L épave Port-Vendres II et le commerce de la Bétique à l époque de Claude - article ; n°1 ; vol.1, pg 3-145
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L'épave Port-Vendres II et le commerce de la Bétique à l'époque de Claude - article ; n°1 ; vol.1, pg 3-145

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Description

Archaeonautica - Année 1977 - Volume 1 - Numéro 1 - Pages 3-145
143 pages

Informations

Publié par
Publié le 01 janvier 1977
Nombre de lectures 73
Langue Français
Poids de l'ouvrage 21 Mo

Extrait

Dali Colls
M. Robert Étienne
Robert Lequément
Bernard Liou
Françoise Mayet
L'épave Port-Vendres II et le commerce de la Bétique à l'époque
de Claude
In: Archaeonautica, 1, 1977. L'épave Port-Vendres II et le commerce de la Bétique à l'époque de Claude. pp. 3-145.
Citer ce document / Cite this document :
Colls Dali, Étienne Robert, Lequément Robert, Liou Bernard, Mayet Françoise. L'épave Port-Vendres II et le commerce de la
Bétique à l'époque de Claude. In: Archaeonautica, 1, 1977. L'épave Port-Vendres II et le commerce de la Bétique à l'époque de
Claude. pp. 3-145.
doi : 10.3406/nauti.1977.923
http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/nauti_0154-1854_1977_mon_1_1_923PORT-VENDRES II L'ÉPAVE
ET LE COMMERCE DE LA BÉTIQUE
A L'ÉPOQUE DE CLAUDE En couverture, mosaïque de la Place des Corporations à Ostie
(d'après un cliché d'A. Chéné, CNRS, Aix). 5
Dali COLLS, Robert ETIENNE, Robert LEQUÉMENT, Bernard LIOU,
Françoise MAYET
L'ÉPAVE PORT-VENDRES II
ET LE COMMERCE DE LA BÉTIQUE
A L'ÉPOQUE DE CLAUDE
ARCHAEONAUTICA, 1
Ouvrage publié avec le concours
du Ministère de la Culture et de l'Environnement
Service des Fouilles et Antiquités
EDITIONS DU CENTRE NATIONAL DE LA RECHERCHE SCIENTIFIQUE
15, quai Anatole-France - 75700 PARIS
1977 Centre national de la Recherche scientifique, Paris, 1977 ©
ISBN 2-222-02173-1 INTRODUCTION
On a souligné déjà à diverses reprises l'importance de l'épave dite Port-Vendres H x. L'élément
le plus original de sa cargaison — des lingots d'étain d'une forme jusqu'ici inconnue et couverts
d'estampilles — a fait l'objet d'une publication détaillée 2. Bien datée, avec un terminus a quo très
précis, en 41/42 ap. J.C. 3, et une convergence d'indices qui nous autorise à réduire à une décennie
tout au plus la fourchette chronologique dans laquelle elle se situe, elle nous offre une image ponct
uelle et étonnamment complète des exportations maritimes d'une région bien précise, dont on
mesure de mieux en mieux le rôle capital dans l'économie de l'Occident romain : le Sud de la
Péninsule ibérique, la Bétique. Outre l'étain, en effet, le navire transportait du cuivre et du plomb
et, en amphores, de l'huile, du vin cuit, des conserves de poisson; on trouve sur le gisement, en
bonne quantité, des amandes; des céramiques à parois fines constituaient certainement un petit
complément de cargaison. Les inscriptions peintes que les amphores ont conservées sont un docu
ment rarissime, unique, même, en ce sens que, pour la première fois, une série nombreuse (44
numéros à ce jour) provient d'un même chargement. La qualité de ces documents, la diversité et
*en même temps la profonde unité du matériel que livre cette épave, nous ont fait souhaiter de lui
consacrer une étude détaillée, bien que la fouille soit très loin d'être terminée, et qu'elle nous
réserve, à coup sûr, d'autres révélations. Nous présenterons donc le matériel qui nous est connu au
début de 1977 : successivement, les lingots découverts postérieurement à l'article de Gallia,
les amphores et leurs inscriptions peintes, les diverses céramiques et la vaisselle de verre, les objets
divers, principalement métalliques. Nous avons provisoirement exclu ce qui appartient au navire
lui-même, éléments de gréement ou d'accastillage et débris de coque. Nous en savons trop peu, à
l'heure actuelle, et mieux vaudra regrouper nos observations avec celles que permettra la suite de
Note liminaire. — Ce mémoire est œuvre collective et chacune de ses parties a donné lieu à d'amples
discussions entre les différents auteurs. Indiquons cependant comment ils se sont réparti la tâche. Introduction,
données de fouille : D. Colis et B. Liou; lingots : B. Liou; amphores : F. Mayet et B. Liou; inscriptions
