ETUDE DE REPOSITIONNEMENT DU CIERRO Synthèse ????? Etude réalisée pour le Réseau de partenaires des médias africains. Financement :Communauté française de Belgique, Agence de la Francophonie, Agences de coopération canadienne et suisse. Consultants : Evelyne Foy, Christine Lambert, Ibrahim Maré. Mai 1999. 1. CADRE ET OBJECTIFS DE L'ÉTUDE Le CIERRO (Centre International d’Etudes en Radios Rurales de Ouagadougou) est un centre régional de formation à la radio rurale, créé en 1978 à l’initiative de l’URTNA (Union des Radiodiffusions et Télévisions Nationales d’Afrique). Il a bénéficié, depuis son origine, et pendant plus de 10 ans, du soutien de la GTZ (Agence allemande de coopération technique). L’arrêt de la subvention allemande fin 1996 a mis le Centre en situation financière difficile. Les compétences uniques de ce Centre, la nécessité de consolider, en Afrique, les réponses aux besoins de formation des nouvelles radios, associatives, communautaires et privées, ont conduit le réseau des partenaires des médias africains à prendre plusieurs initiatives en faveur du CIERRO : financement partiel de la nouvelle promotion 97-99, contrats de prestations de services et cette étude de repositionnement. L’objectif général de l’étude consiste à proposer les repositionnements nécessaires pour permettre au CIERRO de s’adapter à l’évolution du paysage radiophonique africain, de mieux jouer son rôle de centre de formation, de ressources et de services, de trouver un équilibre ...
ETUDE DE REPOSITIONNEMENT DU CIERROSynthèse?????Etude réalisée pour le Réseau de partenaires des médias africains.Financement :Communauté française de Belgique, Agence de la Francophonie,Agences de coopération canadienne et suisse.Consultants:EvelyneFoy,ChristineLambert,IbrahimMaré.Mai 1999.1. CADRE ET OBJECTIFS DE L'ÉTUDELe CIERRO (Centre International dEtudes en Radios Rurales de Ouagadougou) est uncentre régional de formation à la radio rurale, créé en 1978 à linitiative de lURTNA(Union des Radiodiffusions et Télévisions Nationales dAfrique). Il a bénéficié, depuis sonorigine, et pendant plus de 10 ans, du soutien de la GTZ (Agence allemande decoopération technique). Larrêt de la subvention allemande fin 1996 a mis le Centre ensituation financière difficile.Les compétences uniques de ce Centre, la nécessité de consolider, en Afrique, lesréponses aux besoins de formation des nouvelles radios, associatives, communautaireset privées, ont conduit le réseau des partenaires des médias africains à prendre plusieursinitiatives en faveur du CIERRO : financement partiel de la nouvelle promotion 97-99,contrats de prestations de services et cette étude de repositionnement.Lobjectif général de létude consiste à proposer les repositionnements nécessaires pourpermettre au CIERRO de sadapter à lévolution du paysage radiophonique africain, demieux jouer son rôle de centre de formation, de ressources et de services, de trouver unéquilibre institutionnel et financier durable.Cette étude débouchera sur la formulation dun projet technique et financier decoopération que le CIERRO présentera aux bailleurs de fonds intervenant en appui auxmédias africains, notamment à lUnion européenne. Un comité de pilotage sera constituéafin de suivre lavancement du projet. Il sera composé du directeur du CIERRO, dunreprésentant de lURTNA, dun représentant des radios africaines, dun représentant dusecrétariat du réseau des partenaires des médias africains et enfin dun des consultantschargés de létude de repositionnement du CIERRO.2. METHODOLOGIECette étude combine une évaluation de limpact du CIERRO dans 4 pays (étude réaliséepar 4 consultants nationaux) et une étude de repositionnement du CIERRO réalisée par
