Le citoyen Verri et le général Bonaparte - article ; n°1 ; vol.313, pg 431-448
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Annales historiques de la Révolution française - Année 1998 - Volume 313 - Numéro 1 - Pages 431-448
Carlo Capra, Citizen Verri and the general Bonaparte.
Pietro Verri, the well-know Milanese philosopher and economist, was in his old age an enthusiastic supporter of the French Revolution and cooperated in various capacities with the republican government established in Lombardy in May 1796 after the French invasion. This paper outlines his activities and the evolution of his political attitudes in the last year of his life (he died in June 1797), on the basis of unpublished sources which include Verri's letter to Bonaparte published as an appendix.
Carlo Capra, Le citoyen Verri et le général Bonaparte.
Pietro Verri, l'un des plus importants écrivains et réformateurs italiens du xvme siècle, salua avec enthousiasme la Révolution française et ne refusa pas de collaborer avec le gouvernement républicain établi à Milan après la conquête de Bonaparte. À partir de documents inédits repérés dans les Archives milanaises, et parmi les papiers de Verri (dont la lettre à Bonaparte publiée en annexe), l'article retrace l'évolution de ses opinions politiques et le cours de son activité dans la dernière année de sa vie (1796- 1797).
Carlo Capra, Il cittadino Veni e il generale Bonaparte.
Pietro Verri, uno degli scrittori e riformisti italiani più significativi del Settecento accolse con entusiasmo la Rivoluzione francese e non negò la sua collaborazione al governo repubblicano stabilitosi a Milano in seguito alla conquista di Bonaparte. Partendo da documenti inediti reperiti sia negli Archivi milanesi sia tra le carte di Pietro Verri (di cui fa parte la lettera a Bonaparte pubblicata in appendice) quest'articolo ricostruisce l'evoluzione delle opinioni politiche dello scrittore nonché lo svolgimento della sua attività nell'ultimo anno della sua esistenza (1796-1797).
18 pages
Source : Persée ; Ministère de la jeunesse, de l’éducation nationale et de la recherche, Direction de l’enseignement supérieur, Sous-direction des bibliothèques et de la documentation.

Informations

Publié par
Publié le 01 janvier 1998
Nombre de lectures 13
Langue Français
Poids de l'ouvrage 1 Mo

