Iconographie hellénistique : pour une méthodologie des identifications - article ; n°152 ; vol.6, pg 429-451
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Description

Revue numismatique - Année 1997 - Volume 6 - Numéro 152 - Pages 429-451
Résumé. - Dans cette analyse détaillée de l'ouvrage que M.-L. Vollenweider vient de consacrer aux portraits grecs sur camées et intailles du Cabinet des Médailles, l'accent est mis sur la méthodologie qui sous-tend les identifications de souverains hellénistiques. On peut reconnaître en glyptique des phénomènes connus dans d'autres domaines de l'art hellénistique, notamment celui de la personnalisation des images divines, qui aboutit à la création de « pseudo-portraits ».
23 pages
Source : Persée ; Ministère de la jeunesse, de l’éducation nationale et de la recherche, Direction de l’enseignement supérieur, Sous-direction des bibliothèques et de la documentation.

Informations

Publié par
Publié le 01 janvier 1997
Nombre de lectures 35
Langue Français
Poids de l'ouvrage 1 Mo

Extrait

François Queyrel
Iconographie hellénistique : pour une méthodologie des
identifications
In: Revue numismatique, 6e série - Tome 152, année 1997 pp. 429-451.
Résumé
Résumé. - Dans cette analyse détaillée de l'ouvrage que M.-L. Vollenweider vient de consacrer aux portraits grecs sur camées et
intailles du Cabinet des Médailles, l'accent est mis sur la méthodologie qui sous-tend les identifications de souverains
hellénistiques. On peut reconnaître en glyptique des phénomènes connus dans d'autres domaines de l'art hellénistique,
notamment celui de la personnalisation des images divines, qui aboutit à la création de « pseudo-portraits ».
Citer ce document / Cite this document :
Queyrel François. Iconographie hellénistique : pour une méthodologie des identifications. In: Revue numismatique, 6e série -
Tome 152, année 1997 pp. 429-451.
doi : 10.3406/numi.1997.2147
http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/numi_0484-8942_1997_num_6_152_2147QUEYREL* François
ICONOGRAPHIE HELLÉNISTIQUE
POUR UNE MÉTHODOLOGIE
DES IDENTIFICATIONS
À propos de Marie-Louise Vollenweider, avec la collaboration de
Mathilde AviSSEAU-BROUSTET, Camées et intailles, I, Les Portraits grecs du
Cabinet des Médailles. Catalogue raisonné, Paris, 1995, 2 vol., vol. 1 textes
(263 p.), vol. 2 planches (123-VIII p.), 30 cm.
Résumé. - Dans cette analyse détaillée de l'ouvrage que M.-L. Vollenweider vient de
consacrer aux portraits grecs sur camées et intailles du Cabinet des Médailles, l'accent
est mis sur la méthodologie qui sous-tend les identifications de souverains hellénis
tiques. On peut reconnaître en glyptique des phénomènes connus dans d'autres
domaines de l'art hellénistique, notamment celui de la personnalisation des images
divines, qui aboutit à la création de « pseudo-portraits ».
Les portraits grecs sur camées et intailles du Cabinet des Médailles font l'ob
jet d'une belle publication due à Mlle Vollenweider, éminente spécialiste de la
glyptique, à qui cette étude a été confiée dans les années 1970. Ces deux
volumes, un de texte, le second de planches, inaugurent la nouvelle publication
de la collection de glyptique du Cabinet des Médailles, destinée à remplacer les
catalogues de Chabouillet et de Babelon l. C'est au terme d'un long mûrisse-
* Directeur d'études à l'École pratique des Hautes Études, 4e section, Sciences historiques et
philologiques (45, rue des Écoles, 75005 Paris).
1 . Anatole CHABOUILLET, Catalogue général et raisonné des camées et pierres gravées de la
Bibliothèque impériale, suivi de la description des autres monuments exposés dans le Cabinet
des médailles et antiques, Paris, s. d. [1858] ; Ernest BABELON, Catalogue des camées antiques
et modernes de la Bibliothèque nationale, Paris, 1897. Comme veut bien me le signaler Mme
Avisseau-Broustet, conservateur au Cabinet des Médailles, le catalogue de Chabouillet sert
d'inventaire pour les gemmes et intailles entrées dans les collections avant 1858 ; si l'entrée
a eu lieu ensuite, des numéros bis ou les numéros du registre d'entrée servent de numéros
d'inventaire. On se méfiera à cet égard des confusions possibles avec les numéros de cliché :
ainsi Robert FLEISCHER, Studien zur seleukidischen Kunst, I, Herrscherbildnisse, Mayence,
1991, p. 113, indique pour le n° 185 du catalogue de Vollenweider (Chabouillet 2053) « A
12193 » comme numéro d'inventaire ; il s'agit en fait du numéro de cliché.
Revue numismatique, 1997, p. 429-451 430 FRANÇOIS QUEYREL
ment que cet ouvrage voit le jour ; les notices ont été mises en ordre par Mme
