La bouffe de foire : étude de ses formes et les sociabilités qu elle entraîne dans différentes villes, « Fair Food » (Street food) : a study of the forms it takes and the sociabilities it entails in various cities
384 pages
Français

Découvre YouScribe en t'inscrivant gratuitement

Je m'inscris

La bouffe de foire : étude de ses formes et les sociabilités qu'elle entraîne dans différentes villes, « Fair Food » (Street food) : a study of the forms it takes and the sociabilities it entails in various cities

-

Découvre YouScribe en t'inscrivant gratuitement

Je m'inscris
Obtenez un accès à la bibliothèque pour le consulter en ligne
En savoir plus
384 pages
Français
Obtenez un accès à la bibliothèque pour le consulter en ligne
En savoir plus

Description

Sous la direction de Jean-Pierre Corbeau
Thèse soutenue le 01 décembre 2009: Tours
Consommer à emporter dans la rue est devenue manière courante de manger, nous avons donc définit cette forme d’alimentation sous le terme de bouffe de foire en interrogeant les différents facteurs de cette nouvelle façon de consommer tout en la situant de manière historique et théorique à l’aide de notions telles que la modernité alimentaire, la mondialisation et le métissage entre autres facteurs. C’est par le « triangle du manger » que nous avons abordé les formes de sociabilités en lien avec cette alimentation selon trois terrains différents : les étudiants de Poitiers, les touristes de La Rochelle et les actifs de Niort dont l’analyse nous a permis de mettre au jour les significations et les conséquences de cette forme d’alimentation en lien avec les notions d’espace et de temps porteuses de nouveaux rituels. C’est surtout par la fonction que lui accorde le mangeur que se révèle les formes de partage ou de non-partage nous permettant de montrer les jeux, le rapport au corps et les formes ludiques de l’aliment lui-même.
-Bouffe de foire
-Triangle du manger
-Sociabilités
-Rituels
Eating out take-away food in the street has become common practice. This eating habit is labelled here: “fair food” (“bouffe de foire”) and its various dimensions are explored and seen in a historical and theoretical perspective, making use of notions such as food modernity, globalization, crossbreeding, among others. The « food triangle / pyramid » is used to examine the forms of sociability associated with this food consumption. The studies were conducted on three different fields: the students in Poitiers, the tourists in La Rochelle and the working population in Niort. These case studies highlight the significance of this trend and its impact on notions such as space and time, associated with new rituals. The forms of sharing or non-sharing are mostly revealed through the meaning the eater associates this food intake with. This in turn enables to evidence such aspects as: the games involved, the relation to the body it suggests and the entertainment provided by the food itself.
Source: http://www.theses.fr/2009TOUR2025/document

Sujets

Informations

Publié par
Nombre de lectures 51
Langue Français
Poids de l'ouvrage 3 Mo

Extrait


UNIVERSITÉ FRANÇOIS - RABELAIS
DE TOURS

ÉCOLE DOCTORALE [ SHS ]
CERMAHVA

THÈSE présentée par :
Virginie QUANTIN

soutenue le : 1 décembre 2009


pour obtenir le grade de : Docteur de l’université François – Rabelais- Tours
Discipline ou Spécialité : SOCIOLOGIE

LA BOUFFE DE FOIRE : étude de ses
formes et les sociabilités qu’elle entraîne
dans différentes villes.



THÈSE dirigée par :
CORBEAU Jean-Pierre Professeur de Sociologie, Université François-Rabelais Tours

RAPPORTEURS :
POULAIN Jean-Pierre Professeur de Sociologie, Université Toulouse Le Mirail
CONTRERAS Jesus Professeur d'Anthropologie, Barcelone


JURY :
CORBEAU Jean-Pierre Professeur de Sociologie, Université François-Rabelais Tours
POULAIN Jean-Pierre
CONTRERAS Jesus
De FERRIERE le VAYER Marc Professeur d'Histoire, Université François-Rabelais ToursRésumé


Consommer à emporter dans la rue est devenue manière courante de manger, nous avons donc
définit cette forme d’alimentation sous le terme de bouffe de foire en interrogeant les
différents facteurs de cette nouvelle façon de consommer tout en la situant de manière
historique et théorique à l’aide de notions telles que la modernité alimentaire, la
mondialisation et le métissage entre autres facteurs. C’est par le « triangle du manger » que
nous avons abordé les formes de sociabilités en lien avec cette alimentation selon trois
terrains différents : les étudiants de Poitiers, les touristes de La Rochelle et les actifs de Niort
dont l’analyse nous a permis de mettre au jour les significations et les conséquences de cette
forme d’alimentation en lien avec les notions d’espace et de temps porteuses de nouveaux
rituels. C’est surtout par la fonction que lui accorde le mangeur que se révèle les formes de
partage ou de non-partage nous permettant de montrer les jeux, le rapport au corps et les
formes ludiques de l’aliment lui-même.

Mots clés : bouffe de foire, triangle du manger, sociabilités, rituels…





Abstract


Eating out take-away food in the street has become common practice. This eating habit is
labelled here: “fair food” (“bouffe de foire”) and its various dimensions are explored and seen
in a historical and theoretical perspective, making use of notions such as food modernity,
globalization, crossbreeding, among others. The « food triangle / pyramid » is used to
examine the forms of sociability associated with this food consumption. The studies were
conducted on three different fields: the students in Poitiers, the tourists in La Rochelle and the
working population in Niort. These case studies highlight the significance of this trend and its
impact on notions such as space and time, associated with new rituals. The forms of sharing
or non-sharing are mostly revealed through the meaning the eater associates this food intake
with. This in turn enables to evidence such aspects as: the games involved, the relation to the
body it suggests and the entertainment provided by the food itself.

