Essai sur le développement de la conception moniste de l’histoire
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(...) il est impossible de devenir un communiste conscient et authentique sans avoir étudié - je dis bien étudié - tous les ouvrages philosophiques de Plékhanov (Lénine)

Informations

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Langue Français

Extrait

Georges Plékhanov (N. Beltov)
Essai sur le développement de la Essai sur le développement de la
conception moniste de l’Histoire G. Plékhanov : Essai sur le développement de la conception moniste de l’Histoire
TTaabbllee ddeess mmaattiièèrreess
Avertissement..........................................................................................................................................................................................3
Préface de la 2° édition ..........................................................................................................................................................................4
Ch. I : Le matérialisme français du XVIII° siècle........................................................................................................................5
Ch. II : Les historiens français de la Restauration ......................................................................................................................9
Ch. III : Les socialistes utopistes...................................................................................................................................................15
Ch. IV : La philosophie idéaliste allemande................................................................................................................................28
Ch. V : Le matérialisme contemporain........................................................................................................................................45
Conclusion..............................................................................................................................................................................................87
Annexe I : Retour à Mr. Mikhaïlovski et à « la Triade »..................................................................................................................99
Annexe II. Quelques mots à nos adversaires ................................................................................................................................102



2 G. Plékhanov : Essai sur le développement de la conception moniste de l’Histoire
Avertissement
Georges Plékhanov (1856-1918) appartient à la première génération des marxistes russes, ceux qui ont été à l’origine de
la diffusion du marxisme en Russie. Propagateur de cette doctrine révolutionnaire Plékhanov a touché, dans son œuvre,
aux domaines les plus divers : théorie marxiste, histoire du marxisme, philosophie, sociologie, économie politique, histoire
de la pensée politique en Russie et dans le monde, esthétique, critique littéraire, etc. Et la portée de son action
révolutionnaire a dépassé largement les cadres de la vie politique en Russie autour de 1890, sa notoriété comme son
prestige étaient déjà considérables parmi les socialistes d’Europe occidentale ou d’Amérique, à la fois comme théoricien
du marxisme et comme militant du mouvement ouvrier.
C’est en 1883 qu’avec d’autres émigrés de Russie Plékhanov fonde à Genève la première organisation des marxistes
russes : le groupe Libération du Travail. Cette association s’assignait pour tâche — et elle s’en acquitta — de réfuter
l’idéalisme qui prévalait alors parmi les intellectuels russes ralliés au mouvement dit populiste ou qui en subissaient
l’influence.
Les années de combat contre le populisme (1883-1903) furent celles où Plékhanov écrivit ses meilleurs ouvrages, ceux où
il s’affirme un brillant propagandiste du marxisme. Non content de critiquer les conceptions philosophiques et
sociologiques des populistes russes, il joue un rôle de premier plan dans la lutte contre l’anarchisme et l’anarcho-
syndicalisme d’Europe occidentale. A la fin des années quatre-vingt-dix, il est le premier à s’élever contre le révisionnisme
d’Edouard Bernstein et de Conrad Schmidt, qui tentent de substituer le réformisme à la théorie révolutionnaire de Marx et
d’Engels.
Après 1903, Plékhanov se rallie au menchevisme, courant opportuniste de la social-démocratie russe. Ses erreurs de
jugement sur les événements de l’époque lui vaudront de sévères critiques de Lénine. Quant à son œuvre philosophique,
voici ce que le même Lénine écrivit à ce sujet en 1921 :
« Il me semble opportun de remarquer… à l’intention des jeunes membres du parti, qu’il est impossible de devenir un
communiste conscient et authentique sans avoir étudié — je dis bien étudié — tous les ouvrages philosophiques de
(1)
Plékhanov car c’est ce qui existe de meilleur dans toute la littérature marxiste internationale ».
*
L’Essai sur le développement de la conception moniste de l’histoire a été publié légalement, mais sous le pseudonyme de
N. Beltov, à Saint-Pétersbourg en 1895. Plékhanov fut incité à écrire ce livre par les articles contre les marxistes russes
qu’un des théoriciens du populisme libéral, Nicolas Mikhaïlovski, avait fait paraître dans la revue Rousskoé Bogatstvo,
dont il était l’un des rédacteurs. Et c’est pour égarer la censure que l’auteur choisit un titre qu’il qualifiait lui-même de
« volontairement balourd ». La propagande du matérialisme philosophique était en effet interdite dans la Russie des tsars.
En feignant d’opposer la conception « moniste » de l’histoire aux conceptions dualistes, Plékhanov faisait passer la
solution matérialiste qu’il apportait là à des problèmes proprement philosophiques.
Ouvrage de polémique, écrit d’une plume alerte, et qu’on lit sans effort, l’Essai sur le développement de la conception
moniste de l’histoire est l’un des meilleurs livres de Plékhanov. Sous un volume réduit, il présente un exposé, somme
toute, complet des aspects essentiels de la philosophie marxiste.
*
Dans la présente édition, les chiffres entre crochets renvoient aux notes complémentaires en fin d’ouvrage, qui ont été
établies par les éditeurs.
Les chiffres entre parenthèses renvoient aux notes en bas de page. A l’exception des phrases entre crochets, qui sont des
traductions, toutes ces notes sont de Plékhanov.
Les éditeurs