trois consultants. Ceux-ci ont travaillé en étroite collaboration avec les cadres duCIERRO.Cette étude comporte :3UneévaluationetunbilandufonctionnementetdelimpactdesactivitésduCIERRO.3Uneanalysedesbesoinsdesradiosafricainesenformationsetenservices.3DespropositionssurlévolutiondupositionnementinstitutionnelduCIERRO;surlesaménagements de son programme dactivités ; sur lorganisation de ses ressourceshumaines, techniques et logistiques ; et enfin sur lévolution de sa stratégie financièreet de ses modalités de gestion.3. PORTRAIT DU CIERROLe CIERRO a été créé en 1978 à linitiative de lUnion des Radiodiffusions et TélévisionsNationales d'Afrique (URTNA). Son objectif de départ: former des animateurs-producteurs et des techniciens pour répondre aux besoins des radios rurales récemmentcréées.3.1. Les activités du CIERRO3La formation initiale et continue de longue duréeSeul centre de formation de ce type en Afrique, le CIERRO propose deux filières deformation : les programmes et la technique. Une nouvelle promotion de 20 à 25 étudiantsest recrutée tous les deux ans. Le Centre a ainsi formé entre 1978 et 1996, 115animateurs-producteurs de programmes, et 60 techniciens dexploitation et demaintenance, originaires de 15 pays africains. 82 % des étudiants formés par le CIERROsont originaires dAfrique de lOuest.Les étudiants sont recrutés sur concours. Ils doivent être bacheliers (formation initiale) oudisposer de trois ans dexpérience professionnelle (formation continue). Il arrive souventque plus de 400 personnes se présentent pour le concours dentrée au CIERRO. Seuls5 % des postulants seront admis.Le CIERRO assure la prise en charge de ses étudiants : logement en foyer, transport àOuagadougou et dans le pays, bourse pour les frais de séjour. Les Etats prennent encharge les frais de transport des étudiants entre leur pays dorigine et le Burkina.Le diplôme du CIERRO, délivré au bout de deux ans de formation, est reconnu par lesfonctions publiques des pays concernés mais ne permet pas dévolution significative de lacarrière professionnelle des anciens élèves. Les postes de direction et de niveau A de lafonction publique ne leur sont pas accessibles.3La formation courte: stages, séminaires, ateliersA la demande de partenaires extérieurs, le CIERRO a progressivement diversifié sesactivités. Depuis 1984, il a réalisé plus de 75 séminaires et stages qui ont regroupé plusde 1100 participants et bénéficié à une trentaine de radios africaines : aux radios ruralesdEtat dabord, ensuite aux radios rurales locales progressivement mises en place à partir2
de la fin des années 1980 et, dans une moindre mesure, à des radios associatives etcommunautaires. Ces sessions ont surtout été organisées au siège du CIERRO. Maisdepuis 1992, la proportion de sessions réalisées sur site a beaucoup augmenté.3Études, publications et recherchesCette activité est jusquà présent restée relativement modeste et sest développée àtravers des contrats confiés au CIERRO par des partenaires extérieurs notamment laFAO, l'UNICEF et lAgence de la Francophonie. Le CIERRO édite une revueConvergences, diffusée gratuitement à tous ses partenaires.3Lanimation de réseaux déchanges entre radios locales et associatives en AfriquefrancophoneLe CIERRO a ponctuellement collaboré à différents projets de réseaux d'échanges entreles radios rurales, locales et privées. Ces différents réseaux se sont développés sansvéritable synergie et continuité. LAgence de la Francophonie doit confier au CIERRO lacoordination et lanimation dun vaste réseau régional déchanges entre radios localesreposant sur lutilisation des nouvelles technologies.3.2. Organisation et gestion des ressources humainesLe CIERRO dispose dune petite équipe de 5 cadres permanents : un directeur, unresponsable de la division des études, un responsable de la formation technique, uncomptable, une documentaliste. Une grande partie des activités de formation sontréalisées par des enseignants vacataires.3.3. Statut juridique et institutionnelLe CIERRO est un centre spécialisé, ayant statut dune direction de lURTNA Les statutsactuels restent en partie ambigus sur lautonomie réelle dont jouit le CIERRO par rapportà lURTNA. Une étude sur lURTNA effectuée en décembre 1989 par Beat Häring etGottfriend Langenstein (ZDF) pour le compte de lUnion Européenne de Radiodiffusionrelevait déjà le manque de clarté de ces statuts.3.4. Situation financièreLe CIERRO a connu des difficultés financières qui ont entraîné une année blanche(septembre 1996-septembre 1997) durant laquelle ses activités ont été essentiellementaxées sur les formations de courte durée. Les apports financiers de l'URTNA, du BurkinaFaso, des coopérations suisse et française ont permis au CIERRO de reprendre fin 1997son activité principale : le cycle long de formation. Cette sortie de crise laisse cependantle CIERRO dans une situation précaire. Aucune réforme na été entreprise, aucun plandaction na encore été élaboré.3
