ZUS comtoises : des créations d établissements mais une reprise du chômage
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Dans les zones urbaines sensibles, le tissu économique s'étoffe d'une centaine d'établissements entre 2002 et 2004. Ces créations d'établissements n'ont pu contrecarrer la montée du chômage. De 2001 à 2004, le nombre de demandeurs d'emploi s'accroît de 27% dans les ZUS francs-comtoises et de 32% au niveau régional. Dans certaines villes, plus de la moitié des demandeurs d'emploi vivent en ZUS.

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Extrait

INSEE Franche-Comté - l'essentiel Nº 87 - juin 2006
1
nº 87ZUS juin 2006
ZFU
ZRU
ZUS
ZFU
Dans les zones urbaines sensibles, le tissu économique
s’étoffe d’une centaine d’établissements entre 2002ZRU et 2004. Ces créations d’établissements n’ont pu
contrecarrer la progression du chômage. De 2001
à 2004, le nombre de demandeurs d’emploi s’accroît
de 27% dans les ZUS franc-comtoises et de 32%ZUS
au niveau régional. Dans certaines villes,
plus de la moitié des demandeurs d’emploi vivent en ZUS.
Les 23 zones urbaines sensi- sept établissements sur dix Planoise à Besançon, la Pe-ZFU
bles (ZUS) franc-comtoises sont situés dans des ZRU, tite Hollande à Montbéliard
comptent 92 000 habitants 10% dans une ZFU et les 20% et les Résidences à Belfort.
en 1999, soit 26% de la po- restant dans d’autres ZUS.
pulation des communes où Neuf établissements sur dixZRU
elles sont installées et 8% de sont implantés dans les quatre
1) La ZRU de Planoise est devenuela population régionale. plus grandes villes ou agglo-
une Zone Franche Urbaine depuiserAu 1 janvier 2004, les mérations franc-comtoises. erle 1 janvier 2004. Ici, c’est le
périmètre de la ZRU (très proche1 200 établissements de ces Celles-ci, signataires d’unZUS de celui de la nouvelle ZFU)
quartiers de la politique de contrat de ville, comportent qui est utilisé, afin de pouvoir
(1) calculer des évolutions cohérentesla ville représentent 8% des des ZUS de grande taille.
erentre les 1 janvier 2002 et 2004.
établissements des commu- Quatre d’entre elles comp- 2) Sur le champ de l’industrie, dewww.insee.fr
la construction, du commerce etnes les abritant et à peine 3% tent plus de 100 établisse-insee-contact@insee.fr des services, hors activitésZFU (2)0 825 889 452 (0,15€/mn) du parc régional . Près de ments : les Clairs-Soleils et financières.
ESS068718 Prix : 2,50€
ZRUINSEE Franche-Comté - l'essentiel Nº 87 - juin 2006
2
rable en ZUS. De en accueille davantage (10%
2002 à 2004, les de plus qu’en 2002). Les
créations d’établis- quartiers bisontins de
sements ont re- Planoise, Palente-Orchamps,
présenté en Clairs-Soleils, ceux de la Pe-
moyenne cha- tite Hollande à Montbéliard,
que année près des Résidences à Belfort et
d’un quart du des Mesnils-Pasteur à Dole
stock de départ. gagnent de nombreux éta-
Ce taux est blissements. Dans les autres
deux fois supé- quartiers prioritaires, le nom-
rieur à celui de bre d’établissements pro-
la région. gresse peu, voire diminue.
D’un quartier Neuf fois sur dix, les établis-
prioritaire à sements créés dans les ZUS
l’autre, l‘évolu- correspondent à des sièges
tion du nombre d’entreprise. Il s’agit généra-
d’établissements lement de petites structures
est cependant très ne dépendant pas de déci-
hétérogène, allant de sions extérieures. Cependant,
(3)– 21% à +23% . le dynamisme des créations
L’échelonnement des me- d’établissements en ZUS est
sures en faveur des entrepri- à relativiser. En effet, si pour
ses - plus favorables en ZFU l’ensemble des ZUS, deux
et ZRU que pour tiers des créations
Un tissu
Entre 2002 et les ZUS ordinai- chaque année
économique qui
2004, le nombre d’établisse- res (encadré) - a concernent des
s’étoffe, mais pas
ments a augmenté de 8,6%, probablement établissements
uniformément
soit 95 établissements sup- joué un rôle déci- nouveaux, une
plémentaires dans l’ensem- sif. En effet, l’accroissement autre part correspond à des
ble des 23 ZUS comtoises. sur deux ans du nombre transferts. Ces derniers se
Cette hausse est beaucoup d’établissements est dix fois sont accrus de 2002 à 2004,
plus forte que dans les com- plus élevé pour les ZRU et passant de 15 à 21% de l’en-
