Evangeliorum codex grœcus purpureus Beratinus - article ; n°1 ; vol.5, pg 358-376
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Description

Mélanges d'archéologie et d'histoire - Année 1885 - Volume 5 - Numéro 1 - Pages 358-376
19 pages
Source : Persée ; Ministère de la jeunesse, de l’éducation nationale et de la recherche, Direction de l’enseignement supérieur, Sous-direction des bibliothèques et de la documentation.

Informations

Publié par
Publié le 01 janvier 1885
Nombre de lectures 32
Langue Français
Poids de l'ouvrage 1 Mo

Extrait

Pierre Battiffol
Evangeliorum codex grœcus purpureus Beratinus
In: Mélanges d'archéologie et d'histoire T. 5, 1885. pp. 358-376.
Citer ce document / Cite this document :
Battiffol Pierre. Evangeliorum codex grœcus purpureus Beratinus. In: Mélanges d'archéologie et d'histoire T. 5, 1885. pp. 358-
376.
doi : 10.3406/mefr.1885.5919
http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/mefr_0223-4874_1885_num_5_1_5919·
EVANGEL10R VM
CODEX GRAECVS PVMPVBEVS BERAT1NVS Φ.
Les pages qui suivent ne sont qu'une préface à l'édition que
nous préparons d'un manuscrit oncial nouvellement découvert des
évangiles de S. Mathieu et de S. Marc. Elles ont pour but : —
1° de faire un court historique du ms., — 2° de le décrire, —
3° de le classer.
1.
Les mss. sur vélin pourpre étaient les éditions de grand luxe
des librairies anciennes (1) et quoi qu'en dise S. Jérôme qui ac
cuse les plus beaux mss. d'être les pires de tous, ces mss. de lnxe
étaient copiés avec trop de soin pour ne pas présenter des textes
mieux conservés que d'autres. De là leur double valeur, paléogra
phique et critique·
Les mss. latins sur vélin pourpre ne sont pas très rares, par
ticulièrement du huitième au neuvième siècle. Mais il en est tout
autrement des mss. grecs. On les tenait naguère encore pour albo
corvo rariorps (2) et, même après les découvertes récentes, le mot
ne laisse pas d'être vrai. De mss. grecs sur pourpre à encre d'ar
gent on ne connaît, en tout, que la Genèse illustrée de Vienne,
il) Au moins à dater da troisième siècle de l'ère chrétienne: West-
wood, l'alaeofjraphia nacra plctoria, art. Purple greek manuscripts.
f/2) Ce mot de Broitinger, l'éditeur du Psautier de Zürich, est cité
par MM. Harnack et von Grebhardt, Eoangeliorum codex Rossanensis,
Leipzig 1880, p. V. EVAXGELIOKUM 359
le Psautier de Zurich, l'évangile de Patmos, l'évangile de Ros-
sano, tous quatre du sixième siècle ; si nous y ajoutons les feuillets
palimpsestes de Dublin (VI0 siècle) et l'évangéliaire de Vienne
(IXe siècle), nous aurons le catalogue complet des mss. grecs sur
pourpre connus jusqu'à ce jour.
Il y a pourtant plus de quinze ans on en signalait un nouveau
dans un volume imprimé à Oorfou et auquel personne ne prit
garde. Ce petit livre (l) était une description du diocèse orthodoxe
de Bérat. L'auteur, Mgr Anthyme Alexoudi, avait consacré un
chapitre (2) aux " Saints livres manuscrits sur parchemin „ de la
Métropole, où il citait: " un évangile très ancien renfermant le
texte des saints évangélistes Mathieu et Marc, propriété de l'
église Saint-Georges. Les caractères, ajoutait-il, sont tracés sur
parchemin couleur cerise, foncée et les majuscules sont écrites avec
de l'or et de l'argent en forme de ronde „ (:>). Il semble que
M. Duchesne soit le seul érudit à avoir lu la ττεριγοαφν} de Mgr Ale
xoudi jusqu'en 188 1:. 11 y lit allusion en rendant compte du Codex
liossauensis (4), et M. Gregory, l'homme d'Allemagne le mieux
au courant de ces matières, ne trouvait en 1884 qu'à enregistrer
la note du JJulleiin (Jrdiqtœ, en constatant (pie le ms. en question,
s'il existait, était Mo tempore prorsus inaece.ssus (.">). Au mois
d'octobre 1884, M. Duchesne, qui s'était jusque là promis d'accom-
(1) Le titre en est: Ιύ-/75;./.5ς ίστοο'./.Ϋι -ε^γραντ, τγ,; ίερα: ΐΛν,τΐΐ-ίλεω; Βε-
'ki'^zy/jiöi και -γι j~i -υ,ί ~-n-j'J.rJ.-:Y.7,i y.'j-γ,^ oiooiTta·/ ΰτταγο ν. ;-/r, ς /_ο>ρας ·ι\>ί ττ^ωτοΊ
συνταχΟΐΐσα κα: ·ίί;'.; y.iy.'/.iö'j.v.a: τ ϋ ττ i '. ς È/.isOîTaa ΰττ; τ^υ ν.τ,τΐίτνιλίπυ Η = /.£-':7.οω·(
Άνθινου Λ. 'Az-siiuor, τ^ΰ εκ Λίαίΰτων τ·?,'; <)07.Δ:/.γ,ς Χερ7ίτ/·ο-ΐυ. ht \\iz/.'[>yj. τυττ s-
