L affaire Balssa : Louis Balssa, oncle d Honoré de Balzac, fut-il un assassin ? Étude inédite d après les documents officiels - article ; n°85 ; vol.22, pg 301-311
16 pages
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L'affaire Balssa : Louis Balssa, oncle d'Honoré de Balzac, fut-il un assassin ? Étude inédite d'après les documents officiels - article ; n°85 ; vol.22, pg 301-311

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Description

Revue d'histoire de la pharmacie - Année 1934 - Volume 22 - Numéro 85 - Pages 301-311
11 pages
Source : Persée ; Ministère de la jeunesse, de l’éducation nationale et de la recherche, Direction de l’enseignement supérieur, Sous-direction des bibliothèques et de la documentation.

Informations

Publié par
Publié le 01 janvier 1934
Nombre de lectures 42
Langue Français
Poids de l'ouvrage 2 Mo

Extrait

Henri de Lestang
L'affaire Balssa : Louis Balssa, oncle d'Honoré de Balzac, fut-il
un assassin ? Étude inédite d'après les documents officiels
In: Revue d'histoire de la pharmacie. Supplément au N. 85, 1934. Dîonysos : gazette du praticien ami des lettres,
des arts et du théâtre, n° 10. Supplément à la Revue d'Histoire de la Pharmacie, n° 19. pp. 301-311.
Citer ce document / Cite this document :
de Lestang Henri. L'affaire Balssa : Louis Balssa, oncle d'Honoré de Balzac, fut-il un assassin ? Étude inédite d'après les
documents officiels. In: Revue d'histoire de la pharmacie. Supplément au N. 85, 1934. Dîonysos : gazette du praticien ami des
lettres, des arts et du théâtre, n° 10. Supplément à la Revue d'Histoire de la Pharmacie, n° 19. pp. 301-311.
doi : 10.3406/pharm.1934.10185
http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/pharm_0035-2349_1934_sup_22_85_10185à la Revue d'Histoire de la Pharmacie N° 19 Supplément
N° 10 MARS 1934
D îonvsos
a/nt SOCIÉTÉ Des Se/tres, Dnecleur-fondateur graze D'HISTOIRE ffe publiée aes Da par : a/-fs DE E.-H. /?s-afr~c/e/7 la y LA (.U1TARD e/ PHARMACIE Da f/zédàs-e
L'AFFAIRE BALSSA
Louis Baissa, oncle d'Honoré de Balzac, fut=il un assassin ?
Etude inédite d'après les documents officiels
elle ne devait lui procurer que souci et
peine.
Balzacien notoire, M. Lumet était à cette UNE REVELATION
époque un des rares intellectuels connais
sant le secret des origines du génial auteur
Lorsque, il y a une douzaine d'années, de la « Comédie Humaine », et au courant
M. Louis Lumet, inspecteur des Beaux-Arts, des liens familiaux qui le rattachaient aux
historien averti et chercheur passionné, Baissa des bords du Viaur. Il allait appren
venu en Albigeois, attiré par la splendide dre autre chose !
cathédrale de Sainte-Cécile et les nombreux
Il débarque donc à Montirat, bourgade spécimens de l'architecture médiévale épars
aujourd'hui bien déchue de son importance dans le pays tarnais, eut l'idée de profiter
d'antan, et adossée 'au flanc d'une colline de son passage en cette région, pour accomp
boisée, en bordure du ravin du Lézert, à lir ce qu'il considérait comme un pieux
l'entrée d'une gorge ravissante qui vous pèlerinage au berceau des Baissa, il ne se
transporte dans une vraie petite Suisse. Il doutait guère de la surprise qui l'attendait,
a vite fait le tour des quelques maisons véni que cette visite allait lui valoir la trou
tustés qui composent le village, vite exavaille la plus inouïe, la plus inattendue
miné la vieille église et les vestiges de rempqu'il lui eût été donné jusqu'ici de faire au
arts, tout ce qui reste de la bastide cours de sa carrière déjà longue d'artiste
moyenâgeuse. Il s'informe : et de lettré, trouvaille à la vérité déplorab
le, et dont il eût préféré se passer, car La maison des Baissa ? 302 - DIONYSOS ^$$$$^^$$$^:$$$$$$$$^^$$$^^^^^$$$$^^;^$^«
Lesquels ? Il y a tant de Baissa par grosse partie de lui-même, en tout cas sa
ici... robustesse, sa puissance de travail et ses
Il précise : la maison natale du père merveilleuses facultés d'observation et de
d'Honoré... création, à cette « substantifique moelle »
Honoré ? Nous n'avons jamais en terrienne à lui transmise par sa longue ac-
tendu parler de celui-là... cendance rurale ?
On s'explique et on finit par s'entendre. Il en est là de ses réflexions quand vient
C'est à Canezac là-haut sur le coteau, lui à passer une femme :
¦ Pourriez-vous m'indiquer la maison ont dit les paysans.
Il franchit le ruisseau, et suit une sente des Baissa, questionne-t-il ?
