Kroupezai, Scabellum - article ; n°1 ; vol.112, pg 323-339
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Description

Bulletin de correspondance hellénique - Année 1988 - Volume 112 - Numéro 1 - Pages 323-339
Τό λατινικό scabellum, οι ελληνικές «κρούπεζαι» είναι βοηθητικά αντικείμενα πού χρησιμοποιούν οί αυλητές : αποτελείται άπό Ινα διπλό ξύλινο πέλμα ενισχυμένο ενδεχομένως μέ μέταλλο πού ό οργανοπαίχτης κινεί μέ τό πόδι · γιά νά γίνει πιό ηχηρό καμμιά φορά υπάρχουν δύο κύμβαλα ανάμεσα στά δύο πέλματα · μελέτη τών ελληνικών δρων · προέλευση καί λειτουργία τοΰ οργάνου, ειδικότερα στή Βοιωτία · σχέσεις μέ τόν Βάταλο πού αναφέρεται στην επιγραφή τοΰ Διονυσίου της Θάσου · σχέσεις μεταξύ αύλου, ρ* υθμοΰ καί εργασίας συμπεράσματα πάνω στους μουσικούς ^υθμούς στην Ελλάδα καί στή Τώμη.
Le scabellum latin, les κρούπεζαι grecques sont un accessoire utilisé par les aulètes : il est constitué d'une double semelle de bois, éventuellement renforcée de métal, que l'instrumentiste actionne du pied ; pour le rendre plus sonore, il est parfois doté de deux cymbales, placées entre les deux semelles ; étude des termes grecs ; origine et fonction de l'engin, spécialement en Béotie ; rapports avec Batalos, cité dans l'inscription du Dionysion de Thasos ; relations entre aulos, rythme et travail ; conclusions sur les styles musicaux en Grèce et à Rome.
17 pages
Source : Persée ; Ministère de la jeunesse, de l’éducation nationale et de la recherche, Direction de l’enseignement supérieur, Sous-direction des bibliothèques et de la documentation.

Informations

Publié par
Publié le 01 janvier 1988
Nombre de lectures 19
Langue Français
Poids de l'ouvrage 1 Mo

