Les héros sont tous morts
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Description

Un lendemain de beuverie, pour s’aérer la tête et se vider des miasmes de l’alcool, Gaston, chasseur invétéré, part pister le sanglier. Des coups de feu retentissent, venant du cul-de-sac de la route forestière du Sappey. L’homme s’approche, et découvre trois corps. Une mallette est attachée au poignet d’une des victimes. Pleine de billets. Un million quatre cent mille euros. Gaston s’empare de son couteau de chasse, découpe le poignet du mort et s’enfuit avec l’argent.
Lucas, Lucie, Thomas, Laure, Fabien, Mathieu… chacun de ceux qui vont croiser la route de la mallette maudite va sombrer du côté le plus noir de sa personnalité. Envolée l’empathie, effacée la morale, oubliés les préceptes de respect des autres. Cet argent sale semble contaminer irrémédiablement tous ceux qui le touchent.
Y a-t-il une rédemption possible ?
Dans un registre plus noir que d’habitude, et sur fond de polar, on retrouve l’excellente écriture de Thierry Ledru, qui nous livre une analyse en miroir de l’âme humaine, et nous pousse à nous interroger : qu’aurions-nous fait avec cette mallette ?

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Publié le 12 juin 2014
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Langue Français

Extrait

Résumé
Un lendemain de beuverie, pour s’aérer la tête et se vider des miasmes de l’alcool, Gaston, chasseur invétéré, part pister le sanglier. Des coups de feu retentissent, venant du cul-de-sac de la route forestière du Sappey. L’homme s’approche, et découvre trois corps. Une mallette est attachée au poignet d’une des victimes. Pleine de billets. Un million quatre cent mille euros. Gaston s’empare de son couteau de chasse, découpe le poignet du mort et s’enfuit avec l’argent. Lucas, Lucie, Thomas, Laure, Fabien, Mathieu… chacun de ceux qui vont croiser la route de la mallette maudite va sombrer du côté le plus noir de sa personnalité. Envolée l’empathie, effacée la morale, oubliés les préceptes de respect des autres. Cet argent sale semble contaminer irrémédiablement tous ceux qui le touchent. Y a-t-il une rédemption possible ? Dans un registre plus noir que d’habitude, et sur fond de polar, on retrouve l’excellente écriture de Thierry Ledru, qui nous livre une analyse en miroir de l’âme humaine, et nous pousse à nous interroger : qu’aurions-nous fait avec cette mallette ?
Du même auteur À cœur ouvert, fiction, Numeriklivres 2013. Jusqu'au bout, fiction, Numeriklivres 2014.
numeriklire.net
Thierry Ledru
LES HÉROS SONT TOUS MORTS
ISBN : 978-2-89717-708-9
numeriklire.net
1
Kilimandjaro. Elle courait depuis trois heures déjà. Elle avait dépassé les étages forestiers. Les séneçons géants avaient disparu, épuisés par les effets de l’altitude et les températures. À Horombo, elle avait profité d’un premier arrêt, un ravitaillement salutaire. Moses, le guide, avait organisé les différents paliers. Troisième tentative de record d’ascension du géant des lieux. Catégorie féminine. Le sentier serpentait désormais dans les assemblages chaotiques de ressauts rocheux. Elle devait s’appliquer à éviter les trous et les irrégularités du terrain, les roches instables et les ornières creusées par les pluies. Une vigilance de chaque instant qui la plongeait immanquablement dans un état de concentration extrême. Les passages en forêt l’avaient subjuguée, tout autant qu’à son premier séjour. Une végétation luxuriante, des plantes inconnues qui se découpaient dans le faisceau de la lampe frontale, des couloirs étroits, encadrés par des frondaisons épaisses, des lichens suspendus comme des chevelures hirsutes. Elle avait pris le départ à mille huit cents mètres d’altitude. Objectif à cinq mille huit cent quatre-vingt-quinze. Quatre