Études sur les fortifications de l Inde II. Les monts fortifiés du Maisur méridional (IIe partie) : catalogue des sites fortifiés - article ; n°1 ; vol.82, pg 231-262
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Études sur les fortifications de l'Inde II. Les monts fortifiés du Maisur méridional (IIe partie) : catalogue des sites fortifiés - article ; n°1 ; vol.82, pg 231-262

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Description

Bulletin de l'Ecole française d'Extrême-Orient - Année 1995 - Volume 82 - Numéro 1 - Pages 231-262
32 pages
Source : Persée ; Ministère de la jeunesse, de l’éducation nationale et de la recherche, Direction de l’enseignement supérieur, Sous-direction des bibliothèques et de la documentation.

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Publié par
Publié le 01 janvier 1995
Nombre de lectures 140
Langue Français
Poids de l'ouvrage 5 Mo

Extrait

Jean Deloche
Études sur les fortifications de l'Inde II. Les monts fortifiés du
Maisur méridional (IIe partie) : catalogue des sites fortifiés
In: Bulletin de l'Ecole française d'Extrême-Orient. Tome 82, 1995. pp. 231-262.
Citer ce document / Cite this document :
Deloche Jean. Études sur les fortifications de l'Inde II. Les monts fortifiés du Maisur méridional (IIe partie) : catalogue des sites
fortifiés. In: Bulletin de l'Ecole française d'Extrême-Orient. Tome 82, 1995. pp. 231-262.
doi : 10.3406/befeo.1995.2303
http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/befeo_0336-1519_1995_num_82_1_2303Études sur les fortifications de l'Inde
IL Les monts fortifiés du Maisur méridional
(Ile partie)*
Jean Deloche
Catalogue des sites fortifiés
I. Pays Tamoul
1. Anchetidurgam (talukHosur, district Dharmapurï)
À environ 4 km au sud-est de Kelamangalam, accessible par un mauvais chemin de terre,
la montagne ď Anche ttidurgam s'élève à 973 m, tout près de la voie reliant Rayakottai à
Hosur. Son côté sud (pi. II, 1) offre une paroi abrupte inapprochable. Sur sa face nord, vue du
marécage situé à l'est du village, elle se présente comme un gros mamelon rocheux sur les
flancs duquel se dressent des éboulis pouvant avoir dix mètres de haut. La gravure d'Allan (pi
XXXIV, 95) nous montre au moins trois enceintes, flanquées de tours quadrangulaires, qui se
succèdent à travers des blocs de pierre. Les gens du village soutiennent qu'à l'époque de
Haidar Ali et de Tipu Sultan, il y en avait sept, en y comprenant le mur de terre entourant le
pettah, et que c'était un ouvrage de défense formidable, gardant l'accès du plateau. D'après un
témoignage de la fin du xvnie siècle, il semblerait que le troisième rempart était si bien conçu
que «cinq vieilles femmes avec des morceaux de brique auraient pu, à cet endroit, braver lord
Cornwallis lui-même ! »
Aujourd'hui, il ne reste que des fragments de ces ouvrages de défense : de mauvais murs,
faits de pierres irrégulières grossièrement assemblées, recouvrant une levée de terre de 2,5 m
d'épaisseur, au milieu de figuiers de barbarie et d'aloès. Au sommet se trouvent deux temples,
l'un dédié à Išvara, l'autre à Munïsvara et un réservoir d'eau dans une dépression naturelle.
On ne sait rien de l'histoire de ce site avant les guerres du Maisur de la fin du xvine siècle.
Le fort fut pris par les Anglais deux fois. Une première, le 18 juillet 1791, lorsqu'il se rendit
au major Gowdie ; une seconde, le 5 mars 1791, quand il succomba aux forces du major John
Cuppage. Il fut ensuite abandonné et démantelé par les paysans du village.
Réf. : Asiatic Quarterly Review, July 1912, 132-135 ; A. Beatson, A View of the Origin and
Conduct of the War with Tippoo Sulltaun, 55 ; major Dirom, A Narrative of the Campaign in
India, 35 ; FJ. Richards, M.D.G., Salem, vol. I, part I, 9, 75, 86, 88, part II, 111, 115-116, 154;
* On trouvera la première partie de cet article dans le Bulletin de l'École française d'Extrême-
Orient, tome 81, 1994, p. 219-266. 232 Les fortifications de l'Inde JEAN DELOCHE
M. Wilks, Historical Sketches of the South of India, vol. I, 474-475 ; W.J. Wilson, History of the
Madras Army, Madras, vol. II, 209-10.
Illustrations : gravure dans A. Allan, Views in the Mysore Country ; n° IV, « Anchitty-Droog ». À
Г India Office Library on trouvera une aquarelle du même auteur, réalisée entre 1790 et 1792,
View of Anchittidrug (n° 107) ; deux dessins à la plume de la collection Mackenzie (n° 757 (27)
et n° 784 (54) (voir M. Archer, British Drawings in the India Office Library, 94, 510, 513).
2. Chendrayadurgam (taluk Krishnagiri, district Dharmapuri)
