La théorie du matérialisme historique
155 pages
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Extrait




Nicolaï Boukharine (1921)




La théorie du
matérialisme
historique

Manuel populaire de sociologie marxiste





Un document produit en version numérique par Jean-Marie Tremblay,
professeur de sociologie
Courriel: jmt_sociologue@videotron.ca
Site web: http://pages.infinit.net/sociojmt

Dans le cadre de la collection: "Les classiques des sciences sociales"
Site web: http://www.uqac.uquebec.ca/zone30/Classiques_des_sciences_sociales/index.html

Une collection développée en collaboration avec la Bibliothèque
Paul-Émile-Boulet de l'Université du Québec à Chicoutimi
Site web: http://bibliotheque.uqac.uquebec.ca/index.htm



N. Boukharine, La théorie du matérialisme historique. Manuel populaire de sociologie marxiste 2

Table des matières


AVANT-PROPOS .....................................................................................................................................................4
INTRODUCTION ......................................................................................................................................................5
Chapitre I : La cause et le but dans les sciences sociales ...................................................................................8
Chapitre II : Déterminisme et Indéterminisme (Nécessité et libre arbitre) ...........................................................14
Chapitre III : Le matérialisme dialectique ............................................................................................................23
Chapitre IV : La Société ......................................................................................................................................37
Chapitre V : L'équilibre entre la société et la nature............................................................................................46
Chapitre VI : L'équilibre entre les éléments de la société....................................................................................59
Chapitre VII : Rupture et rétablissement de l'équilibre social ............................................................................115
Chapitre VIII : Les classes et la lutte de classes ...............................................................................................131
SUPPLÉMENT .....................................................................................................................................................148
INDEX DES AUTEURS CITÉS.............................................................................................................................153





N. Boukharine, La théorie du matérialisme historique. Manuel populaire de sociologie marxiste 3




A LA MÉMOIRE DU CAMARADE N. N. IAKOVLEV



Mort comme il a vécu, pour la classe ouvrière, fusillé par l’amiral Koltchak.


N. Boukharine, La théorie du matérialisme historique. Manuel populaire de sociologie marxiste 4

AVANT-PROPOS
Ce livre a été composé sur le même modèle que l'A B C du Communisme. Il va de soi qu'il doit être lu après l'A B
C; son sujet même est beaucoup plus ardu et, par suite, son exposé plus difficile à comprendre, bien que l'auteur se
soit efforcé de le traiter d'une façon aussi populaire que possible. Ceci dit, cet ouvrage est écrit avant tout pour les
ouvriers désireux de s'initier aux théories marxistes.
L'auteur a choisi le thème du matérialisme historique, parce qu'un exposé systématique de cette base
fondamentale de la théorie marxiste faisait jusqu'ici défaut. L'unique essai en ce genre - le petit livre de H. Gorter - est
trop simpliste et laisse de côté un trop grand nombre de problèmes compliqués qui se posent infailliblement à l'esprit
de tout homme qui pense. Quant aux meilleurs écrits touchant la théorie du matérialisme historique, ils se trouvent,
soit dispersés dans les périodiques, soit partiellement esquissés et difficilement compréhensibles (Les problèmes
fondamentaux du marxisme, de Plékhanov), soit vieillis dans leur forme et devenus aujourd'hui illisibles (comme, par
exemple, la Contribution au développement de la conception moniste de l'histoire, de Plékhanov); d'autres encore ne
traitent qu'un côté de la question (purement philosophique), ou bien sont disséminés sous forme d'articles dans des
recueils aujourd'hui introuvables.
D'autre part, le besoin d'un exposé systématique du matérialisme historique se fait fortement sentir. Dans la
phase actuelle de la Révolution, de multiples problèmes se trouvent posés qui, auparavant, aux moments de crise
aiguë, n'étaient pas d'actualité. Un nombre important de ceux-ci concernent la « conception générale du monde ».
Pour beaucoup d'entre nous, ces questions se posent pour la première fois, car il ne faut pas oublier que la
moyenne des membres de notre Parti n'appartient plus à la génération qui a eu le loisir de se plonger dans les livres :
ce sont des camarades dont la vie consciente a été complètement absorbée par la nécessité d'un travail pratique et
étroit dans le Parti, travail qui, comme de juste, primait tout le reste.
Sur certains points, même très importants, l'auteur s'éloigne de la manière habituelle de traiter ce sujet; sur
d'autres, il ne considère pas comme possible de se limiter à quelques propositions déjà connues, et il cherche à les
développer. Il serait étrange que la théorie marxiste piétinât toujours sur place. Mais, partout et toujours, l'auteur
continue les traditions de la conception marxiste la plus orthodoxe, matérialiste et révolutionnaire.
Ce livre est né des discussions engagées dans les conférences de travaux pratiques que l'auteur dirigeait avec J.
P. Deniké; les camarades qui y participèrent venaient de terminer leurs études à l'Université Sverdlov; ils sont
devenus par la suite les collaborateurs scientifiques de cette Université. C'est ainsi que s'est réalisé un nouveau type
d'hommes qui, tout en étudiant la philosophie, sont de garde la nuit, un fusil à la main, qui discutent les problèmes les
plus abstraits et, une heure après, coupent du bois; qui travaillent dans les bibliothèques et passent ensuite de
longues heures à travailler dans les usines. Ces camarades peuvent être considérés comme étant véritablement les
auteurs du présent ouvrage. À tous ces amis qui me sont les plus proches, ainsi qu'à J. P. Deniké, j'exprime ici ma
cordiale reconnaissance.
Moscou, septembre 1921. N. Boukharine, La théorie du matérialisme historique. Manuel populaire de sociologie marxiste 5

INTRODUCTION
L’importance pratique des sciences sociales
§ 1. Les nécessités de la lutte de la classe ouvrière et les sciences sociales. - Lorsque les savants bourgeois
se mettent à parler d'une science quelconque, ils en parlent tout bas et mystérieusement, comme s'il s'agissait d'une
chose du ciel et non de la terre. Pourtant, toute science, quelle qu'elle soit, a sa source dans les besoins de la société
ou des classes qui la composent. Personne ne compte les mouches sur une fenêtre ou les moineaux dans la rue.
Cependant, on compte, par exemple, des têtes de bétail. Personne n'a besoin des premiers, tandis qu'il est utile de
connaître les seconds. Mais il ne suffit pas de connaître la nature dont nous tirons tant de choses utiles, les matières
premières, les outils, etc...; il est aussi nécessaire, au point de vue pratique, d'avoir des notions claires concernant la
société. La classe ouvrière éprouve, à chaque instant de sa lutte, le besoin d'une telle connaissance. Pour mener
comme il convient le combat contre les autres classes, il lui faut prévoir la façon dont ces classes vont agir. Et, pour
être en mesure de la prévoir, il lui faut savoir quelles sont les raisons qui déterminent l'action des différentes classes
dans des conditions différentes. Aussi longtemps que la classe ouvrière n'aura pas conquis le pouvoir, elle sera
opprimée par le capital et obligée, dans sa lutte pour l'émancipation, de compter avec les formes d'action des autres
classes. C'est pourquoi il lui faut savoir de quoi dépend et par quoi est déterminée la conduite de ces classes. Seules
les sciences sociales peuvent répondre à cette question. Après la prise du pouvoir, la c

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