À propos des villas de la zone de Sperlonga - article ; n°1 ; vol.93, pg 297-353
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Mélanges de l'Ecole française de Rome. Antiquité - Année 1981 - Volume 93 - Numéro 1 - Pages 297-353
Xavier Lafon, ~~À propos des villas de la zone de Sperlonga. Les origines et le développement de la villa maritima sur le littoral tyrrhénien à l'époque républicaine~~, p. 297-353. L'étude d'une série de villas situées sur le littoral tyrrhénien, entre Sperlonga et Gaète (province de Latina), se heurte d'entrée au problème de la définition exacte de la ~~villa maritima.~~ L'examen des sources archéologiques et textuelles permet de suivre le développement des diverses formes de villas littorales dans ce secteur ainsi qu'en Campanie et dans l'Étrurie méridionale. Les constructions véritablement maritimes n'apparaissent dans le Latium qu'au début du Ier siècle av. J.-C. pour devenir relativement fréquentes que dans la deuxième moitié. À l'époque augustéenne ce modèle se répand au-delà des limites géographiques envisagées mais il convient de réserver l'expression ~~villa maritima~~ à un phénomène étroitement localisé dans le temps et dans l'espace.
57 pages
Source : Persée ; Ministère de la jeunesse, de l’éducation nationale et de la recherche, Direction de l’enseignement supérieur, Sous-direction des bibliothèques et de la documentation.

Informations

Publié par
Publié le 01 janvier 1981
Nombre de lectures 16
Langue Français
Poids de l'ouvrage 4 Mo

