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Publié par | les_archives_du_savoir |
Nombre de lectures | 14 |
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Langue | Français |
Poids de l'ouvrage | 35 Mo |
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HISTOIRE
LITTÉRATURE GRECQUE
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GRECQUELITTÉRATURE
ALEpA'DREJUSQU'A LE GRAND
OTFIUED MULLER
Traduite, annolée et précédée d'one
ÉTUDE'SUR OTFRIED MULLER ET SUR L'ÉCOLE HISTORIQUE
DE LA PHILOLOGIE ALLEMANDE
%.
PAR
K. HILLEBRAND
PROFESSELT, A I,A FAC'I.TÉ PES LETTRES T>E nOUAI
TOME SKCONU
PARIS
AUGUSTE DURAND, LIRRAlRE-ÉDITEUn
7. RU F, DES r.r.v s, 7
iNfiS.
HISTOIRE
LITTÉRATURE GRECQUE
CHAPITRE X\
PINOARE
Pindare naquit au printemps de l'année a!2''2 av. J. C.
(01. et se trouvait parcouséquenl à la force de l'âge64, 5)
livrè-(|uand Xercès porta la guerre en Grèce et lorsque se
Ilrent les batailles des Therinopyles et de Salaraine.
n'avait encore accompli que la moitié de sa propre exis-
tence, puisque, d'après toutes les probabilités, il attei-
gnit l'ùge de quatre-vingts ans*. 11 appartient donc en
' niivoie auxJe recherches sur la vie de Pindare qui se Irouvent
dans le Pindare deBcickh, III, 12. Il faut ajoutercomme sourcep. y
rintroduction d'Eustalhe à son commentaire pindarique dans les
Emtathii opuscula; ed.L. Tafel, 1832, 55. [Eiistathii proœmp.
comm. Pindar. ; éd. Schneidewiu, 1837.) (Cf. aussi Schneidewin, de
Vila et scriptis Pindari dans l'édition Dissen publiéede qu'il a
après la mort de ce savant, Gothx', 1843, et T. Mommsen, Pinda-
ros. Kiel, 1845. E. M.)
— *lllST. 111 r. OlIECQLi:. II 1I•I^DAUE.2
plein à celte époque de la vie du peuple grec que l'on
peut appeler la maturité de la jeunesse et le début de
l'âge viril. Une énergie concentrée et enthousiaste, uu
ardent esprit d'entreprise, qui ne furent point dépas-
s'unissaient à un goût passionné de culture élevée,sés,
de vérité philosophique et de beauté idéale qui promet-
tait, qui produisait déjà les plus beaux fruits. Cepen-
dant, bien qu'il fût le contemporain d'Eschyle et qu'il
admirât l'essor guerrier de « la brillante Athènes, objet
des chants et ferme pilier de la Grèce, » la civilisation
particulière qui se développa à Athènes après les guerres
médiques resta pour ainsi dire étrangère à Pindare. Les
sources où il avait puisé sa nourriture intellectuelle,
appartiennent à l'âge précédent et à la Grèce éolo-
dorienne. Aussi le séparons-nous de son contemporain
Eschyle en plaçant celui-ci sur le seuil de la nouvelle
période littéraire, tandis que nous mettons Pindare au
terme de période antérieure.la
C'est un village du territoire de Thèbes, la plus im-
portante des villes béotiennes, le village de Cynocé-
phales qui donna le jour à Pindare. Depuis longtemps
déjà la voix des chantres piériens, depuis
celle des l'école d'Hésiode se taisaientpoètes épiques de
en Péotie : toutefois on rencontrait encore beaucoupy
de goût pour la musique et pour la poésie qui, ici
comme ailleurs, avait suivi le courant de l'époque en
devenant lyrique et chorale. La gloire qu'acquirent en
ce pays, dans la jeunesse de Pindare, deux femmes,
Myrlis et Corinne, prouve combien on cultivait oesy