L habitat au Néolithique et au début de l Age du Bronze en Franche-Comté - article ; n°1 ; vol.23, pg 37-114
79 pages
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L'habitat au Néolithique et au début de l'Age du Bronze en Franche-Comté - article ; n°1 ; vol.23, pg 37-114

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Description

Gallia préhistoire - Année 1980 - Volume 23 - Numéro 1 - Pages 37-114
78 pages

Informations

Publié par
Publié le 01 janvier 1980
Nombre de lectures 36
Langue Français
Poids de l'ouvrage 8 Mo

Extrait

Madame Françoise Passard
L'habitat au Néolithique et au début de l'Age du Bronze en
Franche-Comté
In: Gallia préhistoire. Tome 23 fascicule 1, 1980. pp. 37-114.
Citer ce document / Cite this document :
Passard Françoise. L'habitat au Néolithique et au début de l'Age du Bronze en Franche-Comté. In: Gallia préhistoire. Tome 23
fascicule 1, 1980. pp. 37-114.
doi : 10.3406/galip.1980.1639
http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/galip_0016-4127_1980_num_23_1_1639L'HABITAT AU NÉOLITHIQUE ET DÉBUT DE L'AGE DU BRONZE
EN FRANCHE-COMTÉ
par Françoise PASSARD
Un net regain dans l'étude des habitats pré- et protohistoriques se manifeste depuis déjà de
longues années en France qui imite en cela ses voisins, particulièrement la Grande-Bretagne et
les pays d'Europe centrale. Cette action s'inscrit dans une perspective plus vaste, celle de reconstituer
la vie quotidienne dans tous ses aspects des populations d'alors.
Mais pour arriver à un tel résultat, forcément partiel au regard d'une documentation souvent
lacunaire, des investigations sérieuses sont nécessaires. Outre des fouilles soigneusement conduites,
il faut ensuite procéder à une étude globale du milieu en recourant aux bons services des naturalistes.
La sédimentologie, l'analyse pollinique, la paléobotanique par exemple, seront mises à contribution.
Les technologues, dépassant la vieille typologie formelle, étudient les outils les plus variés, qu'il
s'agisse d'instruments en bois de cerf, en bronze ou en fer.
Nantis de toutes ces données scientifiquement établies, il reste à l'archéologue à interpréter
ces documents, à tenter de les relier, de les intégrer dans un ensemble. Des ouvrages théoriques
récents apparus dans la littérature anglo-saxonne tentent de systématiser ces démarches. Le présent
travail, limité dans le temps et l'espace ne voudrait point avoir la prétention d'épuiser un sujet
d'archéologie locale et moins encore de servir de point de départ à des généralisations hâtives.
Bref, il s'agit plus de formuler de modestes hypothèses de travail et d'avancer quelques justifications.
Bref, une démarche prudente qui aboutit à une solution partielle et ponctuelle.
Naturellement, les comparaisons ethnologiques ont été utilisées ainsi que les grands principes
traditionnellement invoqués : adaptation, évolution, influences culturelles, diffusion. Malheureu
sement et dans le cas présent, sans doute à cause de l'état de la documentation, il apparaît difficile
de construire une démonstration solide.
Aucun schéma, aucun « modèle » pour employer un terme à la mode, ne saurait être proposé
ici, sans risque d'imposture. Une évolution sage et irréversible, paraît ici douteuse. Il faut plutôt
considérer que la créativité des groupes humains observés ici dépendait beaucoup des moyens
et des besoins. D'où l'existence de nombreux cas de figure, de choix divers, nécessités par une
adaptation aux conditions d'ensemble. D'où la certitude de régressions temporaires ou locales,
malgré l'évolution certaine d'un outillage qui n'est pas non plus à l'abri de convergences et de
résurgences.
Les quelques propositions qui suivent suffisent à montrer la complexité des sociétés néolithiques
en Franche-Comté, dans une zone marginale soumise à des influences culturelles diverses venues
aussi bien du secteur danubien et rhénan, que du secteur rhodanien ou parisien. De toute façon,
cette esquisse nous montre déjà des sociétés humaines parvenues à un stade de développement
remarquable et bien éloigné de cet aspect « primitif » cher aux archéologues locaux de jadis.
J.-P. MlLLOTTE.
Gallia Préhistoire, Tome 23, 1980, 1. '
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FRANÇOISE PASSARD 38
g grottes -abris sous roche FUMIER LACUSTRE 9 stations de surface