Extrait

Xavier Lafon
À propos des villas de la zone de Sperlonga
In: Mélanges de l'Ecole française de Rome. Antiquité T. 93, N°1. 1981. pp. 297-353.
Résumé
Xavier Lafon, À propos des villas de la zone de Sperlonga. Les origines et le développement de la villa maritima sur le littoral
tyrrhénien à l'époque républicaine, p. 297-353.
L'étude d'une série de villas situées sur le littoral tyrrhénien, entre Sperlonga et Gaète (province de Latina), se heurte d'entrée au
problème de la définition exacte de la villa maritima.
L'examen des sources archéologiques et textuelles permet de suivre le développement des diverses formes de villas littorales
dans ce secteur ainsi qu'en Campanie et dans l'Étrurie méridionale.
Les constructions véritablement maritimes n'apparaissent dans le Latium qu'au début du Ier siècle av. J.-C. pour devenir
relativement fréquentes que dans la deuxième moitié. À l'époque augustéenne ce modèle se répand au-delà des limites
géographiques envisagées mais il convient de réserver l'expression villa maritima à un phénomène étroitement localisé dans le
temps et dans l'espace.
Citer ce document / Cite this document :
Lafon Xavier. À propos des villas de la zone de Sperlonga. In: Mélanges de l'Ecole française de Rome. Antiquité T. 93, N°1.
1981. pp. 297-353.
doi : 10.3406/mefr.1981.1277
http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/mefr_0223-5102_1981_num_93_1_1277XAVIER LAFON
À PROPOS DES VILLAS DE LA ZONE DE SPERLONGA
LES ORIGINES ET LE DÉVELOPPEMENT DE LA VILLA MARITIMA
SUR LE LITTORAL TYRRHÉNIEN À L'ÉPOQUE RÉPUBLICAINE*
L'étude des villas littorales situées sur le territoire des communes de
Sperlonga et de Gaeta se heurte d'emblée à un problème de vocabulaire, celui
même de la définition de la «villa maritime». Traditionnellement en effet le
terme est utilisé de façon assez large par les historiens pour qualifier, dès le
IIe siècle av. J.-C, l'ensemble des villas littorales, faisant ainsi référence à sa
fonction, comme les auteurs antiques eux-mêmes1, qui distinguent le type de
la villa suburbana, située à l'intérieur des terres et la villa maritima, située « au
bord de mer», leur caractéristique commune étant leur luxe qui les oppose
donc aux simples villae rusticae. Mais la localisation précise de ces villae
maritimae n'est pas alors très évidente puisque c'est toute la zone littorale et
pas seulement le bord de mer au sens strict qui peut être envisagé.
C'est pour réagir contre cette imprécision que certains archéologues ont
voulu réserver à l'adjectif « maritime » une signification extrêmement limitée,
impliquant l'existence de constructions se prolongeant dans la mer ou du
moins atteignant le bord même de l'eau2. C'est ainsi que la villa Jovis de Capri
ne pourrait, alors qu'elle est cependant entourée par la mer sur trois côtés3,
entrer dans la catégorie des villas maritimes. Cette distinction apparaît trop
étroite, insistant beaucoup sur ce que les géographes ont l'habitude, en
* Cet article reprend l'essentiel de la première partie de mon Mémoire de l'École
française de Rome réalisé en collaboration avec H. Broise et consacré principalement à
la présentation des premiers résultats obtenus à Sperlonga, en particulier sur la villa
Prato; celle-ci a déjà fait l'objet d'une note dans le Terzo incontro d'Archeologia Laziale,
(Rome, mai 1980), Rome, 1981, p. 111-112.
1 Par exemple, Cornelius Nepos, Vie d'Atticus, 14,3.
2 F. Picaretta, Forma Italiae, I, XIII, Astura, 1977, p. 17 note 48 : « Definisco marittime
solo le ville dotate di apprestamenti a mare, costiere tutte le altre comprese nella fascia
litoranea, anche quando sono vicinissime al mare ».
3 P. Mingazzini et F. Pfister, Forma Italiae l, 2, Surrentum, 1946, p. 41. «La villa Jovis
invece esula da questo tipo perché situata troppo in alto per potersi considerare
marittima ».
MEFRA - 93 - 1981 - 1, p. 297-353. XAVIER LAFON 298
parlant d'une ville, d'appeler le « site » et négligeant en conséquence la « situa
tion», c'est à dire le cadre un peu plus large qui donne sa raison d'être à ces
villae. D'autre part, cette distinction oblige parfois ces auteurs à considérer
une partie « maritime » et une partie « non maritime » en particulier dans le cas
des villas construites avec plusieurs pavillons dispersés alors que c'est l'e
nsemble de ces différents éléments qui devrait ou non être caractérisé et défini
comme maritime.
Ces deux points de vue ne permettent donc pas une approche satisfaisan
te du phénomène qui en rende compte ^ans toute sa complexité, historique et
sociale d'un côté, archéologique et architecturale de l'autre.
Momentanément, pour éviter toute confusion, je crois qu'il est nécessaire,
de maintenir un double vocabulaire. Sur le plan de la fonction sociale il ne
peut guère, a priori, exister de grandes différences entre deux villae situées
dans la même zone de villégiature comme Misène ou Formia, même si elles
sont à des distances variables de la mer : c'est donc ensemble qu'elles doivent
être étudiées et nous les appellerons pour le moment «villas littorales ou
côtières». Par contre au niveau de l'analyse architecturale il convient de faire
des distinctions typologiques entre celles construites jusque dans la mer4 et
celles qui en sont éloignées de quelques centaines de mètres, où les problèmes
qu'a dû résoudre l'architecte sont tout à fait différents. Pour éviter toute
ambiguïté nous réservons le qualificatif de « maritime » (écrit en français) aux
premières, ce qui n'implique donc pas pour l'instant une identité avec le sens
latin du mot. Un des buts précisément de cette recherche sera d'essayer de
vérifier si ces deux vocabulaires, historique et archéologique, se recoupent, à
quel moment, à quel endroit et sur quelles bases.
Pour cette analyse j'adopterai un cadre géographique plus vaste que celui
de la zone Sperlonga-Gaète, le littoral tyrrhénien de Cosa à Salerne. D'une
part cela permet de rassembler le maximum des données fragmentaires à
notre disposition pour saisir la genèse de la villa maritime, d'autre part et
surtout de mieux comprendre dans quel contexte se présente la zone plus
limitée (qui demeure au centre de mes préoccupations) dans un ensemble
quand même encore relativement homogène.
Pour des raisons de lisibilité j'ai dû me résoudre à réaliser trois cartes
séparées pour représenter chacun des secteurs, Étrurie méridionale, Latium,
Campanie, tels qu'ils figurent sur la fig. 1, inconvénient partiellement compens
é par les trois cartes chronologiques (fig. 2, 3 et 4) où ne sont reportés que
4 Comme nous y invite Sénèque lui-même (Ad Lutili. 8) nous rangeons dans cette
catégorie des villas construites au bord des lacs : Quo usque nullus erit lacus cui non
villarum vestrarum fastigia immineant. PROPOS DES VILLAS DE LA ZONE DE SPERLONGA 299 À
les ensembles bien datés encore visibles. D'une façon générale il convient de
souligner les insuffisances de la documentation disponible : certains secteurs
n'ont pas encore fait l'objet de volumes de la Forma Italiae ou d'enquêtes
équivalentes et surtout nombre de sites ont complètement disparu, victimes
de la vogue des bains de mer, avant d'avoir pu être relevés et analysés. C'est
pourquoi il a paru nécessaire de faire figurer sur les cartes des zones
l'ensemble des sites, même si un certain nombre d'entre eux ne sont connus
que sous forme d'une simple enumeration5. Naturellement ils n'ont pas reçu
un numéro d'inventaire6 et ne sont pas repris sur les cartes d'ensemble
chronologiques.
Pour plus de clarté, et malgré les inconvénients liés à ce principe même,
j'examinerai l'apparition et le développement de la villa maritime sur le
littoral tyrrhénien en distinguant trois périodes. Les coupures proposées,
120,50 av. J.-C. comme 30 ap. J.-C. comportent une part d'arbitraire indéniable
mais se révèlent relativement commodes pour l'examen de la zone de Sperlon

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