L Homme des Cités lacustres au Mont Hérapel (Moselle) - article ; n°3 ; vol.52, pg 163-173
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Description

Bulletin de la Société préhistorique française - Année 1955 - Volume 52 - Numéro 3 - Pages 163-173
11 pages
Source : Persée ; Ministère de la jeunesse, de l’éducation nationale et de la recherche, Direction de l’enseignement supérieur, Sous-direction des bibliothèques et de la documentation.

Informations

Publié par
Publié le 01 janvier 1955
Nombre de lectures 45
Langue Français
Poids de l'ouvrage 1 Mo

Extrait

Eugène Bergthol
L'Homme des Cités lacustres au Mont Hérapel (Moselle)
In: Bulletin de la Société préhistorique française. 1955, tome 52, N. 3-4. pp. 163-173.
Citer ce document / Cite this document :
Bergthol Eugène. L'Homme des Cités lacustres au Mont Hérapel (Moselle). In: Bulletin de la Société préhistorique française.
1955, tome 52, N. 3-4. pp. 163-173.
doi : 10.3406/bspf.1955.3173
http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/bspf_0249-7638_1955_num_52_3_3173L'Homme des Cités lacustres
au Mont Hérapel (Moselle)
PAR
E. BERGTHOL
I. EPOQUE NEOLITHIQUE
Le Mont Hérapel est une élévation, dont le plateau du sommet forme
un éperon barré. Baigné à son pied par la Roselle et entouré de gi ancles
et belles forêts qui ne sont que des restes de celles d'autrefois, beaucoup
plus vastes, le site attira l'homme depuis la plus haute antiquité. En
Fig. 1. — Hachette en silex, hache-marteau en basalte.
1934, nous avons donné la description de vingt-et-une haches de pierre
polie, parmi elles quatre hachettes néolithiques, provenant du Mont
Hérapel (1). Aux néolithiques s'ajoutent une hache-
marteau et une hachette en silex.
La hache-marteau en basalte noir, d'une conservation parfaite, № 1,
pèse 368 gr. Sa longueur est de 0m103 sur une largeur de 0m056 d'un côté
(1) E. Bergthol. — 2i Haches de Pierre polie, provenant des environs
d'Haspelschiedt et du Mont Hérapel (Mos.). Bull, de la Soc. préhist. fs.,
1934, n° 2. SOCIÉTÉ PRÉHISTORIQUE FRANÇAISE 164
et de O"'O59 sur l'autre; son épaisseur est de 0m039. La perforation exacte,
légèrement conique, est pratiquée directement d'un côté. A l'entrée de la
perforation, le diamètre est de 0m024 et à la sortie de 0m021. La hache-
marteau est le premier objet de ce genre restitué par le sol du Mont
Hérapel. Elle montre à peu près les mêmes dimensions que l'exemplaire,
trouvé au territoire du Fort Saint-Biaise près de Jouy-aux-Arches (2)
(Moselle).
№ 2, hachette en silex crème : 54 gr., longueur 0m075, largeur 0m033,
épaisseur 0m025, section ovale. — L'objet est taillé, seulement le tran
chant est poli. Cette hachette nous rappelle l'industrie campignienne et
appartient au début de l'âge de la Pierre polie.
N° 3, hachette en schiste noir : 81 gr., longueur 0m065, largeur 0m050,
épaisseur 0m022, section équarrie.
№ 4, en basalte noir : 106 gr., longueur 0m078, largeur
Om037, épaisseur 0m025, section ovale. Bien mutilée, notamment au tran
chant qui a été probablement analogue à celui de la hachette 3, le som
met paraît être aplati.
№ 5, hachette en phtanite noir : 150 gr., longueur 0m072, largeur
0m050, épaisseur 0m018, le tranchant circulaire est mutilé; au sommet
on aperçoit quelques traces de taille. Les côtés latéraux sont arrondis
autour du sommet par le polissage; section équarrie.
№ 6, hachette en grauwacke : 140 gr., longueur 0m065, largeur 0m050,
épaisseur 0m029, tranchant circulaire, objet poli de tous les côtés, même
au sommet. La surface est partout légèrement corrodée; section ovale.
Les hachettes 5 et 6 étaient et sont peut-être encore en possession de
deux cultivateurs de Folkling: MM. Nicolas Birkner et Joseph Caspar (3).
№ 7, tête d'une hache en grès grisâtre très compact : 148 gr., lon
gueur 0'"079, largeur 0m048, épaisseur 0ш027. Ce fragment provient du
gisement préhistorique de Morsbach, au pied du Mont Hérapel.
Pour le M1 H. nous signalons encore deux fragments de haches en
silex : le fragment d'une tête en silex blanc poli et craquelé et le fra
gment d'un tranchant en silex crème.
Les pointes de flèches, bien variées au point de vue forme et matière
— silex, Hornstein, quartzite — sont reproduites en grandeur naturelle.
Elles proviennent du M. H. et de ses alentours les plus proches, sauf les
