L origine de la famille, de la propriété privée et de l Etat
81 pages
Français

Découvre YouScribe en t'inscrivant gratuitement

Je m'inscris

L'origine de la famille, de la propriété privée et de l'Etat

-

Découvre YouScribe en t'inscrivant gratuitement

Je m'inscris
Obtenez un accès à la bibliothèque pour le consulter en ligne
En savoir plus
81 pages
Français
Obtenez un accès à la bibliothèque pour le consulter en ligne
En savoir plus

Description

Le travail de Marx et Engels le plus global mené sur les sociétés humaines, s'appuyant sur les travaux éthnologiques alors récemment publiés. L'ouvrage fondateur de la conception marxiste de l'Etat. Celui sur lequel tous s'appuieront ensuite. Un travail provenant de la bibliothèque de sciences sociales de l'Université de Québec

Sujets

Informations

Publié par
Nombre de lectures 33
Langue Français

Extrait

Friedrich ENGELS






L’ORIGINE DE LA FAMILLE, DE LA PROPRIÉTÉ PRIVÉE
ET DE L’ÉTAT






1884




Une édition électronique réalisée à partir de l’ouvrage des Éditions sociales, 1975, Nouvelle édition revue et corrigée,
394 pages (Traduction de Jeanne Stern), produite en version numérique par Jean-Marie Tremblay, professeur de
sociologie au Cégep de Chicoutimi ( jmt_sociologue@videotron.ca) dans le cadre de la collection: "Les classiques des
sciences sociales" de la Bibliothèque Paul-Émile-Boulet de l'Université du Québec à Chicoutimi
(http://www.uqac.uquebec.ca/zone30/Classiques_des_sciences_sociales/index.html).
Table des matières

I : NOTE DE L'ÉDITEUR ..................................................................................................................................................................3
II : PRÉFACE DE LA PREMIÈRE ÉDITION (1884).....................8
III : PRÉFACE DE LA QUATRIÈME ÉDITION (1891).................................................................................................................8
IV : LES STADES PRÉHISTORIQUES DE LA CIVILISATION14
a.L'ÉTAT SAUVAGE. ......................................................................................................................................................................14
b. LA BARBARIE..............15
V : LA FAMILLE................................................................................................................................................................................17
VI : LA GENS IROQUOISE............................39
VII : LA GENS GRECQUE .............................................................................................................................................................45
VIII : GENÈSE DE L’ÉTAT ATHÉNIEN........................................49
IX : LA GENS ET L'ÉTAT À ROME ..............................................................................................................53
X : LA GENS CHEZ LES CELTES ET LES GERMAINS..........57
XI : LA FORMATION DE L'ÉTAT CHEZ LES GERMAINS.......................................63
XII : BARBARIE ET CIVILISATION...............................................................................................................68
XIII : APPENDICE............................................76
Engels (1884), L’origine de la famille, de la propriété privée et de l’État