munes d’appartenance ZFU (plus de 10%) que pour semble des créations d’éta-
(+3,4%) et qu’au niveau ré- les ZUS ordinaires. Ainsi, à blissements. Il s’agit dans ce
gional (+2,4%). Le dyna- Montbéliard, la ZUS de la cas d’établissements qui exis-
misme des créations d’éta- Chiffogne, voit disparaître taient déjà et qui sont venus
blissements explique en par- des établissements alors que s’installer dans des zones
tie cette évolution plus favo- la ZRU de la Petite Hollande prioritaires aux conditions fis-
cales et sociales plus at-
trayantes.Une forte croissance des établissements dans les ZRU et la ZFU
entre 2002 et 2004 Sur l’ensemble des 23 ZUS,
Nombre Nombre la construction, avec un tiers
Établissements Établissements ÉvolutionZones d’établissements supplémen-au 1-01-02 2004/2002 (%)au 1-01-04
taires entre 2002 et 2004, estEnsemble des ZUS ordinaires 250 247 +1,2
Ensemble des ZRU 815 737 +10,6 le secteur d’activité le plus dy-
ZFU 138 124 +11,3
Total ZUS-ZRU-ZFU 1 203 1 108 +8,6
Ensemble Communes avec Zones Prioritaires 15 430 14 917 +3,4
Franche-Comté 44 258 43 201 +2,4
erSource : Sirene au 1 janvier 2002 et 2004 3) Pour les zones ayant au
Champ : ICS minimum 20 établissementsINSEE Franche-Comté - l'essentiel Nº 87 - juin 2006
3
De fortes inégalités
dans l’accès aux commerces
et services de proximité
Dans l’ensemble des ZUS, la densité de commerces de détail (3 pour
mille habitants) reste très nettement en deçà du niveau des quartiers hors
ZUS (13‰) et de l’ensemble des communes qui les abritent (10‰). Cette
situation a globalement peu évolué en 2002 et 2003. Néanmoins, certains
quartiers comme les Résidences ou les Mesnils-Pasteur sont sur la voie du
rattrapage malgré un taux d’équipement toujours très inférieur au niveau
communal. Dans d’autres, au contraire, l’écart s’agrandit avec la
commune d’origine (la Chiffogne, les Champs Montants).
La présence de commerces et services de proximité est un élément
important pour la vie quotidienne dans ces quartiers et pour leur
attractivité. Si globalement, les ZUS sont moins équipées que
l’ensemble du tissu urbain, les oppositions entre elles sont marquées.
Seuls les habitants de Planoise, de la Petite Hollande et des Résidences
disposent à la fois de commerces alimentaires et de boulangeries
en 2004. Dans les autres quartiers, des manques apparaissent. Ainsi,
dans une ZUS sur trois, aucune boulangerie n’est disponible et dans
une sur quatre, les habitants ne disposent d’aucune surface
alimentaire.
Certains services de proximité sont également peu présents. Les cafés
et les bureaux de tabac sont absents dans sept ZUS sur dix, les
blanchisseries dans huit sur dix et un bureau de Poste dans la moitié
d’entre elles.
Pour les loisirs, six ZUS sur dix ne disposent pas d’équipement pour
les activités récréatives, culturelles ou sportives dont la présence
favorisent le lien social et à terme l’enracinement dans un quartier.
Côté santé, les ZUS des Avignonnets et de Cité Brulard et la ZRU
d’Arsot sont les seules à être privées de tout praticien, médecin, dentiste
ou auxiliaire médical. Les pharmacies manquent dans un quart des
zones.
Sur les 23 zones prioritaires, les plus peuplées, Planoise, la Petite
Hollande et les Résidences détiennent tous les commerces ou services
mentionnés ci-dessus. La plus démunie est celle d’Arsot où aucun
namique. Cette hausse est tivité de peinture. Il s’agit de équipement n’est présent en 2004. Les Capucins et la Cité Brulard
restent elles aussi très peu équipées.trois fois plus importante que très petites structures, sou-
dans l’ensemble des commu- vent artisanales, employant
nes d’appartenance et pres- moins de 5 salariés. Un
que dix fois supérieure à celle tiers d’entre elles n’en em- le commerce de détail-ré-
observée au plan régional. ploient aucun. paration, suivi par les ser-
Dans les ZUS, trois établis- Dans le secteur tertiaire, le vices aux entreprises.
sements créés sur dix relèvent nombre d’établissements Toutefois, la croissance des
activités tertiaires profite auxde la construction contre seu- installés en ZUS s’accroît de
lement un sur dix 6,0%, soit deux ZRU et ZFU, mais pas aux
Créations
dans l’ensemble fois plus que ZUS ordinaires. Dans ces der-
soutenues dans

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