La Picardie face à des enjeux importants en matière de santé
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Malgré les progrès en termes de mortalité, la Picardie ne rattrape pas son retard sur l'échelon national et c'est même le contraire qui s'observe. Elle enregistre toujours la seconde mortalité la plus forte de France métropolitaine, après la région Nord-Pas-de-Calais. Des problèmes sanitaires bien réels existent en Picardie, comme la surcharge pondérale ou la consommation tabagique dont la résorption passe sans doute par des actions de prévention. En appui à la politique de prévention, l'offre de soins constitue la réponse majeure aux problèmes de santé que rencontrent les Picards.

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Langue Français

Extrait

DYNAMIQUES
CONDITIONS DE VIE 1HUMAINES
La Picardie face à des enjeux
importants en matière de santé
Malgré les progrès en termes de mortalité,
la Picardie ne rattrape pas son retard
sur l'échelon national et c'est même
le contraire qui s'observe. Elle enregistre
toujours la seconde mortalité
la plus forte de France métropolitaine,
après la région Nord - Pas-de-Calais.
Des problèmes sanitaires bien réels
existent en Picardie, comme la surcharge
pondérale ou la consommation tabagique
dont la résorption passe sans doute
par des actions de prévention.
En appui à la politique de prévention, l'offre
de soins constitue la réponse majeure
aux problèmes de santé que rencontrent
les Picards.
Et là encore, même si on constate un certain rattrapage vis-à-vis des autres régions
et du niveau national, la Picardie se situe à un niveau faible. Ainsi, les densités médicales
ou les taux d'équipement placent la région aux derniers rangs des régions françaises.
omparativement au reste de la France, la si- En outre, la baisse de la mortalité est plus impor-C
tuation de la Picardie concernant la mortalité est tante chez les hommes que chez les femmes (-8 %
peu enviable. Sur la période 2000-2001, la région contre -6 % en Picardie), réduisant ainsi les écarts
enregistre une surmortalité de +14 % par rapport à de mortalité entre les deux sexes.
1l'ensemble du territoire. Le taux standardisé de
mortalité générale s'élève à 1 031 décès pour En ne s'intéressant qu'aux moins de 65 ans (morta-
100 000 habitants en Picardie contre 904 en France lité prématurée), la région présente une situation
métropolitaine. Malgré les progrès en termes de encore plus défavorable puisque la surmortalité
mortalité, la Picardie ne comble pas son retard, au
1Le taux standardisé est le taux que l’on observerait si la structure
contraire, en cinq ans, les écarts se sont creusés. par âge de la population étudiée était la même que celle de la population
de référence (ici la population estimée de la France métropolitaineLa diminution de la mortalité observée sur cinq ans
erau 1 janvier 2002). Ces taux éliminent les effets de structure par(entre 1995-1996 et 2000-2001) a été plus pronon-
âge et autorisent les comparaisons entre les deux périodes, entre
cée en France qu'en Picardie (-9 % contre -7 %). les deux sexes et entre les régions.
PICARDIE : DIAGNOSTIC ET PERSPECTIVES
53DYNAMIQUESCONDITIONS DE VIE1 HUMAINES
s'élève à +17 % (259 décès pour 100 000 contre tion étant la plus exposée aux facteurs de risque
221 en France). L'écart s'est également creusé sur susceptibles d'entraîner des effets néfastes sur la
la période puisque la diminution de la mortalité pré- santé.
maturée est de l'ordre de 8 % en France contre seu-
2lement 6 % en Picardie. D'après une enquête qui traite des conduites
addictives (tabac, alcool, cannabis et autres dro-
Les cancers gues), facteurs de risque de nombreuses patholo-
et les maladies cardio-vasculaires, gies, la consommation hebdomadaire d'alcool (au
moins une fois par semaine) concerne 22,2 % desprincipales causes de mortalité
jeunes interrogés et la consommation quotidienne
Pour les deux principales causes de mortalité (ma- 0,9 %. Entre 2000 et 2005, la fréquence de jeunes
ladies cardio-vasculaires et cancers), la Picardie consommant au moins une fois par semaine de l'al-
enregistre une surmortalité par rapport à la moyenne cool a significativement diminué, passant de 28,3 %
nationale. Elle est plus prononcée pour les mala- 3à 22,2 % . Concernant la consommation de tabac,
dies cardio-vasculaires (+15 %) que pour les can- près de 40 % des jeunes fument : 6,9 % occasion-
cers (+9 %). Sur la période retenue, la mortalité par nellement et 31,4 % régulièrement. Globalement,
maladies de l'appareil circulatoire a fortement ré- la prévalence de la consommation de tabac n'évo-
gressé (-13 % en Picardie) et la mortalité par can- lue pas de façon significative entre 2000 et 2005.
cers un peu moins (-9 %). Pour les cancers, l'écart Une analyse par sexe met toutefois en évidence
entre le niveau picard et français s'est un peu réduit une hausse significative de la proportion des jeu-
en cinq ans. nes filles fumant de façon occasionnelle entre 2000
3et 2005 (5,0 % contre 9,5 % ). Concernant les dro- Des facteurs de risque
gues illicites, les jeunes sont de plus en plus nom-chez les jeunes
breux à expérimenter le cannabis (27,4 % en 2000
3La mortalité ne suffit pas pour décrire la réalité contre 33,7 % en 2005). La consommation d'autres
compte tenu du décalage de plusieurs décennies drogues reste marginale.
existant entre les habitudes de vie et les effets sur
la santé. Les études de population apportent un Concernant toujours les comportements à risque,
éclairage complémentaire sur les problèmes de 5,6 % des jeunes ont eu des pensées suicidaires
santé, notamment l'observation des habitudes de au cours des douze derniers mois et 5,3 % des jeu-
1vie des jeunes âgés de 12 à 25 ans , cette popula- nes âgés de 15 à 25 ans ont tenté de se suicider au
cours de leur vie. Par rapport à 2000, les jeunes
sont significativement moins nombreux à avoir eu
, 22 222 " #
des pensées suicidaires. Quant aux tentatives de

