Le système des Nations Unies : État des travaux (suite) - article ; n°3 ; vol.13, pg 740-767
29 pages
Français

Découvre YouScribe en t'inscrivant gratuitement

Je m'inscris

Le système des Nations Unies : État des travaux (suite) - article ; n°3 ; vol.13, pg 740-767

Découvre YouScribe en t'inscrivant gratuitement

Je m'inscris
Obtenez un accès à la bibliothèque pour le consulter en ligne
En savoir plus
29 pages
Français
Obtenez un accès à la bibliothèque pour le consulter en ligne
En savoir plus

Description

Revue française de science politique - Année 1963 - Volume 13 - Numéro 3 - Pages 740-767
28 pages
Source : Persée ; Ministère de la jeunesse, de l’éducation nationale et de la recherche, Direction de l’enseignement supérieur, Sous-direction des bibliothèques et de la documentation.

Informations

Publié par
Publié le 01 janvier 1963
Nombre de lectures 6
Langue Français
Poids de l'ouvrage 2 Mo

Extrait

Monsieur Pierre Gerbet
Le système des Nations Unies : État des travaux (suite)
In: Revue française de science politique, 13e année, n°3, 1963. pp. 740-767.
Citer ce document / Cite this document :
Gerbet Pierre. Le système des Nations Unies : État des travaux (suite). In: Revue française de science politique, 13e année,
n°3, 1963. pp. 740-767.
doi : 10.3406/rfsp.1963.392741
http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/rfsp_0035-2950_1963_num_13_3_392741Le Système des Nations Unies
ETAT DES (suite TRAVAUX *)
PIERRE GERBET
III. LES ATTITUDES NATIONALES
Les Nations Unies et les organisations spécialisées, expression d'un
idéal international, ne constituent cependant que dans une faible mesure
une force internationale. Leur efficacité dépend du degré de participation
des Etats membres et du minimum d'action commune qu'ils acceptent.
D'où l'intérêt primordial de connaître l'attitude et la politique de chaque
pays et de chaque groupe de pays à l'égard du système des Nations
Unies. On doit également tenir compte d'influences extérieures moins
importantes, comme celle des groupes de pression internationaux ou celle
de l'opinion publique.
A. Les politiques nationales à l'égard des Nations Unies.
Une enquête systématique avait été lancée en 1952 par la Fondation
Carnegie pour la paix internationale : il était demandé à des groupes
d'études privés et à des personnalités d'expliquer l'attitude de leurs pays
respectifs à l'égard des Nations Unies. La plupart de ces études ont été
publiées dans la série « National studies on international organization »
de la Fondation Carnegie dont les 22 volumes prévus sont presque tous
parus (on en trouvera l'indication ci-après pour chacun des pays inté
ressés). Ces ouvrages constituent l'essentiel de ce dont nous disposons
actuellement sur les politiques nationales à l'égard et au sein des Nations
(*) La première partie de cet état des travaux a été publiée dans le
numéro de juin (2, 1963) de la Revue, pp. 467-494. Certains chiffres entre
parenthèses renvoient à des ouvrages qui avaient été mentionnés alors.
740 Le Système des Nations Unies
Unies. Ils sont donc indispensables par les matériaux qu'ils fournissent;
mais leur valeur est malheureusement très inégale. D'autre part, la méthode
et le plan variant beaucoup d'une étude à l'autre, les comparaisons sont
rendues difficiles. Elles ont néanmoins été faites dans deux volumes de
conclusion par Robert M. Mac Iver (225) et Maurice Bourquin (226)
qui essaient d'apprécier la part des mobiles nationaux dans l'attitude des
membres, mais aboutissent à des constatations parfois contradictoires.
D'autres conclusions sur ces monographies nationales sont tirées de façon
intéressante dans deux études de E.B. Haas (227) et Stanley Hoffmann
(228).
1° Les grandes puissances. — L'atti
tude des grandes puissances, membres permanents du Conseil de sécurité,
est la plus importante, non tellement en raison de leur « droit de veto »
que parce qu'elles fournissent l'essentiel du financement de l'Organisation.
Une étude de Pierre Gerbet montre comment les grandes puissances ont
été amenées à modifier leur politique en fonction de l'arrivée massive de
nouveaux Etats (229).
C'est sur la politique des Etats-Unis aux Nations Unies que nous
sommes le mieux renseignés. Non seulement les Américains lui ont con
sacré de nombreux travaux, mais encore ils examinent souvent dans des
ouvrages généraux l'activité des Nations Unies en fonction des intérêts
américains. Le changement de majorité dû à l'entrée de nouveaux Etats
