« n'ai vu l'évêque d'Orléans de près,Je écrivait-il à l'abbé Lagrange, qu'au petit séminaire de Paris, où j'ai passé deux années sous sa conduite; pour ce que j'ai vous dites rienvu, ne de trop. Jamais maître chrétien n'exerça une action plus extraordinaire. Je m'en suis surtout rendu compte depuis que j'ai pu comparer les hommes en tant de lieux divers. L'année dernière, me trouvant en France, je voulus visiter le séminaire de Saint-Nicolas, dont il était le supérieur. Ce fut pour moi la vraie révélation de son génie. Cette maison vieille et sombre, ces corridors sans lumière, cette cour enfoncée où l'air n'entre que du haut des murs, comme dans une prison, quartierce Saint-Victor, avec ses souillures, tout donne l'im-y pression de la tristesse et du dégoût. Et, cependant. -— i8 dans ces mêmes lieux la jeunesse la plusj'avais vu vivante, la plus brillante, la plus heureuse. Lorsque enfance, je quittais lesmontagnes,j'y vins dans mon mon pays natal et le petit séminaire dele ciel de Laressorre, quis'élève au-dessus desvalle'es de laNive, contreforts des Pyrénéessur les premiers : tout ce peut offrir de plus enchanteur et de plusque la nature suave. C'était au mois d'octobre. Les brouillards de séjour. Quel con-l'hiver obscurcissaient déjà ce triste faillis mourir. Mais, peu à peu, dans cestraste !
< vp f X o rLE APOTREGRAND l'Afriquede SIÈCLEAU DIX-NEUVIÈME OU Cardinal LAVIGERIEVie de Son Em. le PAR Louis D^ANNAM LYON LIBRAIRIE GÉNÉRALE CATHOLIQUE ET CLASSIQUE Emmanuel VITTE, Directeur LIBRAIRE-IMPRIMEUR DE l'aRCHEVÈCHÉ ET DES FACULTÉS CATHOLIQUES i8, rue de la Quarantaine, i8. 1899LE L'AFRIQUEDEAPOTREGRAND XlXi SIÈCLEaiU—LYON. IMPRIMERIE EMMANUEL VITTE, RUE DE LA QUARANTAINE, l8.