L Allemagne n est plus à la traîne
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L'Allemagne n'est plus à la traîne

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Pour la première fois depuis 10 ans, notre grand voisin enregistre un retard de croissance minime 0,2% par rapport à la moyenne des 27 États constituants à ce jour l'Union Européenne. Jusqu'alors, ce retard se situait entre 0,7 et 1,5%.

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Langue Français

Extrait

ÉCONOMIE
L
clite en 2006. La productivité s’est Le revenu national a bénéficié enPour la première fois
accrue dans presque toutes les 2006 d’une croissance double dedepuis 10 ans,
branches des services, en particu- celle de 2005 (+3 % au lieu de
notre grand voisin
lier les transports et communica- 1,5 %), laquelle a encore une fois
enregistre tions ainsi que les instituts de crédit bien plus profité aux revenus de
un retard de croissance et d’assurance. l’entreprise et du capital incluant l’a-
mortissement (+ 6,9 %) qu’aux ré-minime 0,2 % par rapport
Cette croissance s’explique par munérations du travail (+ 1,5 %).à la moyenne des 27 États
une augmentation de la productivité Ces dernières comptent désormais
constituants à ce jour
par heure de travail, qui ne s’est ja- pour moins des deux tiers du revenu
l’Union Européenne. mais autant améliorée depuis six national.
Jusqu’alors, ce retard ans en Allemagne. Mais aussi par
un renforcement de 0,7 % du Le revenu disponible des ména-se situait entre 0,7 et 1,5 %.
nombre d’actifs couplé à une dimi- ges privés croît toujours légère-
nution du nombre de chômeurs au ment, mais cette année moins que
sens du BIT de 11,9 %. Ce chô- les dépenses de consommation
n 2006, la croissance alle- mage représente encore 10,8 % de privée.La propension des ménagesE mande ne peut plus être mise la population active en 2006. allemands à épargner s’est tarie,
en doute. Le produit intérieur brut signe d’une plus grande confiance
(PIB) corrigé des variations saison- La répartition des utilisations du dans l’avenir.
nières et calendaires affiche un es- PIB montre pour 2006 que tous les
sor de +2,7 % par rapport à celui de principaux postes ont participé à la Enfin, le déficit national s’est for-
2005. Il faut d’une part remonter à croissance du pays. Certes le com- tement résorbé. En ne représen-
l’an 2000 pour retrouver un chiffre merce extérieur poursuit son ex- tant plus que 2 % du PIB, il rede-
pansion des deux dernières an- vient, pour la première fois depuissupérieur (+3,2 % en l’occurrence),
nées et atteint des taux de crois- 2001, conforme aux critères demais surtout l’Allemagne ne peut
sance réelle à deux chiffres, en Maastricht.plus être considérée comme le
membre de l’Union dont l’économie export comme en import. Le très
est l’une des plus à la traîne. important solde du commerce exté- Plus de 100 milliards d’euros
rieur en résultant ne s’est que légè- produits en Rhénanie-Palatinat
Le secteur primaire est devenu la rement amélioré, et n’est plus le
seule composante économique à moteur de l’embellie allemande. La À prix courants, le PIB de Rhé-
reculer en 2006. Toutes les autres consommation privée des ména- nanie-Palatinat a passé en 2006 la
affichent un essor net, le plus digne ges cesse de stagner (+0,6 %), la barre symbolique des 100 milliards
d’attention étant sans conteste le publique passe à d’euros. Sa croissance hors infla-
+1,7 %, et surtout les investisse-BTP. Avec 4,0 %, il montre la crois- tion a été de même ampleur que
ments n’ont jamais autant crû de-sance la plus forte après l’industrie dans l’ensemble de la république
puis l’unification du pays (3,6 % fédérale (2,7 %). Le secteur pri-manufacturière, mais surtout il in-
