériques des marchés comme l'évolution de
leurs fonctions et localisations, repérées à partir d'un dépouillement des
archives municipales et départementales, permettent d'individualiser
trois grandes périodes dont il est plus facile d'indiquer le ou les traits
dominants que de préciser les bornes chronologiques.
a) Spécialisation fonctionnelle et ordonnancement spatial
Par-delà les impressions de précision qu'apportent les nombres et
les documents administratifs, rappelons tout d'abord les incertitudes qui
en émanent quant à la réalité des choses. Pour ne prendre qu'un exemple, LES MARCHÉS FORAINS LYONNAIS 1 1 1
signalons ainsi qu'une ordonnance de police du 23 février 1788 recense
les marchés de la place de la Roche et de la place Saint-Michel alors
que deux autres pièces d'archives en annoncent la création, respective
ment en 1791 et 1813. Faut-il en inférer dans le premier cas une dis
tinction entre marché spontané et marché officiellement reconnu ? Et
dans le second, faut-il émettre l'hypothèse d'un marché, entre temps,
tombé en désuétude ? Rien ne permet de se prononcer.
• Quoi qu'il en soit, à la fin du xviii1' siècle et au début du xix\ les
marchés sont nombreux et relativement concentrés. On en compte 25 en
1788 et 29 en 1816, non compris les marchés couverts de la rue de la
Pêcherie et de la halle aux blés, rue Grenette. Et encore faudrait-il leur
adjoindre une dizaine de regroupements d'étalages disséminés place
Saint-Michel, place du Port-du-Temple, place de la Baleine,
Saint-Jean... 21 sont localisés dans la presqu'île depuis le cours du Midi
au Sud jusqu'à l'église Saint-Denis au Nord (marché de la commune de
la Croix-Rousse) dont 16 compris entre la place des Cordeliers et la
place Neuve-des-Carmes, et 8 sont installés sur la rive droite de la
Saône à proximité de la berge à l'exception du marché aux bestiaux des
Minimes et sans doute du marché de Grange-Blanche que nous n'avons
pu localiser précisément (fig. 1).
Le nombre est alors le reflet de la structure urbaine ; il est la mesure
— inversement proportionnelle — des espaces ouverts et disponibles
pour l'accueil temporaire ou régulier de la fonction commerciale comme
en témoignent, sur les pentes de la Croix-Rousse, la proximité mais aussi
l'individualisation des marchés de la place des Carmes, du cours des
Carmes et de la place Neuve-des-Carmes. Il est aussi le reflet des
anciennes pratiques de regroupement fonctionnel et le reflet de la spé
cialisation : soit au niveau des marchés (marchés aux fils, filasse et.
chanvre peigné de la place Saint-Pierre ; marché aux fagots de bois de
la place du Grand-Collège ; marché aux fleurs et plantes de la place des
Célestins...), soit à l'échelle des subdivisions de l'espace des marchés
(marché au charbon de terre dans la partie inférieure de la place Neuve-
des-Carmes et marché à la volaille dans la partie supérieure...), soit en
fonction des rythmes hebdomadaires (au marché à « l'hortelage » qui se
tient chaque jour sur la place du Change s'ajoute ainsi les lundi,

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