Devant l histoire : mes prisons
372 pages
Français

Devant l'histoire : mes prisons

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Description

CAILLAUXTOSEPH L'HISTOIREDEVANT MES PRISONS 2^ EDITION tfiS Copyright by Editions « La Sirène /, Paris, 1^20 - LES FORFAITS SONT PARFOIS RÉCOxMPENSÉS EN CE MONDE, MAIS LA SATISFACTION N'EN DURE PAS LONGTEMPS. .. I ^Mémoires de Saint-Simon. E JOSEPH CAÏLLAUX DEVANT IJHISTOIR MES PRISONS 2' HDITION PARIS AUX ÉDITIONS DE LA SIRÈNE 7. RUE PAS(HTIRR 19 2 A TOUS CEUX QUI. A tous ceux qui desmont soutenu au cours épreuves que j'ai subies depuis près de dix ans; à tous ceux qui ntont remercié d'avoir maintenu la paix du monde le jour où, poursuivant une poli- tique traditionnelle dont j'accentuais le dessin, je dénouais la crise d'Agadir; à tous ceux qui, pendant les deux années et demie durant les- quelles je torturé, m'ontfus réconforté en me criant leur confiance à travers les barreaux de mes prisons ceux; à tous qui, avec une attention pas- sionnée, ont suivi les étapes de calvaire;mon à tous ceux' qui m'ont magnifiquement par ladéfendu plume, par la parole, par la clameur enthousiaste ; à tons ceux, à toutes celles qui, m'écoutant à la Haute-Cour ou bien lisant ma m'adres-défense, saient le touchant hommage de leur sympathie; à tous ceux, à toutes celles qui, remplissant les tribunes le dernier jour où je parlai, firent reten- tir les voûtes du Sénat d'applaudissements dont l'écho prolongea bien delàse au du Luxembourg : à tous ceux, à toutes celles qui m'ont compris ou deznné, j'offre ce livre.

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CAILLAUXTOSEPH
L'HISTOIREDEVANT
MES
PRISONS
2^ EDITION
tfiSCopyright by Editions « La Sirène /,
Paris, 1^20- LES FORFAITS SONT PARFOIS
RÉCOxMPENSÉS EN CE MONDE, MAIS
LA SATISFACTION N'EN DURE PAS
LONGTEMPS. ..
I ^Mémoires de Saint-Simon.E
JOSEPH CAÏLLAUX
DEVANT IJHISTOIR
MES
PRISONS
2' HDITION
PARIS
AUX ÉDITIONS DE LA SIRÈNE
7. RUE PAS(HTIRR
19 2A TOUS CEUX QUI.
A tous ceux qui desmont soutenu au cours
épreuves que j'ai subies depuis près de dix ans; à
tous ceux qui ntont remercié d'avoir maintenu la
paix du monde le jour où, poursuivant une poli-
tique traditionnelle dont j'accentuais le dessin,
je dénouais la crise d'Agadir; à tous ceux qui,
pendant les deux années et demie durant les-
quelles je torturé, m'ontfus réconforté en me
criant leur confiance à travers les barreaux de mes
prisons ceux; à tous qui, avec une attention pas-
sionnée, ont suivi les étapes de calvaire;mon à tous
ceux' qui m'ont magnifiquement par ladéfendu
plume, par la parole, par la clameur enthousiaste ;
à tons ceux, à toutes celles qui, m'écoutant à la
Haute-Cour ou bien lisant ma m'adres-défense,
saient le touchant hommage de leur sympathie;
à tous ceux, à toutes celles qui, remplissant les
tribunes le dernier jour où je parlai, firent reten-
tir les voûtes du Sénat d'applaudissements dont
l'écho prolongea bien delàse au du Luxembourg :
à tous ceux, à toutes celles qui m'ont compris ou
deznné, j'offre ce livre.
17817/a— «Je lai écrit sans haine Mon cœur est fait
pour Vautour et non pour la haine », dit lAn'cigone
—de Sophocle je l'ai écrit sans passion. J'ai fait
de mofueffort pour contenir les frémissenvents
Je n'ai dit combien on m'avaitêtre. pas fait souf-
J'ai faiblement représenté les traitementsfrir.
que j'ai subis. Je n^ai pas parlé des dontleurs mo-
rales qui me furent infligées.
douleur nuits sur la couchette deOh! la des
la cellule quand, cherchant le sommdil qui onfuit,
songe qu-un gouvernement de brutalité, pour
satisfaire les baisses passions que ses suppôts ont
vastedéchaînées, pour arrêter un r,iouvement dé-
de mysté-mocratique, pour obéir peut-être à
parerrieuses injonctions, pour se en tous cas
d'un rôle de sauveur, a. accmmdé contre celui qu'il
a pris la précaution préalable d'emmurer les
accusations les plus monstrueuses ! la douleur
pensedes nuits oit l'on que des millions de braves
peuvent accepter, acceptent doute,gens sgîis les
mensonges répandus dans le public! Et l'on revoit
sa vie, et l'on n'y rencontre pas un acte oui n'ait
été dicté par l'amour du pays, et le plus minu-
tieux examen de conscience ne révèle pas une
pensée oui n'ait été inspirée par le culte du bien
général. Une seule : avoir sur la poli-faute eu,
tique, sur les destinées de la France, d'autres
conceptions que celles des maîtres de l'heure,
avoir entendu marier avecla foi patriotique le
souci de Vliumaiïité. selon de grandes traditions,
az^oir en même temps envisagé les périls de foute
sorte que courait la patrie, avoir regardé tous les
récifs quels qu'ils fussent, avoir anxieu^aemcnt

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