(1)
V. Lénine, Œuvres , Paris-Moscou, t. 32, pp. 94-95.
3G. Plékhanov : Essai sur le développement de la conception moniste de l’Histoire
Préface de la 2° édition
Je n’ai corrigé que les fautes d’inattention et d’impression qui s’étaient glissées dans la première édition. Je ne me suis
pas estimé en droit de changer quoi que ce fût à mes arguments, pour la simple raison que ce livre est un écrit de
polémique, et que changer quoi que ce soit à un écrit de polémique revient à attaquer l’adversaire avec une arme neuve
en l’obligeant à se défendre avec une vieille. Le procédé serait illicite et, dans le cas présent, d’autant moins licite que mon
i
principal adversaire, Nicolas Mikhaïlovski, ne se trouve plus au nombre des vivants .
Les critiques de nos idées ont prétendu que celles -ci étaient, premièrement, fausses en soi, deuxièmement
particulièrement fausses dans leur application à la Russie qui se trouverait, paraît-il, appelée à suivre ses voies propres
dans le domaine de l’économie, et, troisièmement, nocives en ce qu’elles disposent leurs adeptes à l’inaction, au
« quiétisme ». Nul ne s’aviserait de répéter le dernier reproche à l’heure présente. Le deuxième a été réfuté au vu et au su
de chacun par toute l’évolution de la vie économique russe pendant les dix dernières années. Quant au premier, il suffit de
prendre connaissance de la littérature ethnologique récente pour se convaincre de la justesse de notre explication de
l’histoire. Toute œuvre sérieuse sur la « culture des primitifs » est obligée d’y recourir chaque fois qu’il est question de la
liaison causale des phénomènes de la vie sociale et spirituelle chez les peuples « sauvages ». Je me bornerai à citer
(2)l’ouvrage classique de von den Steinen, Unter den Naturvölkern Zentral-Brasiliens ; il va de soi que je ne saurais
m’étendre ici sur le sujet.
Je réponds à certains de mes critiques dans un article ci-annexé : « Quelques mots à nos adversaires ». Je l’ai publié
d’abord sous un pseudonyme, et c’est pourquoi j’y parle de mon livre comme de l’œuvre d’un tiers dont je partagerais les
ii
vues. Mais ce texte ne réfute pas M. Koudrine qui après sa publication, m’a pris à partie dans le Rousskoé Bogatstvo .
Aussi dirai-je ici deux mots à ce contradicteur.
Le plus sérieux d

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