Avisseau-Broustet, qui rappelle l'origine illustre de la collection (p. 15-16), et
l'ouvrage se présente bien comme un « catalogue raisonné », pourvu de toutes
les annexes attendues, notamment indices et table de concordance. Les port
raits princiers hellénistiques prédominent dans l'ouvrage et je me limiterai ici
à l'examen des identifications proposées par M.-L. Vollenweider, car l'approche
de la question me paraît revêtir un intérêt méthodologique particulier 2.
Qualités de l'illustration
II suffit de parcourir le volume de planches pour saisir la richesse et l'intérêt
des « portraits grecs » auxquels est consacré cet ouvrage inaugural. Il est peut-
être bon de commencer par ce superbe volume d'illustrations, car il est autant
l'œuvre de M.-L. Vollenweider que le de texte, fait suffisamment rare
pour être signalé : la majorité des clichés est son œuvre. La réussite de l'illu
stration doit être saluée : la photographie devient ici un art où la précision est
compatible avec l'interprétation. Le profil d'Alexandre sur la gemme qui orne
la jaquette en couleurs (n° 29) est comme transfiguré dans les deux photogra
phies en noir et blanc de l'original et du moulage (pi. 27) : les quelques taches
qui brouillent un peu le profil à la transition entre les deux couches colorées
sur le cliché de couverture, et qui existent évidemment sur l'original, ont mira
culeusement disparu sur la photographie en noir et blanc de M.-L. Vollenweid
er, sans qu'il y ait eu le moindre trucage. On voit par cet exemple comment
les quelques planches en couleurs, d'excellente qualité, dues au service photo
graphique de la Bibliothèque nationale de France, complètent heureusement
les photographies en noir et blanc de M.-L. Vollenweider, qui livrent elles aussi
la vision de l'auteur et sa connaissance intime et sensible des gemmes.
Critères de l'identification
Le choix même des documents est dicté par la conception qu'a M.-L. Vol
lenweider de l'art du portrait.
2. Pour la commodité du lecteur, je donne la liste des numéros du catalogue qui font ici l'ob
jet de remarques : nos 29, 33, 34, 35, 37, 38, 39, 42, 43, 45, 46, 49, 51, 54, 55, 57, 58, 59, 61, 62,
63, 64, 65, 66, 67, 68, 69, 70, 71, 72, 73, 74, 75, 77, 78, 79, 80, 84, 85, 85 bis, 101, 102, 103, 106,
107, 109, 110, 111, 112, 114, 115, 120, 123, 125, 127, 128, 129, 148, 150, 151, 153, 154 , 155,
156, 157, 171, 172, 173, 174, 175, 176, 177, 179, 180, 181, 182, 183, 184, 185, 186, 187, 188, 189,
190, 191, 192, 201, 202, 203, 204, 205, 206, 207, 209, 210, 211, 212, 213, 216, 217, 218, 219, 220,
221, 222, 224, 225. J'ajoute l'abréviation suivante à celles dont l'usage est recommandé dans la
RN : LIMC = Lexicon Iconographicwn Mythologiae Classicae, Zurich, Munich. J'ai bénéficié en
préparant ce qui devait être un court compte rendu, d'avis très utiles de MM. Georges Le Rider
et François de Callatay ainsi que de Mme Mathilde Avisseau-Broustet.
RN 1997, p. 429-451 ICONOGRAPHIE HELLÉNISTIQUE : POUR UNE MÉTHODOLOGIE DES IDENTIFICATIONS 43 1
Ce qui retient l'attention dès la couverture, c'est le splendide camée au
profil d'Alexandre dont la qualité est telle que M.-L. Vollenweider l'attribue à
Pyrgotélès (n° 29) 3. La science de la glyptique que possède V. interdit de
négliger une telle attribution, qui s'appuie sur des comparaisons poussées.
On constate ce que peut apporter sur ce point le catalogue de V. à notre
connaissance de l'iconographie d'Alexandre, quand l'on se reporte à l'ou
vrage récent d'A. Stewart, qui, d'après le style, date cette gemme de la fin du
IIIe ou du début du IIe siècle av. J.-C. 4.
La partie consacrée aux portraits hellénistiques est scandée par les
identifications de V., qui sont quelquefois plus nuancées que le titre des
notices ne le laisserait penser dans sa brièveté. Je me séparerais des vues de
V. sur l'interprétation d'un certain nombre de documents, qui témoignent
selon moi d'un phénomène fréquent à l'époque hellénistique : la personnali
sation de certaines images divines ne va pas jusqu'à les transformer en port
raits de personnages précis ; on peut, quand le visage divin est doté de traits
fortement individualisés, parler de « pseudo-portraits » et, dans d'autres cas,
noter simplement que la tête a une expression individuelle. Il ne s'agit pas de
nier l'existence de représentations de rois en divinités, bien connue, mais
l'identification doit procéder par comparaisons avec des portraits sûrement
identifiés et considérer aussi la vraisemblance historique : on a ainsi mis en
doute la possibilité d'une assimilation de Mithridate VI &

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