terrompt un long déclin de près de dans la partie "construction", 6 % maire stagne, alors qu’il s’amoindrit
dix ans : le Bade-Wurtemberg et la pour les équipements). Tout ceci au niveau allemand . Le BTP y a lit-
Sarre étaient les seuls länder où la aboutit à une demande intérieure téralement flambé (7,6 %), après
construction croissait dès 2005 ; qui contribue majoritairement à la certes de fortes baisses les années
Berlin et le Mecklembourg - Pomé- croissance du PIB. précédentes. Le secteur industriel
ranie restent les seuls où elle péri- hors BTP croît légèrement, mais
6
Chiffres pour l'Alsace · dossier n° 13· L'année économique et sociale 2006 · juin 2007ÉCONOMIE
moins qu’au niveau fédéral. La per- mente, mais aussi, pour la première Cet essor a été plus marqué durant
er
formance du tertiaire est équiva- fois depuis 2002, les emplois le 1 semestre, excepté pour les as-
lente à celle de l’ensemble du pays. principaux, ceux affiliés à la surances.
Sécurité sociale.
Au sein d’une population pour la Côté destination, presque tous les
première fois en recul, le nombre La population du Bade-Wurtem- postes principaux enregistrent une
d’actifs a crû de 1 %, et leur produc- berg continue de croître (0,2 %), croissance supérieure à celle de
tivité a grandi de 1,7 %. mais surtout elle vieillit, avec 24 % 2005 : les dépenses des adminis-
de plus de 60 ans. Le solde migra- trations publiques sont les seules à
toire positif s’amenuise : le déficit afficher encore une très faibleBade-Wurtemberg :
reste important avec la Suisse. baisse, l’investissement est tiré uni-nette reprise et amélioration
quement par les biens d’équipe-
de la situation de l’emploi
ment (+6,9 %), les échanges avecTélécom et finances
l’extérieur gagnent quasiment 10 %La reprise, qui se manifestait déjà mènent le bal en Suisse
sur 2005, aussi bien côté importa-en 2005 dans le Bade-Wurtem-
tions que côté exportations.berg, est passée à la vitesse supé- La Suisse affiche en 2006 une
rieure en 2006. Le PIB augmente croissance de son PIB identique à
La situation sur le marché du tra-en valeur réelle de 3,5 % et seule la celle de l’Allemagne : 2,7 %,
contre 1,9 % un an plus tôt. Les vail s’est améliorée principale-Saxe connaît une croissance supé-
rieure (4 %). Le spectaculaire pro- secteurs en déclin sont rares : ment en fin d’année et la hausse
grès des valeurs ajoutées dans l’in- agriculture-sylviculture et ensei- de l’emploi a concerné de plus en
dustrie et le bâtiment en est le mo- gnement avec respectivement des plus de secteurs. 53 700 emplois
teur principal. L’embellie y avoisine diminutions de 11 et 2 %. Sinon, les supplémentaires (en équivalent
temps-plein) ont été créés en 2006.les 6 %. Le commerce de gros, les feux sont au vert, surtout dans les
Le taux de chômage continue sontransports et les communications transports et télécommunications,
recul régulier depuis l’automneont aussi mieux progressé que l’an les assurances et l’intermédiation
2005, et le chômage ne touche dé-passé. En conséquence la situation financière, laquelle gagne plus de
sormais plus que 3,3 % de la popu-de l’emploi s’est améliorée. Et non 11 %, liée à la bonne tenue des
marchés financiers internationaux. lation active suisse.seulement le nombre d’actifs aug-
Allemagne et Suisse rattrapent leur retard Sébastian CARLOTTI
Évolution des PIB par rapport à celui de l'UE
0,7
%
0,2
-0,3
-0,8
-1,3
-1,8
-2,3
1996 1997 1998 1999 2000 2001 2002 2003 2004 2005 2006
UE 27 Allemagne France Suisse
7
Chiffres pour l'Alsace · dossier n° 13· L'année économique et sociale 2006 · juin 2007
Sources : Eurostat et Office statistique Suisse

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