suicide, elles ne sont ni plus, ni moins fréquentes
en 2005 qu'en 2000. Les filles restent davantage
concernées par les idées suicidaires et les tentati-
ves de suicide que les garçons.
1Dans la suite du texte, le terme « jeunes » recouvre les personnes

âgées de 12 à 25 ans.
2La série des Baromètres santé, mise en place par le Comité français
d’éducation pour la santé (CFES) et relayé depuis 2002 par l’Institut
national d’éducation et de prévention et d’éducation pour la santé
(INPES), repose sur des enquêtes téléphoniques utilisant le système
Cati (Computer Assisted Telephone Interview) auprès d’échantillons
représentatifs de la population, ceux-ci étant obtenus par méthode(
aléatoire. ,
3 + 4+ ) Proportions standardisées par âge.
PICARDIE : DIAGNOSTIC ET PERSPECTIVES
54DYNAMIQUES
CONDITIONS DE VIE 1HUMAINES
Obésité et surpoids : la Picardie L'enquête décennale sur la santé
particulièrement concernée Pour la première fois, l'enquête décennale sur la santé "2002-2003"
a fait l'objet d'une extension régionale en Picardie. L'objectif principalD'après l'enquête décennale santé (cf. encadré), la
de cette enquête est d'estimer, à partir d'un échantillon représentatif
Picardie présente des proportions d'adultes en
de "ménages ordinaires", la consommation médicale annuelle de la
1surpoids ou obèses supérieures au niveau natio- population et d'y associer la morbidité déclarée, incidente et prévalente.
nal, chez les hommes comme chez les femmes. Les premiers résultats relatifs à la surcharge pondérale, les habitudes
Ainsi, 57,0 % des Picards sont en surcharge pon- alimentaires, la perception physique et la perception de l'état de
santé sont publiés dans L'hygiène de vie des Picards, Premiers résultatsdérale contre 47,5 % des Français. Chez les fem-
de l'enquête santé (Insee Picardie relais, N°142-143 - 2005).mes, les proportions s'élèvent à 41,8 % en Picardie
et à 34,2 % en France. De même, 13,2 % des hom-
@ mes et 14,5 % des femmes sont considérés comme #
atteintes d'obésité en Picardie. Au plan national, les

’ proportions sont inférieures à 11 %.
. /

Cette situation peut être expliquée par les habitu-
des alimentaires et les pratiques sportives des Pi-
cards. Ces derniers sont en effet moins souvent des
consommateurs réguliers de poissons, de fruits et
de légumes que les Français. A contrario, ils sont plus fréquemment consommateurs réguliers de A
boissons sucrées et de viande que les Français. Ils 8’ 95( ? ; * E
? ? % 7 <Madoptent plus fréquemment des habitudes alimen-
! !)! 6taires peu conformes à la diétét

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