La liberté du théâtre, en France et à l'étranger; histoire, fonctionnement et discussion de la censure dramatique

Albéric Cahuet

Description

I i(0 un -o ^00 ïCO =-nstins et (^oquillière.Héron, (les XVIl^ SIECLE 39LE THEATRE ET LE PARLEMENT DU XV« AU un sergenj à verg-e, un tapissier,comme un menuisier, poisson qui ont fait jouer les actes desun vendeur de entremettant à la fin ou au commencementApôtres et; leurfarces lascives et mômeries, ont fait durerdu jeu, etl'espace de six à sept mois : d'où sont advenuesjeu refroidissementadviennent cessation de service divin, fornications infi-charités et d'aumônes, adultères etde moqueries... »nies, scandales, déi'isions et le procureur, les prèties desLe plus souvent, ajoutait oubliaientparoisses pour a\oir le temps d'aller àcesjeux, bien officiaient sansde dire vêpres les jours de fêtes, ou midi, et même lesauditoire à l'heure inaccoutumée du chantres et chapelains de la Sainte-Chapelle, pendant toute la durée des jeux. « ont dit vespres les jours de en postefestes à l'heure de midy et encore les disoyent et à la légère pour aller esdictz jeux. » rendu à la suiteDans son arrêt du 12 décembre i54i, auxSouveraine fit défensede ce réquisitoire, la Cour l'ancienentrepreneurs du mystère denouveaux maîtres leur entrepriseTestament de procéder à l'exercice de .la France ignore (i) Le roi, redoutant les conséquences commencement seizième siècle, on représenta surI. Au du différents théâtres d'Italie et même à Rome, devant le pape Léon X. la comédie la Mandragore du célèbre Florentinde Machiavel.

Sujets

• Theatre
• Censorship

Informations

• Publié par: les_archives_du_savoir
• Nombre de lectures: 10
• Langue: Français
• Poids de l'ouvrage: 18 Mo

Extrait

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Albéric CAHUET
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DE PARISAVOCAT A LA COUR d'APPEL
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FranceEp et à l'Etranger
Histoire, Fonctionnement et Discussion de la Censure
dramatique
524267
Sin.3.
PARIS
Gi%DUJARRIC & ÉDITEURS
50, RUE DES SAINTS-PÈRES, 50
1902PffÉFACE
théâtre libertéLa liberté du n'est pas la des théâtres.
Lapremière tient à la liberté de la pensée la seconde à;
la liberté du travail.
Les lois révolutionnaires quiproclamèrent le droit pour
tout citoyen d'exercer l'industrie de son choix lui recon-
nurent en même temps celui d'exprimer librement sa
pensée.
Les régimes cjui se sont succédés au cours du siècle ont,
dans la mesure de l'ordre public^ respecté les initiatives
individuelles en matière industrielle et commerciale. Ils
n'ont pas eu la même tolérance pour la pensée qui fut
tutelle.remise en
On peutpublier ses opinions de trois façons dijférentes :
par le livre ou par le journal : par la tribune par le
;
théâtre.
Toutes les libertés publiques ont eu cette destinée com-
mune qu'il a les arracher une par une à l'inquié-fallu
tude des gouvernements au pouvoir. Le livre^ le journal et
la tribune ont aujourd'hui reconquis leur indépendance ;
le théâtre pas encore. Un rouage administratif, une com~
mission fonctionne, qui contrôle les conceptionsofficielle
dramatiques, les mutile ou les détruit trait deplume.d'un
En dépit des nouvelles désignations, l'usage a conservé à
cette institution un nom odieux : la censure.
CAHUET 1DUI.\ I llii;itli: THKATHK2
publuih- (le 1(1 scène cst-rlle doncplus dangereuseLa
la trilmnecelles de la libi'airic el de ? On l'a dit etque
on l'a nie. La discussion est toujours ouverte, passionnée,
brûlante.
ajoutons aujourd'hui nosNous modestes travaux à la
partie documentaire de cette discussion.
de la liberté du théâtre, nous avons recher-En traitant
ché ce quelle nous avons étudié ce quelle est; nousfut ;
nous sommes demandés ce quelle doit être.
brièvement histoire qui peutNous avons rappelé son
en deu.x grandes périodes, dont lune irait desse diviser
dix-huitième siècle, et Vautre, du dix-origines jusqu'au
huitième siècle jusqu'à nos jours.
Dans la première période, la liberté est la règle, la sur-
veillance l'exception. Dans la secondepériode, c'est le con-
traire.
part de VindépendanceL'évolution de l'art dramatique
à la contrainte. C'est un sans doute uni-pour arriver fait
dans l'histoire de nos libertés publiques, mais il n'estque
contestable. Tellespièces qui jouéesau dix-sep-guère furent
tième siècle ne seraient peut-être pas autorisées de nos
jours (i). Certaines ou soties représentées devantfarces
librement dialoguée devant Henri IV,Louis XII, une satire
n'eussentpas été admisesparLouis XIV.
des censeurs date de ijoO. A cetteLa création officiels
n'était déjà plus libre : l'institution deépoque, le théâtre
précédé celle des censeurs.la censure avait
en interdictionI. Autorisation définitive de Tartufe 1G69;
Ces Georg-es Ancey, ende Messieurs de M. 1901,