Les Néo-Zélandais en Nouvelle-Calédonie pendant la seconde guerre mondiale (novembre 1942-1944) - article ; n°10 ; vol.10, pg 111-132
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Les Néo-Zélandais en Nouvelle-Calédonie pendant la seconde guerre mondiale (novembre 1942-1944) - article ; n°10 ; vol.10, pg 111-132

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Description

Journal de la Société des océanistes - Année 1954 - Volume 10 - Numéro 10 - Pages 111-132
22 pages
Source : Persée ; Ministère de la jeunesse, de l’éducation nationale et de la recherche, Direction de l’enseignement supérieur, Sous-direction des bibliothèques et de la documentation.

Informations

Publié par
Publié le 01 janvier 1954
Nombre de lectures 18
Langue Français
Poids de l'ouvrage 1 Mo

Extrait

Olivier A. Gillespie
J. de Buyer-Mimeure
Les Néo-Zélandais en Nouvelle-Calédonie pendant la seconde
guerre mondiale (novembre 1942-1944)
In: Journal de la Société des océanistes. Tome 10, 1954. pp. 111-132.
Citer ce document / Cite this document :
Gillespie Olivier A., de Buyer-Mimeure J. Les Néo-Zélandais en Nouvelle-Calédonie pendant la seconde guerre mondiale
(novembre 1942-1944). In: Journal de la Société des océanistes. Tome 10, 1954. pp. 111-132.
doi : 10.3406/jso.1954.1813
http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/jso_0300-953X_1954_num_10_10_1813LES NEO-ZELANDAIS
EN NOUVELLE-CALÉDONIE
PENDANT LA SECONDE GUERRE MONDIALE
(NOVEMBRE 1942-1944)
A l'exception de Pearl Harbour la Nouvelle-Calédonie fut, pendant
la seconde guerre mondiale, la base la plus importante du Pacifique.
La campagne du Pacifique Sud contre le Japon fut menée de Nouméa,
y compris la reprise et la consolidation des positions, des îles Salomon
à Rabaul. Cette campagne fut commandée d'abord par le vice-amiral
R. L. Ghormley, d'août à octobre 1942 ; puis par l'amiral W. F. Halsey
jusqu'à sa fin, en 1944. Les troupes américaines s'établirent dans l'île
au début de 1942 et le 25 avril de cette année-là, 24.000 hommes
des armées américaines de terre, de mer et de l'air s'installèrent en
Nouvelle-Calédonie. L'arrivée de plusieurs divisions d'armée de terre
et d'escadrille d'aviation augmentèrent ce nombre, avant et après
l'assaut sur les îles Salomon.
Pour préciser les choses, rappelons brièvement que le Pacifique
était entièrement sous le commandement de l'amiral Chester W. Nimitz
dont le quartier général se trouvait à Pearl Harbour. Il partagea
l'Océan en trois zones d'opération : Nord, Centre et Sud. Chaque
zone était commandée séparément mais demeurait sous sa respons
abilité. La Nouvelle-Calédonie à égale distance des Fidji, de la Nouv
elle-Zélande, de l'Australie et des îles Salomon, fut choisie comme
étant la base la plus centrale pour la zone sud du Pacifique. Elle
possédait aussi, à Nouméa, un port magnifique et bien abrité, ainsi
que de vastes étendues de terrains plats qui se prêtaient à la création
de camps, d'hôpitaux, de dépôts de vivres, d'aérodromes et terrains
de manœuvre, pour toutes les autres catégories de service. Enfin, la
Nouvelle-Calédonie jouissait d'un climat merveilleux. La pluie gênait
rarement l'entraînement et les hommes y demeuraient en excellente
santé. 112 SOCIETE DES OCEAN1STES.
La zone sud du Pacifique comprenait une superficie d'à peu près
un million de miles carrés d'Océan, parsemés d'innombrables archi
pels dont les plus importants étaient la Nouvelle-Zélande, la Nouvelle-
Calédonie, les Samoa, les Fidji, Tonga, les Nouvelles-Hébrides,
l'archipel de Cook et les îles de la Société. Chaque groupe d'îles
était fortifié et l'organisation était telle que la chute d'un groupe
n'aurait pas empêché la guerre de suivre son cours à l'arrière, grâce
à la répartition des aérodromes. Ce fut là la stratégie de la campagne
du Pacifique. Heureusement l'invasion japonaise ne dépassa jamais le
Sud des Salomon et les îles nord des archipels des Gilbert et des
Ellis. La bataille de Midway, bataille navale décisive de la guerre du
Pacifique, fut livrée en juin 1942. Elle mit fin à la poussée japonaise
vers le Sud, obligeant les envahisseurs nippons à abandonner l'idée
première de la prise de la Nouvelle-Calédonie, des Fidji et des Samoa.
Cette bataille fut la plaque tournante de la guerre contre le Japon.