Keywords: fair food, food triangle/pyramid, sociability, rituals...
REMERCIEMENTS



Prenons comme point de départ le début de l’histoire : merci donc à Michel Valière
qui a été le premier à me donner le goût de l’ethnologie et des enquêtes de terrain.

Un grand merci à Annie Guedez, membre à deux reprises de mes jurys de maîtrise et
du DEA mais surtout qui m’a permis de rencontrer Jean-Pierre Corbeau sans qui cette thèse
ne serait qu’un doux rêve ou un grand fantasme, c’est comme on veut !

Je remercie donc Jean-Pierre Corbeau pour sa gentillesse, sa totale confiance et de
« ses suggestions » qui ouvrent, l’air de rien, un horizon infini.

Je remercie ensuite tous ceux qui ont eu la sympathie de répondre à mes questions,
étudiants, salariés, touristes, pour certains la « bouche pleine »…et plus particulièrement
Laurence M., Catherine W. et Martine B. qui m’ont ouvert leurs réseaux ainsi que les
commerçants pour leur disponibilité et l’envie réelle de m’aider, de réfléchir avec moi…

Un énorme merci à mes correcteurs, Charlotte J. et Jean-Philippe L. pour leurs
encouragements, leur soutien et leur disponibilité. Merci à Maud T. pour ses conseils et à Lars
pour la logistique.

Merci à mes amis proches (qui se reconnaîtront) pour les cappuccinos, les pâtisseries
« à tomber », les moments de pause et de convivialité, les bonbons offerts (que j’affectionne
particulièrement) mangés en solitaire devant l’écran pour l’énergie et surtout le réconfort et
enfin pour les apéros dînatoires ou « soupatoires » accompagnés non pas du sain, encore
moins de l’équilibré mais juste du plaisir, plaisir d’une assiette de fromages, d’houmous sur
des blinis… et d’être ensemble.

Merci enfin à la petite famille D. pour les petits séjours ressourçant…

Et un ultime merci à mes grands-parents, Odette et Alexandre.












1 LIMINAIRE





« Quand on se juche devant une tablette dans un couloir en Formica,
Quand on supporte sans broncher l’éclairage au néon,
Quand on boit du Coca dans des verres en carton,
Quand on croque dans les sandwichs fabriqués en série,
Quand on s’aligne comme la volaille des fermes modernes,
Quand on mange sans parler,
Quand on mange sans bonheur,
Quand on mange sans rêver,
Alors il ne reste plus en effet qu’à contempler son image dans un miroir en trompe l’œil
afin d’être en compagnie de la part de soi qu’on a scandaleusement trompée. »




Fast-food dans les années 80. Noëlle Châtelet, A table.




















2 SOMMAIRE



Introduction P 4



Première partie :
De l’alimentation en général à la « bouffe de foire » en particulier. P 9

Chapitre I : La bouffe de foire : historique et définition. P 10

Chapitre II : Références sociologiques choisies et méthodes P 45



Deuxième partie :
La déclinaison des sociabilités selon l’activité. P 79

Chapitre III : Trois pôles d’analyse et leurs sociabilités. P 80



Troisième partie:
Les façons d’envisager l’alimentation. P148

Chapitre 4 : Trois pôles d’analyse et leurs significations. P149



Quatrième partie:
Les nouvelles formes de partage ou de « non-partage ». P197

Chapitre 5 : Trois pôles d’analyse et leurs conséquences. P198

Chapitre 6 : Réactions personnelles et professionnelles. P241



Conclusion. P266

Table des matières. P273

Bibliographie P279

Annexes P298



3
INTRODUCTION

Pourquoi ce sujet ? Nous pourrions répondre à cette question par différents travaux
1
déjà effectués mais qui n’expliqueraient pas la source de cet intérêt pour (la sociologie de)
l’alimentation. Certains diront que l’on ne choisit pas un sujet au hasard puisqu’il exprime et
révèle les affinités ou disons les sentiments que le chercheur peut entretenir avec son sujet et
avec sa relation au monde en général.

Alors c’est toujours avec une certaine nostalgie et un véritable plaisir qui prouve que
le corps et l’esprit sont une même machine complexe que je crois presque sentir de nouveau
les odeurs de cuisine, l’ambiance de cette préparation où les machines Moulinex sortaient par
enchantement des placards, la vapeur d’eau qui perlait sur les fenêtres et la radio grésillante
où il était de bon ton d’interrompre la tâche culinaire pour noter sur un papier le montant de la
valise RTL. Je regardais ce spectacle où mettre le couvert sur la table de formica bleue azur
était mon rôle. Un jour ordinaire était toujours de l’ordre de l’exceptionnel, cette cuisine
familiale avait le bon goût de l’amour, les œufs mimosas servis sur un lit de salade étaient
aussi parfaits qu’appétissants, le lapin mijoté au vin rouge, lardons, oignons, champignons et
sauce tomate accompagné de riz blanc était toujours un festin et si ma grand-mère se

  • Univers Univers
  • Ebooks Ebooks
  • Livres audio Livres audio
  • Presse Presse
  • Podcasts Podcasts
  • BD BD
  • Documents Documents