L inscription de Claude sur la Porte Majeure et deux passages de Frontin - article ; n°1 ; vol.26, pg 305-318
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Description

Mélanges d'archéologie et d'histoire - Année 1906 - Volume 26 - Numéro 1 - Pages 305-318
14 pages
Source : Persée ; Ministère de la jeunesse, de l’éducation nationale et de la recherche, Direction de l’enseignement supérieur, Sous-direction des bibliothèques et de la documentation.

Informations

Publié par
Publié le 01 janvier 1906
Nombre de lectures 20
Langue Français

Extrait

E. Albertini
L'inscription de Claude sur la Porte Majeure et deux passages
de Frontin
In: Mélanges d'archéologie et d'histoire T. 26, 1906. pp. 305-318.
Citer ce document / Cite this document :
Albertini E. L'inscription de Claude sur la Porte Majeure et deux passages de Frontin. In: Mélanges d'archéologie et d'histoire T.
26, 1906. pp. 305-318.
doi : 10.3406/mefr.1906.6930
http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/mefr_0223-4874_1906_num_26_1_6930|
\
L'INSCRIPTION DE CLAUDE SUR LA PORTE MAJEURE
ET DEUX PASSAGES DE FRONTIN
On sait que la Porte Majeure, par où les voies Prénestine
et Labicane franchissent l'enceinte d'Aurélien, était simplement,
avant la construction de cette enceinte, la double arcade sur
laquelle les aqueducs de Claude, Aqua Claudia et Anio Novità,
traversaient les deux routes. Sur les passades voûtés s'élève
une construction, haute de neuf mètres, qui se divise en trois
parties: la partie inférieure est en maçonnerie pleine; la partie
médiane renferme le spectts de L'aqua Claudia, la partie supé
rieure celui de Γ Anio tioviis.
Cette division mterne est marquée à l'extérieur par des as
sises en saillie, qui. déterminent ainsi trois zones superposées.
Chacune des zones porte une inscription : celle du haut est re
lative à la construction des aqueducs par Claude (G. I. />., VI,
1250); celle du milieu à une réparation effectuée par Vespasien
{ib., 1257); celle du bas à une effectuée par Titus
(7/λ, 1258). Les trois inscriptions se répètent identiques sur les
deux faces du monument (1).
L'inscription de Claude est ainsi conçue :
Ti. Claudius Orlisi f. Caisar Augustus (iermanicus pontif.
maxim. tribunicia palesiate XII cos. V imparator XX.V1I
ρ at er patriae \ aquas Glaiidiam ex fontibus qui »ocabantur (Jae-
nüeus et Curtius a inilliario XZJXF item Anienem novam
a inilliario LX.I1 sua impensa in urbem perducendas curavit.
(1) Carlina, Edifizj di Borna antica, t. IV, pi. CXXVI et CXXVII. 306 l'inscription de Claude
Sur la longueur des mêmes aqueducs, Frontin nous fournit
les données suivantes (1) :
Όβ Afp.ii s (Irbis ïiomae, I, 14 : Claudine ductus habet lon-
gitudinem passuum ifiiculrayinta sex 'milium <^ qtiadringentorum
sex^>: ex eo riuo subterraneo passuum triyinta sex milium ducen-
torum triginta, opere supra terram passuum decem milium
<^eenium'^> septuaginta sex: ex eo opere arcuato in superiori
parte pluribus locis passuum trium milium septuaginta sex,
et prope urbem a septimo miliario substructions riuorum per
passus sexcentos nouem, opere arcuato 'passuum sex milium
([Uadringentorum nonaginta et uniti s .
Les compléments de Polen i, quadringentorum sex et centum,
sont mathématiquement nécessaires.
Ib., 1, 15 : ductus Anioni s noui efficit passuum quinquaginta octo
milia septingentos : ex eo riuo subterraneo passuum quadraginta
nouem milia trecentos, opere supra terrain nouent milia
quadringentos : ex eo substructionibiis aut opere arcuato supe
riori parte pluribus locis passuum d/uo\decim\ milia trecento s ^
et propius urbem a septimo miliario substructions riuorum passus
sexcentos nouem, opere arcuato passuum sex milia quadringentos
nonaginta unum.
La suppression de decim, admise depuis Poleni, est aussi cer
taine que Pétaient les compléments dans le passage précédem
ment cité.
Ainsi Γ aqua Claudia est longue de 45 ODO pas d'après l'in
scription, et de 4H4D(i d'après Frontin ; au contraire l'Anio novus,
auquel l'inscription donne 02000 pas, n'en a, d'après Frontin,
que 58 70D.
(1) Pour les citations de Frontin, je transcris le texte de l'éd.
Bûche 1er (Leipzig, Teubner,, Ib58). SUE, LA. POETE MAJEURE 307
Cependant la sûreté des deux témoignages est absolue (1).
L'inscription est un document officiel: les chiffres qu'elle men
tionne sont les chiffres relevés par l'administration des aqueducs.