Avant la déclaration de guerre contre le Japon, en décembre 1941,
la Nouvelle-Zélande avait envoyé un petit détachement militaire
aux Fidji pour défendre cet archipel britannique et construire des
aérodromes qui devinrent plus tard un facteur essentiel de succès
dans la guerre du Pacifique spécialement dans l'assaut contre les
Salomon. A la suite de l'attaque de Pearl Harbour par les Japonais,
on augmenta ce détachement de deux brigades et de forces d'artillerie.
En 1942 les Néo-Zélandais des Fidji furent remplacés par les Améric
ains et rentrèrent dans leur propre pays. On augmenta ce détache
ment jusqu'à avoir une division placée sous le commandement du
général H. E. Barrowclough K.C.M.G., C.B., D.S.O., qui avait combattu
en France en 1914-18 et dans le désert occidental pendant les campagnes
plus récentes de la seconde guerre mondiale. Après sa réorganisation,
et son entraînement, cette division alla en Nouvelle-Calédonie durant
les mois de novembre, décembre 1942 et janvier 1943.
Auparavant et à la demande des Américains, l'aviation de Nouvelle-
Zélande avait envoyé une escadrille de bombardiers en
Calédonie. Elle avait été installée à l'aérodrome de la plaine des
Gaiacs, sur la côte nord-ouest de l'île. Cette escadrille commença
à envoyer des patrouilles, du lever au coucher du soleil, jusqu'à une
distance de 400 miles en mer, à partir du 21 juillet 1942. Opérations
préliminaires au débarquement américain à Guadalcanal, dans les
Salomon, le 7 août, qui avaient pour objectif l'observation des sous-
marins japonais qui rôdaient périodiquement autour des côtes de
Nouvelle-Calédonie dans l'espoir de glaner des renseignements sur
les mouvements des bateaux. Comme n'importe lequel de ces bateaux NEO-ZELANDAIS EN NOIVELLË-CÀLEDONIE. 1 LES
pouvaient révéler le mouvement secret vers le Nord de l'importante
force américaine d'invasion, les patrouilles étaient une précaution
nécessaire contre un désastre. Des similaires opérèrent
LEGEND
- ROADS
- RIVERS
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HOUAILOU
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20 30 40 50 10
STATUTE MILES
Croquis de la Nouvelle-Calédonie
montranl remplacement des troupes néo-zélandaises.
( Document communiqué par l'auteur.)
d'aérodromes proches de Nouméa ou situés aux Nouvelles-Hébrides.
Cette escadrille de Nouvelle-Zélande resta sur l'aérodrome de la plaine
des Gaiacs jusqu'en mars 1943, après quoi elle se rendit aux Nouvelles- 114 SOCIÉTÉ DES OCÉAN1STES.
Hébrides. Ensuite et durant toute la campagne des Salomon, l'aviation
néo-zélandaise se déplaça à travers la Nouvelle-Calédonie, en utilisant
les deux grands aérodromes du Sud de l'île, La Tontouta et Ouatom,
qui prirent tous deux une part essentielle à la guerre contre le Japon.
Ils étaient utilisés par les avions arrivant ou partant vers la Nouvelle-
Zélande, l'île de Norfolk, les Fidji, l'Australie, les Salomon, et les
Nouvelles-Hébrides, et ne restaient jamais inemployés. Les aérodromes
et les ports de la Nouvelle-Calédonie occupèrent une place prépondér
ante dans la guerre du Pacifique.
Au même moment, la 3e division néo-zélandaise, celle de Barrow-
clough, atteignait la Nouvelle-Calédonie. Nouméa, port et principale
ville de l'île, siège paisible du gouvernement local avait été transformée
en un centre d'activité militaire vital pour la continuation des
batailles qui devaient être livrées, sur terre et sur mer, à plus de
1.000 miles dans le Nord. La rade, l'une des plus magnifiques du
Pacifique, fut remplie de navires : bâtiments de ligne, croiseurs
lourds, porte-avions, contre-torpilleurs de la flotte américaine du sans compter les innombrables transports et les ravitail-
leurs. Tous pouvaient stationner là dans une entière sécurité et les
bateaux de guerre endommagés aux Salomon être réparés au calme,
dans la rade. Les installations portuaires — quais et matériel — qui
avaient suffi en temps de paix ne pouvaient plus convenir à un intense
et incessant trafic d'hommes ou de matériel. Les bateaux furent forcés
de décharger en rade. Hommes et matériel étaient amenés à terre
dans de petites embarcations. De longs délais étaient inévitables :
les bateaux restaient parfois des semaines dans le port à cause de
l'encombrement à

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