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Publié par | les_archives_du_savoir |
Nombre de lectures | 10 |
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Langue | Français |
Poids de l'ouvrage | 24 Mo |
Extrait
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HISTOIRE
FRANÇAISERÉVOLUTIONFI l.OMI., hlE (1 EllFIIlnil, 1.^^^
HISTOIRE
RÉVOLUTION FRANÇAISE
PRÉCÉDÉE DUN APERÇU HISTORIQUE
SIR LES
RÈGNES DE LOUIS XY ET DE LOUIS XYI
{SUIVIE BU PROCÈS DE liOUIlPi XVI
]
TIRÉ DES SÉASCES DE LA C.ONVEMIOX NATIO^^ALE
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PAR ,'
ROISSELET DE SAUGLŒRES
\
Rien n'est plus Facile à tioniper que le peuple
l
en révolution
; les audacieux le mènent. le< intri-
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gants le dupent.
5
Seconde édition
TOME PREMIER
|
-1
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4
PARIS ;' ^
'ADOLPHE DELAHAYS, -EDITEUR '^
i ET '\6, ROE VOLTAIRE, i ET 6
1857 ^t.l
l.-,i.U'PRÉLDIINAIRESRÉFLEXIONS
des peuples etque l'histoire était l'écolecroyait jadisOn
se sentaitAussi , l'homme quil'enseignement de l'avenir.
acqué-commençait parcompositions historiquesdestiné aux
générale,une idéeprofondes et calmes éludes ,rir, en de
hommes et des chosesimpartiale des temps, descomplète,
laréalité vivante, deraconter. Sans sortir de laqu'il voulait
certaine hauteuril cherchait à s'élever à unevérité humaine,
s'éclaire,passions s'apaisent, où le jugementmorale où les
leaussi sentirpréventions disparaissent. Il cherchait àoù les
mesurer lespar le cœur, et non par l'opinion, àbien et lemal
non avec uneun esprit droit et juste, etévénements avec
rêveuse; en un mot, à instruire lesimagination excentrique et
révélation du passé. En garde éga-peuples par une équitable
l'égoisme et contre leslement contre les systèmes étroits de
fois des utopiesroutines de la voix commune, il se défiait à la
prosaï-du rêveur, que l'ignorance appelle philosophie, et des
ques humilités d'un matérialisme actuel et positif. Placé,
le ciel et la terre, dans cet espace su-pour ainsi dire, entre
non inaccessible, où la religion, la philosophie, lablime et
la poésie, l'éloquence, confinent à l'histoire sanslégislation,
se confondre avec elle, il se faisait une langue pure, chaste,
choisie, digne de touchera domaines debelle, élevée, tous les
la pensée, de peindre tous les bons et les grands sentiments
l'homme, de donner d'utiles pré-de leçons aux générations
comme aux générationssentes futures : sublime sacerdoce,
(f) Cet réflexions étaient écrite» avant la Révolution de février ; nous
aroD»n'y rieo changé.ainsi dire divine,mission pour que les plus beaux génies de
ont eue presquel'antiquité seuls en partage.
Mais, hélas! les temps sont bien changés ! De nos jours, la
littérature n'est plus qu'un vil métier, qu'une profession mer-
cenaire; l'histoire un détestable pamphlet en style barbare,
et les livres une place publique, toutes les factions vien-où
nent, au nom ce qui tombede la liberté, insulter pour adorer
ce qui s'élève, l'ignorance leset caresser les rancunes, et pré-
ventions delà multitude.
Telle est, telle semble du moins être la déplorable mission
de cette nouvelle école, qui s'amuse à travestir l'histoire de la
Révolution et s'étudie à excuser des forfaits, à justifier des
hommes contre lesquels il n'y pendant longtemps en Eu-eut
rope qu'un cri de Impolitique dans ses dédains,réprobation.
immorale dans la vertu et déifie leson amour, elle outrage
crime n'a pour les victimes
; elle enivre d'éloges ses héros, et
des fureurs d'indignationrévolutionnaires que des paroles et
de mépris ; implacable dans sa haine, rien ne l'arrête, rien ne
la désarme , rien n'est capable de lui inspirer un sentiment de
compassion pour ceux qu'elle traîne au tribunal de l'opinion
publique. Son cœur est fermé à la pitié, son esprit à la lu-
mière; et plutôt que de accuser les victimes, elle s'enne pas
irait ramasser l'injure calomnie dans la fange des partis.et la
On dirait, à voir œuvre d'ini-son infatigable ardeur dans cette
quité, que le et que, ne pou-génie du mal .Vest fait historien,
vant de il veut duplus asservir notre patrie sous la liberté 93,
moins, pour satisfaire sa haine et venger son impuissance,
fausser l'histoire, pervertir les esprits, et rendre pour toujours
irréconciliables les peuples. Dieu et l'homme, lerois et les
pouvoir et la liberté.
Cependant, il faut le dire, et le dire bien haut, car la vérité
: la Révolu-a des droits qu'il faut avoir le courage de soutenir
detion de 89 ne fut que l'expression brutale de la force; cette
force matérielle qui, dégagée de toute loi morale, et ne prenant
la raison d'être d'ordre elle-même, aboutit impérieu-et qu'en
ementà la sur l'homme, c'est-à-diredomination de l'homme
la tyrannie elle était tout laà la plus exécrable. Et comme à