mille mètres de dénivelée. Treize heures de course. Un an de préparation. Des milliers d’heures d’entraînement, deux nouveaux sponsors après son record au Mont-Blanc, une promesse de revenus récurrents si le record du Kilimandjaro tombait dans son escarcelle. Elle savait qu’elle en avait les moyens. Gérer l’effort, écouter les messages de son corps, s’hydrater avec la boisson qu’elle portait dans son sac. Moses avait mis en place les zones de ravitaillement, au moins deux porteurs à chaque point, des encouragements dont elle aurait besoin, une aide logistique indispensable. Elle ne pouvait se permettre de porter des charges encombrantes. Elle connaissait parfaitement le parcours, chaque difficulté, chaque particularité. Elle avait visionné des vidéos, lu des témoignages, elle avait tapissé sa chambre de photographies, découpé chaque échelon de l’ascension, appris les noms de chaque élément caractéristique du relief, elle avait lu tous les récits des premiers explorateurs. Dès ses premières années de course, elle avait été fascinée par ce sommet. La montagne isolée la plus haute du monde. Une photographie dans un livre de la bibliothèque municipale, des histoires d’animaux, la vie des enfants dans la savane. Elle eut un sourire intérieur à ce souvenir et s’amusa de la tournure de sa vie. Elle voulait être maîtresse d’école et se retrouvait à vingt-sept ans à courir sur les sommets de la Terre. Troisième essai en quatre ans. Vingt-deux minutes de trop à la première tentative, puis seize minutes à la seconde. Le record de Suzy Bradley tenait toujours. Mais elle avait battu l’Anglaise au printemps dernier sur l’ultra trail du Mont-Blanc et cette victoire l’avait libérée de son complexe. Elle savait qu’elle avait fortement progressé et que le moment était venu de se hisser en première position dans les tablettes. Le couloir sommital, le point dur, son chemin de croix, c’est là que tout se jouerait, mais elle ne pouvait se permettre de s’économiser à outrance. Elle devait adopter un rythme optimal. Elle irait chercher au plus profond les réserves inconnues. Elle les voyait ces sources d’énergie comme des nappes phréatiques, dans des abysses inexplorés. Cette fois, elle les trouverait, cette fois, elle parviendrait à soulever ce couvercle en fonte, elle l’avait aperçu la dernière fois, comme un antre à découvrir, elle se souvenait parfaitement de cet espace intérieur, douze heures de course, elle avait senti les frissons l’envahir, symptômes habituels de l’épuisement, elle avait cherché dans les méandres intérieurs ces réserves archaïques, elle avait deviné dans un
espace immobile le couvercle serti sur les antres nourriciers. Elle avait effleuré le trésor, elle en avait humé les parfums et puis l’effondrement était survenu. Milieu du couloir sommital. La première fois, elle avait vomi. Juste du liquide. Assise sur un bloc erratique, les pieds dans la lave et les résidus de roches, un tapis instable qui l’avait achevée. Le chemin n’avait pas de consistance, les appuis ne la poussaient pas, elle dérapait constamment. L’épuisement, comme un point de rupture. Le chant du cygne. Il était prévu, cette fois, que Moses la retrouve à la sortie du couloir. Il saurait la pousser jusqu’au dernier mètre. *** Val Gelon, Savoie. Une sacrée beuverie. Gaston savait bien qu’il n’y avait qu’une bonne partie de chasse pour éliminer la gnôle qu’il avait ingurgitée la veille. Faut dire que le Joseph, il savait la faire la gnôle. Pas du jus de pommes pour puceau. Gaston prit son fusil et la cartouchière et sortit. Il s’engagea sur le chemin des hêtres et s’amusa des bonnes blagues de toute la bande. Purée, quelle rigolade ! Il aurait bien aimé finir la soirée avec la Jocelyne, mais elle avait trop bu et elle s’était