Drames sociaux et ordre contemporain - article ; n°1 ; vol.5, pg 139-163
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Description

Archipel - Année 1973 - Volume 5 - Numéro 1 - Pages 139-163
5. Didalam artikel ini, Pierre Labrousse, menguraikan suatu bagian dari produksi dewasa ini, yang digolongkan sebagai drama so-
^ sial, untuk roenunjukkan hubungan yang erat dengan masyarakat kini.
5. In his article Pierre Labrousse analyses one category of recent films, commonly classified as drama sosial, to show the close relation that exists between it and the society that has produced these films.
25 pages
Source : Persée ; Ministère de la jeunesse, de l’éducation nationale et de la recherche, Direction de l’enseignement supérieur, Sous-direction des bibliothèques et de la documentation.

Informations

Publié par
Publié le 01 janvier 1973
Nombre de lectures 25
Langue Français
Poids de l'ouvrage 2 Mo

Extrait

P. Labrousse
"Drames sociaux" et "ordre" contemporain
In: Archipel. Volume 5, 1973. pp. 139-163.
ringkasan
5.Didalam artikel ini, Pierre Labrousse, menguraikan suatu bagian dari produksi dewasa ini, yang digolongkan sebagai "drama
so-
^ sial", untuk roenunjukkan hubungan yang erat dengan masyarakat kini.
Abstract
5.In his article Pierre Labrousse analyses one category of recent films, commonly classified as drama sosial, to show the close
relation that exists between it and the society that has produced these films.
Citer ce document / Cite this document :
Labrousse P. "Drames sociaux" et "ordre" contemporain. In: Archipel. Volume 5, 1973. pp. 139-163.
doi : 10.3406/arch.1973.1047
http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/arch_0044-8613_1973_num_5_1_1047139
"DRAMES SOCIAUX" ET "ORDRE" CONTEMPORAIN
par Pierre LABROUSSE
Depuis 1970, date à laquelle s'est tenu à Jakarta le 16 ème Festival du
film asiatique (l) qui a vu la consécration de Apajang kautjari Palupi, le cinéma
indonésien a amorcé une courbe rapidement ascendante qui n'a toutefois pas
encore retrouvé le niveau de 1955 (2). Bien qu'il ne représente que 10% des
titres projetés chaque année (3), il est cependant parvenu à réimposer, devant
un public souvent réticent, le fait de son existence.
Si cette nouvelle vague a pu donner l'impression d'un grand renouveau,
cela tient particulièrement à l'orchestration commerciale de l'accueil et à
la mémoire courte du public. En effet la plupart des noms qui tiennent l'af
fiche sont célèbres de longue date et ce sont eux les meilleurs artisans de
la reprise actuelle (4). Il est impossible, malheureusement, pour quiconque
n'a pas eu la chance d'être sur place depuis une vingtaine d'années, de se
faire projeter les copies anciennes (5), et par là même de se placer dans une
1) Ce festival, qui rassemble les nations de l'Asie du Sud-Est, a attribué le premier
prix au film d'Asrul Sani Apa jang kautjari Palupi.
2) Pour plus de détails, voir Filmographie indonésienne. En 1955, 30 maisons de production
ont produit 59 films. Voir le graphique de la production nationale en tête de la
filmographie.
») Cf. tableau ci - contre, p. 138.
A) Sans parler des acteurs tiga zaman "de trois périodes", comme Fifi Young, il faut
noter le nombre de vedettes actuelles lancées par Usmar Ismail, qui fut un grand
découvreur de talents.
•) Après 6 mois d'exploitation, la copie est inutilisable. Il est tout à fait exceptionnel
qu'elle soit conservée. Seul Per fini possède encore quelques archives, dont certains
films d'Usmar Tsmail, projetés lors de l'inauguration de la cinémathèque. A noter éga
lement au musée Sono Budoyo de Yogyakarta quelques bandes d'actualités coloniales
fort intéressantes. 140
perspective de temps plus long. Le changement ne peut donc se mesurer
qu'à travers ces fragments que sont les images, les articles de journaux, les
souvenirs: toutes choses qui renforcent, chez un public jeune ou étranger,
l'impression que le film indonésien n'a pas d'histoire, alors qu'il est encore
largement tributaire de tout un passé.
Plutôt que de tenter une mise en équation méthodique à l'aide de chiffres
contestables ou de données nécessairement approximatives, il nous a paru
préférable de risquer en priorité, sur des impressions de spectateur, une ana
lyse qui puisse avoir rétrospectivement valeur de témoignage. C'est en fonc
tion de ce dossier et de la place impartie, que nous avons choisi, après un
bref panorama du contexte actuel, de cerner de plus près les relations qui
déterminent l'oeuvre à venir, entre l'image que les fabricants se font du public
