La dernière abbesse de Montmartre: Marie Louise de Montmorency-Laval, 1723-1794

Madame Monnier

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La dernière Abbesse de Montmartre de Montmorency-LavalMarie-Louise -1723 1794 PAU H. M. DELSART PARIS DESCLÉE,deBROUWER& C°P. LETHIELLEUX I RUE CASSETTE, 10 RUE ST-SULPICE, 30 ABBAYE DE MAREDSOUS 1921 MtsMé Nihil obstat Brugis, 3 Septembris 1921 Em. De Jaegher, Can. Ub. cens. ris 1921 Vie, Gen. traductionTous droits de reproduction et de réservés pour tous pays. AVANT-PROPOS Marie-Louise de Montmorency-Laval mériterait mieux que ces pages. Les pièces d'archives qui en ont fourni les éléments ne connaître que le rôlefont extérieur d'une âme dont on voudrait pénétrer les sentiments intimes au milieu des vicissitudes d'une destinée si tragique. Pourquoi cette étude n'a-t-elle pas été entreprise dans la première moitié du eXIX siècle, alors que les dernières moniales de Montmartre, gouvernées par leur vieille abbesse jusqu'à son arrestation, auraient pu apporter la con- tribution de leurs vivants souvenirs au récit d'une existence qui leur avait été si totalement dévouée pendant plus de trente-trois ans ? « Le souvenir de ses vertus, écrivait, vers 184." />

TLA DEr* IERE ABBESSE
DE MONTMARTRE:DU MEME AUTEUR
eUne fondatrice d'abbaye au VII siècle. Sainte Fare, sa
vie et son culte, par H. M. Delsart. Paris, Lecoffre (Ga-
balda). 1 vol. Ouvrage couronné par l'Académie française.
Traité de l'amour de Dieu, par Saint Bernard. Traduction
nouvelle. (Collection « Pax », vol. II) Paris, Lethielleux
et Desclée. 1 vol."COLLECTION FAX
Vol. iv
$>
La dernière Abbesse
de Montmartre
de Montmorency-LavalMarie-Louise
-1723 1794
PAU
H. M. DELSART
PARIS
DESCLÉE,deBROUWER& C°P. LETHIELLEUX I
RUE CASSETTE, 10 RUE ST-SULPICE, 30
ABBAYE DE MAREDSOUS
1921MtsMé
Nihil obstat
Brugis, 3 Septembris 1921
Em. De Jaegher, Can. Ub. cens.
ris 1921
Vie, Gen.
traductionTous droits de reproduction et de
réservés pour tous pays.AVANT-PROPOS
Marie-Louise de Montmorency-Laval mériterait
mieux que ces pages. Les pièces d'archives qui en
ont fourni les éléments ne connaître que le rôlefont
extérieur d'une âme dont on voudrait pénétrer les
sentiments intimes au milieu des vicissitudes d'une
destinée si tragique. Pourquoi cette étude n'a-t-elle
pas été entreprise dans la première moitié du
eXIX siècle, alors que les dernières moniales de
Montmartre, gouvernées par leur vieille abbesse
jusqu'à son arrestation, auraient pu apporter la con-
tribution de leurs vivants souvenirs au récit d'une
existence qui leur avait été si totalement dévouée
pendant plus de trente-trois ans ? « Le souvenir de
ses vertus, écrivait, vers 184.2, François de Guilher-
my, vit encore dans le cœur de quelques-unes de ses
»religieuses, échappées aux proscriptions de \1793
Mais il n'en dit pas plus et les rares ouvrages de
la même époque où l'on trouve le nom de l'abbesse
de Montmartre, unanimes à louer sa vertu, se bor-
nent à un petit nombre de détails dont plusieurs
les lacunesmêmes sont erronés. Malgré cependant
1. Bibliothèque Nationale, nouv. acq. fr. 61 Ce mé-17.
moire a été publié sous le titre Montmartre par la Société
du Vieux Montmartre, Paris, 1906, in-8°. cite ici d'aprèsJe
le qui porte religieuses — ces, dans l'im-manuscrit : ses
primé. celui-ci mes autres citations,C'est à que renvoient
au cours de ce volume.
La dernière Abbesse de Montmartre. i2 AVANT-PROPOS
l'ombre qui voile certains traitsde son histoire et de
meM de Montmorency restesa physionomie, digne
l'intérêt sa sa charge,d'exciter par fidélité à par sa
misérable et glorieuse, la célébrité de l'abbayefin
la splendeur dont s'irradiedont elle a porté la crosse,
spolia-la colline défendue pied à pied, par elle, de la
tion. L'intime de l'âme nous échappe, mais l'abbesse
se dessine vraiment grande et vénérable. L'autorité
ecclésiastique vient de donner à sa figure un relief
plus lumineux encore en associant Marie-Louise de
victimes catholiquesMontmorency-Laval aux du
ouvreTribunal révolutionnaire dont elle le procès.
Sexde l'Église peut prononcer sur le caractère de
la vertu de ses enfants et sur la question du martyre
qui se pose pour l'abbesse de Montmartre comme
pour les autres personnages condamnés à mort par
hum-le Tribunal révolutionnaire. C'est d'un cœur
blement et obéissant que je lui soumets cesfilial
lignes, désavouant d'avance tout ce qui s'y pourrait
trouver de contraire à ses jugements.