4. BILAN ET DIAGNOSTIC4.1. Limpact de la formation dispensée par le CIERROLes anciens étudiants du CIERRO travaillent majoritairement dans les radios nationales,mais pas toujours pour les fonctions auxquelles ils ont été formées. Dans les 4 paysétudiés, les attentes des radios et des professionnels vis-à-vis du CIERRO sont trèssemblables :3untroisièmecycledeformationestréclamépourfaciliterlévolutiondescarrièresdansla fonction publique ;3 des stages de perfectionnement/recyclage sont nécessaires pour les anciens duCIERRO ;3desformationsdecourtedurée,sursite,sontdemandéessurdifférentsaspectsdelaprogrammation, de la gestion et de la technique.4.2. La place du CIERRO par rapport à dautres institutions de formation africainesLe CIERRO nest pas le seul centre de formation à vivre une crise dadaptation de sonpositionnement. Cest le cas aussi du CESTI à Dakar et de lESSTIC à Yaoundé. Cesinstitutions de type universitaire, créées à la fin des années 70, dispensent une formationde base jugée souvent trop théorique, sans véritable lien avec la profession. Le CIERROse démarque de ces deux instituts de formation. Il sagit dune école spécialisée, et nondun Département universitaire. Son enseignement allie théorie et pratique et comprenddes stages sur le terrain (la formation pratique totalise 344 heures au cours de la premièreannée et 388 heures la seconde). Il compte des enseignants qui proviennent du milieuprofessionnel.Depuis que le CIERRO a été créé, les écoles se sont multipliées. En Afrique de lOuest,près de 100 organismes se réclament de la formation aux métiers de linformation et lacommunication.Le CIERRO gagnerait à instaurer des relations déchanges et de coopération avecquelques unes de ces nouvelles écoles, comme par exemple le Département des Arts etde la Communication de lUniversité de Ouagadougou, lISSIC (école de formation privée,créée par le groupe Sud Communications à Dakar) ou le Nordic SADC Journalism Centerde Maputo.Si la notoriété du CIERRO ne fait aucun doute, la situation de linstitution est loin dêtrepérenne. Face à un environnement désormais concurrentiel, le CIERRO doit sepositionner comme une entreprise à lécoute des besoins nouveaux en matière deformation et de services.4.3. Le public bénéficiaire des formations et services du CIERRO Le CIERRO a été créé au moment où lÉtat dominait le paysage radiophonique africain .Les radios rurales dEtat ont constitué la clientèle initiale du CIERRO. Le Centre a joué unrôle important dans lévolution de la radio rurale africaine. Il a contribué à la valoriser et àlui donner plus de crédibilité professionnelle.4
Lévolution du secteur de la radiodiffusion marquée par le pluralisme a entraîné unediversification du type de stations: la radio africaine a maintenant des formes et desvisages multiples (associatives, religieuses, privées). Malgré ces changements dansl'environnement externe et dans la profession, le CIERRO n'a pas revu son mode defonctionnement, son mode de gestion, ses priorités et ses objectifs.Il a néanmoins répondu à des demandes diversifiées de formation et de prestations deservices (études et conseils notamment) au profit de radioslocales, associatives ouprivées. Ces demandes sont quelques fois venues des radios elles-mêmes, mais surtoutdes organismes qui appuient leur développement (FAO, ACCT, associations et réseaux,ONG). Plusieurs partenaires ont renouvelé leurs demandes, preuve de leur satisfaction.Le CIERRO doit opérer clairement de nouveaux choix sur la clientèle quil vise, tant auplan de la formation que pour ses autres services. Jusquà présent, son cycle deformation longue durée était réservé aux fonctionnaires de la radio dEtat. Dautres typesde formation, initiale et continue, de longue et courte durée, doivent être mis en placepour répondre à la demande du personnel des radios associatives et