deux exemplaires suivants : la pointe de flèche avec pédoncule et barbe-
lures en silex gris et la pointe de flèche triangulaire, bien large, чих
côtés légèrement curvilignes en silex blanc. Ces deux pointes de flèches
ont été trouvées sur le territoire de Carling et sont à considérer comme
des pièces rares au Nord de la Lorraine. Par sa forme, la dernière pointe
de flèche est unique pour notre région, Fig. A et B. Le beau couteau en
silex noir, Fig. С, provient également du territoire de Carling (Mosj.
Bien que les silex furent jadis très recherchés pour servir comme
briquets, nous avons néanmoins découvert au M* H. une bonne douzaine
de silex ouvrés. Ce sont surtout des grattoirs.
№ 1, grattoir en silex blanc laiteux, craquelé avec retouches au bout
et d'un côté; il se distingue des autres silex ouvrés par sa section trian
gulaire. Vu sa forme, nous nous demandons s'il ne s'agit pas peut-être
du fragment d'une pointe de dard, réutilisé comme grattoir?
№ 2, grattoir en silex corné — Hornstein — il est couvert tout autour
de fortes retouches et porte encore le cortex à sa face supérieure.
№ 3, en silex grisâtre, identique au précédent. Les silex
ouvrés, Fig. 1, 2, 3, sont des racloirs ou rabots.
(2) Robert Forrer. — Steinhammer vom Fort St-Blaise. Jahrbuch de
la S.H.A.L., 1904, pp. 474-477; voir aussi : Robert Munro, Les Stations
des Cités lacustres de l'Europe, pp. 13, 161, 169; pi. 1, 20, 22; nos 8, 17, 14.
(3) Les deux hachettes étaient considérées par leurs possesseurs comme
pierres de tonnerre « Dunnerachsen » et il était impossible de les acquér
ir. Voir aussi notre étude : Les haches de Pierre au Nord de la Lorraine.
Le Pays lorrain, 1926, n° 3. 2. — Haches en silex, schiste, basalte, phtanite, поя 2-5. Fig.
Fig. 3. — Haches en grauwacke, grès grisâtre, noi 6-7;
grattoirs en silex no> 1-3. Fig. 4. — Pointes de flèches.
Fig. 5. — Pointes de flèches et couteau en silex A, В, С SOCIÉTÉ PRÉHISTORIQUE FRANÇAISE 167
Tous nos autres grattoirs sur lame sont non seulement plus nombreux,
mais aussi plus intéresssants.
№ 4, grattoir qui se présente comme belle petite lame en silex jau
nâtre. Accommodé en poinçon-grattoir, la base constituée par la face de
l'éclatement montre le plan de frappe et le bulbe de percussion; au dos
nous remarquons deux arêtes.
Cette lame nous rappelle les beaux silex ouvrés, provenant des stations
lacustres comme par exemple ceux du lac d'Annecy, de la baie de
Constance, de Lagozza (4;.
№ 5, grattoir en silex noirâtre; aux deux bouts et sur un côté, nous
apercevons de fines et nombreuses retouches. L'autre côté a été abîmé
par les instruments aratoires.
№ 6, petit grattoir en silex grisâtre, portant aux deux bouts de fines
retouches. Il est identique à l'outil reproduit dans l'ouvrage de M. D. Pey-
rony et attribué par l'auteur au Paléolithique, époque solutréenne (5).
№ 7, lame-grattoir appointée avec retouches des deux côtés; cette
pièce, en silex blanc, est la plus grande des grattoirs.
№ 8, grattoir sur bout d'une lame en silex jaunâtre.
№" 9 et 10, grattoirs discoïdes, dont le premier en silex corné possède
encore une partie du cortex; l'autre est en silex
№ 11, silex noir qui paraît être une ébauche, soit d'une pointe de
dard, soit d'une grande pointe de flèche, peut-être d'une hachette.
Fig. 6. — Grattoirs en silex n01 4-10; ébauche en silex n° H.
(4) R. Munro. — Op. dit., pp. 111, 147, 210; fig. 15 bis, 45, 66; n"1 5, 6;
3, 4.
(5) D. Peyrony. — Eléments de Préhistoire, p. 87, n° 7. 168 SOCIÉTÉ PRÉHISTORIQUE FRANÇAISE
№ 12, fragment d'une pendeloque en pierre de touche polie. Elle
montre nettement le perçage pratiqué à l'âge de la Pierre polie, procédé
par lequel l'objet fut attaqué des deux côtés pour aboutir au milieu.
№ 13, fusaïole en terre cuite. Il nous rappelle ceux de différentes
stations néolithiques célèbres: Camp de Chassey (S.-et-L.) ; la station
d'Omal en Belgique, mais surtout les Cités lacustres (6)).
Du M' H. nous possédions plusieurs nuclei en silex et cristal de roche
qui ont disparu par faits de guerre. Comme outillage nous signalons deux
percuteurs en granit des Vosges, un broyon cordiforme en grauwacke, un
polissoir à main en quartžite d'un grain très fin, montrant de fortes
traces N"» 14-16. d'usure, cuvettes et rain

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