Rentabilités d exploitation sectorielles - La construction et l industrie pharmaceutique en tête en 2001
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Le taux de marge brut, de 10 % pour les Services opérationnels hors location, atteint 41 % pour la pharmacie, parfumerie et entretien. Mais, selon les secteurs, le volume de capital productif immobilisé pour produire un euro de valeur ajoutée est très variable ; il en est de même de la composition de ce capital et donc de la part qu'il faut amortir chaque année. La rentabilité d'exploitation nette permet de tenir compte de ces différences. Pour cet indicateur, c'est la construction qui, en 2001, arrive en tête des secteurs étudiés, avec un taux de 28,1 %, malgré une marge brute relativement faible (15 %). A contrario, les activités culturelles, récréatives et sportives dégagent une rentabilité nette assez médiocre (5,9 %) bien que leur taux de marge brute soit élevé (37,8 %). La pharmacie, parfumerie et entretien, conjugue taux de marge brute et rentabilité nette élevés, alors que l'industrie textile combine taux de marge brut médiocre et rentabilité nette faible.Toutefois, ces résultats sont sensibles à la conjoncture sectorielle. Ainsi, la position de la construction n'aurait pas paru aussi avantageuse au milieu des années quatre-vingt-dix.

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Langue Français

Extrait

N° 989 - OCTOBRE 2004
PRIX : 2,20€
Rentabilités d’exploitation sectorielles
La construction et l’industrie pharmaceutique
en tête en 2001
Claude Picart, division Synthèse des statistiques d’entreprises, Insee
e taux de marge brut, de 10 % pour parfois utilisée pour comparer les rentabilités
des secteurs. Les différences sont importantes :les services opérationnels hors lo-
au niveau 36 de la nomenclature, les taux deLcation, atteint 41 % pour la phar-
marge des 25 secteurs étudiés ici vont de 10 %
macie, parfumerie et entretien. Mais,
pour les services opérationnels hors location à
selon les secteurs, le volume de capital 41 % pour la pharmacie, parfumerie et entretien.
productif immobilisé pour produire un
euro de valeur ajoutée est très variable ; il
en est de même de la composition de ce
Un fort taux de marge brute sert
capital et donc de la part qu’il faut amortir
d’abord à rémunérer un volume
chaque année. La rentabilité d’exploita-
élevé de capital d’exploitation
tion nette permet de tenir compte de ces
différences. Pour cet indicateur, c’est la
En fait, la rentabilité économique doit s’appré-construction qui, en 2001, arrive en tête
cier relativement au capital d’exploitation
des secteurs étudiés, avec un taux de
engagé (K). Ce dernier est la somme des
28,1 %, malgré une marge brute relative- immobilisations non financières et du besoin
ment faible (15 %). A contrario, les activi- en fonds de roulement. Il est ici réévalué au
tés culturelles, récréatives et sportives coût de renouvellement, mieux approprié que
le coût historique figurant au bilan des comptesdégagent une rentabilité nette assez mé-
des entreprises pour estimer une rentabilitédiocre (5,9 %) bien que leur taux de marge
(sources et méthodes). La rentabilité d’exploi-
brute soit élevé (37,8 %). La pharmacie,
tation brute est le ratio EBE sur capital, qui peut
parfumerie et entretien, conjugue taux de se décomposer comme le produit du taux de
marge brute et rentabilité nette élevés, marge brute (EBE/VA) et de la productivité
alors que l’industrie textile combine taux apparente du capital (VA/K) :
de marge brut médiocre et rentabilité EBE/K = EBE/VA VA/K*
nette faible. Toutefois, ces résultats sont
Le taux de marge est généralement élevé
sensibles à la conjoncture sectorielle.
dans les secteurs où la productivité apparente
Ainsi, la position de la construction n’au- du capital est faible, et réciproquement
rait pas paru aussi avantageuse au milieu (graphique 1). Le taux de marge élevé de
des années quatre-vingt-dix. l’automobile ou de la chimie indique avant tout
que le secteur concerné emploie plus de capi-
tal par rapport au travail qu’un secteur où le
taux de marge est faible, comme les services
La valeur ajoutée brute (VA) d’une entreprise personnels ou le conseil et assistance. Si tous
ou d’un secteur est la différence entre la valeur les secteurs industriels sont relativement
de sa production et celle des biens et services intensifs en capital d’exploitation (productivité
utilisés pour cette production. Cette valeur apparente du capital inférieure à 1), les autres
ajoutée permet, après déduction des impôts et secteurs se partagent entre, d’une part ceux
taxes liés à la production, de rémunérer les fac- qui, en terme de taux de marge et de producti-
teurs de production : le travail par les salaires vité apparente, ne se distinguent pas des sec-
