J.-M. Colletta – Le développement de la parole chez l’enfant âgé de 6 à 11 ans : corps, langage et cognition   ; n°1 ; vol.151, pg 167-169
3 pages
Français

Découvre YouScribe en t'inscrivant gratuitement

Je m'inscris

J.-M. Colletta – Le développement de la parole chez l’enfant âgé de 6 à 11 ans : corps, langage et cognition ; n°1 ; vol.151, pg 167-169

Découvre YouScribe en t'inscrivant gratuitement

Je m'inscris
Obtenez un accès à la bibliothèque pour le consulter en ligne
En savoir plus
3 pages
Français
Obtenez un accès à la bibliothèque pour le consulter en ligne
En savoir plus

Description

Revue française de pédagogie - Année 2005 - Volume 151 - Numéro 1 - Pages 167-169
3 pages

Informations

Publié par
Publié le 01 janvier 2005
Nombre de lectures 41
Langue Français

Extrait

NOTES CRITIQUES
COLLETTA Jean-Marc.Le développement de la parole chez l’enfant âgé de 6 à 11 ans, Corps, langage et cogni-tion.Sprimont : Mardaga, 2004. – 376 p.
Un titre ne peut pas (sauf exception ?) faire savoir sur quoi porte exactement un livre, pas plus que la façon dont il traite les contenus qu’il aborde. Une « note de lecture » a sans doute pour premier but de pallier partiellement ces insuffisances.
C’est aussi ce que fait Jacques Cosnier dans sa préface quand il indique que la principale originalité de cet ouvra-ge est d’associer l’étude de la langue orale dans la période considérée à l’analyse des dimensions posturo-mimo-ges-tuelles du discours. Domaine dans lequel, contrairement à ce qui se passe pour d’autres aspects du langage de l’en-fant, les études sont peu nombreuses, ce qui suffirait à jus-tifier l’intérêtdu livre.
Et, inversement, préciser, comme on va le faire, ce dont le livre ne parle pas ne saurait constituer une critique. L’impossibilité de « parler de tout » s’impose à tous. D’autant que l’auteur revient en conclusion sur une gran-de partie de ces absences.
Tout d’abord, il s’agit de la « parole », en tant que forme manifeste des « textes oraux » et de leur déroulement. Et non du « sens » (quel que soit le sens qu’on donne à ce mot) des textes en question. Ou plutôt ce sens n’est abor-dé que très indirectement, principalement à travers un classement en genres de discours.
Avant de revenir sur l’analyse même et ses résultats, il est manifeste qu’un des mérites du livre est de constituer une sorte de somme des savoirs dans un grand nombre de domaines. En effet, l’ouvrage présente une revue de don-nées sur quatre thèmes, revue étayée par une bibliogra-phie importante et variée. Je reprends les titres des quatre premiers chapitres : les approches énonciative, textuelle et pragmatique des conduites langagières ; l’approche in-teractionniste des conduites langagières ; le non verbal et l’approche multimodale des conduites langagières ; les conduites langagières enfantines et leur développement.
Il s’agit de résumés très clairs, avec beaucoup de ta-bleaux qui présentent l’évolution des courants dominants. Même si on a parfois plus l’impression d’une liste de
« faits notionnels » que de discussion de problèmes et si certaines questions, en particulier celles qui tournent au-tour de la diversité des enfants en fonction de leurs condi-tions de développement, de leur culture, de leur histoire sont pratiquement absentes. De même, la pensée des « grands auteurs » comme Austin, Bakhtine, Bateson ou Mead est plus évoquée qu’exposée ou problématisée, c’est pourquoi on ne pense pas que cet exposé puisse ser-vir de premier ouvrage d’initiation (mais une telle explici-tation supposerait un ouvrage encore plus long).
Les considérations théoriques sont surtout développées dans la mesure où elles vont permettre l’élaboration des grilles d’analyse : découpage du texte ou décomptes en termes d’«actes ».Mais, dans ce cadre, de nombreux points font l’objet de discussions précises. On ne peut les citer tous. Ainsi ce qui concerne la distinction dialogué/ monologué de fait et dialogique/monologique d’énoncia-tion, qui met en scène une pluralité d’énonciateurs (même si le problème de l’hétérogénéité de « qui parle à travers la parole de l’énonciateur » n’est pas vraiment abordé). Ou, un peu plus loin, l’auteur présente une synthèse person-nelle qui éclaircit la relation de la cohésion et de la cohé-rence : la cohérence du discours assure son interprétabi-lité, en termes de représentation et d’action, la cohésion son organisation, avec les deux aspects de l’intégration et de la segmentation. Toutefois, on peut se demander si l’auteur prend suffisamment en compte le fait que les déplacements et/ou les ruptures sont un mode spécifique d’organisation du sens (ils sont en tout cas, tout sauf « non-sens »).De même encore pourrait-on poursuivre avec lui la discussion sur les relations entre fonction sémiotique de présentation du réel, fonction pragmatique d’action, fonction symbolique ou socio identitaire.de mise en place réciproque des interlocuteurs.
Il me semble que c’est dans le chapitre 3 « Le non-verbal et l’approche multimodale des conduites langa-gières ». et surtout dans le chapitre 5 « Etudier le non-verbal de la communication parlée: application aux coverbaux enfantins » que se manifeste le plus l’originalité de l’auteur. Sur un plan général dans les réflexions sur la nature d’une pensée globale «temporo-spatio-corpo-relle » qui, selon l’hypothèse de McNeill, serait particuliè-rement apte à exprimer des « images mentales », dont on
Revue française de pédagogie, n° 151, avril-mai-juin 2005, 167-182167
  • Univers Univers
  • Ebooks Ebooks
  • Livres audio Livres audio
  • Presse Presse
  • Podcasts Podcasts
  • BD BD
  • Documents Documents