SOUS LE HAUT‐PATRONAGE DU PRESIDENT DE LA REPUBLIQUE MONSIEUR NICOLAS SARKOZY
Développer l’accès des enfants handicapés aux structures d’accueil collectif de la petite enfance, de loisirs ou de vacances, dès le plus jeune âge !
ETUDE NATIONALE REALISEE DE JANVIER A DECEMBRE 2008
SOUS LA PRESIDENCE DE CHARLES GARDOU PROFESSEUR DES UNIVERSITES, MEMBRE DE L’OBSERVATOIRE NATIONAL SUR LA FORMATION, LA RECHERCHE ET L’INNOVATION SUR LE HANDICAP, PRESIDENT FONDATEUR DU COLLECTIF RELIANCE SUR LES SITUATIONS DE HANDICAP, L’EDUCATION ET LES SOCIETES
COORDONNEE PAR LAURENT THOMAS DIRECTEUR DE LA FEDERATION LOISIRS PLURIEL, PORTE‐PAROLE DE LA PLATE‐FORME NATIONALE GRANDIR ENSEMBLE
Développer l’accès des enfants handicapés aux structures d’accueil collectif de la petite enfance, de loisirs ou de vacances
‐ 2 ‐ Développer l’accès des enfants handicapés aux structures d’accueil collectif de la petite enfance, de loisirs ou de vacances
Préface
Dessiller les yeux par Charles Gardou
Un renversement de point de vue, voilà ce que dessine et préconise cette étude nationale. Elle est la première, aussi ample, complète et précise, consacrée à une question indûment maintenue à la marge : l’accès des enfants en situation de handicap aux structures d’accueil collectif de la petite enfance, de loisirs ou de vacances ...
Un renversement de point de vue, voilà ce que dessine et préconise cette étude nationale. Elle est la première, aussi ample, complète et précise, consacrée à une question indûment maintenue à la marge : laccès des enfants en situation de handicap aux structures daccueil collectif de la petite enfance, de loisirs ou de vacances. Elle vient dessiller les yeux en montrant combien ces structures constituent, par essence et par excellence, des lieux de participation, de citoyenneté partagée, dinclusion. Les enfants ne sy trouvent pas soumis aux contraintes de la toise scolaire et de programmes brevetés, imposés, contrôlés. Ni pré ‐ requis, ni examen, ni concours. Ni tyrannie de la performance. Seulement des lieux conviviaux où ils peuvent se côtoyer et apprivoiser ainsi le maquis de la diversité humaine, ses discontinuités et son cortège de fragilités . Des lieux de fluidité sociale qui font droit à la singularité, autorisant chacun à apporter au bien commun sa biographie originale. Les enfants y apprennent, en jouant, grandissant, vivant ensemble, à faire monde commun : à être avec pour devenir ensemble . Il serait naturel dautoriser tout enfant, handicapé ou non, à vivre son enfance et son adolescence parmi les autres. Il y a discrimination lorsquon lui interdit de profiter, comme les autres, dactivités dont certains se pensent propriétaires . Ses parents, confrontés aux exigences de chaque jour, à lincertitude du lendemain et jamais pleinement libérés de leur tourment, désirent bénéficier, eux aussi, des mêmes droits fondamentaux et des mêmes services que les autres. Sans culpabilité. Sans avoir à expliquer, à se justifier, à convaincre. Sans ressentir la pénible impression dêtre jugé, dimportuner. De supplier. De mendier. Or, ils ont souvent le sentiment dêtre invités, par messages plus ou moins directement délivrés, à « aller se faire voir ailleurs », alors quil nexiste pas dailleurs. Il faut quils se battent sur tous les fronts et, quand ils ont fait tout leur possible, ils doivent tenter encore limpossible. Il serait naturel dentendre leur besoin daide pour faire face , pour concilier laccompagnement quotidien de leur enfant, leur vie familiale et leur activité professionnelle. Il y a discrimination quand loffre daccueil se révèle jusquà 5 fois inférieure à la réalité de la demande parentale.