0 littorales te < CRAIE GRANULEUSE ▲ camps ef stations de hauteur U | ateliers de taille du haut-jura
CRAIE JAUNE
LAPIAZ
CRAIE BLANCHE
■.••■•V.j ZONE ARCHEOLOGIQUE
1 SABLE
^^* REMPARTS
|- -~~1 FUMIER LACUSTRE DECOMPOSE
CHAPE D'ARGILE ET CRAIE
CHARBONS DE BOIS -CENDRES
TROU DE POTEAU
1 Symboles utilisés pour les illustrations.
1. Le Mésolithique et la transition avec le Néolithique
Avant d'entreprendre une esquisse du type d'habitat néolithique en Franche-Comté1,
il convient de se demander si le phénomène de sédentarisation s'est effectué parmi des
populations fortement enracinées dans des traditions mésolithiques ou si de nouveaux
arrivants ont pu coexister avec un peuplement économiquement soumis à des réalités
locales différentes : phénomènes d'acculturation, néolithisation progressive, coexistence
ou apport soudain d'un type d'économie particulier ?
Il est difficile d'apporter une réponse fondée au vu du peu de fouilles exhaustives
tentées pour le Mésolithique. Le passage Mésolithique/Néolithique — nomadisme/sédent
arisation — prédateurs/producteurs — ■ constitue un pôle important de la recherche
actuelle. Les sites attribuables à cette période sont généralement mal connus et mal datés.
La rareté de l'occupation mésolithique en Franche-Comté et les dégâts dus aux fouilles
clandestines ou aux travaux anciens plus ou moins bien menés, sont les causes principales
de ces lacunes.
Des prospections ont permis de déceler çà et là des industries mésolithiques, sans
qu'aucune précision sur le mode de vie des « nomades » ne soit venu étayer nos connais
sances. Sans doute, des campements ou des habitats plus ou moins provisoires fourniront-ils
1. Cette étude sur l'habitat au Néolithique et au début de l'Age du Bronze en Franche-Comté n'aurait pas
été possible sans la participation de nombreuses personnes que nous tenons à remercier ici. Notre reconnaissance
va tout d'abord à notre maître J.-P. Millotte professeur à l'Université de Franche-Comté et Directeur des Antiquités
préhistoriques de Franche-Comté qui nous a laissé une entière liberté dans la conduite de ce travail. Nous tenons
à remercier P. Pétrequin, conservateur à la Direction des Antiquités préhistoriques de Franche-Comté, de nous
avoir accordé aide et conseil. Aucune étude n'aurait pu aboutir sans le travail bénévole de tous les fouilleurs qui
ont permis de rassembler une très importante documentation sur les sites de Clairvaux notamment et contribuent
par leur aide efficace à la recherche archéologique en Franche-Comté depuis de nombreuses années. Que chacun trouve
la part de son travail dans cette étude. Notre gratitude va tout particulièrement à J.-P. Urlacher qui a illustré dans
une très large part cet ouvrage et nous a apporté ses conseils. EN FRANCHE-COMTÉ 39 HABITAT
à l'avenir des éléments utiles à la compréhension d'un type de société qui nous surprend
aujourd'hui par l'originalité de son outillage.
I. INVENTAIRE DES SITES MÉSOLITHIQUES EN GROTTES OU ABRIS
SOUS ROCHE, CONNUS D'APRÈS LES FOUILLES ANCIENNES ET LES
SONDAGES RÉCENTS (fig. 2) [79].
DOUBS: Bavans: abris de Bavans, 928,68-284,25, 310 m environ. Bretonvillers :
abri n° 1 de Gigot, 924,05-254,65, 547 m. Bretonvillers: abri de Roche-Chèvre, 922,95-
253,70, 660 m. Doulaize : abris des camps volants, 876,48-232,01, 930 m environ.
V Mars-sous- Dampj oux : grotte de Rochedanne, 934,25-274,75, 440 m environ. Villers-
le-Lac : abri de la Roche aux Pêcheurs, 931,60-239,75, 750 m environ. Voujeaucourt :
abri de Chataillon ou grotte des Sarrazins, 934,28-285,65, 325 m.
JURA: Arbois : abri Maldiney, 864,00-214,70, 420 m environ. Dampierre : abri de
Chateauneuf, 859,22-245,52, 220 m environ. Moirans : grotte de Mont-Robert ou abri des
Pestiférés, 860,04-165,13, 620 m environ. Banchol : abri des Cabônes ou du Colonel Martin,
857,70-244,62, 220 m environ.
II. LES SITES DE PLEIN AIR (fig. 2).
Les gisements de surface décrits par A. Thévenin ont donné une industrie lithique
abondante, par exemple : Mont-les-Etrelles (Haute-Saône) [124], La Vernotte (Haute-
Saône) [125], Fedry (Haute-Saône), Mantoche (Haute-Saône). Piroutet, au début du
siècle, en signale également aux environs de Lons-le-Saunier et Salins (Les Engoulinons).

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