Les fouilles de Mari. Dix-huitième campagne (automne 1969). - article ; n°3 ; vol.47, pg 225-243
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Les fouilles de Mari. Dix-huitième campagne (automne 1969). - article ; n°3 ; vol.47, pg 225-243

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Description

Syria - Année 1970 - Volume 47 - Numéro 3 - Pages 225-243
19 pages
Source : Persée ; Ministère de la jeunesse, de l’éducation nationale et de la recherche, Direction de l’enseignement supérieur, Sous-direction des bibliothèques et de la documentation.

Informations

Publié par
Publié le 01 janvier 1970
Nombre de lectures 6
Langue Français
Poids de l'ouvrage 4 Mo

Extrait

André Parrot
Les fouilles de Mari. Dix-huitième campagne (automne 1969).
In: Syria. Tome 47 fascicule 3-4, 1970. pp. 225-243.
Citer ce document / Cite this document :
Parrot André. Les fouilles de Mari. Dix-huitième campagne (automne 1969). In: Syria. Tome 47 fascicule 3-4, 1970. pp. 225-
243.
doi : 10.3406/syria.1970.6185
http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/syria_0039-7946_1970_num_47_3_6185\
BIBLIOTHEQUE
I FA PO
LES FOUILLES DE MARI
DIX-HUITIÈME CAMPAGNE (AUTOMNE 1969)
PAR
André Parrot
(PL XT-XIV)
Pour la seconde fois et pour les mêmes raisons que précédemment,
la XVIIIe campagne de fouilles se déroula à Mari en novembre-
décembre 1969. L'échelon lourd de la mission avait quitté Paris le 15 octobre
pour embarquer à Marseille le 17 et être à Beyrouth le 23 octobre. D'après
les plans, les membres de ce détachement précurseur auraient dû quitter
le Liban très rapidement et être à Mari, via Damas, au plus tard le 30
octobre. Nous devions les y rejoindre. Les événements allaient en décider
autrement, la frontière libano-syrienne ayant été brusquement fermée.
Après quelques jours d'attente à Beyrouth, nos collaborateurs pouvaient
le 29 octobre rejoindre Damas par la route, un court moment devenue
libre et continuer sans encombre jusqu'à Mari, pour y préparer comme
d'habitude notre propre arrivée. Cette dernière avait été, du fait des
événements, sans cesse retardée, et nous nous trouvions dans l'obligation
de rejoindre directement Damas par avion, l'escale de Beyrouth ayant été
interdite. Le 7 novembre, nous arrivions dans la capitale syrienne. Après
les démarches habituelles, menées avec la plus grande célérité, pour rattra
per un peu le temps perdu, nous aboutissions finalement à Mari au soir du
11 novembre. Dès le 12 novembre, nous étions au travail. Eu égard à la
brièveté de la campagne, nous avons supprimé presque toutes les journées
ordinairement consacrées à la détente et au repos, afin de mener à bien
le programme établi. Les circonstances y ont aidé (temps merveilleux, 226 SYRIA [XLVii
équipe excellente et, de bout en bout, concours empressés, de la part des
autorités syriennes et des représentants diplomatiques français).
L'archéologie que nous vivons, ayant toujours été «humaine», il faut
pourtant bien dire ici et nommément ce que nous devons à tous. Tout
d'abord l'État-major. Il compta en permanence huit personnes. Comme
précédemment, ma femme était responsable de tous les travaux photo
graphiques (prises de vues, développements, tirages), M. Jacques Depauw
devenu depuis l'an dernier architecte DPLG, fut pour la quatrième fois
notre architecte, M. Gustave Tellier était le chef de chantier. Une fois
encore et malheureusement pour raisons de santé, le professeur Georges
Dossin n'avait pu nous accompagner. Nous avons demandé à M.
Maurice Lambert, chargé de recherches au CNRS de remplir les fonctions
d'épigraphiste en même temps qu'assistant de chantier. Mlle Lucienne
Laroche, notre CT au CNRS, était assistante archéologue, M. Duban
« marbrier » du musée du Louvre, technicien-restaurateur. La Direction
générale des Antiquités fut représentée successivement par MM. Ali Sum-
makié, Moufid Skheita et Kassem Toueir, et de tous nous avons apprécié
la collaboration aussi cordiale qu'attentive.
Que dire des autorités, sinon qu'auprès de tous l'accueil fut rarement
aussi empressé. D'abord M. Abdul Ahmed Darkal, directeur général des
Antiquités et des Musées et son adjoint M. Adnan Bounni, qui tous deux
se prodiguèrent non seulement pour faciliter toutes nos démarches mais
