LA FUITE (Finaliste aux Prix Littéraires Journal le Nord 2013)
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Description

LA FUITE « L’amiral posa le reste du journal qui avait été retrouvé sur le corps desséché de son grand-père l’année d’avant. Chaque jour, il cherchait à comprendre les raisons de cette innommable tragédie. La Terre avait été vidée de ses eaux, de ses liquides, de la moindre molécule de ce précieux fluide. Chaque être vivant avait été déshydraté par ses monstres qui parcouraient les mondes d’une galaxie à une autre. La guerre des eaux faisait rage depuis longtemps ailleurs, mais jamais elle n’avait menacé notre système solaire. Ce vaisseau patrouillait les confins de notre galaxie lorsqu’il reçut le signal. Un appel à l’aide provenant d’abord de Mars, puis de la Terre quelques semaines plus tard. Jamais le monde n’avait connu de pire tragédie depuis les grandes guerres terrestres de 2037. Ils avaient même évité les sécheresses causées par les abus de l’industrie et de la voracité du marché alors que l’eau se vendait à qui avait encore les moyens de se la payer. Ils avaient réussi à calmer le jeu à l’échelle de la planète. Ces guerres, cet homme, l’Amiral Kingsley les avait toutes connues. Il était bien jeune lorsque frappa les premiers conflits, puis les catastrophes et les épuisements spontanés de la ressource forcèrent le monde à investir massivement dans les recherches technologiques afin de pousser l’exploration des planètes de notre Voie Lactée. En peu de temps, ils avaient colonisé Mars et établi un avant-poste sur une des lunes de Saturne.

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Publié le 21 mars 2014
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Licence : Tous droits réservés
Langue Français

Extrait

LA FUITE«L’amiral posa le reste du journal qui avait été retrouvé sur le corps desséché de son grandpère l’année d’avant. Chaque jour, il cherchait à comprendre les raisons de cette innommable tragédie. La Terre avait été vidée de ses eaux, de ses liquides, de la moindre molécule de ce précieux fluide. Chaque être vivant avait été déshydraté par ses monstres qui parcouraient les mondes d’une galaxie à une autre. La guerre des eaux faisait rage depuis longtemps ailleurs, mais jamais elle n’avait menacé notre système solaire. Ce vaisseau patrouillait les confins de notre galaxie lorsqu’il reçut le signal. Un appel à l’aide provenant d’abord de Mars, puis de la Terre quelques semaines plus tard. Jamais le monde n’avait connu de pire tragédie depuis lesgrandes guerres terrestres de 2037. Ils avaient même évité les sécheresses causées par les abus de l’industrie et de la voracité du marché alors que l’eau se vendait à qui avait encore les moyens de se la payer. Ils avaient réussi à calmer le jeu à l’échelle de la planète. Ces guerres, cet homme, l’Amiral Kingsley les avait toutes connues. Il était bien jeune lorsque frappa les premiers conflits, puis les catastrophes et les épuisements spontanés de la ressource forcèrent le monde à investir massivement dans les recherches technologiques afin de pousser l’exploration des planètes de notre Voie Lactée. En peu de temps, ils avaient colonisé Mars et établi un avantposte sur une des lunes de Saturne. L’humanité s’aventurait de plus en plus loin et se tenait fièrement debout devant l’inconnue. Le monde prit conscience de sa fragilité et de celle de la Terre qui lui garantissait la vie. Les industries s’expatriaient ailleurs afin de protéger notre monde, notre Terre. Enfin l’Homme respirait à nouveau. La Terre reprenait vie et cela bien plus vite que ce que les experts avait affirmé. Depuis, l’humanité avait grandi. L’Homme avait enfin comprit, mais il n’était pas seul. Quelque part ailleurs, se dressaient des mondes bien plus anciens que le nôtre, bien plus aguerris aussi.Ils se bataillaient le peu de planètes pouvant les soutenir, car eux avaient refusé de comprendre. Ils avaient, depuis des milliers d’années, épuisé les ressources de leur propre monde et ils parcouraient les vastes étendues sidérales à la recherche de ce liquide précieux, l’eau. Pour nous il s’agissait du moteur de la vie, mais pour eux, ce liquide servait de combustible qui permettait à leurs vaisseaux de se mouvoir à des vitesses que nous étions loin de pouvoir atteindre. Eux exploraient et décharnaient les mondes les uns après les autres et nous, nous n’avions d’autres choix que de les fuir les uns après les autres.
Le chemin n’était pas tracé devantnous, mais nous étions quand même forcé de l’emprunter sans savoir où il nous conduirait.La Terre détruite, nos colonies anéanties, il ne restait que nous, notre vaisseau. L’arche de notre peuple, de notre humanité allait
nous conduire à travers l’inconnu et peutêtre un jour allionsnous trouver un endroit où notre race pourra de réinstaller sur de nouvelles bases dans un esprit nouveau. Pour le moment, nous n’avons d’autres choix que la fuite, car elle est notre seul planche de salut. » Voilàj’ai terminé! Je repose ce livre aux pages fragiles et craquantes que je viens de lire. Quelle triste histoire.Néanmoins elle n’est pas aussi triste que notre réalité.Je regarde par la fenêtre la poussière qui vient se glisser sur elle. Le vent qui gronde sa colère me fait ravaler difficilement cette salive que je n’ai presque plus. L’air est si sec que ma peau se dessèche et se fissure en un rien de temps. Certes, notre monde n’aura pas à faire face à ce genre de menace parce que contrairement à cette fiction nous n’avons pas compris comment l’eau était précieuse. Nous avons laissé les chacals de l’économie sauvage drainer nos sources jusqu’à épuisement.Nous sommes allés au bout de nos ressources c’est le moins que l’on puisse le dire.Les déserts ont chargé les terres de leur sable vorace. Les océans ont baissé de niveau année après année, laissant les villes côtières sèches et isolées. Nous nous sommes réfugiés au centre des terres encore humides. Il en reste bien peu. Enfin pour le mince espoir qui reste, se sera surement celui de ne pas rendre cette fiction que je viens de lire s’habiller de sa réalité menaçante.Si des mondes de ce genre existent nous en sommes sauvés, car nous n’avons plus rien à leur offrir. Il ne nous reste qu’à attendre et surtout apprendre. Oui, apprendre à respecter nos ressources primaires. L’eau, oui c’est elle qui est notre source de vie et sans elle nous sommes perdus. Daniel Bone
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