La détection du handicap et les établissements d'accueil

Christine Catteau

Description

Les deux commissions aujourd'hui compétentes pour la détection et la prise en charge du handicap ont identifié environ 5 500 enfants et jeunes et plus de 10 000 adultes souffrant de handicap. Depuis 1990 le nombre de places disponibles en établissement pour l'accueil des handicapés a beaucoup augmenté. Les capacités d'accueil restent cependant insuffisantes et plus de 500 enfants sont en attente d'un placement.

Sujets

• INSEE
• AGE
• Niveau de vie
• Dépendance
• Handicap
• Santé

Informations

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Extrait

dossier Handicap et dépendance
La détection du handicap
es deux commissions aujourd’hui blissement qu’en service ambulatoire. auditives concernent 11 % des enfants,
compétentes pour la et Entre 1990 et 2003, 400 places supplé- les déficiences visuelles7%etles défi-Lla prise en charge du handicap mentaires ont été créées, surtout en ser- ciences motrices 6 %. Certains enfants
ont identifié environ 5 500 enfants et vice ambulatoire. En 2003, 1 146 enfants sont polyhandicapés (12 %). Peu d’enfants
jeunes et plus de 10 000 adultes souf- sont pris en charge par un établissement atteints de troubles du langage, de défi-
frant de handicap. Depuis 1990 le et 318 par un service ambulatoire. La cience viscérale, métabolique ou nutri-
nombre de places disponibles en éta- plupart de ces enfants dorment chez tionnelle bénéficient d’une prise en
blissement pour l’accueil des handica- leurs parents (70 %) une petite minorité
charge.
pés a beaucoup augmenté. Les capaci- seulement vit en internat. La scolarisa-
tés d’accueil restent cependant insuffi- tion se fait à temps plein dans les classes Quel que soit le type de handicap pris en
santes et plus de 500 enfants sont en de l’éducation nationale pour les deux charge par l’établissement, toutes les
attente d’un placement. tiers d’entre eux. Ceux qui ne sont pas places autorisées sont installées. Certai-
scolarisés apprennent des notions sim- nes déficiences ne sont pas prises enLa prise en charge institutionnelle des
ples de communication, d’hygiène et de charge dans toutes les régions de l’île.handicapés se fait aujourd’hui sous l’égide sécurité. En effet aucun établissement pour poly-de deux commissions : d’une part la Com-
handicapés n’existe dans le Nord et l’Estmission Départementale d’Education Spé- La grande majorité des enfants pris en
et aucun établissement n’accueille lesciale (CDES) pour les enfants et les jeunes charge (62 %) sont atteints d’une défi-
handicapés moteurs dans l’Ouest, nijusqu’à vingt ans, d’autre part la Com- cience mentale ; les autres déficiences
dans l’Est. De plus il est important demission Technique d’Orientation et de sont plus rares, ainsi les
Reclassement Professionnel (COTOREP)
pour les adultes. Le rôle de ces commis-
sions est de reconnaître le handicap, de
définir un taux d’incapacité, d’attribuer COTOREPetCDESvontfusionner
les allocations et la carte d’invalidité et
enfin d’orienter les personnes handica- Conformément à la Loi du 11 février 2005 pour ment, les personnes handicapées et leur
pées vers les établissements ou les servi- l’Egalité des Droits et des Chances, la Citoyen- entourage pourront s’adresser, dès 2006, à la3
neté et la Participation des Personnes Handi- Maison Départementale des Personnes Handi-ces accessibles. Dès le 01 janvier 2006
capées, dès le 01 janvier 2006 les deux com- capées. ( MDPH)"ces deux commissions fusionneront en
missions CDES et COTOREP disparaissent etune seule et même Commission des
Actuellement la COTOREP reconnaît s’il y a
fusionnent en une seule et même CommissionDroits et de l’Autonomie.
lieu la qualité de travailleur handicapé et classe
des Droits et de l’Autonomie. En effet, doréna-
pour une durée déterminée le travailleur auvant, la prise en charge de la personne en
La prise en charge regard de la gravité de son handicap et de sasituation de handicap correspond à une logique
capacité à exercer une activité professionnelle.de guichet unique et pour tous les besoinsdes jeunes handicapés
Elle oriente le travailleur handicapé soit vers le
d’informations, d’orientation et d’accompagne-
milieu protégé (centre d’aide par le travail,...)
Durant ces dernières années, la prise en