Le fort de est situé à environ 1,5 km de Nammandahalli, à l'extrémité
occidentale du taluk de Krishnagiri, dans une région aujourd'hui d'approche difficile. Allan
(pi. XXXIV, 96) nous montre dans sa gravure une masse rocheuse trapue, abrupte et lisse,
couronnée d'ouvrages quadrangulaires, avec de gros blocs de pierre sur les mamelons qui
l'entourent. Il nous précise que le fort était «petit mais puissant» et qu'il contrôlait la circula
tion empruntant la passe de Palakkodu à l'est ainsi que celle de la vallée de la Sanatku-
maranadi à l'ouest. Manifestement, c'était un point stratégique d'importance au moment des
guerres du Maisur.
Il reste au sommet, qui a 676 m d'altitude, des ruines de remparts mais, au pied, le pettah
a été abandonné par ses habitants.
Comme pour le précédent, on ne sait rien de son histoire, sauf qu'il se rendit au major
Gowdie le 23 juillet 1791, un jour après la capitulation de Rayakottai.
Réf. : major Dirom, Л Narrative of the Campaigns in India, 35 ; F.J. Richards, M.D.G., Salem, vol.
I, part I, 86, 87 n. 2, part II, 170 ; Supplementary Despatches of the Duke of Wellington, 1858, vol.
I, 55-67.
Illustration : gravure dans A. Allan, Views in Mysore Country, n° VIII, « Chinroyen-Droog».
3. Gaganagiri (taluk Krishnagiri, district Dharmapuri)
À mi-distance entre Jagadevidurgam et Tattakkaldurgam, Gaganagiri, «montagne du
ciel», appelée plus communément Periyamalai, «grande montagne», avec ses 1 044 m d'alti
tude, est le point culminant parmi les reliefs qui parsèment le bassin des Baramahals (pi. II, 2).
Au nord et au sud, il offre à la vue un pain de sucre parfait alors que du côté nord-nord-ouest
comme au sud-sud-ouest, sa base s'étire en une série de bosses rocheuses.
L'ascension de la montagne se fait à partir du village de Baleguli, en contournant la mont
agne par le nord-ouest. Jusqu'au temple de Ranganâtha, à mi-distance, on suit un chemin
grossièrement pavé, puis, en bifurquant vers le sud, on atteint une plate-forme appelée sandai-
pettah (place de marché). De là, il faut escalader une pente lisse qui mène au sommet protégé
-à cet endroit, le seul vulnérable - par un rempart solide et bien conservé; il semble qu'autre
fois il devait exister des marches entre la plate-forme et la porte du fort.
Au sommet, se trouvent des terrasses dont la base est protégée par un bon revêtement de
pierre, des débris de tuiles et de briques et les ruines de plusieurs bâtiments. À l'extrémité
méridionale est un temple dédié à Ràmasvamï au-dessous duquel est un petit réservoir d'eau
carré, creusé dans le roc et barré du côté du vide par un mur de pierre et de brique.
Sur ce nid d'aigle impressionnant et imprenable, il n'existe malheureusement ni traditions
ni inscriptions susceptibles de nous éclairer sur son passé.
Réf. : la seule description du site se trouve dans F. J. Richards, M.D.G., Salem, vol. I, part II, 165-
166.
4. Hudedurgam (talukHosur, district Dharmapuri)
Situé dans un massif d'inselbergs où s'agrippe une forêt rabougrie, à environ 5 km au sud
de Nagamangalam, Hudedurgam (973 m d'altitude), se présente, dans la gravure d'Allan (pi
XXXV, 97), comme une sorte de coupole tronquée, à large plate-forme sommitale, bordée de
deux enceintes. monts fortifiés du Maisur méridional Les 233
pi XXXIV
Illustration non autorisée à la diffusion
95. - Anchettidurgam : vue du NE (A. Allan, Views).
Illustration non autorisée à la diffusion
96. - Chendrayadurgam (A. Allan, Views). 234 Les fortifications de VInde Jean Deloche
Son rôle principal était de surveiller, au sud-ouest, les approches de la gorge de la
Sanatkumaranadi et, au nord, la route menant au plateau.
L'accès du fort est aisé, car le sentier est en partie pavé. À mi-distance, se dresse une paroi
abrupte accessible par des marches qui traversent les deux remparts par une porte. Au sommet
se trouve un sanctuaire dédié à Hanumàn et la partie la plus haute est couronnée d'un gopura.
Une série de réservoirs à eau coupent en deux cette surface où l'on voit encore les fondations
de plusieurs bâtiments. Les remparts, de facture médiocre, ne paraissent pas anciens.
Tipu Sultan y détacha, au début de la troisième guerre du Maisur, une forte garnison, qui
capitula devant un détachement de lord Comwallis le 22 juillet 1791 ; restitué à son souverain
par le traité de paix qui suivit, le fort se rendit sans résistance au lieutenant-colonel Oliver,
après la reprise des hostilités, le 7 mars 1799.
Le village au pied de la montagne fut alors abandonné par ses habitants

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