Les règles d élection au scrutin majoritaire - article ; n°1 ; vol.28, pg 5-20
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Description

Revue française de science politique - Année 1978 - Volume 28 - Numéro 1 - Pages 5-20
ELECTORAL RULES IN ELECTIONS BY ABSOLUTE MAJORITY, by FRÉDÉRIC BON and JÉRÔME JAFFRÉ There are five general variables to be taken into account when attempting to explain the victory or defeat of a Left candidate fighting a majority candidate in a second ballot. 1. The political situation at the time of the election. The conditions governing the election of a Left candidate were not the same in 1967, 1968 and 1973. 2. The political leaning of the candidate representing the Left. A Communist candidate does not mobilize the electorate in a second ballot in the same way as a non-Communist Left candidate. 3. The position of the Left in the first ballot. 4. The position of the opposition Right. 5. The Left's internal power relationship. [Revue française de science politique XXVIII (I), février 1978, pp. 5-20.]
LES RÈGLES D'ÉLECTION AU SCRUTIN MAJORITAIRE, par FRÉDÉRIC BON et JÉRÔME JAFFRÉ Cinq variables générales doivent être prises en compte pour tenter d'expliquer la victoire ou l'échec d'un candidat de gauche opposé dans un duel de second tour à un candidat de la majorité. 1. La conjoncture politique de l'élection. Les conditions d'élection d'un candidat de gauche ne sont pas identiques en 1967, en 1968 et en 1973. 2. La tendance politique du candidat qui représente la gauche. Un candidat communiste ne mobilise pas au second tour l'électoral de la même façon qu'un candidat de la gauche non communiste. 3. Le niveau de la gauche au premier tour. 4. Le niveau de la droite d'opposition. 5. Le rapport de force interne de la gauche. [Revue française de science politique XXVIII (1), février 1978, pp. 5-20.]
16 pages
Source : Persée ; Ministère de la jeunesse, de l’éducation nationale et de la recherche, Direction de l’enseignement supérieur, Sous-direction des bibliothèques et de la documentation.

Informations

Publié par
Publié le 01 janvier 1978
Nombre de lectures 27
Langue Français
Poids de l'ouvrage 1 Mo

