Recherche et développement en Lorraine : secteur public très présent
8 pages
Français

Découvre YouScribe en t'inscrivant gratuitement

Je m'inscris

Recherche et développement en Lorraine : secteur public très présent

-

Découvre YouScribe en t'inscrivant gratuitement

Je m'inscris
Obtenez un accès à la bibliothèque pour le consulter en ligne
En savoir plus
8 pages
Français
Obtenez un accès à la bibliothèque pour le consulter en ligne
En savoir plus

Description

En Lorraine, le secteur de la Recherche et Développement compte 6 900 emplois (en équivalent temps plein), soit 2% des effectifs de R&D en France. Rapportées au PIB, les dépenses de R&D sont deux fois plus faibles qu'en moyenne nationale. Malgré la faiblesse de sa recherche privée, en particulier dans les secteurs de haute technologie, la Lorraine peut néanmoins compter sur une recherche publique très présente et en plein essor. En 2003, le secteur public y totalisait 54% des dépenses de R&D et regroupait six emplois sur dix. Les collaborations de plus en plus fréquentes entre les entreprises et les laboratoires publics, ainsi que la forte augmentation des créations d'entreprises innovantes, sont des atouts indéniables pour le développement futur de la recherche en Lorraine.

Sujets

Informations

Publié par
Nombre de lectures 28
Langue Français

Extrait

www.insee.fr/lorraine
°
43N Recherche et développement
en Lorraine :
En Lorraine, le secteur de la Recherche et Développement compte
6 900 emplois (en équivalent temps plein), soit 2% des effectifs de R&D
en France. Rapportées au PIB, les dépenses de R&D sont deux fois plus
faibles qu’en moyenne nationale.
Malgré la faiblesse de sa recherche privée, en particulier dans les
secteurs de haute technologie, la Lorraine peut néanmoins compter sur
une recherche publique très présente et en plein essor. En 2003, le
secteur public y totalisait 54% des dépenses de R&D et regroupait six
emplois sur dix. Les collaborations de plus en plus fréquentes entre les
entreprises et les laboratoires publics, ainsi que la forte augmentation
des créations d’entreprises innovantes, sont des atouts indéniables pour
le développement futur de la recherche en Lorraine.
L’avènement des économies fondées mais arrive après les pays nordiques (4,3%
sur les connaissances met en avant les activi- en Suède, 3,5% en Finlande et 2,6% au Dane-
tés de Recherche et Développement comme mark), le Japon (3,1%), les États-Unis (2,8%)
l’un des facteurs majeurs de la croissance fu- et l’Allemagne (2,5%). Dans l’Union euro-
ture d’un territoire : elles permettent d’y déve- péenne, la R&D est financée à 55% par les
lopper les compétences humaines et de entreprises. En France, ce taux est de 63%.
promouvoir l’implantation de secteurs à forte Les objectifs de l’Union européenne en ma-
valeur ajoutée. De finalité marchande ou non, tière de recherche et développement, tels
ces activités peuvent viser l’obtention de qu’ils sont fixés par la stratégie du sommet
connaissances nouvelles comme l’élaboration de Lisbonne, sont d’atteindre, d’ici 2010,
ou l’amélioration de procédés et de produits. une intensité de R&D d’au moins 3% pour
Elles sont ainsi le fait des secteurs public ou l’ensemble de l’UE et un financement des dé-
privé, et parfois de leur conjonction au sein de penses de R&D assuré aux deux tiers par les
technopoles organisées pour mutualiser les entreprises. Pour atteindre une intensité d’au
savoirs. Étudier l’ampleur et la pluralité des ac- moins 3% d’ici 2010, la France devra faire
tivités de R&D en Lorraine permet de mieux des efforts importants et encourager tout
cerner les perspectives de développement du particulièrement les entreprises, «en retard»
territoire et de situer son positionnement par dans leurs dépenses de R&D par rapport aux
rapport aux autres régions. entreprises des grands pays comparables.
En 2003, l’intensité de recherche et dévelop- En 2003, les dépenses consacrées à la re-
pement (mesurée par la part des dépenses de cherche et développement en France s’élèvent
R&D dans le PIB) était de 2,2% en France, ce à 34,6 milliards d’euros. Elles fournissent du
qui la situe dans une bonne moyenne mon- travail à un peu plus de 346 000 équivalents
diale. Elle devance l’Europe des 25 (2%), temps plein (ETP) dont la moitié de cher-
Vcheurs. Les entreprises jouent un Les dépenses publiques de R&D veloppement des administrations
rôle majeur dans l’activité de re- se répartissent entre trois grands lorraines représentent 2,6% de
cherche et développement en types d’organismes : les EPIC (éta- l’ensemble des dépenses régionali-
France avec 63% des dépenses et blissements publics à caractère indus- sées des administrations françai-