privées. Le CIERROdoit également être attentif à augmenter le nombre de femmes parmi les étudiants quilforme.4.4. Les besoins en formation du personnel des radios africainesLe CIERRO doit adapter son offre de formation et intégrer de nouveaux domaines deformation :3managementetdirectionduneradio,gestionéconomiqueetfinancière,marketingetpublicité ;3gestiondupersonneletdesbénévoles;3élaborationdegrillesdeprogrammesadaptéesselonletypedestationetlemilieudediffusion ;3traitementdelinformation:déontologieetéthique;méthodesettechniques;3 utilisation des nouvelles technologies de l'information : audionumérique, Internet,réseaux et échanges d'émissions, technologies adaptées aux radios de proximité etaux radios en milieu rural ;3 animation et communication sociale : maîtrise des langues locales, méthodes ettechniques danimation adaptées aux spécificités sociales et culturelles des publicsconcernés.4.5. Le nombre d'étudiants formés et les bourses de formationAvec 20 à 25 étudiants formés tous les deux ans, le CIERRO est loin de répondre auxbesoins du secteur. Il est nécessaire de :3créerunniveauIIIdeformation;3organiser,enparallèle,etnonplussuccessivement,lesniveauxIetII,puislestroisniveaux de formation afin de former environ 70 étudiants chaque année ;3leCIERROdoitégalementrevoirledispositifactueldepriseenchargedesétudiants,diminuer progressivement le nombre détudiants dont il finance la bourse et ouvrir5
laccès de lécole aux non boursiers avec possibilité dinternat, de semi-internat oudexternat.Ceci devrait permettre de ramener le coût moyen annuel de la formation par étudiant de6,5 millions de FCFA (coût actuel y compris des frais de séjour de 750 000 FCFA par anet par étudiant) à 2,5 millions de FCFA (ce coût ninclut pas la prise en charge des frais deséjour des étudiants).Ce coût permettrait au CIERRO de se situer de façon beaucoup plus compétitive sur « lemarché de la formation » par rapport aux autres centres de formation en Afrique.4.6. Lorganisation de loffre de formation de courte durée et de services aux radiosMême si la formation longue doit rester au cur des activités du CIERRO, il a besoin dediversifier ses activités et de proposer une gamme beaucoup plus large et étoffée deproduits et services : formations courtes et en alternance, dans les pays et les radiosmêmes, études, appuis techniques pour les choix déquipements techniques des radiosou pour lanalyse de leurs besoins de formation, animation de réseaux déchanges et decommunication, édition, etc.La formation en situation professionnelle doit être privilégiée. Pour lassurer, le CIERROdevrait développer un réseau de formateurs dans les différents pays. Les contenus etmodalités de formations doivent être adaptés aux différents types de stations existantes etdevraient reposer sur des analyses de besoins et des plans de formation élaborés par lesstations elles mêmes, en collaboration avec les associations professionnelles.4.7. Le statut juridique et institutionnelLe CIERRO a été conçu comme un centre spécialisé, rattaché à lURTNA, organisationprofessionnelle panafricaine réunissant les radios nationales.Or, le contexte actuel (diminution du financement extérieur, développement de laconcurrence, ouverture du paysage radiophonique) requiert du CIERRO les qualités duneentreprise dynamique. Sans statut juridique spécifique autre que celui de servicepermanent de lURTNA, sans autonomie budgétaire clairement accordée, le CIERROrencontrera les plus grandes difficultés à assurer sa viabilité économique et à sadapteraux besoins du marché.Une étude juridique spécialisée devrait permettre de clarifier le choix à faire (changementde statut du CIERRO lui-même ou bien création d'une structure "ad hoc" reliée auCIERRO pour gérer les prestations de services et contrats externes).4.8. Les ressources humaines et le managementLe CIERRO détient une expertise professionnelle exclusive, reconnue en Afrique et àlétranger. Cette réputation du CIERRO est grandement liée à la compétenceprofessionnelle et au « savoir être » de sa petite équipe de cadres permanents. Siléquipe actuelle est compétente et motivée, il faut néanmoins souligner quelquesfaiblesses :6
