La vie militaire à Saint-Brieuc sous l Ancien Régime et au début de la Révolution - article ; n°2 ; vol.34, pg 129-142
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La vie militaire à Saint-Brieuc sous l'Ancien Régime et au début de la Révolution - article ; n°2 ; vol.34, pg 129-142

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Annales de Bretagne - Année 1919 - Volume 34 - Numéro 2 - Pages 129-142
14 pages

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Publié le 01 janvier 1919
Nombre de lectures 36
Langue Français

Extrait

E. Galmiche
La vie militaire à Saint-Brieuc sous l'Ancien Régime et au début
de la Révolution
In: Annales de Bretagne. Tome 34, numéro 2, 1919. pp. 129-142.
Citer ce document / Cite this document :
Galmiche E. La vie militaire à Saint-Brieuc sous l'Ancien Régime et au début de la Révolution. In: Annales de Bretagne. Tome
34, numéro 2, 1919. pp. 129-142.
doi : 10.3406/abpo.1919.1520
http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/abpo_0003-391X_1919_num_34_2_1520.
GALMICHE E.
LA VIE MILITAIRE A SAINT-BRŒUC
Sous l'Ancien Régime et au début de la Révolution
On sait que, sous l'Ancien Régime, les régiments n'avaient
pas de garnison fixe; ils ne passaient que quelques mois dans
les villes où il était possible de les loger; or, en Bretagne,
ces n'étaient pas nombreuses W. D'autre part, sauf de
rares exceptions, les casernes n'existaient pas; dans la
plupart des cas, les maisons inoccupées offraient le gîte,
et les habitants étaient tenus de les meubler ou tout au moins
de fournir les lits nécessaires à la troupe. Nous avons pu
retrouver un des billets de logement délivré à Saint-Brieuc
vers 1780®.
De par le Roi, il est ordonné à de fournir
un lit complet, sous le au soir, consistant, dans un bois
de lit bien foncé, une paillasse, une couette ou un matelat, deux
draps de lit, une couverture de laine et un traversin, tout prêt a
ôtre placé dans les casernes qui seront indiquées aux fournisseurs
(1) Le logement des gens de guerre était imposé à la province depuis
Louis XIV. — Depuis l'ordonnance de 1716 sur le casernement, la province
s'efforçait de caserner les soldats. Les subdélégués de l'Intendant, puis, par
la suite, les correspondants de la Commission Intermédiaire des Etats de la
Province, prenaient les maisons non occupées, ou à défaut celles affermées
à des locataires sujets à l'imposition. — A. Dupuy, Etudes sur l'Adminis
tration municipale en Bretagne, au XVIII» siècle. 1891, 1 vol. in-8°, p. 204-235,
Casernement des troupes, et p. 235-244, Logement des troupes de passage.
— Caron, L'administration des Etats de Bretagne, de 1493 à 1790, p. 23,
26 et 46. — Maurice Bernard, La Municipalité de Brest, de 1750 à 1790
(Annales de Bretagne, t. XXXIII, p. 372). — A. de Goué, Des charges et obli
gations militaires imposées à la Bretagne depuis la {in du XVIe siècle
jusqu'en 1789. Paris, Rousseau, 1906.
(2) Archives départementales des Côtes-du-Nord, sérié C (liasse 91). 130 LA VIE MILITAIRE A SAINT-BRIEUC
dont il leur sera donné un reçu, observant de mettre une étiquette
numérottée de la consistance du dit lit ainsi qu'il est dit, au nom
du fournisseur ; lequel en entier lui sera rendu non détérioré après
l'évacuation de la troupe.
Arrêté à l'hôtel-de-ville, le
Parfois aussi les soldats étaient logés chez l'habitant; les
cantonnements de la troupe à Saint-Brieuc, au moment de
l'arrivée du régiment de Penthièvre infanterie (mars 1788),
nous sont indiqués dans le même document.
Ce sont les maisons de : Delalande Robinot, rue Jouallan
Douvenan' (avec 7 pièces), n° 728 W. — De Bois-Jouan. — De
(2), n° 214. — Mlle Duval-Prepetit, n° 177, rue Grande-Rue
FardeK3). — Vaulorgan, n° 182, rue Quinquaine (4). — Hôtel
de Ville. — Cardehoual, rue Vicairie <5). — Les Cordeliers (6).
— Dhurel, n° 793, rue du Puits-au-LaiU7). — Hellio, n° 709,
Port de Ville W. — Cluny, n° 662, rue du Marché-au-BledO).
— Jacques Lorent, n° 707, Porte de Ville. — de Cardinal,
n° 711, Porte de Ville. — Le Moine, n° 329, rue Saint-Michel («)
(cordonnier). — Veuve Gautier, n° 320, rue Saint-Michel. —
Baschamp-Oisel, n° 323, rue de la Madeleine ("). — Boisjouan,
(1) Le numérotage des maisons de la ville de Saint-Brieuc, date de 1766