endormie comme une tombe. Bah, il la baiserait le week-end prochain, cette fois il la sauterait avant qu’elle ne s’effondre. Il vit les traces des sangliers. « Sacrés salauds ceux-là. Depuis le temps qu’ils se foutent de ma gueule, je vais bien finir par les déloger. » Il n’avait plus voulu de chien après la mort de son Bestiau. Un Beauceron de toute beauté, intelligent et fidèle. Purée, il aurait dû le buter ce trou du cul de François. Prendre son Bestiau pour un sanglier et lui éclater la cervelle, fallait vraiment qu’un abruti pareil pour faire ça. Si y’avait pas eu toute la bande, ce connard aurait fini dans un fossé. Ça ne l’aurait pas dérangé de lui faire la peau, c’est tout ce qu’il méritait. « Putain, je suis désolé pour ton chien Gaston, j’étais sûr qu’il était avec toi, je pouvais pas deviner qu’il s’était éloigné. » Rien à foutre de ses excuses. Faudrait pas qu’il lui tombe dessus dans la forêt, tiens, une petite balade tout seul, ça finirait en steak haché. Pas de témoin. Bestiau serait vengé. Il avait déjà avalé une bonne dénivelée quand il finit par retrouver son calme. Ça lui faisait plaisir de sentir la sueur dans son dos. Il força le pas. L’entraînement de rugby, parfois, ça ne lui suffisait pas. Il avait besoin de se vider les tripes pour calmer ses rages. « S’arracher la viande, y’a pas mieux pour se refaire une santé. Et si j’arrive à tirer un de ces salauds de sangliers en plus, j’aurai tout gagné. » Demain, c’était la paye et il pourrait acheter le cardan pour le C15. Aller à l’usine à pied, ça commençait à le faire chier pour de bon. Et redescendre un sanglier sur le dos, ça ne l’amusait plus. Et puis ce putain de mal de dos, ça n’arrangeait rien. Le toubib lui avait dit qu’il devrait déjà commencer par maigrir, cent vingt kilos, ça n’aidait pas. Putain, si le toubib faisait son boulot, il pourrait le critiquer. Cette tapette planquée derrière son bureau, tout juste bon à encaisser le pognon et à lui faire la morale. Qu’il aille bosser à l’usine et il aura le droit d’ouvrir sa gueule. Ça le faisait chier de voir qu’il n’arrivait pas à rester tranquille dans sa tête. Toujours un connard pour venir l’emmerder. Le nombre de fois où il rêvait d’en buter un pour de bon.
L’autre fils de pute de contremaître à l’usine, tiens, celui-là ferait un bon tas de viande à éclater. Deux cartouches de douze dans le buffet, ça devait valoir le coup. Gaston n’avait jamais cherché à comprendre d’où lui venaient ses envies de meurtre. Personne n’en savait rien, c’était dans sa tête, bien au secret. Parfois, ça le faisait jouir quand ça faisait trop longtemps qu’il n’avait pas bourriné la Jocelyne et qu’il se finissait à la main. Il déchargeait en imaginant des cervelles éclatées. Peut-être que ça venait de l’époque où son père le torgnolait. C’est là qu’il avait commencé à imaginer des meurtres. Il n’avait pas eu le temps de passer à l’acte. Le père s’était tué en prenant le tracteur sur la gueule. Ce connard avait basculé sur le bas-côté, pile au sommet d’un champ bien pentu. Le père avait sauté, mais le tracteur lui était passé dessus, une belle galette, toute la viande étalée dans l’herbe, les intestins qui avaient giclé comme une merde au cul d’une vache. C’est la mère qui avait conduit la bagnole jusqu’au champ. Le Fernand était venu prévenir. Il avait eu le temps de bien voir et s’était retenu de rire. Gaston avait quatorze ans et c’était de toute façon la dernière année où le père aurait pu le baffer. L’année suivante, il avait pris quinze centimètres et trente kilos. Comme si le père mort, il s’était mis en tête de le remplacer. Il s’était bien occupé de sa mère d’ailleurs. C’est même lui qui avait rempli tous les papiers pour l’assurance. Il lui avait refait la cuisine avec les sous. Et