3Linexistencedorganigrammehiérarchiqueformeletdecahierdeschargesréeldescadres a favorisé une gestion de type « familial ». Les principes de la délégation destâches sont faussés et labsence du directeur est marquée par une sous-activité duCentre.3Lamajoritédupersonnelaétéembauchéeilyaenmoyennetreizeans.Lamoyennedâge du personnel est de 49 ans. Cela a lavantage dassurer la continuité. Le risquede vieillissement existe cependant, avec le danger de sombrer dans une exécutionroutinière des tâches, sans innovation.3Toutlepersonnelpermanent(cadres)estoriginairedelafonctionpublique.Le CIERRO a besoin de définir une nouvelle organisation du travail et des formes plusdynamiques de mobilisation des compétences. Ceci implique :3 délaborer un nouvel organigramme, avec des cahiers des charges précis pourchacun ;3dengagerunepolitiquedévaluationetdeformationcontinuedupersonnelpermanentcomme des vacataires ;3 dorganiser des réunions régulières pour assurer la planification du travail, lacirculation de linformation et le suivi des tâches ;3derecruterdescadresissusdusecteurprivéouassociatif.Pour développer la nouvelle gamme dactivités et de prestations de services proposée(cf.. point 4.6), le CIERRO pourrait créer une nouvelle division, baptisée « recherche,développement et marketing » et recruter trois personnes, un responsable de cettenouvelle division, un formateur responsable de la section programme, et un assistantadministratif à la division administrative et financière. Ce nouveau personnel serait recrutésur contrat à durée déterminée. Les postes seraient stabilisés une fois que le CIERROaura reconquis un équilibre économique régulier.4.9. Les infrastructures et les équipementsLa location des locaux (siège, foyer des étudiants) coûte environ un million de FrancsCFA par mois. Lacquisition dinfrastructures propres peut représenter une meilleuresolution. Le gouvernement burkinabé semble prêt à aider à résoudre le problème. Cetteacquisition nécessite au préalable une étude de faisabilité pour identifier le site, analyserdifférentes hypothèses (construction ou achat dun immeuble existant), faire le montagefinancier (crédit-bail, financement bancaire, etc.).Dautre part, le CIERRO a besoin de renouveler lensemble de son matériel technique,obsolète et en partie hors dusage. Pour dynamiser la formation, il pourrait ouvrir uneradio-école, Radio-CIERRO, et se doter de bus équipés itinérants pour réaliser desformations techniques dans les radios.7
4.10. Gestion et financement. Structure des recettes et des coûts3Les recettesORIGINE DES RECETTESEVOLUTION DES RECETTES199619971998URTNA600000015841656132256697BURKINAFASO10000000500000010000000GTZ238230092--COOP.FRANCAISE-80000005487000COOP.SUISSE-722780014446200PRODUITSSURPRESTATIONDE5623884113437084950865525SERVICES(Ateliers,séminaires,études,consultations(45450000etsoldesubventionGTZ)sanslereliquatZTGTOTAUX310468933170440305213055422PREVISISNO9991333 765 90010 000 000---39 975 000383 740 900Depuis 1998, lURTNA apporte une contribution financière très importante au CIERRO(plus de 130 millions de CFA) et le prévisionnel 1999 (en négociation) est encore plusimportant (plus de 330 millions de CFA). Néanmoins le financement du CIERRO parlURTNA peut varier fortement chaque année, en fonction des évolutions du budget del'URTNA (en particulier les variations des recettes des droits de rediffusion télévisuelle degrands événements, sportifs ou autres).En revanche, les ressources sur prestations de services du CIERRO stagnent, voirerégressent. Le montant des contrats 1998 est inférieur à celui de 1996 et le prévisionnel1999 accuse une baisse sensible.8