peintes : B. Liou et R. Lequément; autres céramiques : F. Mayet; verre : R. Lequément; objets divers : B. Liou;
conclusions : R. Etienne. B. Liou a coordonné l'ensemble de la rédaction. L'illustration est due à D. Colis :
photos de fouille, plan du gisement (mis au net par Damian Cerdâ), schémas des lingots; Denis Fontaine (qui
a été pour B. Liou et R. Lequément un collaborateur très précieux dans le déchiffrement même des inscriptions
peintes) : dessin des amphores et de leurs inscriptions, des pièces de verre, etc.; F. Mayet : dessin des estampilles
et de la céramique; Alain Lerouge : photographies, sauf celles de quelques inscriptions peintes (Patrick Grand-
jean) et celle de la fig. 8, due à Antoine Chéné (IAM, Aix). Nous tenons à adresser nos remerciements à l'UER
Droit et Lettres du Centre Universitaire de Perpignan et à son doyen Jean Meyer pour les facilités qu'ils ac
cordent à D. Colis et A. Lerouge dans leur travail de collaboration avec la Direction des Recherches archéo
logiques sous-marines.
Annick Chèle et Christine Darder, Pierre Corne et Jean-François Flécher, tous quatre étudiants au Centre
Universitaire, participent régulièrement à la fouille, sous la direction de Dali Colis.
1. B. Liou, Informations archéologiques: recherches sous-marines, dans Gallia, 31, 1973, p. 572-574 et
33, 1975, p. 572-575.
2. D. Colis, C. Domergue, F. Laubenheimer et B. Liou, Les lingots d'étain de l'épave Port-Vendres II,
dans Gallia, 33, 1975, p. 61-94 (abrégé ci-après : Lingots d'étain).
3. Ibid., p. 79 et infra, p. 11. 8 D. COLLS, R. ETIENNE, R. LEQUÉMENT, B. LIOU, F. MAYET
la fouille. Il y sera fait simplement allusion dans les lignes qui suivent, consacrées au gisement,
à sa découverte et à sa fouille.
La découverte
La découverte de l'épave remonte à 1972. Dali Colis, qui explorait alors les fonds de la rade
de Port-Vendres dans l'espoir d'y repérer des gisements antiques, avait découvert d'abord, dans
l'avant-port Sud, au niveau de la Redoute Béar, à quelque 35 m du bord et par 6 à 7 m de pro
fondeur, un certain nombre de tessons d'amphores du même type : la forme 20 de la table de
Dressel, l'amphore à huile de Bétique. L'emplacement lui faisait éliminer a priori l'hypothèse d'un
dépotoir et le conduisait, en revanche, à penser qu'il pouvait s'agir d'éléments arrachés par les
mouvements de la mer à l'épave d'un navire qui aurait fait naufrage non loin de là : la configura
tion des lieux, en effet, permet d'imaginer aisément que, par tempête due au vent dominant, la
Tramontane de N-O, un navire en difficulté tentant de trouver refuge dans le port avait de fortes
chances, étant donné l'extrême violence qu'atteint cette Tramontane, d'être drossé sur les écueils
qui se trouvent au pied de la falaise de la Redoute Béar. Une série de sondages pratiqués sous la
couche de posidonies, épaisse de 0,40 m environ, qui tapisse le fond, aboutirent à la découverte
d'un grand nombre de tessons appartenant eux aussi à des amphores Dressel 20, parmi lesquels
se trouvaient un lingot métallique (notre lingot d'étain n° 5 4) et des débris de coque : plusieurs
fragments de membrures avec leurs chevilles et des clous en bronze, quelques morceaux de bordé
et de vaigrage : on avait bien affaire à une épave, qui fut, en octobre 1972, déclarée à l'Administrat
ion des Affaires maritimes et à la Direction des Recherches archéologiques sous-marines. Pour
1973, D. Colis reçut l'autorisation d'y poursuivre ses sondages et put localiser une partie du gis
ement, sur une longueur de 11 m et une largeur de 8 m. Depuis 1974, il en poursuit la fouille
systématique.
Aspect du gisement
A partir de la falaise abrupte que couronne la Redoute Béar, le fond descend en pente douce
pendant 30 m environ, jusqu'à former une sorte de plateau, ou plutôt de cuvette, bordée au Ν par
une petite crête. On peut supposer que le bateau est venu heurter avec violence les écueils qui se
trouvent au pied de la falaise et a coulé pratiquement sur place : l'épave et le chargement ont glissé
jusque dans cette cuvette, où ils se sont stabilisés, arrêtés par la petite crête. Us ont été par la suite
recouverts par le sable et par l'herbier de posidonies.
Du haut en bas, le site présente la superposition suivante : 1 - De gros blocs de pierre conc

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