Extrait

Carlo Capra
Le citoyen Verri et le général Bonaparte
In: Annales historiques de la Révolution française. N°313, 1998. pp. 431-448.
Abstract
Carlo Capra, Citizen Verri and the general Bonaparte.
Pietro Verri, the well-know Milanese philosopher and economist, was in his old age an enthusiastic supporter of the French
Revolution and cooperated in various capacities with the republican government established in Lombardy in May 1796 after the
French invasion. This paper outlines his activities and the evolution of his political attitudes in the last year of his life (he died in
June 1797), on the basis of unpublished sources which include Verri's letter to Bonaparte published as an appendix.
Résumé
Carlo Capra, Le citoyen Verri et le général Bonaparte.
Pietro Verri, l'un des plus importants écrivains et réformateurs italiens du xvme siècle, salua avec enthousiasme la Révolution
française et ne refusa pas de collaborer avec le gouvernement républicain établi à Milan après la conquête de Bonaparte. À partir
de documents inédits repérés dans les Archives milanaises, et parmi les papiers de Verri (dont la lettre à Bonaparte publiée en
annexe), l'article retrace l'évolution de ses opinions politiques et le cours de son activité dans la dernière année de sa vie (1796-
1797).
Riassunto
Carlo Capra, Il cittadino Veni e il generale Bonaparte.
Pietro Verri, uno degli scrittori e riformisti italiani più significativi del Settecento accolse con entusiasmo la Rivoluzione francese e
non negò la sua collaborazione al governo repubblicano stabilitosi a Milano in seguito alla conquista di Bonaparte. Partendo da
documenti inediti reperiti sia negli Archivi milanesi sia tra le carte di Pietro Verri (di cui fa parte la lettera a Bonaparte pubblicata in
appendice) quest'articolo ricostruisce l'evoluzione delle opinioni politiche dello scrittore nonché lo svolgimento della sua attività
nell'ultimo anno della sua esistenza (1796-1797).
Citer ce document / Cite this document :
Capra Carlo. Le citoyen Verri et le général Bonaparte. In: Annales historiques de la Révolution française. N°313, 1998. pp. 431-
448.
doi : 10.3406/ahrf.1998.2194
http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/ahrf_0003-4436_1998_num_313_1_2194CITOYEN VERRI ET LE GENERAL BONAPARTE LE
CARLO CAPRA
Le 28 juin 1797, voici deux cents ans, mourut subitement, victime d'une
attaque d'apoplexie au cours d'une réunion de nuit de la Municipalité de
Milan, le grand économiste et réformateur Pietro Verri. La réouverture aux
chercheurs du fonds Verri, conservé aujourd'hui par la fondation Raffaele
Mattioli pour l'histoire de la pensée économique, a favorisé durant les
dernières années la publication de nombreux écrits inédits et de contribu
tions à la recherche et à l'analyse d'aspects variés de sa personnalité et de
ses œuvres. De ce travail d'approfondissement a bénéficié en particulier
l'étude de la dernière décennie d'existence et d'activité de Verri (1) au
lendemain du licenciement qui lui fut imposé en 1786, avec un tiers à peine
de son salaire, après une longue carrière dans la fonction publique qui
l'avait vu porté à la tête du Département de l'économie (Magistrato
Camerale). C'est aussi une période où s'approfondit sa réflexion autobiogra
phique et politique tout à la fois, que ce soit du fait de son repos forcé, de la
somme des ressentiments et traumatismes consécutifs à cet épisode, et aux
(1) Voir, pour un rapide tour d'horizon des années 80, C. Capra, « Aile origini del moderatismo et
del giacobinismo in Lombardia, Pietro Verri et Pietro Custodi », in Studi storici, XXX, 1989, pp. 873-890,
en partie, la note 2 a p 874. Ajouter désormais au moins pour les thèmes traités ici : G. SCIANATICO,
L'ultimo Vem. Dall'Antico Regime alla Rivoluzwne, Napoli,Liguori, 1990; A. Dl Benedetto, « Pietro Verri
repubblicano : gli ultimi articoli», in Rivista italiana di studi napoleomci, XXXIX, 1992, pp. 129-205; P.
VERRI, Délie nozioni tendent! alla pubbltca félicita, introduit par G. Barbarisi, Roma, Salerno Editrice,
1994; G. BOGNETTI, «La teoria délia finanza pubblica. Il pensiero economico di Pietro Verri», in
A. Quadrio Curzio (introduit par) Aile origini del pensiero economico in ltalia.2 : Economia e istituzioni. Il
paradigma lombardo tra i secoh XVIU e XIX, Bologna, II Mulino, 1996, pp. 59-89 ; C. Capra, « Una lettera
inedita di Pietro Verri sulla storia di Milano», in Acme, L. 1997, pp. 117-126. Un colloque sur «Pietro
Verri e il suo tempo », à l'occasion du bicentenaire de sa mort, s'est tenu à Milan du 9 au 1 1 octobre 1997.
Annales Historiques de la Révolution française - 1998 -N°3 [431 à 448] CARLO CAPRA 432
querelles avec ses frères, ou enfin des nouvelles extraordinaires qui parve
naient alors de France.
On ne peut conserver aucun doute, sur la base des nouvelles connais
sances et en particulier à la lecture du catéchisme révolutionnaire, attri-
buable aux années 1791-1792, récemment publié par Germaro Barbarisi (2),
sur la sincérité et la profondeur de l'attachement du vieux réformateur aux
principes de 1789, quelles qu'en aient été les motivations psychologiques
profondes. «Mon âme a toujours été républicaine» («La mia anima è
sempre stata repubblicana»), proclamait-il lui-même en septembre 1796,
malgré les dissensions provoquées par le cours que prenaient alors les
affaires publiques dans Milan occupé par les Français (3). Et à cette affirmat
ion, on ne peut contester un fonds de vérité au-delà d'une acceptation par
moments enthousiaste mais toujours fonctionnelle du despotisme éclairé,
comme au-delà des lourdeurs résiduelles d'orgueil patricien que l'on détecte
à toutes les phases de sa carrière. Sur la base d'un examen attentif de la
correspondance avec son frère postérieurement à 1789, dont on peut
toujours espérer la publication intégrale, et de toute la production imprimée
et inédite de ces dernières années, il va devenir possible de reconstituer, de
façon plus exhaustive que jamais, les étapes, les modalités et les fluctuations
de son adhésion au mouvement révolutionnaire, adhésion qui, à certains
moments, semble outrepasser les limites du modérantisme. En fin de
compte, on peut dire que l'unique moment d'authentique perplexité en face
des événements d'au-delà des Alpes, est celui où la victoire de la Montagne
à la Convention a semblé mettre en péril le droit de propriété :
« II me semble qu'aujourd'hui, la France n'est plus une nation qui
discute de la forme de son gouvernement, mais le lieu où les plébéiens
pauvres font la guerre aux possédants. On leur impose des taxes arbi
traires, on les contraint à des prestations énormes, l'impôt n'est plus
proportionnel aux revenus, mais a pour principe de prélever tout ce qui
excède le nécessaire, et d'égaliser les fortunes. C'est ainsi qu'on viole la
propriété et qu'on discrédite les assignats... » (4).
(2) P. VERRI, Délie nozioni tendenti alla pubblica félicita, op. cit.
(3) Lettre de Pietro à Alessandro Verri du 7 septembre 1 796, copie in Archivio Verri (indiqué désor
mais AV), Raccolta Veniana (indiqué désormais RV) cart. 104c, tome V. La numération des cartons a
encore un caractère provisoire. Sur l'entreprise de publication des Archives Verri et leur nouveau class
ement on se reportera au guide publié par G. Panizza et B. Costa, L'archivio Verri, Milano, Fondazione R.
Mattioli, 1997. De ce recueil de copies des lettres de Pietro Verri on continuera à citer même pour les
extraits déjà publiés avec une précision inégale. Voir C. Casati, Lettere e scritti inediti di Pietro ed
Alessandro Vem, 4 vol., Milano, Galli, 1879-1881 (Frammenti di lettere di Pietro Verri al fratello Alesssandro, a
Roma, sulla rivoluzione di Francia, epoi d' Itaha, 1792-97, vol. IV, pp. 187-247) ; G. SEREGNI, Dal carteggio di
Pietro e Alessandro Vem, Milano, Leonardo, 1943; G. Ricuperati, «L'epistolario dei fratelli Verri», in
Nuove idee e nuova arte nel Settecento italiano, Actes du Colloque, Roma, Accademia Nationale dei Lincei,
1977, pp. 239-281 ; G. Scianatico, L'ultimo Verri, op. cit. Comme on le sait, la publication en 12 volumes
du Carteggio di Pietro e di Alessandro Vem dal 1766 al 1797 menée par différents chercheurs entre 1910 et
1942 s'arrête en septembre 1792.

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