L église de Paris et la Révolution
476 pages
Français

L'église de Paris et la Révolution

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M PARISDEL'ÉGLISE RÉVOLUTIONLA IV i. 6 LA. LIBERTÉ E\ 1798 tait de les enfermer dans la hideuse prison de Saint- Denys (Franciade, comme disait la nomenclature jacobine) et là ces vieillards et ces malades étaient soumis au régime cruel et infamant des malfaiteurs dans une répugnante promiscuité. Quant aux prêtres qui, émigré ou déportés,ayant ayant été avaient l'im- prudence de prendre au sérieux les bellespromessesde tolérance inscrites dans la constitution, et étaient revenusde l'étranger, ils tombaient sous le coup de la loi sur les émigrés une fois leur identité constatée, ; une commission militaire pouvait les envoyer sans délai ni recours au peloton d'exécution. Elle avait pourtant été conçue dans des intentions libérales l'an ! On l'avaitcette constitution de III faite en réaction contre les erreurs de celle de en1798, haine surtout des violences et de l'arbitraire de la Terreur livrée la tyrannie ; pendant deux années à des comités, aux caprices des proconsuls, la France, lasse d'être opprimée, avait salué avec joie l'avènement d'un régime de légalité. Mais il avait sutïi de quelques décrets pour rendre inutiles des dispositions bienfai- santes. Le jour où l'opinion s'était prononcée contre le gouvernement issu du Jacobinisme, le coup d'état de fructidor avait balayé toutes les garanties que la cons- titution promettait aux représentants du pays.

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Extrait

MPARISDEL'ÉGLISE
RÉVOLUTIONLA
IV<L
OUVRAGES DU MÊME AUTEUR
La Dalmatie de 1797 1815. i vol. in-8, igoS,à
Alphonse Picard et Fils 5 fr. »
A travers l'Orient, études d'histoire religieuse.
I vol. pet. in-8, Bloud1896, (épuisé).
Les Missions (collection : Science etprotestantes
Religion), i vol. in-i(3, 1908 » 60
Les nullités de Mariage, i vol. in-i6, 1905, Le-
touzey et Ané »i
Répertoire biographique TEpiscopatde consti-
tutionnel (1791-1802). Alphonse Picard et Fils,
I vol. in-81907, 7 50T.
^BIBLIOTHÈQUE D'HISTOIRE RELIGIEUSE
L'EGLISE DE PARIS
ET
LA RÉVOLUTIÔ^É
Par P. PISANIT^
ISmiL OBSÏAT
W Aiifiui^fi 1911.Die
BAUDRILLAUT,/^i|Fi^s^/
Rect.V, G.
IMPRIMATUR
die 19 Sepiembris 1911.ParisiU,
LEO ÂDOLPHUS,
t
Arch. Paris.PREMIERCHAPITRE
BRUMAIRE
— —religieuse en Captivité et mort de Pic V^I.La liberté 1798.
— Mesures réparatrices. —Le coup d'état de Brumaire. La
fidélité.— Royer offre sa démission d'évêque depromesse de
—Paris. Ce qu'il faut penser de cet offre.
On ne dira jamais assez combien était précaire la
sous le régime directorial : pen-situation de l'Église
dant que la loi an'ectait de respecter la Religion, et
morne toutes les religions, et se parait d'une hypocrite
pour la liberté des consciences, lesbienveillance
les fidèles catholiques se sentaient enve-prêtres et
loppés dans les mailles d'une organisation policière
ni([ui no laissait aucune sécurité aux uns ni aux
autres.
Le culte était libre, mais à condition do ne s'exer-
local déterminé, placécer que dans un sous la sur-
veillance immédiate du commissaire du quartier ;
tout ce qu'on faisait, tout ce qu'on disait, et mêmey y
qu'on n'y disait pas, était relevé par des agentsce
ineptes autant que malveillants, qui, ayant compris
12 L\ LIBERTÉ EN 1 798
OU non, s'empressaient de rédiger en slyte grandi-
loquent des dénonciations absurdes, quand elles
n'étaient pas mensongères.
Les prêtres étaient libres, mais j'i la condition d'avoir
prêté toute une série de serments contre lesquels leur
conscience se soulevait ou bien, il leur fallait exer-
;
cer en se cachant dans des oratoires clandestins, tou-
jours sous la menace d'une délation ou d'une irruption
de la force armée. Seuls, les constitutionnels s'étaient
soumis sans hésiter aux prétentions tyranniques des
ennemis de la Religion : ils se proclamaient a les
prêtres soumis aux lois » et cela suffisait pour éloi-
gner d'eux la meilleure partie de la population pari-
sienne. On pensait généralement que des ecclésias-
tiques aussi empressés d'obéir aux hommes ne
devaient parfaitement en règle avec la loipas être
de Dieu, et on ne se trompait pas toujours.
L'enseignement était libre, et c'était uue partie
essentielle de la liberté des consciences, puisque
c'était à l'école que les enfants apprenaient les élé-
ments temps que les pre-de la religion, en même
miers principes de la morale qu'ils auraient à obser-
libre,ver toute leur vie. Oui, l'enseignement était
mais toute notionà condition d'ignorer absolument
et toute pratique religieuse. Les maîtres étaient placés
d'instruction »sous le contrôle Iracassier des « jurys
qui avaient reçu mission « donner de rélévation àde
toutel'esprit public », c'est-à-dire de pourchasser
espèce religieux. Tout maîtie immo-d'enseignement
ral ou fanatique (les deux mots signifiaient alors la
droit unemênie chose), était ])rivé du de tenir

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