Revue française de pédagogie - Année 2005 - Volume 153 - Numéro 1 - Pages 121-149Alain Baudrit -Learning to cooperate and give mutual help at school. Generally, cooperation has the merit of encouraging people to help each others within a group. It can promote the development of prosocial and altruistic behaviours. These points of view are tackled in a school context where cooperative learning activities are implemented through group teaching strategies. The students’ age group, their being familiar with cooperation or not, the relations between help requests and responses, the type of school activities, the social status of the students in the class, their being friends or not, are all elements capable of influencing their giving mutual help and so encouraging school learning or not. Finally, groups formed on the basis of functional interdependency could get an interaction bonus that can stimulate interindividual contacts, mutual relations between students, therefore completely setting the stage for mutual help. En général, la coopération a pour mérite d’inciter les personnes à s’entraider à l’intérieur d’un groupe, elle peut favoriser le développement de conduites prosociales et de comportements altruistes. Ces aspects sont questionnés dans le contexte de l’école où des formes d’apprentissage coopératif sont mises en oeuvre à la faveur de pédagogies de groupes. L’âge des élèves, le fait qu’ils soient initiés ou non à la coopération, les relations existant entre demande et offre d’aide, le type d’activité scolaire, le statut social des élèves en classe, leurs liens d’amitié, sont autant de facteurs susceptibles d’infléchir le cours de l’entraide et, ce faisant, de favoriser ou non les apprentissages scolaires. Enfin, les groupes structurés sur la base d’une interdépendance fonctionnelle pourraient bénéficier d’une plus-value interactive à même de stimuler les contacts interindividuels, les rapports de réciprocité entre élèves, et ainsi offrir un terrain très favorable à l’entraide. Alain Baudrit -Kooperatives Lernen und gegenseitige Hilfe in der Schule. Im allgemeinen hat die Zusammenarbeit zum Vorteil, die Personen in einer Gruppe zur gegenseitigen Hilfe aufzufordern, sie kann die Entwicklung prosozialer Verhaltensweisen und altruistischer Haltungen fördern. Diese Aspekte werden im Rahmen des Schulkontextes in Frage gestellt, wo kooperative Lernformen mit Hilfe der Gruppenpädagogik angewandt sind. Das Alter der Schüler, die Tatsache, dass sie auf die Zusammenarbeit vorbereitet sind oder nicht, die Beziehungen zwischen Hilfenachfrage und -angebot, den Typus der Schulaktivitäten, der soziale Status des Schülers in der Klasse, die Freundschaftsbeziehungen sind alle Faktoren, die imstande sind, den Verlauf der Zusammenarbeit zu beeinflussen und von daher das schulische Lernen zu fördern oder eben nicht. Schließlich könnte den Gruppen, die auf der Basis einer funktionellen gegenseitigen Abhängigkeit strukturiert sind, ein interaktiver Mehrwert zugute kommen, die imstande wäre, die individuellen Kontakte, die wechselseitigen Verhältnisse zwischen Schülern zu stimulieren, und somit einen für die Zusammenarbeit sehr günstigen Nährboden bieten. Alain Baudrit -Aprendizaje cooperativo y ayuda mutua en la escuela. En general, la cooperación tiene como mérito incitar a las personas a ayudarse mutuamente dentro de un grupo, puede favorecer el desarrollo de conductas prosociales y de comportamientos altruistas. Se interrogan estos aspectos en el contexto de la escuela en la que formas de aprendizaje cooperativo se establecen aprovechandose de pedagogías de grupos. La edad de los alumnos, el hecho de que estén iniciados o no a la cooperación, las relaciones que existen entre demanda y oferta de ayuda, el tipo de actividad escolar, el estatuto social de los alumnos en clase, sus lazos de amistad, son otros tantos factores susceptibles de influir en el transcurso de la ayuda mutua, y así, de favorecer o no los aprendizajes escolares. Por fin, los grupos estructurados sobre la base de una interdependencia funcional podrían beneficiarse de una plus valía interactiva capaz de estimular los contactos interindividuales, las relaciones de reciprocidad entre alumnos, y así ofrecer un terreno muy favorable a la ayuda mutua. 29 pages Source : Persée ; Ministère de la jeunesse, de l’éducation nationale et de la recherche, Direction de l’enseignement supérieur, Sous-direction des bibliothèques et de la documentation.
En généralla oopérationapourmérite d’initerlespersonnesà s’entraider àl’intérieurd’un groupeelle peutfavoriserle développementdeonduites prosoialesetdeomportementsaltruistes.Cesaspets sontuestionnésdansle ontexte de l’éole oùdesformesd’apprentissageoopératifsontmisesen œuvre àlafaveurde pédagogiesde groupes.L’âge desélèvesle faitu’ils soientinitiés ounonàla oopérationles relationsexistantentre demande etoffre d’aidele type d’ativité solairele statut soial desélèvesenlasseleursliensd’amitié sontautantde fateurs suseptilesd’infléhirleoursde l’entraide et e faisant de favoriserounon lesapprentissages solaires.Enfinlesgroupes struturés sur la ase d’une interdépendane fontionnelle pourraienténéfiierd’une plus-value interativeàmême de stimulerlesontatsinterindividuelsles rapportsde réiproité entre élèvesetainsi offrir un terrain trèsfavoraleàl’entraide.