soit vers le milieu ordinaire (accompagnement
Activités au 1er Tauxcharge institutionnelle des jeunes handi- Nombre par un opérateur, formation,...). Cette recon-janvier 2003 en °/°°4 capés s’est développée aussi bien en éta-
naissance d’aptitude au travail est obligatoire
CDES pour bénéficier des mesures d’aides à l’inser-
Evolution du nombre de places tion professionnelle des personnes handica-
Total d'enfants
pour enfants handicapés pées. En revanche, la reconnaissance de tra-handicapés connus.... 5 524 19,9
1600 vailleur handicapé n’a pas d’incidence surLes bénéficiaires de
1400 l’attribution des allocations et sur la cartel'AES.......................... 2 298 8,2
1200 d’invalidité. Au 1er janvier 2003 les bénéficiai-Placés en
1000 res de l’allocation aux adultes handicapésétablissement ............ 1 466 5,3
800 (AAH) étaient au nombre de 10 636. L’aug-
COTOREP600 mentation annuelle moyenne de leur effectif a
400 été de 1,6 % depuis 1990.Les bénéficiaires de
5 200 l'AAH ......................... 10 636 22,3
0 Le nombre total d’enfants handicapés connus
RQTH au cours de
1990 1992 1994 1996 1998 2000 2002 2003 de la CDES est de 5 500 au début de l’annéel'année ...................... 1 387 2,9
2003, soit environ 2 % de la tranche d’âge 0-20Etablissement Service ambulatoire Placements en
ans. Parmi eux, 2 298 ont bénéficié de l’alloca-Total établissement ............ 1 104 2,3
tion d’éducation spéciale (AES) en 2003. Le
Source : STATISS, DRASS. Source : CAF, CDES, COTOREP. nombre de bénéficiaires de cette allocation est
RQTH : Reconnaissance de la qualité de en augmentation constante depuis 1990, avecEnviron 400 places ont été créées travailleur handicapé. une hausse moyenne annuelle de 3,2 %.pour accueillir les enfants handica-
pés depuis 1990.
18 économie 2e trimestre 2005
DELAREUNIONdossier
et les établissements d’accueil
Enfants en attente d’un placement, Lesétablissementspourenfantshandicapésen2005
selon le handicap
ST-DENISCAMSPSt-DenisRetard mental léger
CMPPHenri Wallon STE-MARIE
IME Le VavasseurRetard mental moyen STE-SUZANNE
(SESSD)
ASFA CAMSPJacarandasDéficience psychique CEM Bel-Air
IME La Montagne
La Ressource (SESSD) ST-ANDRÉRetard mental profond
IME G. Rieux 2 (SESSD)
Plurihandicap ST-PAUL
Déficience motrice IME Gadyamb
Polyhandicap IMPClaire Joie (SESSD)
ST-BENOIT
IME Notre Dame (SESSD)
Aucun handicap
IME G. Rieux 2
IME G. Rieux 2
Retard mental
Déficience auditive
0 50 100 150 200
Source : “Enfants handicapés à la Réunion, une
prise en charge institutionnelle encore insuffi-
sante” DRASS 2004.
CAMSPSt-Louis LETAMPON
ont été classés dans ‘aucun’ les enfants dont
IMPRO Trois Mares 1
le handicap n’était pas clairement défini IEM Charles Isautier
ST-LOUIS (SESSD) IMPPetit Tampon
dans le dossier, il s’agit d’enfants le plus sou- (SESSD)
IME Le Nid Les Palmiersvent en difficultés scolaires et familiales.
(SESSD) IMPRO G. Rieux 1 ont été classé dans ‘retard mental’, les CAMSPSt-Pierre
enfants dont le niveau de déficience (pro- ST-PIERRE Les Mimosas (SESSD)
fond, moyen ou léger) n’a pu être identifié IME Le Nid Les Palmiers
IME Charles Isautier (SESSD)lors de la lecture des dossiers.
Centre médico-psycho-pédagogique
ST-JOSEPHCentre d’action médico-sociale précoce
Les deux tiers des enfants en
Déficients moteurs 3
Limite d’arrondissementLimite de communeattente de prise en charge souffrent
Éducation sensorielle
de retard mental.
Instituts médico-éducatif, médico-pédagogique et médico-professionnel
Polyhandicapés
SESSD : Service d’éducation spéciale et de soins à domicile Source : DRASS
souligner qu’il n’existe pas à La Réunion
d’institutions spéciales pour les enfants
atteints de trouble du comportement. adultes handicapés restent insuffisantes.tion de déficiences motrice et intellec-
Ainsi en 2003, seulement 529 adultestuelle sévères associées éventuellement à
handicapés peuvent être accueillis enPlus de 500 enfants d’autres déficiences, et entraînant une
établissement de travail protégé, et 515restriction extrême de l’autonomie. Enfinen attente d’un placement
en d’hébergement. La région31 enfants (soit 6 %) sont handicapés 4
Ouest semble particulièrement démuniemoteur et 4 enfants (1 %) ont des problè-Il reste 523 enfants en attente d’un place-
mes auditifs. face aux problèmes des