Extrait

Monsieur Frédéric Bon
Monsieur Jérôme Jaffre
Les règles d'élection au scrutin majoritaire
In: Revue française de science politique, 28e année, n°1, 1978. pp. 5-20.
Résumé
LES RÈGLES D'ÉLECTION AU SCRUTIN MAJORITAIRE, par FRÉDÉRIC BON et JÉRÔME JAFFRÉ
Cinq variables générales doivent être prises en compte pour tenter d'expliquer la victoire ou l'échec d'un candidat de gauche
opposé dans un duel de second tour à un candidat de la majorité. 1. La conjoncture politique de l'élection. Les conditions
d'élection d'un candidat de gauche ne sont pas identiques en 1967, en 1968 et en 1973. 2. La tendance politique du candidat qui
représente la gauche. Un candidat communiste ne mobilise pas au second tour l'électoral de la même façon qu'un de la
gauche non communiste. 3. Le niveau de la gauche au premier tour. 4. Le niveau de la droite d'opposition. 5. Le rapport de force
interne de la gauche.
[Revue française de science politique XXVIII (1), février 1978, pp. 5-20.]
Abstract
ELECTORAL RULES IN ELECTIONS BY ABSOLUTE MAJORITY, by FRÉDÉRIC BON and JÉRÔME JAFFRÉ
There are five general variables to be taken into account when attempting to explain the victory or defeat of a Left candidate
fighting a majority candidate in a second ballot. 1. The political situation at the time of the election. The conditions governing the
election of a Left were not the same in 1967, 1968 and 1973. 2. The political leaning of the candidate representing the
Left. A Communist candidate does not mobilize the electorate in a second ballot in the same way as a non-Communist Left
candidate. 3. The position of the Left in the first ballot. 4. The position of the opposition Right. 5. The Left's internal power
relationship.
[Revue française de science politique XXVIII (I), février 1978, pp. 5-20.]
Citer ce document / Cite this document :
Bon Frédéric, Jaffre Jérôme. Les règles d'élection au scrutin majoritaire. In: Revue française de science politique, 28e année,
n°1, 1978. pp. 5-20.
doi : 10.3406/rfsp.1978.393760
http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/rfsp_0035-2950_1978_num_28_1_393760LES GLES LECTION
AU SCRUTIN MAJORITAIRE
Analyse des duels gauche/droite
aux élections de 1967 1968 et 1973
FR RIC BON ME JAFFR
DEPUIS
nisme te/gauche tent de dans des 88 négligeable par répartition définir courants expliquer analyste un mier 1967 duel objet Une études les de tour 85 en aussi déduire recensement tions de analyse différents 1968 1973 de cherche dans des de second sur la issue élection titre direct esprit cette victoire et André voix la les issue constamment intuitive circonscriptions 1973 décision hypothèse pratique candidats tour que étude sur apprécier public opinion un Siegfried et ou du celui celle ne des est un échec scrutin électorale candidat du prend qui des au essayer scrutins Cette utilisé la scrutin la cinq premier sièges relie un localisation au en tradition pourvoir de démarche travers la second compte de on la ballottage variables candidat telle statistique Cette et la distribution 1967 connaît préciser Elle parfois majorité ou fran la en tour que et option conduit est telle 1968 distribution de 1967 évolution générales aise Ceux-ci encore les des électorale gauche limitée tendance tenir et règles explique cas des 67 étude résultats 1973 mal de pour votes se privilégier opposé aux qui susceptibles des duels en comme produisent permet au un des la quantité obtenus scrutins au 1968 grands second votes méca rareté droi élec dans pre un de et la Frédéric Bon et Jérôme Jaffré
La conjoncture politique de élection Les conditions élection
un candidat de gauche ne sont pas identiques en 1967 en 1968 et
en 1973
La tendance politique du candidat qui représente la gauche Un
candidat du Parti communiste ne mobilise pas au second tour électo
ral de la même fa on un candidat de la gauche non communiste
Le niveau de la gauche au premier tour
Le de la droite opposition
Le rapport de force interne de la gauche
Les duels parti communiste/majorité en 1973
Examinons abord les 142 circonscriptions où en 1973 un candi
dat communiste opposait un candidat de la majorité Le classement
de ces circonscriptions en fonction du niveau obtenu par la gauche au
premier tour fait apparaître très nettement existence de deux seuils qui
déterminent de fa on systématique issue de la confrontation
tableau l.A En-de de 487 le candidat communiste est toujours
battu au-delà de 550 il est toujours élu Trois exceptions seule
ment cette règle le succès de Virgile Barel Nice les échecs de
MM Vial-Massat Firminy et Cary Cambrai
Ces deux seuils définissent une zone incertitude Les 36 circons
criptions où influence de la gauche au premier tour se situait entre
487 et 544 se partagent sensiblement par moitié entre le Parti com
muniste 19 et la majorité 17 La ventilation en fonction du niveau
de la droite opposition rend compte pour une large part de cette dis
tribution tableau l.B Ce tableau distingue trois niveaux influence
de la gauche de 487 499 de 50 529 de 53 544 et
quatre niveaux pour la droite opposition de 10 de 10
139 de 14 179 18 et plus Pour chaque case du
tableau ainsi défini sont donnés en caractère romain le nombre élus
communistes et en italique le nombre de circonscriptions Lorsque
influence de la gauche se situe entre 487 et 499 le candidat com
muniste ne peut espérer être élu que si la droite opposition recueille
au moins 18 des suffrages exprimés Ce seuil tombe 139 pour
une gauche située entre 50 et 529 10 elle représente de
53 544 En autres termes il est possible de tracer une diago
nale sur ce tableau trait gras En-dessous des seuils définis par cette
diagonale se situent 11 circonscriptions où une exception près le
candidat communiste est toujours battu
Au-dessus de ces seuils la norme est élection du candidat commu- Les règles élection au scrutin majoritaire
Tableau I.A Nombre élus du Parti communiste et de la majorité en fonction du niveau
de la gauche au premier tour 1973
Niveau de la gauche Elus Elus Total au premier tour Parti communiste majorité
W Moins de 487 ............ 68
De 487 544 ............. 19 36
55.0 et plus................ 37 39
Total........................ 57 143
Alpes-Maritimes 464 pour la gauche au premier tour
Loire 4e 566) Nord 16e 617)
Tableau l.B Nombre élus du Parti communiste et nombre total de circonscriptions en
fonction du niveau de la gauche et du niveau de la droite opposition au premier tour
1973
Gauche 1er tour
De 50 De 487 De 53 Total Droite 499 529 544
opposition Itr tour
Moins de 10 Vo ............
De 10 139 ..........
De 14 179 .........
12
18 et plus .............. 11
13
Total...................... 19
10 17 36
Tableau 1.C Nombre élus du Parti communiste et de la majorité en fonction de la
concurrence au sein de la gauche poids du Parti communiste au sein de ensemble Parti
communiste UGSD premier tour 1973
Elus Elus Poids du Parti communiste majorité Total Parti communiste
(a
Plus de 54 ................. 18 19
Total........................ 19 25
Dordogne 4e niveau de la gauche au premier tour 535 Vo niveau de la droite opposition
108 poids du Parti communiste 519
Essonne 2e 498 Vo 180 675 ) Frédéric Bon et Jérôme Jaffré
niste 19 succès sur 25 circonscriptions Mais le nombre des échecs est
suffisamment important pour justifier introduction une dernière
variable Le tableau l.C ordonne ces 25 circonscriptions en fonction de
intensité de la concurrence au sein de la gauche indicateur qui
donne la meilleure cohérence au tableau est le rapport de force entre le
candidat communiste et le candidat UGSD ce est mesuré par
le pourcentage de voix communistes sur ensemble des suffrages
recueillis par le Parti communiste et UGSD Au-dessus de 54 le
candidat communiste est élu en dessous il est battu Ce dernier tableau
fait apparaître deux exceptions la 4e circonscription de la Dordogne et
la 2e de Essonne
En résumé la règle élection un candidat communiste en 1973
dans un duel gauche contre majorité fait intervenir successivement trois
variables hiérarchisées La première est le niveau de la gauche qui suf
fit rendre compte du résultat dans 106 circonscriptions anomalies
Dans le champ incertitude de cette première variable introduction
du niveau de la droite opposition explique issue du scrutin dans
11 circonscriptions et définit une nouvelle zone sensible Enfin la prise
en compte de la concurrence interne la gauche réduit ce dernier
groupe de 25 circonscriptions avec deux exceptions seulement

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