3Les dépensesStructure estimée des coûts de fonctionnement du CIERRO199619971998.Fraisdepersonnel654839696943393483116917.Impôtsetcaissederetraite(ycomprisrégularisation180500001020679012276270 partielle en 1996).Fraisdebureau166833921421376215393633.Fraisdefonctionnement(loyer,entretiensbâtimentet435910414073228045964274 véhicules, autres charges de fonctionnement).FraisdetransportCIERRO(personneletmatériel)21456712406002602187.Fraisdeformation(vacationenseignant,bourseset23563334462616538832744 transport étudiants).Equipement139928674292005189902.Fraisfinanciers911035267957685221TOTAL171827728147150688204061148Bien que léquipe de cadres permanents du CIERRO soit peu nombreuse, les coûts defonctionnement structurels du Centre paraissent proportionnellement élevés par rapportaux coûts directement imputables à la réalisation des activités. Parmi ces frais structurels,cest le poste des salaires qui représente la plus lourde charge. En revanche, les fraisdinvestissement paraissent faibles. Le CIERRO ninclut pas de provisions pouramortissement dans ses budgets. Lorsque léquipement vieillit et devient hors dusage,comme cest le cas actuellement, le CIERRO se retrouve en difficulté pour renouveler sonmatériel.Le CIERRO ne peut prétendre à lautofinancement à court terme. Mais pour conquérirprogressivement son autonomie financière, il doit développer une véritable stratégiefinancière ainsi quune capacité de recherche de financements, basée sur des dossiersétoffés et ciblés.Pour améliorer sa rentabilité, le CIERRO doit dabord mieux connaître ses coûts. Pourcela, il a besoin de se doter dun système de comptabilité analytique informatisé. Il luifaudra ensuite établir une grille diversifiée de prix et de tarifs selon les catégories depublics et leurs capacités financières. La vente des prestations de services doit se faire àun tarif qui permette de dégager une marge de bénéfice pour le Centre.Le CIERRO pourrait aussi aider les radios ou les étudiants et professionnels demandeursde formation à trouver les moyens de financer les formations dont ils ont besoin. Ce seraitun gage de leur intérêt pour cette formation.Plus globalement, cest la façon dont le CIERRO perçoit les enjeux économiques et lagestion de ses activités quil faudrait moderniser. Le fonctionnement économique actuelde type administratif doit laisser place à un fonctionnement plus « entrepreneurial ».9
5. LE REPOSITIONNEMENT DU CIERROJusquà présent, le CIERRO a satisfait les demandes exprimées en fournissant desservices. Mais il a plus attendu quil na engagé dactions pour susciter la demande. Celasexplique par sa position de quasi-monopole, sans concurrence réelle dans son domainespécifique et par sa relative sécurité financière assurée pendant de nombreuses annéespar le financement allemand. Ce n'est plus le cas. Le repositionnement du CIERROimplique quil :3 ajuste ses objectifs au contexte actuel de la radio africaine ;3 ajuste sa structure de fonctionnement pour répondre à ces besoins ;3 offre des services et des produits sur un marché où existe désormais la compétition ;3 fasse la promotion de cette expertise ;3 se donne une capacité dagir.5.1. Rôle et objectifs du CIERROAu cours des cinq prochaines années, le CIERRO devient un centre d'excellence et uneentreprise compétitive qui occupe une place unique dans le domaine de la formation etde lappui au développement de la radio locale africaine. Son aire géographique se situeprioritairement en Afrique francophone de l'Ouest etsecondairement en Afriquecentrale.Ses objectifs sont:3 de former des personnes capables dexercer les différents métiers de la radio :responsable de station, gestionnaire, responsable des programmes, journaliste,animateur, technicien ;3demenerdesétudesetdesrecherchespourappuyerledéveloppementdelaradiolocale ;3depubliercesétudesetcesrecherches;3 doffrir une expertise professionnelle et des services aux différents radiodiffuseursafricains (public, privé, associatif) ;3desouteniretdanimerledéveloppementdunréseauderadioslocalesafricaines.5.2. Le plan de développement stratégique du CIERRO1) Le CIERRO adopte une nouvelle forme dorganisation:3Ilbâtitunenouvellestratégiedinterventionetunprogrammedactivitésàlongtermeadapté aux besoins des radios africaines.3Ilsedotedunplandedéveloppementcommelefaittouteentreprise.Ils'agitpourladirection du CIERRO d'établir des priorités à partir du plan d'action stratégiquedétaillé proposé dans cette étude.3Ilsedote,enconcertationaveclURTNA,dunstatutjuridiqueetdemodalitésdegestion appropriées à un contexte concurrentiel.3 Il redéploye ses ressources humaines en adoptant un organigramme et endéfinissant clairement les rôles et fonctions de chacun. Il établit des procédures01