malaisée et grimpante qui au bout de vingt Volontiers, répond la femme, sans la
minutes le fait déboucher sur le plateau ou moindre hésitation. Les Baissa ont disparu
s'élève le hameau de Canezac, dépendant depuis longtemps mais la demeure reste;
de Montirat, et qui a une église et avait elle s'appelle la Nougayrié; tenez, la voilà
autrefois un notariat. De là, la vue embrasse devant vous là-bas, sur la gauche, derrière
un assez vaste espace jalonné de clochers ce gros noyer. Il remercie et, satisfait, s'en
crui pointent leur fine tête vers la nue; à gage dans le chemin bordé de ronces et
droite, la gorge du Lézert, sur la gauche, d'aubépines qui relie Canezac à la Noug
assez loin, une longue coulée sombre au ayrié. « Voilà au moins, songe-t-il, une
tond de laquelle le torrent du Viaur roule précision. Cette personne est moins ignare
ses eaux vertes et limpides; par devant, et que les autres... » Deux cents pas séparent
tout autour, des moissons dorées ondulant Canezac de la Nougayrié, ainsi nommée à
sous la brise, alternant avec le tapis vert cause des noyers qui étaient autrefois abon
des prairies et le gris foncé des châtaigner dants en cet endroit; ils sont vite franchis,
aies. C'est l'été. Un gai soleil illumine le et voici M. Lumet parmi deux ou trois
paysage, l'air vibre du frémissement de la vieilles masures branlantes et déjetées qui
lumière et d'une infinité de bruits confus; forment le mas. Il tourne à gauche, et il
de ci, de là, quelque travailleur penché sur se trouve aussitôt devant une modeste
la glèbe, des troupeaux de vaches et de ferme dont les trois corps de bâtiments de
moutons, et parfois une chanson joyeuse pierres schisteuses en forme de trapèze, se
qui troue l'espace... C'est l'été ! Et vraiment dressent sur trois côtés, encadrant une cour
le panorama, un tantinet sauvage, ne man sale et encombrée, où s'entassent pêle-mêle
que pas de charme. Notre voyageur s'arrête outils et tas de fumier, sur lequel picorent
un moment pour en goûter la simple gran des poules; à gauche et au fond, les écuries
deur et la poésie. et les communs; à droite et au premier,
Cette terre qu'il foule, cet horizon qu'il l'habitation proprement dite, point diffé
embrasse, ce tableau qu'il contemple, cette rente du reste et aussi noirâtre, mais enguir
sérénité dont il jouit, ne sont-ce pas là des landée d'une jolie treille; la couverture sur
choses éternellement vraies et aimables, laquelle s'ouvrent les lucarnes du grenier,
qui séduiront toujours les hommes de paix est envahie de mousse et de lichens. L'en
et de bonne volonté ? Et puis, ici, l'atmos semble n'a rien de séduisant. Le visiteur,
phère possède une saveur particulière, le sol malgré ses bonnes dispositions "éprouve une
est riche d'une sève vigoureuse qui a pu certaine désillusion, et il a besoin de toute
passer dans certaines veines et les nourrir sa ferveur pour prendre goût à ce banal
de sa forte substance. La terre n'est-elle spectacle; mais il possède la foi, mère de
pas la bonne nourricière, nourricière du l'espérance, et la curiosité, source des dé
couvertes. Il est en train de regarder ces corps et de l'esprit ? L'homme est fils du
terroir. Qui oserait affirmer que le grand murs tristes, quand la fermière, mise en
éveil par les aboiements du chien, sort de Balzac, quoique né ailleurs, n'a pas dû la DIONYSOS 303 ^èèèèèèéè^^èè^^èèèèèè^è^^^^^^èè^èè^^^^^èè^è^^è^è^
habituel des intérieurs ruraux de la région. la porcherie et s'avance vers lui; c'est une
Le mobilier se complète d'une moderne cuifemme sans âge, édentée et livide, aux che
sinière émaillée; c'est relativement propre veux tirés et rares, au visage maigre et si
et confortable, gai même, car l'éclairage est llonné de rides.
fourni par une large fenêtre percée au lM. Lumet est introduit dans la grande et
evant d'où le regard embrasse une ample unique pièce du rez-de-chaussée, à usage de
perspective dans la direction du Viaur. cuisine et salle à manger; longue et mass
Cette partie, explique la propriétaire, ive table rectangulaire, vaste cheminée,
a été refaite il y a cinquante ans; auparaune frise de chaudrons de cuivre, et suspen
vant c'était une dépendance de la porcheridus aux poutres du plafond, des carrés de
lard et des chapelets de saucisses, aspect e...
La Nougayrié, maison natale du père et des oncles de Balzac
quelques brèches &#

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