Et Frontin, curateur des eaux lui-même, n'est pas moins exac
tement, pas moins officiellement renseigné. Le soin qu'il a pris
d'indiquer, outre la longueur totale, le détail des parties qui
la composent, nous permet de contrôler ses chiffres les uns par
les autres, et garantit son texte contre les erreurs des copistes,
en nous donnant le moyen de les corriger avec certitude. Dans
les ternies où il vient d'etre cité, ce texte est définitivement
établi. Nous sommes obligés, en conséquence, de justifier les
deux affirmations, sans abandonner ni l'une ni l'autre.
En ce qui concerne l'aqua Claudia, la différence est faible.
On ne peut admettre toutefois (pie les 45 milles de l'inscription
soient un nombre rond, qu'auraient choisi les graveurs parce
qu'ils ne s'attachaient pas à indiquer avec précision la distance :
du moment que pour l'Anio novus, l'inscription inarque non
seulement les dizaines, mais les unités, elle est nécessairement
conçue de même pour l'aqua Claudia, et l'approximation reste
nécessairement inférieure à un mille. Quarante-cinq milles, sur
la Porte Majeure, sont quarante-cinq milles, et non quarante-six.
On ne peut songer davantage, avec les éditeurs du Corpus,
à retrouver les 1400 pas supplémentaires de Frontin dans les
areas Ner ontani ou Caelimontani qui, sous Néron, portèrent
jusqu'au Caelius l'aqua Claudia, amenée par Claude seulement
jusqu'à l'Esquilin (2). Frontin manifeste clairement qu'il consi-
(1) Ceci est bien exposé par Canina, op. cit., t. Ill, p. 91, note.
(2) V. Lanciarli, I comentarii di Frontino intorno le acque e gli
aquedotti, dans les Atti della IL Accademia dei Lincei, Serie terza,
Memorie della Glasse di Scienze morali, storiche e filologiche, voi. IV,
Rome, 1880, p. 864. 308 l'inscription de claude
dère les aqueducs de Claude comme se terminant au castellimi
de l'Esquilin, post hortos Pallantianos (aujourd'hui, près du viale
Principessa Margherita, sur l'emplacement de l'ancienne vigna
JB elardi), d'où l'eau est ensuite distribuée dans la ville; les arcus
Neroniani, quoiqu'ils se séparent de l'aqueduc un peu avant
qu'il ait atteint le réservoir final, ne sont à vrai dire que le
branchement le plus important de cette canalisation urbaine ;
Frontin ne les comprend pas dans son calcul (1). S'il en était
autrement, il n'aurait pas donné la même longueur de Ö491 pas
aux arcades qui forment la dernière partie de l'aqua Claudia
et à celles qui la partie de l'Anio novus : il
aurait ajouté à ce chiffre, pour l'aqua Claudia, toute la longueur
des arcus Neroniani, qui n'ont jamais porté l'Anio novus.
M. Lanciani (2) croit trouver la raison de la différence dans
la nova forma construite par Titus et commémorée par l'inscrip
tion 1258. C'est l'explication que proposait déjà Canina (3), sans
plus préciser. L'inscription 1257 nous apprend que Yespasien
" rendit à Rome les eaux Curtia et Caerulea, dont les conduits
étaient restés rompus et écroulés pendant neuf ans „. Titus, d'après
" ramena par un nouveau conduit les eaux l'inscription 1258,
Curtia et Caerulea, les vieilles constructions, à la tête de l'aqueduc,
s'étant écroulées au ras du sol „. A la suite de ces travaux, l'aqua
Claudia se serait trouvée plus longue d'un mille.
Mais d'après les termes des inscriptions, Vespasien n'eut qu'à
relever l'aqueduc sur les points, où il s'était interrompu, sans
modification du tracé; et les travaux de Titus, dix ans après,
(1) Fr., I, 20: Anio nouus et Claudia a piscinis in aitiores arcus
recipiuntur ita ut superior sit Anio. Finiuntur arcus earum post hortos
Pallantianos et inde in usum urbis fistulis diducuntur. Partem tarnen
sui Claudia prius in arcus qui uocantur Neroniani ad Spem ueterem
transfert. — Cf. Lanciani, op. cit., p. 346.
(2) Ib., p. 347.
(3) Op. cit., t. III, p. 91, note. SUE LA POETE MAJEURE 309
se limitèrent à la partie la pins voisine des sources: puisque
les sources restaient les mêmes, comment la nova forma pouvait-
elle être d'un mille plus longue que l'ancienne? On comprend
rait que les ingénieurs de Titus eussent cherché un itinéraire
plus href, pour faciliter la surveillance et diminuer les chances
de dégradation ; on ne comprend pas une modification en sens
contraire. Au surplus, la disposition du terrain est telle, aux
sources de l'aqua Claudia, que les constructeurs de l'aqueduc
n'avaient pas à choisir entre deux parcours: du premier jour
o

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