La question des transports dans le département de la Loire - article ; n°1 ; vol.16, pg 1-24
26 pages
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Description

Les Études rhodaniennes - Année 1940 - Volume 16 - Numéro 1 - Pages 1-24
24 pages
Source : Persée ; Ministère de la jeunesse, de l’éducation nationale et de la recherche, Direction de l’enseignement supérieur, Sous-direction des bibliothèques et de la documentation.

Informations

Publié par
Publié le 01 janvier 1940
Nombre de lectures 60
Langue Français
Poids de l'ouvrage 1 Mo

Extrait

A. Desaunais
La question des transports dans le département de la Loire
In: Les Études rhodaniennes. Vol. 16 n°1, 1940. pp. 1-24.
Citer ce document / Cite this document :
Desaunais A. La question des transports dans le département de la Loire. In: Les Études rhodaniennes. Vol. 16 n°1, 1940. pp.
1-24.
doi : 10.3406/geoca.1940.4485
http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/geoca_1164-6268_1940_num_16_1_4485LA QUESTION DES TRANSPORTS
DANS LE DÉPARTEMENT DE LA LOIRE
Par A. DESAUNAIS
La question des transports, toujours importante dans le
département de la Loire, a pris, ces dernières années, une
place de premier plan, qui mérite une étude à quatre
points de vue : voies fluviales, voies ferrées, voies rou
tières et voies aériennes.
Pour saisir l'importance de notre matière, il est oppor
tun de situer, de caractériser les produits à transporter.
Il s'agit, tout d'abord, d'une région minière et industrielle :
le bassin de Saint-Etienne, qui s'étend de Rive-de-Gier à
Firminy, par Saint-Cbamond, Saint-Etienne et Rocbe-la-
Molière ; ici, la bouille, le fer, les produits métallurgiques
constituent un ensemble de matières lourdes qui doivent
circuler ; l'industrie textile, la verrerie même n'offrent pas
le même intérêt à cet égard. Une autre région industrielle,
celle de Roanne, est surtout textile. Entre les deux, la
plaine du Forez est essentiellement agricole avec toutefois
d'importantes sources minérales.
A. — Voies fluviales
Houille, produits métallurgiques, eaux minérales et
même certains agricoles, de par leur poids consi- :
2 A. DESAUNAIS
dérable par rapport à leur valeur, bénéficieraient d'un
transport par voie fluviale ; deux fleuves sont à proximité,
l'un peu ••; utilisable, la Loire, l'autre exigeant un matériel
spécial, le Rhône, fleuves qui demandent à ; être reliés par
un canal desservant la1 région industrielle stéphanoise.
1° Roanne et la Loire; — Actuellement, la. rivière de
Loire est- délaissée depuis que les chemins de fer existent
et, même, le canal latéral ^ ne remonte pas plus haut que
Roanne, terminus de navigation au centre de la France.
C'est en 1855 que le P.-L.-M. racheta le Grand Central^
dont faisaient partie les lignes de Saint-Etienne-à André-
zieux et d'Andrézieux à Roanne ; il construisit un pont sur
la Loire pour ouvrir la ligne du Bourbonnais reliant Paris
àiLyon, par Orléans, .. Nevers,\ Moulins, Roanne et Saint-
Etienne ; par des tarifs abaissés, il ! accapara les charbons
de Saint-Etienne pour Roanne et, en deux ans, disparut
la batellerie de la Loire, vieille d'un siècle et demi : 4 à .
5.000 bateaux- descendaient annuellement le fleuve.
Puis, le P.-L.-M. s'attaqua au canal ; de Roanne partaient
2.000 bateaux, de tonnage plus- important, dont une cen
taine1 vers Paris et vice-versa, chargés de vin, de verre à
vitre,, de fer, d'aciers, de boulonneries, de céréales, de
conserves de poissons, d'huiles, de bois, de pyrites, de
papiers, de cotons, de tissus, de silice et d'eaux minérales ;
17 ans avant la formation du P.-L.-M.', dès le 15 novembre
1838, un service accéléré* amena surtout les cotonnades
de Roanne à Paris. , L'Etat dut racheter le ■ canal l concur
rencé et) abaisser les tarifs.
Déj à le P.-L.-M. avait enlevé au \ canal : les charbons de
la Loire, les céréales du Berry et du Centre, les farines de
Corbeil " ; ; les fontes de Suède, les parquets de Rouen, les
pâtes de bois- à destination de l'Isère. Roanne, par des
tarifs spéciaux, après la guerre de 1870, obtint de la mai
son Laurent-Barrault qu'elle intensifiât à Paris ses ventes
d'eaux minérales de la Loire, de l'Allier, de Vais, d'Evian ;
Roanne décida, de plus, M. Brault; propriétaire des sources .>" DANS LE DEPARTEMENT DE LA LOIRE TRANSPORTS
Sail-sous-Couzan (1872) à employer ' la • voie fluviale et de