Extrait

Annie Bélis
Kroupezai, Scabellum
In: Bulletin de correspondance hellénique. Volume 112, livraison 1, 1988. pp. 323-339.
περίληψη
Τό λατινικό scabellum, οι ελληνικές «κρούπεζαι» είναι βοηθητικά αντικείμενα πού χρησιμοποιούν οί αυλητές : αποτελείται άπό Ινα
διπλό ξύλινο πέλμα ενισχυμένο ενδεχομένως μέ μέταλλο πού ό οργανοπαίχτης κινεί μέ τό πόδι · γιά νά γίνει πιό ηχηρό καμμιά
φορά υπάρχουν δύο κύμβαλα ανάμεσα στά δύο πέλματα · μελέτη τών ελληνικών δρων · προέλευση καί λειτουργία τοΰ οργάνου,
ειδικότερα στή Βοιωτία · σχέσεις μέ τόν Βάταλο πού αναφέρεται στην επιγραφή τοΰ Διονυσίου της Θάσου · σχέσεις μεταξύ αύλου,
ρ* υθμοΰ καί εργασίας " συμπεράσματα πάνω στους μουσικούς ^υθμούς στην Ελλάδα καί στή Τώμη.
Résumé
Le scabellum latin, les κρούπεζαι grecques sont un accessoire utilisé par les aulètes : il est constitué d'une double semelle de
bois, éventuellement renforcée de métal, que l'instrumentiste actionne du pied ; pour le rendre plus sonore, il est parfois doté de
deux cymbales, placées entre les deux semelles ; étude des termes grecs ; origine et fonction de l'engin, spécialement en Béotie
; rapports avec Batalos, cité dans l'inscription du Dionysion de Thasos ; relations entre aulos, rythme et travail ; conclusions sur
les styles musicaux en Grèce et à Rome.
Citer ce document / Cite this document :
Bélis Annie. Kroupezai, Scabellum. In: Bulletin de correspondance hellénique. Volume 112, livraison 1, 1988. pp. 323-339.
doi : 10.3406/bch.1988.1748
http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/bch_0007-4217_1988_num_112_1_1748SCABELLUM ΚΡΟΥΠΕΖΑΙ,
des étonnamment original appui entier mouvement d'aulos cymbales Le Au sur : : Satyre du cours le la scabellum début jambe résolu, à précise, chaque dansant d'un du gauche, actionne voyage des ir sous main du siècle, Latins, l'intitulé buste groupe du — à pied conservé qui et Florence, les tête «Le ne de droit κρούπεζαι sont l'Invitation penchés Petit aux un peut-être Montesquieu accessoire Offices Faune», des en Grecs avant, à de pas et la que qui Florence1, Danse, (fig. dans en légèrement l'on mérite donnait 1). l'original voit réplique d'être est parfois déhanché, une bien — citée antique , aux et, description connu dans joueurs il porte d'un : son un en
«Sa tête est de Michel-Ange, et ses bras aussi; mais la statue en est devenue plus admirable
aux connaisseurs, tant le moderne s'ajuste avec l'antique par la couleur du marbre, par l'air, par le
tout ensemble et l'harmonie. Il [a] aux mains deux instruments ronds et enfoncés en dedans,
appelés crotalum, qu'on faisait battre l'un contre l'autre, en dansant; ce qui pressait l'air. On m'a
dit que les Turcs s'en servaient encore. Il danse. Il a un pied sur un crupetius, instrument qui est
comme une espèce de soufflet et était lié au pied, dont le mouvement le faisait hausser ou baisser ;
ce qui donnait quelque son. Il tenait au pied comme une sandale, et un autre ligament prenait
depuis. Ce ligament transversal passait entre deux doigts et s'allait attacher au bout de
l'instrument; de façon qu'en levant le coup de pied on faisait lever la table supérieure de
l'instrument »a.
Les quelques notices consacrées à cet accessoire par les dictionnaires d'instruments
ou les ouvrages sur la musique antique8 n'ont pas la précision de la description qu'en
(1) Florence, Musée des Offices; marbre, H. 1,43 m; J. Charbonneaux, R. Martin, F. Villard, Grèce
Hellénistique, L'Univers des Formes (1970), fig. 351 p. 320 et p. 316 : «L'invitation à la danse est peut-être en
tête, chronologiquement, de la série des groupes érotico-dionysiaques dont les variantes se sont succédé au cours
du n« siècle et plus tard, en illustrant les joutes amoureuses par des compositions complexes, dont le principe
rappelle les scènes de luttes athlétiques conçues au iue siècle». Voir encore M. Wegner, Griechenland,
Musikgeschichte II/4, p. 54-55 et fig. 27 p. 55 ; détail du scabellum fig. 5504 dans DA, s.v. «Pantomimus» (dessin
assez inexact).
(2) Montesquieu, Voyages en Europe, Florence, coll. l'Intégrale, p. 356. Les indications sur les
restaurations paraissent lui avoir été données par J. Bianqui, nommé conservateur de la Galerie grand-ducale
en 1758.
(3) Article de H. Thédenat dans DA, s.v. «Scabellum, scabillum»; S. Michaelides, The Music of
Ancient Greece, An Encyclopaedia (1978), p. 180-181, s.v. « kroupezion » ; bonnes indications, cependant, dans
P. Perdrizet, Bronzes Grèce d'Egypte de la Collection Fouquet (1911), n° 104, p. 68-71. 324 ANNIE BELIS [BCH 112
Fig. 1. — Satyre du groupe de «L'Invi
tation à la Danse», Florence, Musée des
Offices (d'après Charbonneaux, Martin,
Villard, Grèce Hellénistique, Univers des
Formes, fig. 351).
Fig. 2. — Détail du scabellum
(dessin A. Bélis).
donne Montesquieu, malgré son barbarisme «crupetius» et sa confusion entre crotales et
cymbales. Cette statue constitue d'ailleurs notre meilleure source pour comprendre le
fonctionnement du scabellum : fréquemment cité dans les textes, les représentations
figurées n'en sont pas très nombreuses, et aucune d'entre elles, quoi qu'il en soit, n'est
aussi minutieuse que celle de Florence. Quant à sa fonction réelle, à son rôle dans la
musique grecque et romaine, c'est dans les sources écrites qu'il convient de s'en informer,
non sans observer au préalable qu'aucun monument figuré — céramique, sculpture,
mosaïque, peinture — , ne le représente avant le ir siècle av. J.-C, ce qui laisserait
supposer que les Grecs de l'époque classique et jusqu'à l'ère hellénistique s'en sont passé.
En quoi consistait le scabellum ? Les figures 2 à 4 en donnent une idée assez précise :
la partie inférieure de l'engin se compose invariablement d'une sorte de semelle très
épaisse (5 à 10 cm, sans doute), épousant à peu près la forme de la plante du pied,
d'épaisseur constante ou, comme c'est le cas pour le Satyre des Offices, plus mince sur le
devant que sous le talon. Une charnière, adaptée sur l'arrière, permet l'articulation de
cette première semelle à la partie supérieure placée directement sous le pied de
l'instrumentiste ; dans le cas du Satyre, cette deuxième semelle paraît s'adapter
exactement à la courbure du pied. L'attache par une lanière passant entre les orteils et
reliée à une autre lanière couvrant le coup de pied n'est visible que sur deux monuments
(le sarcophage de Testaccio, fig. 3b, et le Satyre dansant, fig. 1). Il semble bien que les
rebords des deux semelles étaient renforcés par du métal. Le détail le plus intéressant est ΚΡΟΤΠΕΖΑΙ, scabellum 325 1988]
sans conteste une pièce arrondie, située en avant de l'engin, entre les deux semelles : il
s'agit très certainement de deux petites cymbales, qui venaient claquer l'une contre
l'autre quand on actionnait le scabellum ; on ne les distingue pas sur toutes les
représentations figurées, soit que l'artiste n'ait pas jugé bon de les figurer, soit que les
petites cymbales n'aient pas toujours fait partie du mécanisme (fig. 4).
Deux constatations s'imposent : accessoire nécessairement bruyant mais aussi fort
encombrant, le scabellum ne pouvait certainement pas être porté par des artistes appelés
à se déplacer en marchant, et se prêtait parfaitement à l'accompagnement d'une musique
plutôt débridée que solennelle, telle que celle du culte dionysiaque : aussi est-ce le plus
souvent de l'aulos phrygien que jouent les porteurs de scabellum, comme dans le cortège
bachique du sarcophage du Palais des Conservateurs à Rome, daté de 170/180 ap. J.-C.
(fig. 3 a), instrument notoirement bruyant et associé lui aussi au thiase et au culte de
Cybèle4; notons-le, à l'exception du cortège de Dionysos où l'aulète à scabellum aurait
éventuellement à suivre la marche triomphale, l'ensemble des représentations figurées
montre des musiciens en position fixe : libicen accompagnant debout un sacrifice, sur une
fresque de Pompéi (fig 5)5, aulète assis pendant la représentation d'un mime italien, sur
une stèle funéraire trouvée en Mysie·, ou placé près d'une danseuse jouant des crotales
dans une scène de cabaret7, ou encore auprès d'une troupe d'Agyrtae autour desquels
s'attardent les passants8.
(4) Cf. mon article sur «L'aulos

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