et cotisations sociales et le capital par l’excé- teurs industriels (par exemple les secteurs du
dent brut d’exploitation (EBE). La part de commerce) et, d’autre part, ceux à faible
l’excédent brut d’exploitation dans la valeur intensité capitalistique (construction, conseil
ajoutée, appelée taux de marge brute, est et assistance…).
INSEE
PREMIEREautres, on calcule ici des amortisse-
Le taux de marge peut servir à suivre l’évolution
ments économiques à partir d’estima-
de la rentabilité d’un secteur tions de durée de vie des équipements :
il faut chaque année mettre de côté uneLe taux de marge brut fluctue beaucoup capital peuvent s’expliquer par les dé-
fraction de la valeur de renouvellementen fonction de la conjoncture : par lais d’ajustement. Ainsi, en cas de
exemple, dans la construction, il passe de baisse de la production et de la valeur du bien en question, fraction égale, pour
11 % en 1999 à près de 15 % en 2001. ajoutée, le stock de capital s’ajuste un amortissement linéaire, à l’inverse de
L’autre composante de la rentabilité très lentement, et la productivité appa- sa durée de vie. La durée de vie d’un
brute varie moins et, souvent, dans le rente du capital baisse du fait de la bâtiment n’a rien à voir avec celle d’un
même sens que le taux de marge. La va- baisse de la valeur ajoutée. Une partie ordinateur et la durée de vie moyenne
riation du taux de marge est donc un as- de la masse salariale peut être
des biens amortissables pour une entre-
sez bon indicateur de la variation de la considérée, à court terme, comme une
prise ou un secteur va donc dépendre
rentabilité d’un secteur. charge fixe et donc l’EBE baisse plus
fortement de la ventilation du capital
Les variations concomitantes de la marge vite que la VA : le taux de marge di-
entre ses diverses composantes.brute et de la productivité apparente du minue lui aussi.
L’industrie automobile est le secteur où
les immobilisations corporelles, et plus
précisément les équipements et installa-
numérateur, après avoir déduit de l’EBE tions techniques, ont le plus d’impor-
Les composantes du capital les dotations aux amortissements, il tance, à la fois en proportion des
d’exploitation : de fortes reste l’excédent net d’exploitation pour immobilisations et en poids rapporté à la
rémunérer le capital financier figurant auspécificités sectorielles valeur ajoutée. Les activités culturelles,
passif du bilan et pour réaliser des inves- récréatives et sportives sont, avec leurs
tissements. Au dénominateur, il fautEn fait, une partie de l’EBE sert au importantes immobilisations incorporel-
déduire les amortissements des immobi-renouvellement des équipements. Une les, encore plus intensives en capital
lisations. En effet, les dotations auxmême rentabilité d’exploitation brute de que l’industrie automobile. Le commerce
amortissements ne correspondent pas à10 % suffira à une entreprise dont les de gros a relativement peu d’immobilisa-
des décaissements et le capital financieréquipements ont une durée de vie tions, mais a un important besoin en
mobilisé – dettes financières et fondsmoyenne de 15 ans pour dégager un pro- fonds de roulement. L’entreprise de
propres – est ainsi égal à l’actif net desfit net alors qu’elle ne permettra même commerce de gros est propriétaire
amortissements.pas à une entreprise dont les équipe- d’importants stocks qu’elle doit financer.
Certaines composantes du capitalments ont une durée de vie moyenne de En revanche, le commerce de détail n’a
d’exploitation – les terrains, le fonds de8 ans de renouveler ses équipements. pas de besoins en fonds de roulement,
commerce, le besoin en fonds de roule-Pour tenir compte de cette durée de vie, il puisque les clients paient le plus souvent
ment – ne s’amortissent pas. Pour lesfaut introduire la rentabilité nette. Au au comptant et que le crédit fournisseur
Rentabilités d'exploitation brute et nette Le taux de marge est généralement élevé quand la
pour les 25 secteurs étudiésproductivité apparente est faible et réciproquement
Taux de marge (%) Rentabilité nette en %
45 30
Construction
40
25 IndustrieIndustrie
35
Autres secteurs PharmacieAutres secteurs
30 20
Commerce
25
de détail
15
20
1015
Transports routiers
10
5
Activités récréatives culturelles5
et sportivesIndustrie textile
0 0
0,0 0,2 0,4 0,6 0,8 1,0 1,2 1,4 1,6 1,8 0 5 10 15 20 25 30
Productivité apparente du capital Rentabilité brute (en %)
Source : Données Suse (Insee) retraitées par l’auteur
INSEE - 18, BD ADOLPHE PINARD - PARIS CEDEX 14 - TÉL. : 33 (1) 41 17 50 50
INSEE
PREMIERElui permet alors de financer son stock. récréatives culturelles et sportives, qui Deux secteurs
Le principal

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