pour rendre cette escale de Damas tellement agréable que le désir est grand
de la prolonger, alors que le devoir nous appelle sur les bords de l'Euphrate.
Ensuite Alep, où nous admirions avec M. Chaouki Chaath, le nouveau et
magnifique musée (1) dont il est le conservateur et où nous retrouvions,
enfin présentés, après tant d'années d'attente, nos amis de Mari, la déesse
au vase jaillissant, Ishtup-ilum et combien d'autres. Un seul regret, d'avoir
manqué M. Mahmoud Haritani, le directeur des Antiquités et des Musées
de la Syrie du Nord, ce jour-là en inspection. A Deir-er-Zor, excellents
rapports avec le mohafez, venu nous rendre visite ; à Abou-Kémal, le
(l) Musée inauguré le 22 octobre 1969 au logie classique», Damas (11-20 octobre 1969).
moment du « IXe Congrès international d'archéo- LES FOUILLES DE MARI 227 1970]
moudir-mantakat, les deux autorités régionales dont l'appui ne nous fit
jamais défaut.
Il ne faudrait pourtant pas oublier les fonctionnaires français en poste
à Damas ; l'ambassadeur de France, M. Mazoyer, le conseiller culturel,
M. Grorud et tous ceux qui, à l'Ambassade (M. George, M. Fusellier), à
l'Institut des Études Franco-arabes (M. Raymond) s'ingénièrent pour faire
de ce séjour damasquain et pour tous les membres de la mission, un perpé
tuel enchantement. Avant et après Damas, il y avait eu Beyrouth, où
M. Henri Abdelnour, nous rendit, du fait même des « événements » des
services encore plus précieux que d'habitude car ils nous permirent de
surmonter des difficultés imprévues au départ. Ajoutons enfin que la fouille
était subventionnée par la Commission des Fouilles (1>, près la direction
générale des Relations culturelles, scientifiques et techniques, au Ministère
des Affaires Étrangères, avec comme toujours une aide considérable et
inappréciable du CNRS (voyages payés pour plusieurs collaborateurs,
attribution à la mission d'une Land-Rover).
Tout comme l'an passé, le programme de cette saison ne pouvait prêter
à aucune hésitation. Dès l'instant où nous avions repéré un palais du
IIIe millénaire <2>, il fallait en poursuivre le dégagement, en centrant
l'effort sur la « zone sacrée » réapparue au cœur de la résidence royale
(fîg. 1). Ce secteur particulier était enfermé dans une enceinte* 3) avec ces
traits architecturaux qui, à travers la Mésopotamie, caractérisent les
installations religieuses : murs ornés de redans (pilastres et rentrants)
(pi. XI, 1). Nous les avions déjà retrouvés sur deux côtés, à l'Ouest et au
Sud et repérés sur la face Est. Il convenait évidemment de suivre ce
complexe jusqu'au bout de son développement, de façon à isoler cette
structure originale. Après cette saison, l'opération est quasi terminée.
(!) Devenue par arrêté du 18 janvier 1970, Syria, XLII (1965), pp. 1-24; XLII (1965),
commission consultative des recherches archéo- pp. 197-225 ; XLIV (1967), pp. 1-26 ; XLVI
logiques à l'étranger. (1969), pp. 191-208.
(a) Pour les étapes de la découverte du palais (*) Pour la zone sacrée et son enceinte, le
présargonique, nos rapports préliminaires dans plan dans Syria, XLVI (1969), p. 196. IM3:L'ENC13INTB" SAI2KI2K 1*LA^ LES FOUILLES DE MARI 229 1970]
Côté Est, sur quelque trente mètres « l'enceinte sacrée » est dégagée, avec
son ornementation parfaitement conservée, faite, nous l'avons indiqué,
de pilastres et de rentrants.
Cette installation fut implantée, à un niveau non seulement nettement
antérieur, à l'époque de Zimrilim, mais aussi à celle de Iahdunlim. Nous
croyons pouvoir et devoir la dater de la période d'Ur III (fin du IIIe millé
naire). On sait qu'à Mari, ce fut un moment de grandes réalisations archi
tecturales et une comparaison s'impose, avec la couche supérieure du
« massif rouge », où précisément on trouve cet agencement si caractéristique
des pilastres et rentrants (1).
Du côté de l'Est, l'enceinte sacrée était sensiblement parallèle au
grand mur d'enceinte du palais de Zimrilim; réapparu extérieurement en
1937-1938 (2), et dont nous retrouvions cette fois l'intérieur. Magnifique
construction (pi. XI, 3-4), entièrement en briques crues, admirablement
appareillées et dans un état de conservation extraordinaire dû certainement
à son revêtement de boue, bien lissé, excellent défenseur contre l'érosion
occa

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