Ambroise Fourcy & Jean Dhombres (Introd.), Histoire de l École polytechnique, Paris, Belin, 1987, (Librairie du bicentenaire de la Révolution française) ; Janis Langins & Emmanuel Grison (Préf.), La République avait besoin de savants : l École centrale des travaux publics et les cours révolutionnaires de l an III, Paris, Belin, 1987, (Librairie du bicentenaire de la Révolution française)  ; n°1 ; vol.37, pg 86-92
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Ambroise Fourcy & Jean Dhombres (Introd.), Histoire de l'École polytechnique, Paris, Belin, 1987, (Librairie du bicentenaire de la Révolution française) ; Janis Langins & Emmanuel Grison (Préf.), La République avait besoin de savants : l'École centrale des travaux publics et les cours révolutionnaires de l'an III, Paris, Belin, 1987, (Librairie du bicentenaire de la Révolution française) ; n°1 ; vol.37, pg 86-92

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Description

Histoire de l'éducation - Année 1988 - Volume 37 - Numéro 1 - Pages 86-92
7 pages

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Publié le 01 janvier 1988
Nombre de lectures 22
Langue Français

Extrait

Bruno Belhoste
Ambroise Fourcy & Jean Dhombres (Introd.), Histoire de l'École
polytechnique, Paris, Belin, 1987, (Librairie du bicentenaire de la
Révolution française) ; Janis Langins & Emmanuel Grison
(Préf.), La République avait besoin de savants : l'École centrale
des travaux publics et les cours révolutionnaires de l'an III,
Paris, Belin, 1987, (Librairie du bicentenaire de la Révolution
française)
In: Histoire de l'éducation, N. 37, 1988. pp. 86-92.
Citer ce document / Cite this document :
Belhoste Bruno. Ambroise Fourcy & Jean Dhombres (Introd.), Histoire de l'École polytechnique, Paris, Belin, 1987, (Librairie du
bicentenaire de la Révolution française) ; Janis Langins & Emmanuel Grison (Préf.), La République avait besoin de savants :
l'École centrale des travaux publics et les cours révolutionnaires de l'an III, Paris, Belin, 1987, (Librairie du bicentenaire de la
Révolution française). In: Histoire de l'éducation, N. 37, 1988. pp. 86-92.
http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/hedu_0221-6280_1988_num_37_1_1562Notes critiques 86
Déjà séparés dans leurs lieux d'éducation, les destins des petites
filles ne se croiseront pas à l'âge adulte : les anciennes élèves des
petites écoles du Chantre et des écoles de charité iront grossir les
rangs des travailleuses du textile, les pensionnaires se partageront
entre une minorité qui entre dans une congrégation séculière ou un
ordre régulier (parfois celui-là même qui l'a élevée) et une majorité
vouée au mariage et à la tenue d'une maison bourgeoise ou aristo
cratique. Le livre de M. Sonnet a le mérite de mettre en valeur la
complexité et la diversité de ces réseaux éducatifs tout en soulignant
l'inertie et la pauvreté qui caractérise les contenus d'enseignement
par rapport aux évolutions qu'on observe à la même époque dans
les collèges de garçons. Il convient enfin de rendre hommage à la
richesse du dossier documentaire publié en annexe : le lecteur y
trouvera l'annuaire précis de l'enseignement féminin à Paris entre
1760 et 1790, documents d'archives, tableaux, graphiques, sources
et bibliographie qui viennent soutenir la démonstration avancée
dans le corps de l'exposé et constitueront désormais un instrument
de référence indispensable. Le livre refermé, il reste cependant une
question : le cas parisien vaut-il pour l'ensemble des villes françaises
ou les pratiques parisiennes en particulier le temps court passé
au pensionnat sont-elles en avance sur le reste du royaume ?
Dominique JULIA
FOURCY (Ambroise). Histoire de l'Ecole polytechnique. /
Introduction et annexes par Jean Dhombres. Paris: Belin,
1987. 198 + VIII + 512 p. (Librairie du bicentenaire de la
Révolution française).
LANGINS (Janis). La République avait besoin de savants. Les
débuts de l'Ecole polytechnique : l'Ecole centrale des travaux publics
et les cours révolutionnaires de l'an III. / Préface d'Emmanuel
Grison. Paris : Belin, 1987. 287 p. (Librairie du bicente
naire de la Révolution française).
L'approche du bicentenaire promet abondance de publications
sur la Révolution française. On peut craindre le pire, médiatique et
tapageur, dont quelques polémiques rabâchées nous ont déjà donné
un avant-goût, mais l'occasion devrait être saisie, on l'espère, de Notes critiques 87
renouveler l'historiographie révolutionnaire à la lumière des grands
