La collecte et la gestion des archives électroniques - article ; n°1 ; vol.79, pg 78-81
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Description

Matériaux pour l'histoire de notre temps - Année 2005 - Volume 79 - Numéro 1 - Pages 78-81
4 pages
Source : Persée ; Ministère de la jeunesse, de l’éducation nationale et de la recherche, Direction de l’enseignement supérieur, Sous-direction des bibliothèques et de la documentation.

Informations

Publié par
Publié le 01 janvier 2005
Nombre de lectures 8
Langue Français

Extrait

L
es documents électroniques se présentent sous
différentes formes : il peut s’agir de fichiers texte, image
ou son, de cartes ou même de bases de données, par-
fois combinés et associés entre eux dans un même
document. Pour les produire et les diffuser, divers for-
mats d’encodage et différents logiciels ont pu être utili-
sés. Au sein d’un même site Web, plusieurs formats
peuvent ainsi coexister, et tous les fichiers constituant
le site ne sont pas accessibles selon les mêmes modes.
La nature protéiforme de ces documents pose évidem-
ment problème lorsqu’il est question d’archivage : la
conservation des documents électroniques est beau-
coup plus complexe que celle des archives papier, que
l’on peut garder en sécurité pendant des siècles sans
qu’il soit besoin de les décrire ou d’analyser leur struc-
ture ou leur contenu.
Autre difficulté pour la conservation des données
électroniques : pour nombre de leurs créateurs, elles
n’ont pas été considérées comme devant être pérennes.
On a tendance à les voir comme des informations évo-
lutives, qui un jour peuvent être écrasées par d’autres,
sans que le plus souvent on se préoccupe de garder une
image de ce qu’elles furent à un moment donné, pour
témoigner d’une activité. Sans doute aussi n’a-t-on pas
réalisé tout de suite l’extrême complexité des procédures
d’archivage de ces documents, et la rigueur qu’il faut
apporter à leur mise en place : les premiers recense-
ments informatiques de l’Insee, qui n’ont été établis que
sous une forme électronique, sont désormais illisibles ;
dans un autre registre, il n’existe plus guère de traces de
ce que furent les premiers sites Web français…
Enfin, une large majorité de documents électro-
niques sont des documents de petit volume. Et tous
n’ont aucune matérialité. Les agents administratifs ne
prennent donc conscience de la masse d’informations
accumulées dans leurs répertoires électroniques que le
jour où la mémoire de leur ordinateur leur fait défaut…
C’est alors qu’interviennent les catastrophes, car lors-
qu’un tel constat est fait, il n’y a guère d’autre solution
que de détruire les documents les plus anciens pour
faire place aux nouveaux — et si par prudence on réa-
lise parfois quelques copies de « sauvegarde », elles
sont souvent conservées sur un disque vite relégué au
fond d’un tiroir, en attendant qu’il devienne inutili-
sable. Certes, dans le monde des archives sur papier, on
procédait aussi à quelques éliminations ; plus souvent
que pour les documents électroniques, il arrivait
cependant qu’on appelle un archiviste à la rescousse
pour récupérer les dossiers devenus encombrants avant
de les faire disparaître.
L’archiviste, aujourd’hui, ne peut rien faire pour
conserver les fichiers accumulés sur un disque dur si
ceux-ci n’ont pas été correctement produits, et méticu-
leusement renseignés dès leur création — si, donc, leur
futur archivage n’a pas été anticipé dès le moment de
leur production. Dans le cas contraire, il ne pourra que
constater la situation, et accepter leur destruction.
La création
des documents électroniques
Une bonne politique d’archivage électronique
commence donc dès le moment où le producteur
ouvre un modèle de document, ou crée une base de
données, pour y enregistrer les premiers caractères. Si
le créateur de documents ne respecte pas des procé-
dures mûrement réfléchies et concertées, adoptées à
l’échelle de l’établissement producteur, toute solution
de conservation risque d’être vouée à l’échec. La réus-
site d’une telle politique concerne en effet toute la
chaîne de traitement et de circulation de l’information.
La collecte et la gestion
des archives électroniques
Catherine DHÉRENT
C
ATHERINE
DHÉRENT
est conservateur général du patri-
moine et conservateur général des bibliothèques. Elle a été res-
ponsable du département de l’innovation technologique et de la
normalisation à la direction des Archives de France, en charge
notamment des questions de conservation des documents infor-
matiques. Elle est depuis janvier 2004 chef de la Mission pour la
gestion de la production documentaire et des archives de la
Bibliothèque nationale de France.
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