Japon - article ; n°1 ; vol.3, pg 121-132
13 pages
Français

Découvre YouScribe en t'inscrivant gratuitement

Je m'inscris

Japon - article ; n°1 ; vol.3, pg 121-132

Découvre YouScribe en t'inscrivant gratuitement

Je m'inscris
Obtenez un accès à la bibliothèque pour le consulter en ligne
En savoir plus
13 pages
Français
Obtenez un accès à la bibliothèque pour le consulter en ligne
En savoir plus

Description

Bulletin de l'Ecole française d'Extrême-Orient - Année 1903 - Volume 3 - Numéro 1 - Pages 121-132
12 pages

Informations

Publié par
Publié le 01 janvier 1903
Nombre de lectures 43
Langue Français
Poids de l'ouvrage 1 Mo

Extrait

Claude Eugène Maître
Japon
In: Bulletin de l'Ecole française d'Extrême-Orient. Tome 3, 1903. pp. 121-132.
Citer ce document / Cite this document :
Maître Claude Eugène. Japon. In: Bulletin de l'Ecole française d'Extrême-Orient. Tome 3, 1903. pp. 121-132.
http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/befeo_0336-1519_1903_num_3_1_1200— - 121
l'expression courante $& f[ ts'èu che, dense, compact, employée parfois aussi au figuré
(Wieger, Rudiments, I. 308), et qui s'oppose à JE shmn (1) ou ||§ ndng, gonflé, boursouflé,
également inconnus des dictionnaires ? Comment écrire hàn (jS||" ?) ou hanche, épais, grossier,
synonime de ^ tchoùang ? Est-ce à Peking seulement qu'une chauve-souris s'appelle
yen то hoù, et quelle est l'orthographe possible de l'expression ? N'est-il pas de bonne langue
pékinoise de dire JJjfe ^ Щ Щ %, tien tchao hiong p'oû eul, « poitriner »? On pourrait
indéfiniment multiplier ces exemples. Or cette langue populaire, M. von Z. l'a étudiée ; il est
à même de vérifier chaque jour la valeur des termes qu'il entend ; ce serait rendre un grand
service à l'étude scientifique du chinois que de publier une monographie sérieuse du parler
pékinois; je ne vois pas à présent que, parmi les sinologues, un seul soit plus ou même autant
qualifié que lui pour s'acquitter de cette tâche.
Sans entrer dans le menu des notes de M. von Z., qu'il me soit permis de lui présenter
quelques observations. La remarque n° 7 (p. 2) n'est pas décisive, car l'explication de Giles
s'appuie sur le й -К Ш ffi Lu che tch'ouen ts'ieou, tout comme celle de M. von Z. a
pour elle le J^, $ř Ш Fong sou ťong (cf. Corentin Pétillon, Allusions littéraires, p. 201).
№ 25 : Peking est une évidente inadvertance pour Persia. № 26 : '$fe. $fc et $fc '^ se trouvent
tous deux dans le Eul ya. № 27 : (=} jjl est évidemment plus intelligible, mais la prononciation
/V jj| est usuelle à Peking. № 195 : M. von Z. dit que Щ, mân et jjfc paô ne se trouvent pas
dans Giles ; cf. cependant les nos 7645 et 9446 où ils sont donnés avec la signification requise.
Il est regrettable que, dans un travail que doivent utiliser des lexicographes, l'auteur ait
laissé passer autant de fautes d'impression : p. 52, il y a en cinq lignes cinq caractères faux;
lif pour ~м, deux fois Ц pour Jfj et deux fois %. pour ^-
M. von Z. a consacré un paragraphe (n° 249) à quelques remarques sur ma traduction des
Mémoires sur les coutumes du Cambodge ; je les utiliserai dans les notes additionnelles que
j'aurai prochainement à donner sur ce texte.
P. Pelliot.
Japon
Rev. John Batchelor. — The Ainu and their folk-lore. London, The religious
tract Society, 1901. In-8<\ XXV1-603 pp., 137 illustr.
Nous devons à M. B. la plus grande part de ce que nous savons de précis sur les mœurs et
les croyances des Ainu de l'Hokkaidô. Son premier ouvrage d'ensemble, The Ainu of Japan (2),
avait marqué un progrès considérable dans notre connaissance de cette race, sur laquelle
nous ne possédions jusqu'alors que des études fragmentaires et des récits hâtifs de voyageurs.
Depuis la publication de cet ouvrage, M. B. est resté au milieu des Ainu, — parmi lesquels
il n'a pas passé maintenant moins de vingt-cinq années, — et a continué à étudier leur lan
gue, leur vie, leurs pratiques, leurs légendes. Sur bien des points, ses idées primitives se sont
modifiées ou se sont étendues. Oe plus, il semble que dans l'intervalle M. B. ait pris con
naissance de quelques-uns des grands travaux anglais de sociologie religieuse parus dans ces
dernières années, et qu'il ait été amené ainsi à se poser des questions nouvelles et à envi
sager les faits qu'il avait déjà étudiés sous un jour nouveau. C'est sans doute grâce à ces