travaux d'histoire des quinze dernières années. Alors que paraissent
les premiers ouvrages publiés dans la perspective de 1989, il est
réconfortant, en tout cas, de voir que l'histoire de l'éducation n'est
pas oubliée, preuve, s'il en était besoin, de l'intérêt grandissant pour
ce champ de recherche ( 1 ). La Librairie du bicentenaire de la Révolut
ion française nous propose en effet aux éditions Belin deux
ouvrages intéressant directement l'uvre scolaire de la Révolution,
plus précisément les débuts de l'École polytechnique, la plus presti
gieuse et, sans doute, la plus réussie des institutions d'enseignement
créées par la Convention. .
L'Histoire de l'École polytechnique d' Ambroise Fourcy, n'est
certes pas une nouveauté, mais sa réédition, accompagnée d'une
longue préface et de copieuses Annexes rédigées par l'historien des
sciences Jean Dhombres, redonne tout son lustre à une monograp
hie remarquable mais peu connue hors du cercle étroit des spécial
istes des études polytechniciennes. Fourcy, capitaine d'artillerie en
retraite employé à l'École polytechnique de 1816 à sa mort, en 1842,
d'abord comme sous-inspecteur des études puis comme bibliothé
caire, publie son livre en 1828. Ses fonctions lui ont donné accès aux
archives de l'École et c'est essentiellement sur leur exploitation qu'il
s'est fondé pour rédiger son étude.
L'auteur s'est voulu historien de son temps. C'est « un simple
récit », prévient-il, et non « une dissertation » qu'il propose. Pour
préparer son livre, il a lu très attentivement tous les textes et
publications officiels intéressant l'École, discours parlementaires,
textes législatifs et réglementaires, rapports de tous ordres, jour
naux de l'École (Journal de V École polytechnique et Correspondance
sur l'École polytechnique) et, surtout, les procès-verbaux des
conseils, d'abord du Conseil de l'École puis, après l'an
VIII, des conseils de perfectionnement et d'instruction (on peut d'ail
leurs suivre encore aujourd'hui son travail dans les recueils des
procès-verbaux, car il soulignait systématiquement au crayon les
passages qui retenaient son attention). Une grande part de l'ou
vrage consiste soit en des citations in extenso, soit en des para
phrases, contractions ou amplifications, de documents officiels. Se
(1) Sur le renouveau des études consacrées à l'uvre scolaire de la Révolution
voir les Annales historiques de la Révolution française, n° 243, janvier-mars 198 1 , De
l'Ancien Régime à l'Empire, problèmes de l'enseignement. Depuis la publication de ce
numéro spécial, deux livres importants sont parus sur la question : D. Julia : Les
Trois couleurs du tableau noir: la Révolution. Paris, 1981, et R.R. Palmer: The
Improvement of Humanity: Education and the French Revolution. Princeton, 1985. 88 Notes critiques
limitant aux sources disponibles dans sa bibliothèque, c'est-à-dire
essentiellement aux archives de l'École, Fourcy n'a utilisé ni les
archives des autorités de tutelle, comités révolutionnaires, commiss
ion des travaux publics et ministères, ce dont on ne peut lui faire
grief car ces sources n'étaient pas alors accessibles, ni, semble-t-il,
les témoignages personnels, bien qu'il y eût encore de nombreux
acteurs des événements vivant dans les années 1820. De manière
générale, cependant, son information, de première main, est très
sûre. Ses commentaires, servis par une plume élégante et un peu
sèche, restent sobres et informatifs ; laissant parler les textes, il évite
habilement les jugements tendancieux ou personnels, les dithy
rambes et les réquisitoires, tout en donnant parfois de fines
analyses.
Il convient pourtant de garder à l'esprit dans quelles conditions
Fourcy a préparé et publié son ouvrage. Fourcy écrit sous le règne
de Charles X, ce qui l'oblige à prendre quelques précautions. Il
passe ainsi sous silence, au début du livre, les difficultés que traver
saient les écoles d'ingénieurs à la fin de l'Ancien Régime et c'est à la
Révolution seule qu'il impute la responsabilité de la crise qui amè
nera la création d'une grande école d'ingénieurs à Paris. Un peu
plus loin, il reste muet sur la tourmente qui secoue l'École après
prairial, avec la fuite de Monge, l'arrestation de Fourier et la mise
en cause d'Hachette, alors que l'École normale disparaît, et se garde
d'expliquer pourquoi l'établissement est alors menacé dans son
existence, comme il le mentionne en passant. Surtout, il édulcore le
récit après 18 14 : il tait les épurations de 1816 et voit seulement dans

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