56% des effectifs, le reste étant le triel et commercial), les EPST ses, mais cette part est beaucoup
fait des administrations. (établissements publics à caractère plus élevée pour les universités
scientifique et technologique)etles (3,8%) et le CNRS (3,5%).Le montant régionalisé (hors dé-
universités. En moyenne nationale, En 2002, la Lorraine comptait
fense et associations, Institutions sans
34% des dépenses de R&D des 76 600 étudiants (3,5% de la popu-
but lucratif sauf Curie et Pasteur)dela Part du PIB
administrations viennent des EPIC, lation étudiante française). Ceux-cilorrainDépense Intérieure de Recherche
30% des EPST et 36% des uni- représentaient 3,3% de la popula-consacréeet Développement (DIRD) française
versités. Cependant, la répartition tion lorraine, soit un peu moinsàlaR&D:s’élève à 33,3 milliards d’euros,
de ces dépenses varie d’une ré- que la moyenne nationale (3,7%).très modestedont 0,55 milliard pour la Lor-
ème
gion à l’autre. En Lorraine, les uni- Les étudiants de 3 cycle univer-raine. Elle participe à 1,6% des dé-
versités sont très présentes avec sitaire, «qu’on peut considérerpenses françaises de R&D, loin
54% des dépenses de R&D des comme représentatifs de la créa-derrière l’Ile-de-France (43%). Avec
administrations de la région. Les tivité scientifique», sont moins1,1% de son produit intérieur brut
EPST, grâce notamment au CNRS bien représentés en Lorraineconsacré aux dépenses de R&D, la
ème
(26%), ont un poids également im- (3,1% des étudiants de 3 cycle). IlsLorraine est nettement en deçà
portant. A titre de comparaison, sont néanmoins très productifs.des moyennes française (2,2%)et
les dépenses de recherche et dé- Ainsi, avec 5,8 thèses soutenueseuropéenne (2%). En Lorraine, on
comptabilise 6 900 ETP dont
La recherche et développement en Lorraine en 20033 200 de niveau «chercheur», soit
Part dans le totalrespectivement 2,0% et 1,8% des
Valeur2003
français (en %)effectifs nationaux.
Population 2 324 426 3,9
PIB (M €) 49 343 3,2Six emplois sur dix
Dépenses intérieures de recherche 547 1,6
dans le public et développement (DIRD) (M €)
dont entreprises (M €) 250 1,2Contrairement à l’ensemble du ter-
dont administrations (M €) 297 2,6ritoire, la recherche en Lorraine
Emploi total 848 611 3,5est dominée par le secteur public.
Effectifs R&D (ETP) 6 879 2,0En 2003, elle est une des trois ré-
gions, avec le Languedoc-Roussil- dont entreprises 724 1,4
lon et le Nord-Pas-de-Calais, où les dont administrations 4 155 2,9
dépenses de recherche et dévelop- ETP : Équivalent temps plein
Sources : Insee - Ministère de l’éducation nationale, Direction de la programmation et dupement des administrations dépas- développemement
sent celles des entreprises. Ainsi,
en Lorraine, 54,3% des dépenses Faible présence de la recherche privée en Lorraine
de R&D proviennent des adminis-
Dépenses intérieures de R&D des régions françaises et part de la recherche privée
trations, contre 37,4% en en 2003
moyenne nationale. En termes d’ef-
fectifs, la prédominance des admi-
Dépenses intérieuresnistrations sur les entreprises est
régionales de recherche
encore plus marquée. Avec 60,4% (en M€)
des effectifs de recherche et déve-
14 300
loppement dans les administra-
tions, la Lorraine est largement
au-dessus du niveau français
550
(44,2%).
En 2003, la Lorraine a consacré
Part du secteur privéprès de 300 millions d’euros à la dans les dépenses
de rechercherecherche publique, soit 0,6% du (en %)
son PIB. Elle se classe ainsi au hui-
75 et plus
tième rang des régions françaises de 65 à 75
de 50 à 65pour l’intensité de R&D des admi-
moins de 50
nistrations, assez loin toutefois des
régions Languedoc-Roussillon
(1,4%) et Midi-Pyrénées (1,3%)et
en dessous de la moyenne natio-
Source: Ministère de l'Education nationale, Direction de la programmation et du développement
nale (0,8%).
2
© IGN - Insee 2005taux d'évolution (en %)
ème
pour 100 étudiants de 3 cycle, blique, elle se situe ainsi dans le a été la plus faible (+14% en moyenne
la Lorraine se classe au deuxième premier tiers des régions françai- nationale). Ceci est dû en particulier
rang des régions françaises der- ses grâce à un réseau important à la baisse des effectifs de R&D
rière Midi-Pyrénées (5,9%)etde- d’écoles d’ingénieurs et des étu- dans les entreprises (-9%), tandis
vant Rhône-Alpes (5,3%). En diants portés vers la recherche. Entreprises : que les effectifs de R&D des admi-
1998, les étudiants des universi- les effectifs nistrations ont suivi la tendance na-Ce constat s’est renforcé ces der-

  • Univers Univers
  • Ebooks Ebooks
  • Livres audio Livres audio
  • Presse Presse
  • Podcasts Podcasts
  • BD BD
  • Documents Documents