à installer, un dépôt à Paris ; en 1899, Roanne transita ainsi
40.000 tonnes d'eaux minérales.
Le P.-L.-M., ému d'un tel trafic, fit homologuer, en 1900,
des propositions de tarifs, malgré les protestations de la»
Chambre de Commerce de Roanne, de l'ingénieur en chef
des Ponts et Chaussées de Nevers, des ouvriers transitaires
et mariniers, du. Syndicat général de la Marine, du Comité
consultatif des Chemins . de fer. L'opposition fut telle que
l'annulation fut obtenue en 1902 et que Roanne, en 1906,,
reconquit son tonnage d'eaux minérales avec 42.804 tonnes,
auxquelles s'ajoutèrent 11.978 * tonnes de bouteilles vides
en retour, soit au total plus \ du? sixième- du trafic 'du- port.
Malgré de nouvelles protestations, de nouveaux tarifs^
furent homologués en février 1907 et renouvelés en 1908 ;
par suite, le tonnage du port tomba à 28.549 tonnes d'eaux
minérales et à 4.962 tonnes de bouteilles vides..
Après la guerre, Roanne se releva lentement et ne reprit
à peu près son ancien: tonnage qu'en 1931' avec 42.504. ton
nes d'eaux et 7.284 tonnes de bouteilles. A. nouveau, le
P.-L.-M. s'inquiéta et fit de nouvelles propositions (15 mars
1931), retirées peu après,. mais renouvelées (21* juin 1932); ;
il s'agissait de ristournes en faveur des sources de l'Allier
et des Vosges, avec exclusion de celles de la Loire et du
port de Roanne. ;; aussi, dès 1933, le tonnage roannais
tomba-t-il à. 22.990 tonnes, et le retour des bouteilles vides
disparut ; ce furent surtout les eaux de Vichy et de Saint-
Yorre qui, utilisèrent' le chemin de fer ; sur le canal, elles
tombèrent de 24.026 • tonnes (1932) à 0 tonne en 1934. La
Chambre de Commerce protesta; faisant observer la dimi
nution des mariniers achetant chez les commerçants de
la ville, l'augmentation du prix de transport fluvial des
charbons du Nord, à cause des difficultés pour les mari
niers de trouver un fret de retour. De son côté, la* munic
ipalité de Roanne fit remarquer que les dockers chômeurs
seraient à sa charge ;^ toutes deux demandèrent un tarif
uniforme des. sources à Paris ou- des sources à Roanne. ■
4 A. DESAUNAIS
Le comité de: coordination. des transports, fut saisi de la
question.
Le P.-L.-M. proposa alors, (1936) ; uni abaissement- des
tarifs de Vichy-Cusset à Roanne de 7 fr. 80-à 5 fr. 40 la
tonne, soit 0 fr. 06835 la tonne-kilomètre, et de Saint- Yorre-
Hauterive à Roanne de 8 fr. 80 à 6 fr. 40, soit 0 fr. 07272 ;
mais les tarifs, de Saint-Galmier à Roanne (5 fr. 90, soit
0 fr. 09516)' et de Sail-sous-Couzan'à (8 fr. 90, soit
0 fr. 10) n'étaient pas modifiés.. La Chambre de Commerce
■de Roanne obtenait ainsi une satisfaction partielle, puisque allait pouvoir récupérer une partie des eaux de
l'Allier ; mais celle de Saint-Etienne protesta aussitôt (29
octobre 1936), demandant un tarif, analogue pour les sour
ces de la Loire. Or, non seulement le P.-L.-M: ne céda pas,
mais il . proposai de porter les frais de Sail-sous-Couzan « à v
Roanne de 8fr. 90 à 9 fr. 50 (18 novembre 1936): Avec une
nouvelle protestation de la Chambre de Commerce de Saint-
Etienne (9 décembre 1936), il nous faut noter une menace
du Syndicat des Exploitants des sources minérales du Rassin:
de la Loire d'utiliser les transports routiers jusqu'à Roanne.
Ainsi la lutte se poursuit toujours entre le fer d'une part;
la route et l'eau; de l'autre, , et le Comité de coordination
cherche une solution.
Roanne eut aussi à se plaindre des droits perçus sur les
aciers par le Comptoir sidérurgique de France, droits
portés à'91'fr. par tonne sur- péniche Thionville-Roanne,
alors que le fret réel n'était que de 45.fr., ce qui fit tomber
les arrivages d'acier de 12.500 tonnes à .; 0, entre* 1931 et
1933. De plus, le Comptoir abaissa de 10 fr. les prix sur
Lyon, alors que jadis Roanne restait toujours de 6 à 7 fr.
au-dessous des prix sur Lyon. Cette dernière ville devenait
ainsi la route d'approvisionnement de* la? région stépha-
noise (22 juin 1934).
■ 2°' Givors et le Rhône.. — Lyon, par Givors et le Rhône,
est, en effet, beaucoup plus proche du bassin s industriel de
Saint-Etienne, et le grand fleuve du Sud-Est est, en* outre»
accessible à des bateaux degros tonnage : 600 tonnes. DANS LE DEPARTEMENT DE LA LOIRE ;> TRANSPORTS
Dès la fin, du xvne sièc

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