Le Bénaqués; ou, La baronnie de Bénac
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Le Bénaqués; ou, La baronnie de Bénac

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DC 801 B5D8 BÊNAQUÊSLE OU BÉNACDEBARONN1ELA DUFFOURCfABBÉ A. TARBES A R ÉILE CROHÉ M I M P R IMERIE rue Massey.Maubourguet elPlace MDCCCXCV] > LE BÊNAQUES ou LA BARONNIE DE BÉNAC L'abbé A. DUFFOURC TARBES IMPRIMERIE EMILE CROHARE Place Maubourguet et rue Massey. I89r PC Eu I 6 LE BÉNAQUÉS OU BARONNIE DE BÉNAC —I. DESCRIPTION Orographie, hydrographie, usines à eau, climat, limites. ! Au centre de la Bigorre et non loin des derniers contreforts des Pyrénées, s'étend le pays de Bénaqués. La contrée que nous étudions se trouve topographiquement divisée en deux parties distinctes : la plaine et la côte. La plaine de l'Echez commence à proprement parler à Orincles, s'élargit vers le Barry, grandit à Bénac et prend son entier développement vers Lannes, Louey et Hibarette. Elle est abritée contre les vents de l'ouest par le 1 —Miramont (647" • colline d'Orincles, célèbre par la), procession du 29 avril, en l'honneur saint Pierre, —de martyr, et les coteaux moins m élevés d'Averan . Au levant, se déroulent les(51 ) hauteurs du Balabay m les(4$o sommets du Bécut (465'"), la longue crête de Visker), (489™), rales turons de Loucrup et les collines plus basses de Layrisse)(574 m (47« ). II Deux cours d'eau fertilisent les terres du Bénaqués : l'Echez et l'Aube.