et le public du film, entre les liens qui font simultanément de l'oeuvre le reflet
d'une société et la projection de ses désirs ou de ses modèles. En se situant
d'emblée dans la période contemporaine une partie importante de la produc
tion cinématographique qui porte l'étiquette de "drames sociaux" (drama
sosial) justifiait directement ce point de vue. Mais dans l'autre partie, dont
nous avons moins parlé, ces éléments, pour être plus discrets, n'en sont
pas moins profonds.
Il nous a paru également hasardeux de risquer des jugements de valeur,
toujours tributaires d'une climat intellectuel et social, propre au lieu et au mo
ment. La somme des variations qui peut affecter d'un pays à Vautre, le spec
tacle d'un même film est en effet considérable (6), mais il n'est guère possible
d'être tout à la fois témoin, et impartial. C'est pourquoi il conviendra après cet
essai de revenir un jour sur ces problèmes cinématographiques, avec la méthod
ologie propre aux sciences humaines contemporaines et le recul du temps.
Structures professionnelles
Comme pour bien d'autres domaines indonésiens, l'une des voies pratiques
d'accès consiste à emprunter le biais des abréviations qui paraissent à tout
propos et rendent au profane les textes essentiels complètement hermétiques.
Ces organisations sont d'ailleurs très puissantes et interviennent fréquemment
dans toutes les circonstances, d'autant plus vivement que les intérêts s'oppo
sent, entre producteurs nationaux et importateurs, entre propriétaires de salle
et possesseurs de film.
*) Des films comme "Un Condé", "La confession du commissaire de police au Procu
reur de la République "qui ont eu un vif succès à Paris par exemple, passent tout
à fait inaperçus dans le flot des films policiers. Seul un journal étudiant de Bandung
Mahasiswa Indonesia a fait quelque écho au deuxièms. 141
Le choix des six importateurs bonafide, chargés de coordonner l'importation
cinématographique en Indonésie au sein du BKIF (comité de coordination), n'est
pas allé sans mal, en particulier pour le dernier, P. T. Sumber Usaha Film. Le
Ministre de l'Information (Menpen) était alors M. Budiardjo. (Indonesia Raya, 13
oct. 1972).
Au sommet, le Dewan Film Nasional "Conseil du Film National", présidé
par Mme Maria Ulfah Subadio S.H. depuis 1970, assistée de W. Silitonga
et Umar Kayam.
Le GIPRODFIN, Gabungan Importir Producer Distributor Film Indonesia
"Fédération des importateurs, producteurs et distributeurs de films indonés
iens" est l'instance la plus vaste et qui a compétence pour tous les problèmes
généraux du cinéma, avec à sa tête, John Tjsmadi.
PPFIt Persatuan Producer Film Indonesia "Union des produceurs de
films indonésiens" regroupe une quarantaine de producteurs environ qui sont
reconnus parle Ministère de Vlnforman, au terme d'une procédure qui 142
garantit leurs assises juridiques et financières, ainsi que leur caractère purement
national. Le responsable est Turino Djunaedy.
BKIF, Badan Koordinasi Impôt Film "Comité de coordination de l'im
portation des films", a fait récemment parler de lui, au moment où 6 entre
prises seulement ont été accréditées par le Ministère de l'Information comme
bona fide, pour coordonner l'importation: PT Adhi Yasa Film, CV Asia Baru,
CV Hana International, PT Dharma Putra Film, PT Safari Sinar Shakti Film
Corp, PT Sumber Usa ha. En 1971, 61 importateurs étaient recensés.
GPBSI, Gabungan Pengusaha Bioskop Seluruh Indonesia "Fédération des
exploitants de salles de cinéma de toute l'Indonésie", réunit les propriétaires
ou les gérants des quelque 800 salles de cinéma (7).
PARFI, Persatuan Artis Film Indonesia "Union des artistes de cinéma
indonésiens", qui avait infléchi ses positions vers la "gauche" durant la pé
riode sukarnienne, a été reprise en main. Elle prélève théoriquement 2,5% des
honoraires des artistes indonésiens et 100.000 Rp. sur les contrats des artistes
étrangers participant à une production indonésienne.
KFT, Karyawan Film dan Televisi "Techniciens du film et de la télévision",
créé en 1964, regroupe le personnel technique qui lui reverse facultativement
1% des ses honoraires. Elle prélève 30.000 Rp. sur les contrats des techniciens
étrangers travaillant en Indonésie. Le KFT s'est fixé pour objectif la pro
motion et le recyclage de ses membres. Il est considéré comme "groupe
fonctionnel".
L'administration officielle compétente est le Ministère de l'Information

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