maintenant, vingt ans après, il lui faisait ses courses et il passait la voir pratiquement tous les soirs. Il ne savait pas encore ce qu’il ferait quand elle serait morte. Il aimerait bien partir dans les Antilles pour se caser avec une doudou et boire du rhum à la plage. Putain, avec l’argent de la maison de la mère et ses petites économies, il pourrait bien se payer le voyage et voir venir quelque temps. Elle n’était pas bien grande cette maison et ça ne rapporterait pas grand-chose. Mais, bon, dans les îles, ça doit pas coûter bien cher. Il s’interdit de souhaiter la mort prochaine de sa mère, mais ne put s’empêcher de voir passer l’idée en boucle pendant un moment. Il pensa aux numéros du prochain loto. Il avait étudié les résultats de toute l’année précédente et il avait bien vu les numéros qui revenaient le plus. Il avait décidé de jouer les autres en se disant que ça rapporterait encore plus. C’est là qu’il entendit les coups de feu. Droit au-dessus. C’était le parking du Molliet, cul-de-sac de la route forestière du Sappey. Qui pouvait bien flinguer par là-bas à cette heure ? Aucun de ses potes n’avait parlé d’une montée ce matin. Et puis, ils étaient étranges ces coups de feu. Pas un fusil de chasse, ça. Il avait compté six déflagrations. Et puis plus rien. Le souffle court, il sortit du chemin cinquante mètres sous les deux voitures. Le moteur de l’une d’elles tournait. Il aperçut les corps.
2
Lucas courait depuis le lever du soleil. Il avait bien besoin d’une bavante pour oublier cette saloperie de soirée. Il avait encore tabassé Lucie et il s’en voulait, comme à chaque fois. Mais qu’est-ce qu’elle avait à l’énerver comme ça aussi ? Des reproches en pagaille, jusqu’à ce qu’il lui fasse fermer son clapier. « J’en ai marre de tes horaires de merde, et j’en ai marre que tu penses à ton boulot jour et nuit. Même quand tu me baises, j’ai l’impression que tu es encore sur le terrain, j’ai l’impression que tu me passes au crible, que tu m’inspectes, que tu veux me faire cracher le morceau, c’est pas moi que tu aimes, tu ne sais même pas qui je suis. » Il ne supportait pas sa voix stridente quand elle criait. Ça lui vrillait la cervelle. Qu’est-ce qu’il y pouvait si son boulot lui plaisait ? Inspecteur à la SRPJ, c’est pas un boulot comme les autres. C’est pas dans son salon de coiffure qu’elle pouvait comprendre ça. Il courait vers les crêtes du Gargoton, son parcours favori. Les pluies des derniers jours avaient sacrément raviné certains passages et il devait rester concentré… Des trous, des pierres, des rigoles en travers. Ça ne lui déplaisait pas. De toute façon, il était monté pour en chier un maximum. Deux jours de congé après la planque des dealers à Échirolles. Une sacrée affaire, il ne voulait pas merder. Son intuition légendaire avait encore fait mouche. Sa réputation n’était plus à faire. Le patron lui avait donné carte blanche. L’espoir était grand de pouvoir remonter très haut la filière. Les prendre en flag, c’était obligatoire, mais ça canarderait. Des fous furieux ceux-là. Tout le monde le savait à la PJ. Toute l’équipe était sur les nerfs. Alors, c’est sûr que la voix de Lucie qui montait dans les tours, c’était vraiment au-delà de ses forces. Mais bon, fallait encore rattraper le coup maintenant. Et le resto, ça commençait à sentir le cramé. Faudrait trouver plus ambitieux pour la récupérer. Un cadeau, tiens, un bijou. Ça marche toujours avec les gonzesses et il ne lui en avait jamais acheté. Il se sentait bien, la mécanique des jambes parfaitement en place, le souffle régulier, les bras solidaires dans l’effort. Deux heures quarante-six de montée, c’était son objectif. Depuis le temps qu’il essayait de boucler ce tour en moins de quatre heures. Il fallait lâcher les chevaux. L’euphorie de