»-ραφεΤ;·* « r, Ίίνία» αοελ^ων Κάω1/. 1868.
(2) Ch. XI, pag. 113 sqq.
(ijj «Λ: λίςΐ'.ς τιΰ ζειαί/ςυ î'.'JÎv àî-"jî;"j'E*'îav.'j.E'vai ε~ί rrEp"('av.Tv/·?,'; y zii>u.y.-o^
Ç'jdiî'.'voE'.oiu; βαΟϊ'ί:, τα os άρχ.τ'./.α τιΰτ(ι)·< -'ράν.ν.ατα ύ~άο/ουσ'. κε/7-ΐαγαϊ'να =κ
χρυσιυ /.α: α;-;ύρ;υ στ,;ο--(-υλα >^. Op. Cit. p. 111.
(-1) Bulletin critique du 15 Avril 1881.
(5j Gregory, Prolegomena (p. 409) au Novuia Testamentum graece
éd. oct. crû. major de Tischendorf, Leipzig 1884. 360 EVANGELIORUM
plir lui-même le pèlerinage de Bérat, voyant le temps s'écouler
sans trouver le loisir d'un si long voyage, voulut bien me pro
poser de le faire à sa place. En février 1885 le ministère de l'i
nstruction publique me chargeait d'une mission scientifique en
Albanie, et, dans les premiers jours d'avril, j'arrivai à Bérat (1).
Depuis quand notre ms. est-il à Bérat et comment s'y trou-
ve-t-il? C'est là une question obscure et l'on n'a pour y répondre
que deux documents, l'un bien négatif, l'autre bien problémat
ique. — J'ai eu entre les mains un diptyque provenant de l'é
glise Sfc Georges de Bérat et qui doit avoir été écrit au com
mencement du quinzième siècle. Parmi les personnages qui figu
rent au memento, comme l'on dit chez les Latins, se trouve un
certain Skouripékis, qui doit cet honneur à un signalé service
par lui rendu à l'église du Théologue et à celle de S1 Georges
en 1356. Cette année là, dit le texte du diptyque, les Serbes
marchèrent sur Belgrade ; la ville ne pouvait leur résister, il
fallait à tout prix sauver les trésors des églises et Skouripékis,
à la prière " du papas Théodoulos „, s'y dévoua courageusement.
A eux deux ils chargèrent sur leurs épaules les " vingt-six ma
nuscrits précieux que possédaient les églises du Théologue et de
S1 Georges „ et se jetèrent dans la montagne. Tout ce récit et
la fin, que je n'en cite pas, me paraissent avoir été fort dra
matisés par les " pères saints „ de S* Georges : c'est affaire à
(1) Bérat, que l'on a identifiée à tort, peut-être, avec l'ancienne
Antipatria, est une petite ville albanaise, la blanclie-citadelle-des- Al
banais, Arnaout Beli-grad, située au pied du Tomor, à l'entrée des
gorges de l'Apsus. On débarque au nord des monts Acrocérauniens, à
Avion a, et de là en dix-huit heures de cheval on est à Bérat. La ville
basse est toute moderne et exclusivement musulmane. La ville haute,
le Kastro, entourée de remparts à moitié ruinés, ne remonte pas plus
haut que la fin du moyen-age : c'est un quartier tout grec et chrétien,
et c'est là qtie se trouvent les églises de S* Georges, du Théologue,
et la «Sainte Métropole». L'éveque de Bérat est toujours Mgr Alexoudi,
un des prélats les plus cultivés de l'église orthodoxe. GRÂKCUS PURPUREUS CEEATINUS Ί> 361 CODEX
d'autres. Ce qui nous importe, c'est le catalogue de ces vingt-
six manuscrits, et ce catalogue fait suite au récit (1). Or parmi
ces vingt-six mss., je retrouve bien le codex aureus Antliymi (2),
mais je ne retrouve pas le codex JBeratinus. Y a-t-il dès lors grande
invraisemblance à supposer que ni l'église du Théologue, ni celle
de S* (J-eorges ne le comptaient parmi leurs richesses, et à avancer
que le codex JBeratinus n'était pas encore à Bérat en 1356? —
Où pouvait-il être? Sur une des gardes du ms. se trouve une
note (3) dont l'écriture remonte Γι une centaine d'années environ,
mais dont la rédaction grammaticale témoigne d'une époque plus
ancienne certainement. Il n'est pas nécessaire de solliciter beau
coup ce texte pour reconnaître qu'il n'a pu être rédigé à Bérat.
" Le ms., dit-il, a été écrit de la main môme de S* Jean Chry-
sostome alors qu'il était diacre à Antioche. „ La mention de
S' Jean Chrysostome n'est pas discutable ; mais pourquoi parler
d'Antioche? à tant faire que de se donner une relique de Sfc Chry
sostome, n'y eut-il pas eu avantage à la rapporter au temps où
S4 Jean était évoque patriarche de la ville impériale? N'était-ce
pas ainsi qu'on l'avait compris pour le codex aureus Anihymi?
Cela soit dit pour relever, en passant, la men

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