a conduit à s'interroger sur la meilleure façon d'utiliser l'O.N.U. comme
instrument de la politique américaine.
Une vue d'ensemble, déjà ancienne, de la participation américaine aux
Nations Unies est donnée par James M. Hyde (230). L'ouvrage de
Robert E. Riggs déjà cité (57) étudie les techniques d'action de la
délégation américaine au sein de l'Assemblée générale et les résultats
obtenus jusqu'en 1954. Des trois volumes sur les Etats-Unis prévus dans
la collection Carnegie, seuls ont paru jusqu'à présent celui consacré à
l'attitude de l'opinion publique, de 1945 à 1955 (231), et celui relatif —
pour la même période — à la participation américaine dans le domaine
économique et social (232). Le volume consacré aux questions politiques
manque encore. Un épisode essentiel a cependant été analysé par Leland
M. Goodrich, celui de la politique américaine aux Nations Unies dans
l'affaire de Corée (233). Un article de Gene M. Lyons montre le rôle
de la politique américaine dans la création et l'action de l'Agence des
Nations Unies pour la reconstruction de la Corée (234). Tous les ans,
un long rapport du Président au Congrès dresse le bilan de l'activité
des Nations Unies et fait le point de la position américaine. L'ouvrage Pierre Gerbet
récent de Lincoln P. Bloomfield, faisant la synthèse d'études sur les
Nations Unies du Center for international studies du Massachusetts Ins
titute of technology, cherche à définir ce que doit être la politique amér
icaine aux Nations Unies en fonction de l'intérêt national des Etats-
Unis (235). La position officielle a été exposée, à la veille de la 16e session,
par Harlan Cleveland, secrétaire d'Etat adjoint pour les organisations
internationales (236). L'ouvrage collectif publié sous la direction de
Francis O. Wilcox et H. Field Haviland Jr réunit les points de vue de
hauts fonctionnaires et universitaires soucieux de défendre les Nations
Unies contre les critiques croissantes au sein de l'opinion américaine
(237).
Des études particulières analysent la position des Etats-Unis dans dif
férents domaines : Richard W. Van Wagenen montre le point de vue
des responsables de la défense sur les Nations Unies en tant qu'instr
ument militaire (238) ; Benjamin Higgins consacre un ouvrage à la poli
tique économique extérieure des Etats-Unis et à ses rapports avec les
Nations Unies (problème de l'harmonisation de l'aide bilatérale et de
l'aide multilatérale) (239) ; M.S. Raj an examine dans un article l'att
itude américaine quant à la compétence réservée des Etats (240) ; H.W.
Briggs retrace l'évolution de la position des Etats-Unis à l'égard de la
Cour Internationale de Justice (241) ; Raymond Vernon consacre un
ouvrage à la politique commerciale américaine dans ses rapports avec le
G.A.T.T. (242), et J.B. Tipton un ouvrage à la participation américaine
à l'Organisation internationale du travail (243). Enfin il ne faut pas
négliger les ouvrages américains consacrés aux institutions spécialisées,
qui comportent souvent des développements relatifs à la politique des
Etats-Unis.
Sur la politique de l'Union Soviétique aux Nations Unies, nous sommes
beaucoup moins bien documentés. La collection Carnegie ne comporte
pas d'ouvrage sur l'U.R.S.S., qui a refusé d'y participer. La position offi
cielle est exposée dans le livre de G.I. Morozov sur les Nations Unies
(244). L'auteur rappelle le rôle joué par l'U.R.S.S. dans la rédaction de
la Charte et estime que des Etats de systèmes politiques et sociaux diffé
rents peuvent collaborer à l'intérieur de l'O.N.U. à condition de respecter
la Charte, dont toute espèce de revision est sévèrement rejetée (le livre
est paru en I960 avant la proposition de «troïka» de M. Khrouchtchev,
réforme dont Morozov demanda ensuite la réalisation dans une confé
rence à la radio !) Il existe une bibliographie des travaux soviétiques
sur les Nations Unies (245). Nous disposons heureusement depuis 1962
de l'excellent ouvrage d' Alexander Dallin sur la politique soviétique ■
Le Système des Nations Unies
à l'O.N.U. (246). Ce savant américain analyse, à partir des sources
russes, les motifs et les objectifs de la politique soviétique aux Nations
Unies et retrace son évolution, de l'inquiétude aux illusions, en insistant
particulièrement sur la proposition de « troïka » et ses raisons profo

  • Univers Univers
  • Ebooks Ebooks
  • Livres audio Livres audio
  • Presse Presse
  • Podcasts Podcasts
  • BD BD
  • Documents Documents