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DC
801
B5D8BÊNAQUÊSLE
OU
BÉNACDEBARONN1ELA
DUFFOURCfABBÉ A.
TARBES
A R ÉILE CROHÉ M
I M P R IMERIE
rue Massey.Maubourguet elPlace
MDCCCXCV]>
LE BÊNAQUES
ou
LA BARONNIE DE BÉNAC
L'abbé A. DUFFOURC
TARBES
IMPRIMERIE EMILE CROHARE
Place Maubourguet et rue Massey.
I89rPC
Eu
I6
LE BÉNAQUÉS OU BARONNIE DE BÉNAC
—I. DESCRIPTION
Orographie, hydrographie, usines à eau, climat, limites.
!
Au centre de la Bigorre et non loin des derniers contreforts des
Pyrénées, s'étend le pays de Bénaqués.
La contrée que nous étudions se trouve topographiquement divisée
en deux parties distinctes : la plaine et la côte. La plaine de l'Echez
commence à proprement parler à Orincles, s'élargit vers le Barry,
grandit à Bénac et prend son entier développement vers Lannes,
Louey et Hibarette. Elle est abritée contre les vents de l'ouest par le
1 —Miramont (647" • colline d'Orincles, célèbre par la), procession du 29
avril, en l'honneur saint Pierre, —de martyr, et les coteaux moins
m
élevés d'Averan . Au levant, se déroulent les(51 ) hauteurs du Balabay
m
les(4$o sommets du Bécut (465'"), la longue crête de Visker), (489™),
rales turons de Loucrup et les collines plus basses de Layrisse)(574
m
(47« ).
II
Deux cours d'eau fertilisent les terres du Bénaqués
: l'Echez et
l'Aube. L'Echez a sa source au pied nord du pic de Cotdoussan (1049™),
ladescend dans baronnie des Angles, traverse le village d'Orincles,
continuant sa route vers le Barry, Bénac, Hibarette, Louey, Tarbes et
Vie, pour se jeter enfin dans l'Adourà Maubourguet, après un parcoursLE BÉNAQUÉS OU BARONNIE DE BÉNAC
1cinquante kilomètres.de De nombreux ruisseaux lui apportent le
contingent de leurs eaux et ont leur confluent, à savoir: en amont
d'Orincles, la Geline, grossie des ruisselets de Ralle, d'Escoubès et de
la Goutille, qui vient des hauteurs d'Astugue; le Paréaguet (dit aussi le
Vignevieille, nomdu d'une maison), lequel emprunte sa désignation la
plus usuelle au village de Paréac, où est sa source; le Galor, formé des
eaux de la Garleye, lade Quinte et du Baradou, qui descend de Lou-
—crup en aval d'Orincles, le ruisseau de Benqué, dont le confluent
;
est à l'embranchement de la route de Layrisse son point d'origine; le
Puyoulet, enflé du Miramont et de la Gouzière, qui coule en partie sur
le coteau d'Averan — au Barry, le —
; Gourlias ; à Bénac, le Bara-
2
dens, grossi de l'Artigau, et le Riouans ou Artigaou, qui sort du
quartier d'Artignac — à Hibarette,
; l'Aube, dont la source est à Lou-
crup, reçoit le Biscarmiaou (dont le nom paraît venir de Visker, d'où
—il descend) et le ruisseau de Bécut, qui longe le bois de ce nom;
—à Louey, l'Aubich et son affluent le Bulous à Juillan, la Geune, qui
;
a sa naissance au col d'Adé, Lannemourine,parcourt une partie de où
il sort du territoire du Bénaqués.
III
Les barons de Bénac ont utilisé les eaux de l'Echez en établissant de
moudrenombreux moulins où tous les habitants du Bénaqués devaient
leur blé.
Bénac enLe moulin d'Orincles payait de redevance au marquis de
: « soixante sacs grain. »1789 de
fermier,Les habitants d'Orincles ne furent pas toujours contents du
à en juger par cette requête :
abonde!... L'Echez,1. « Qu'il fait bon pêcher dans les rivières où le poisson
profonde encaissée, dontqui baigne Bénac, Vie et Maubourguet, rivière et les
des truites et des brochets,réservoirs, semblables à des abîmes, nourrissent
mais dont les bouleversements et lespatriarches gourmands au corps énorme,
» O. Justice. Les Hautes-Pyrénées,eaux sont terribles. p. 26.)
On voit là un exemple frappant de l'anarchie orthographique de notre topo-2.
le second denymie : deux ruisseaux du même nom, le premier affluent de gauche,
mètres de distance, qui sont dits l'undroite, tombant dans l'Echez à quelques
des Hautes-Pyré-Artigau, l'autre Artigaou, dans la Carte routière et hydrographique
à laquelle nous empruntons une partie dé-nées, canton d'Ossun, au 1 : 50,000, 1876,
cès renseignements.HYDROGRAPHIE
(( A vous M. le juge du marquisat de Bénac,
consuls du d'Orincles etSupplient humblement les sendics et lieu
représentent qu'il a quatre mois ou environ, Arnaud G— fermiervous y
ledit lieu, auroit entreprins dedu moulin que le seigneur possède dans
faire les tours de deux meules qu'il a dans ledit moulin sansfaire y
avoir appelé les supplians, comme il est d'ordre, afin que les choses
sans fraude, et, au lieu de faire faire lesdits tours en rondsoyent faittes
qu'ilet en telle sorte qu'ils fissent raison aux volants, sans restâty
vuide entre deux, que celle qu'il faut pour que les volantsd'espace
fairepuissent aller sans qu'il s'y perde de la farine, il les auroyt faittes
beaucoup plus larges qu'il ne falloit; telle-en quarré; et, outre cela, de
ment que les supplians, ayant veu diverses plaintes de la fraude qui se
temps ladite refaction, ils secommettoit journellement, depuis le de
seroynt transportés dans ledit moulin, avec partie de la communauté, le
ledit moulin et meules;trente et un du mois d'aoust dernier, pour vysitter
faict lever les volans, ils auroynt trouvé, aux quatres coins, deet, ayant y
grosses remises de farine, et même, tout autour, entre lesdits volans et
quantité, en telle sorte que, de celle quy fut trouvéel'arche, une grosse
en une seule meule, il en eut une mesure presque comble, et, en l'autre,y
doute pas autant travaillé depuis avoir été lepvte, ilqui n'auroict sans
s'y en trouva environ demy mesure. Laquelle farine ledit G. . . auroyt
acistans, en la commune, laporté lui-même, avec les supplians et place où
communauté a accoustumé de s'assembler, et auroyt esté mise en dépôt
il seroytentre les mains de Passanet, pour la représenter, quand néces-
saire, aux juges et d'autant que c'est une fraude et unevolerie manifeste
quy mérite punition exemplaire. Plaira de vos Grâces, monsieur,
sera informé devant vous pour, sur l'information, estreordonner qu'il en
1 adécerné tel décret que de raison, et ferez bien.
Le moulin Loucrup « proche l'enclos de Ga » à Orincles four-de
nissait onze sacs seigle et cinq sacs milhoc.
Le moulin de Barry en : dix neuf sacs seigle, neuf sacs et demi1749
milhoc et un père chapons.
deux moulins Bénac, celui Pont et celui de Balle enLes de de 1779:
quatre vingt douze sacs, la moitié en carron et la moitié en milhoc en
2payements égaux de trois en trois mois.quatre
vingt quatreLe moulin de Hibarette en 1652 : trois sacs de froment,
de seigle et vingt quatre de milhoc.
Le moulin de Louey, le 22 novembre : trois sacs froment,16^2
vingt quatre de seigle et une père de chapons.
1. Archives Domec-Manautou à Orincles.
2. Cazabonne. (Etude Candellé à Ossun).LE BENAQUES OU BARONNIE DE BÉNAC
IV
On trouve dans le Bénaqués deux atmosphères différentes : celle de
la plaine et celle de la côte. Dans la plaine, on respire un air doux, ce
pays se trouvant abrité contre les vents du sud-ouest; aussi les récoltes
mùrissent-elles une huitaine avant celles de la Layrisse,côte. A Lou-
crup et Visker, le vent d'ouest souffle avec violence, devient même dan-
gereux, couche les récoltes, et déracine les arbres, enlevant même
parfois la toiture des maisons.
Les pluies sont fréquentes, causeà du voisinage des montagnes. Les
jours d'orage, les eaux entraînent dans la plaine la végétaleterre
des collines et causent à tous de grands dommages le pauvre labou-
;
reur voit, en un instant, ses terres ravinées et ses prés couverts de
cailloux et de sable. L'Aube, qui serpente paisible au milieu des prés
en fleurs, est terrible aux heures de tempête. Mais bien plus terrible
est encore l'Echez : cette rivière, si tranquille sous sa double rangée
d'aunes lance alors à travers la plaine, visite noset de peupliers, se
villages, emporte gens, animaux et instruments de labour. Les bar-
plus garantir domaines contre ce cruel rava-rages ne suffisent pour nos
1
geur.
fléau grêle, sévit parfois et dévaste nosUn plus néfaste encore, la
campagnes. L'agriculteur redoute souverainement la grêle ! Se voir
fruit travail de toute une année estenlever, en quelques secondes, le du
le plus grand malheur qui puisse arriver à celui qui attend de la terre
habitants du Bénaquésson bien-être et sa vie. Avec leur foi vive, les
comprennent que la grêle et la fécondité d

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