DesripteursTEEonditionsd’apprentissage oopérationinterations soiales partiipation de l’élèvepédagogie de groupe relationsinterpersonnelles L’apprentissageoopératif semle être une méthodeassezprohe de nos pédagogiesde groupesdanslamesure oùil estquestion de faire travaillerdes élèvesensemle au sein de petitsgroupeslorsd’ativités solaires.Il faut toute-foisherherlesoriginesde l’apprentissageoopératif outre-Atlantique où une disipline sientifique lapsyhologie soiale semleavoirfortementinfluené plusieursherheursen éduation.C’estnotammentleasdesfrèresJohnson Johnson Johnson17417 etdeSlavin 177trèsinspirésparles travaux prinepsdeDeutsh 1416 etdesépouxSherif Sherifetal.161;Sherif 167relatifsàl’influene de la oopération etde la ompétitionsurle fontionne-mentdesgroupes ainsi quesurles relations soialesexistantentre lesmemres d’un même groupe oude groupesdistints.Maisqu’est-e qui faitl’originalité de l’apprentissageoopératif ?Quelles sont sesprinipalesaratéristiques? Toutd’aordlesgroupesd’apprentissageoopératif doiventêtre représen-tatifsd’uneertaine hétérogénéité Johnson Johnson18.C’est-à-dire qu’ils sontonstituésde fillesetde garçonsde diversniveaux solaires appartenantà desmilieux soiauxdifférentsparfoismême issusdeulturesoud’ethniesdis-tintes.Cetype deompositionapour voation de dynamiserleséhangesentre Revue française de pédagogien° 13otore-novemre-déemre 11-14
élèvesderendre lesgroupesle plusinteratifspossile.Laprésene d’unseul pro-fil d’élèvesl’homogénéité groupaleétanten généralàl’origine de l’effetontraire. Nous retrouvonsii lesavantagesde lapensée divergenteen matière d’approhe desprolèmesàrésoudrenotammentlorsqu’ils’agitdetrouverdes solutionsnou-vellesquelque peuinsolitesNemeth187.Ensuitetoutestfaitpourque le prin-ipe de l’interdépendane soit respeté sahantque lesélèvesdesgroupes oopératifs« peuventatteindre leursojetifsd’apprentissage siet seulement si lesautresélèvesavequi ils sontoopérativementassoiésatteignentlesleurs» Johnson Johnson18p. 4; trad. pers..Ensommeils’agitde distriuerles tâhesentre lesdifférentsmemresdesgroupesdetellesorte qu’ilsaientà oor-donnentleursativités respetiveslaprodutionolletiverésultantde l’assoia-tion des travauxdehaun.Créerdes rapportsderéiproitéassezétroitsentre les élèvesvoilà e qui estprioritairement reherhé.Enfinl’introdution de ladimen-sionompétitive estparfois visile ei parleiaisdesystèmesderéompenses omme le suggèrentSlavin 183 ouEdwards Deries17174.Les groupesd’apprentissageoopératifsevoientalorsattriuerdespointsoudesféli-itationsen fontion de laqualité de leursprodutions respetivesprodutionsévi-demmentdépendantesdes réalisationsindividuellesau sein dehaque groupe. Cette dernière orientation n’estpaspartagée par touslesauteurs.Certainsrai-gnentqu’ainsiqu’àl’intérieurdeslasseslesgroupesd’apprentissageoopératif deviennent viteonurrentsqu’ilspratiquentlasurenhère etenviennentàoulier l’espritoopératif qui devraitlesanimerJohnson Johnson174;Kohn1 ; Solomonetal.1 ;Hertz-Lazarowitz Zelniker1. Ainsilapartiularité de l’apprentissageoopératifest surtoutàtrouverdansle faitque lesélèves sontamenésà travaillerétroitementensemle ei dansla mesure oùlesgroupesprésentent unaratère hétérogène etpare qu’ilsfontion-nent surle prinipe de l’interdépendane.Dansdetellesonditionsilyade fortes hanespourque lesélèves sesoutiennentmutuellementpourque despratiques d’entraideapparaissentet se développent.Travaillant sur uneativitéommune orientés vers un même ojetifilsont toutintérêtàêtreàl’éoute les unsdes autres àêtreaufaitde leursesoins respetifsGillies Ashman16.Donneret reevoirde l’aidevoilàquisemle logique en pareilas.Sansompterqu’un « effet oule de neige e »staussi envisageale.Cesonduitesd’assistane pourraient gagnerdesélèvespeuenlinsàlesmettre en œuvrespontanément.En effetn’ya-t-il paslà un environnement soial favorale ?Le seulontatavedespairs aidantsn’inite-t-il pasà aider?Àsoutenirdesamaradesen diffiulté ?Lathéorie de l’apprentissage soialpartien duprinipe que deshangementsomporte-mentauxpeuvent survenir suiteàl’oservation de modèlesjugéspositifsdontles ates sont soialement valorisésBandura18 ;Gruse181.C’estaussi l’o-asion pourlesélèvesd’êtreappréiésparleurspairsdevoirleur réseau relation-nels’élargirRavivetal.18.Brefle faitd’êtreaidé ne donne-t-il pasl’envie d’ai-der?C’este que pensentquelquesauteursSaloveyetal.11;Isen13. UNE QUESTION QUAND MÊME PROBLÉMATIQUE En réalité esphénomènesméritentd’être regardésd’un peuplusprèspour plusieurs raisons.Il yad’aordaide etaide.À e sujet We Farivar14 oserventdansleadre de l’apprentissageoopératif en mathématiquesdes formesd’aidesélaoréesetd’autresqui le sontpeu.Lespremièresonsistentà fournirdesdétailsoudespréisions relativesaux tâhesproposéesles seondes sontnettementpluslaoniquesparexemple donner simplementla réponseà un Revue française de pédagogien° 13otore-novemre-déemre