la course étouffa ses pensées. S’accorder un moment d’absence, il en avait terriblement besoin. Gaston avait armé son fusil. Il avait longuement observé la scène. Rien, aucun mouvement, aucun bruit, aucun râle. Il avait fini par s’approcher, l’arme en joue. Un corps près de la voiture dont le moteur tournait encore. Immobile. Il s’approcha jusqu’à pouvoir poser le canon du fusil sur l’homme. Un costard noir, des chaussures de ville. Pas le costume du gars qui vient pour une balade en montagne. Il avait pris une balle en pleine poitrine. Le trou était bien net, le sang avait dessiné une jolie auréole, une couronne écarlate qui l’émut. L’homme tenait toujours son flingue. Un bel objet, du bien lourd. Il regarda à l’intérieur de la voiture. Un autre homme affalé sur le fauteuil passager. Une balle dans la tempe. Elle était ressortie au sommet du crâne, ça faisait comme un cratère sanguinolent avec des mèches de cheveux collés comme des résidus de lave. L’autre véhicule. Garé en face, à dix mètres, légèrement en biais. Un seul homme. Il était au volant. Pare-brise éclaté. Une balle avait explosé la mâchoire, un plombage de première catégorie. L’autre projectile s’était logé dans la gorge. Il y avait eu des giclées de sang, le volant était taché. Quelque chose qu’il ne comprenait pas. Comment le passager de la première voiture
avait-il pu prendre une balle dans la tempe et qu’elle ressorte par le haut du crâne ? Sans que le pare-brise ne soit atteint. Il fallait que le coup vienne d’en bas. Comme si le conducteur au sol lui avait tiré dessus. Alors qu’ils étaient dans le même véhicule. Il ne parvenait pas à construire un scénario plausible. Il contourna le premier véhicule et s’approcha du passager. La porte était ouverte, tentative de fuite avortée. Au bout du bras pendait une mallette en cuir noir. Une menotte dans la poignée, l’autre au bras du mort. Il fouilla dans la poche du veston. Il sortit une petite clé jaune. Il l’essaya dans la paire de menottes, mais elle ne correspondait pas. Il inspecta la mallette et inséra la clé dans la serrure métallique. Un mécanisme très particulier, prêt à résister à tous les assauts. Il sentit son cœur s’emballer. Il tourna la clé. Un clic sourd. Il plaça horizontalement la mallette sur les genoux du mort. Il prit le couvercle et le souleva lentement. Il n’en crut pas ses yeux. Des liasses de billets, des billets de cinq cents euros. Des dizaines de liasses. Il ferma sèchement le couvercle, tourna la clé, vérifia que le verrouillage était enclenché. Il laissa pendre la mallette et entrepris de fouiller minutieusement toutes les poches. Poches intérieures, pantalon. Rien. Pas de clés pour les menottes. Il n’avait pas de temps à perdre. Il devait disparaître. Il souleva sa veste, glissa une main sous le tissu et sortit le couteau de chasse de son fourreau. Il attrapa la main du mort et posa la lame. Il ne lui fallut pas plus de deux minutes. Suffisait de tailler au niveau des articulations. « L’entraînement sur les sangliers, ça aide, se dit-il. C’est bien plus solide qu’un bonhomme. » Il libéra la mallette, prit la main tombée au sol et la lança au loin, sous le couvert des arbres. Il réfléchit. Non, il n’avait rien touché que la main du mort et personne ne la retrouverait. Il escalada le talus et disparut dans la forêt. La mallette sous le bras. * Téléchargez le texte intégral sur les principales plateformes de téléchargement www.numeriklire.net
ISBN : 978-2-89717-708-9
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Tous droits réservés Thierry Ledru et Numeriklivres, 2014
Éditeur : Jean-François Gayrard Éditrice déléguée : Anita Berchenko
eBook design :Studio Numeriklivres Nous joindre :numeriklivres@gmail.com
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