(Archives de la municipalité de Saint-Brieuc).
(2) Grand'Rue ès-Marchand (A. du Bois de la Villerabel, A travers le
vieux Saint-Brieuc. Société d'Emulation des Côtes-du-Nord, t. XXVIII et
XXIX [Saint-Brieuc, Guyon, 1890-91]). Aujourd'hui rue Houvenagle, nom
du député des Côtes-du-Nord à l'Assemblée Nationale de 1848.
(3) Fardel — vient de Bardel, barrage — op. cit. à du Bois de la Villerabel,
A travers le vieux Saint-Brieuc.
(4) Le jeu de la quintaine se pratiquait à cet endroit.
(5) Vicairie, ou du vicaire, parce que là demeurait le vicaire perpétuel du
chapitre de Saint-Brieuc.
(6) Ancien couvent des Cordeliers, aujourd'hui occupé par le Lycée.
(7) L'endroit où les laitiers se réunissaient pour vendre leur lait, actuel
lement devant l'entrée de l'Hôtel des Postes.
(8) Porte Notre-Dame, à l'Est de la place Duguesclin.
(9) Marché au bled, actuellement place Glais-Bizom, député des Côtes-du-
Nord en 1848 et membre de la Défense Nationale en 1870.
(10) Actuellement formée des anciennes rues de la Magdelekie et de
Saint-Michel.
(11) Aujourd'hui rue du Port. l'ancien régime et la révolution. 131 sous
n° — Rochard, n° 77, rue de Gouet. — 71, rue de Gouet.
n° 50, rue de Gouet. — Villoson-Geslin, rue de Bourgault,
Gouet. — Dessalles, n° 101, rue de Gouet. — Ferrary, rue
Saint-Gouéno W. — Villebogard, rue Saint-Jacques.
Enfin les soldats de l'époque changeaient souvent de gar
nison et passaient la plus grande partie de leur temps à
accomplir à pied de dures et longues étapes.
Les papiers du correspondant de la Commission interméd
iaire de Bretagne, en résidence à Saint-Brieuc, mentionnent
les noms des régiments qui séjournèrent dans la ville de 1746
à 1789, avec les dates exactes de leur arrivée et de leur
départ (2).
Le 25 novembre 1746. — Arrivée des bataillons suisses de
Witmer. Le chevalier de Roll, lieutenant-colonel commande
le 1er bataillon. Ces bataillons quittent Saint-Brieuc le
25 avril 1748 (3).
Le 28 juillet 1748, arrivée du 1er bataillon du régiment
Dauphin-infanterie; il se rend à Vannes le 21 septembre 1748.
Le 17 avril 1755, arrivée du bataillon des milices de Rennes;
il quitte la ville le 11 octobre 1755.
Le 4 mars 1756, arrivée du régiment d'Orléans-infanterie;
il se rend à Lamballe le 16 juin 1756.
Le 20 septembre 1756, arrivée du 3e bataillon du régiment
de Navarre; il quitte Saint-Brieuc le 8 mars 1757.
Le 14 mai 1757, arrivée du 2e bataillon du régiment de
Bourbon; départ le 25 mai 1757.
Le 30 octobre 1757, arrivée du régiment de Berry; départ
le 28 avril 1758. ^
Le 14 juin 1758, arrivée du régiment de Talar#; départ le
27 juin 1758.
Le 5 décembre 1759, arrivée du régiment de Saintonge;
départ le 13 décembre 1759.
(1) Saint-Gouéno ou Gouesnou avait une chapelle dans cette rue.
(2) Arch. dép. des Côtes-du-Nord, Commission intermédiaire, diocèse de
SaimVBiïeuc, série C (liasse 91).
(3) Arch. dép. des série C (liasse 95). 132 LA VIE MILITA1KE A SAINT-BRIETTC
Le 13 décembre 1759, arrivée du régiment de Guyenne ;
départ le 6 mars 1760 («.
Le 29 décembre 1760, arrivée du régiment de Poix; départ
le 29 mars 1761.
te 17 novembre 1762, arrivée du régiment de la Marine ;
départ le 2 décembre 1762.
Le 16 janvier 1763, arrivée du régiment de Provence; départ
le 12 avril 1763.
Le 5 juin 1768, arrivée du régiment de la Reine ; départ
le 28 juin 1768.
Le 26 mars 1788, arrivée du régiment de Penthièvre-
infanterie; départ le 10 avril 1788.
Le 4 juillet 1788, arrivée du régiment de Royal-suédois ;
départ le 15 octobre 1788 (*).
Le 17 mars 1789, arrivée du régiment de Poitou. Ce régiment
qui devait rester à Saint-Brieuc jusqu'en janvier 1791, avait
eu jusqu'alors pour garnisons successives : Valenciennes, 1781,
— Vannes, 1782, — Port-Louis et Vannes, i783 à 1788, —
Poitiers, 1788-1789 (3).
Nous avons pu retrouver sa composition, au moment de
son arrivée à Saint-Brieuc, à cette dernière date W.
Division de Bretagne :
29 derniers jours de mars et d'avril 1789.
Infanterie française. — Régiment de Poitou.
Extrait de la revue faite à Saint-Brieuc et Lamballe, le 5 mai 1789,
par nous commissaire des guerres employé à la division de .Bre
tagne, au régiment d'infanterie française de Poitou, pour servir au
(1) Ce régiment venait de

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