I : NOTE DE L'ÉDITEUR
Ce volume était, Primitivement, destiné à présenter L'Origine de la famille, de la propriété privée et de l'État de
Friedrich Engels. Tandis qu'il était en cours de préparation, parurent à Berlin, édités pour la première lois dans la langue
1 de l'original, des textes sur l'histoire des anciens Germains et l'époque franque qui complétaient heureusement certaines
indications données dans L'Origine de la famille. Nous avons donc décidé de les intégrer à notre volume, qui Présente
maintenant l'ensemble de la pensée d'Engels sur les Problèmes relatifs au développement de la société primitive. Nous y
avons également joint un certain nombre d'extraits, pour la plupart inédits en français, qui feront de cet ouvrage un
instrument de travail sérieux, tant au point de vue du contenu qu'eu égard aux questions de méthode.
Dès 1845, en rédigeant L'Idéologie allemande, Marx et Engels posaient la question des formes qu'avaient revêtues
les premières associations humaines. En admettant, à l'origine de la civilisation, le principe d'une propriété commune et
d'une société reposant essentiellement sur les liens du sang, Marx et Engels faisaient preuve d'une audace que nous
mesurons mal aujourd'hui. En 1845, l'étude des origines de l'humanité était pour ainsi dire inexistante. On en était, pour
l'essentiel, aux hypothèses des grands socialistes utopiques; les robinsonnades du XVIIIe siècle, qui avaient encore cours,
n'étaient rien moins que scientifiques, et la famille patriarcale de la Bible restait un article de foi. Quant au moyen âge, les
esprits « éclairés » le considéraient uniquement comme une Période d'obscurantisme et de régression sociale, sans
admettre qu'il ait pu receler des éléments Positifs.
Il faut attendre le milieu du XIXe siècle Pour que s'établissent les rudiments d'une science des sociétés Primitives et
que l'on se penche sur la Période qui va de la fin de l'Empire romain à la Guerre des Paysans . C'est de 1854 à 1865 que
Maurer va publier ses études sur les constitutions de marche, de village et de ville. L'Ethnologie descriptive de Latham,
paraîtra en 1859. Bachofen Publiera son Droit maternel en 1861; Lubbock, son Origine de la civilisation en 1870; L.-H.
Morgan, ses Systèmes de consanguinité en 1871.
C'était déjà un pas en avant susceptible de dégager la science de l'humanité primitive des conceptions traditionnelles
ou bibliques. Mais les savants restaient souvent enterrés dans toute une série de préjugés, dans un « certain aveuglement
du jugement », comme dit Marx, qui leur dissimulait ce que souvent ils touchaient du doigt. Un passage d'une lettre
d'Engels à Kautsky du 13 juin 1891 traduit assez bien l'atmosphère de chapelle qui régnait à cette époque dans certains
milieux scientifiques:
« Il n'y a pas de plus grande société d'assurance mutuelle que les préhistoriens. C'est une bande de
canailles qui pratiquent la camaraderie et le boycott de clique à l'échelle internationale, ce qui est
possible étant donné leur nombre relativement restreint. Cependant, avec les représentants du droit
comparé, il y entre un élément nouveau, qui a ses mauvais côtés, mais qui devrait cependant faire
éclater le vieux cercle. »
C'est le mérite de Marx et d'Engels d'avoir su déceler dans le chaos des batailles de chapelles. grâce à la sûreté de
leur esprit critique et de leur méthode, grâce aussi à leur culture encyclopédique, les éléments de progrès, ceux qui étaient
susceptibles de faire sortir la science de l'ornière, de la débarrasser des préjugés philosophiques ou religieux d'un autre
âge. Ils ont non seulement fait une synthèse géniale de la science de leur temps, mais ils ont encore éclairé les voies de la
recherche. C'est pourquoi l'ensemble de textes recueillis dans ce volume, qui embrasse l'histoire de l'humanité des
origines à la fin du moyen âge, reste, aujourd'hui encore, riche d'enseignements et présente une unité réelle, tant
méthodologique que par son objet même.
C'est sans doute pendant l'hiver 1881-1882 qu'Engels a rédigé les premiers en date des textes que nous présentons:
Sur l'histoire des anciens Germains et L'Époque franque. Les manuscrits en ont été retrouvés dans ses papiers et publiés
pour la première fois, en langue russe, par les soins de l'Institut Marx-Engels-Lénine dans le premier volume, paru en
1937, du tome XVI des Oeuvres de Marx-Engels.
La correspondance d'Engels à cette époque ne donne aucune indication sur ses travaux. Marx, pour lequel la fin de
l'année 1881 avait été marquée par la mort de Mme Marx, était à Londres, et, s'il s'entretint avec son ami de sujets
scientifiques, il n'en reste pas de traces. Au début de 1882, il alla à Ventnor, dans Vile de Wight, pour tenter de restaurer
sa santé ébranlée. Engels va désormais le remplacer en qualité de conseiller du parti social-démocrate allemand et du
Parti ouvrier français. Aussi le contenu de leur correspondance devient-il essentiellement politique, et il est probable que
ces tâches nouvelles contraignirent Engels à interrompre ses travaux.
Les manuscrits se présentent en effet sous la forme de fragments. Les chapitres qui les composent sont certes
terminés, mais il semble bien qu'ils devaient taire partie d'un ouvrage d'ensemble dont le plan n'a été réalisé que
partiellement. Engels était très préoccupé à l'époque de donner aux travailleurs allemands un tableau du passé
germanique où ils pourraient puiser des éléments d'explication de la situation sociale présente et renouer avec des tradi-
tions nationales. Il parait donc avoir conçu un grand ouvrage dont les premiers et les derniers chapitres ont é

  • Univers Univers
  • Ebooks Ebooks
  • Livres audio Livres audio
  • Presse Presse
  • Podcasts Podcasts
  • BD BD
  • Documents Documents