lectures qu'il a relevé cette fois chez les Ainus certaines pratiques et des traces de totémisme
(<) M. von Z. mentionne j§í siuân (p. 19).
(2) Londres, 1892, in-8°, 335 pp. — 122 —
qu'il n'avait pas aperçues d'abord : et peut-être même, dans l'ardeur de ses convictions fra
îches, s'est-il laissé entraîner à des affirmations trop catégoriques et à des généralisations
un peu téméraires. Tel qu'il est, son dernier livre est une preuve éclatante de ce que l'ap
plication, même insuffisante par moments et par moments défectueuse, de la méthode compar
ative, peut suggérer d'aperçus et donner de résultats dans l'élude de la vie sociale et rel
igieuse d'un peuple. Ce n'est pas une extension ou une refonte de l'ancien livre: c'est un
livre entièrement différent et singulièrement plus riche, destiné à prendre place parmi les
meilleurs recueils de documents sur lesquels travaille la jeune science sociologique. Ce qui
lui donne une valeur toute particulière, c'est le soin qu'a pris M. B. de donner presque
toujours la parole aux Ainu eux-mêmes, dont il a patiemment recueilli les récits, sans se
laisser arrêter par des variantes et des contradictions inévitables : procédé d'autant plus heu
reux dans l'espèce qu'il s'agissait d'une race sans monuments littéraires, ignorante de l'écri
ture (!) et près de s'éteindre, et qui risquait de disparaître sans laisser de ses croyances et
de ses légendes aucune trace après elle.
11 est cependant nécessaire de formuler dès l'abord quelques réserves. On ne s'explique
guère par exemple le parti-pris d'ignorance bibliographique de M. B. S'il fait bonne justice en
passant du livre de M. Savage Landor (-), ce singulier voyageur dont il semble décidément
que tous les livres doivent êire frappés d'une égale suspicion, on est surpris qu'il ne cite nulle
(i) 11 existait bien, il y a quelques années, sur la paroi d'une grotte de la baie d'Otarunai,
une inscription restée indéchiffrable, où les uns ont voulu voir un texte chinois en caractères
de l'époque de la dynastie Tcheou, les autres un monument d'une écriture ainu depuis long
temps- oubliée.
Sur la question, cf. J. Milne, Notjs on slone implements from Otaru and Hakodate
(Trans. As. Soc. Jap , vol. VIII, p. 61 sqq.); B. Scheube, Die Aïnos (Mitlh. d. deustch.
Gesellscli. Ostas., vol. HI, fasc. 26); Terrien do Lacouperie, On the Corean, A'ino and Fusnng
writings (T'.oung pao, 1892, p. 449 sqq.); G. Dumoutier, Etude ьиг I 'inscription de Témiya
(l'Anthrop., 1S95, p. 147 sqq.) ; Takeshi Kitasato, Zur Erklàruug der altjapanischen Schrift
(T'oung pao, 1901, p. 217 sqq ). L'inscription esl aujourd'hui effacée, et, semble t-il, par la
désagrégation naturelle du roc, d'un tuf calcaire très friable, sur lequel elle était tracée. Si
quelques années ont suffi à la faire disparaître, il semble bien élonnant qu'elle ait pu se
conserver auparavant pendant des siècles, et on se demande, avec M. В., si elle n'était pas
tout simplement l'œuvre d'un touriste facétieux, « wishing to play a practical joke » (p. 268).
Quant à la légende ainu d'après laquelle le fameux Yoshitsune aurait dérobé (à la fin du Xlle
siècle) « les anciens livres » des Ainu, et dont M. Schlegel s'est servi pour l'identification de
Fou-sang avec Sakhalin {Problèmes géographiques. I, Fou-sang koao. T'oung pao, 1892,
p. 155), elle doit inspirer la même défiance que toutes celles qui se rapportent à ce héros, et
n'a sans doute été inventée par les Ainu que pour expliquer leur ignorance de l'écriture
(Batchelor, p. 268). Enfin certains auteurs ont voulu retrouver des traces d'écriture dans les
tatouages des femmes et dans la décoration des armes et des objets usuels (cf. H. von Siebold,
Ethnclogische Studien uber die Ainos nuf der Insvl Yesso, Zeitschr. fiir Ethnol., vol. XIII
1881 suppl., taf. 11). Ли dire de M. Schlegel (loc. laud., p. 343), ces signes rappelleraient les
caractères coréens : mais s'il en est ainsi, ils sont d'origine relativement récente, et il est
prohablé qu'ils n'ont été employés que comme motifs décoratifs, et non comme écriture.
Comme M. B. ne parle pas de ces prétendues traces d'écriture, il est probable qu'il n'y
croit guère ; mais il est fâcheux qu'il ne s'explique pas là-dessus. 31. Kitasato, de son côlé, nous
affirme qu'il y a « beaucoup d'inscriptions e

  • Univers Univers
  • Ebooks Ebooks
  • Livres audio Livres audio
  • Presse Presse
  • Podcasts Podcasts
  • BD BD
  • Documents Documents