Les Révolutions anglaises, une contestation de la monarchie par la montée des idées de libertés
5 pages
Français

Les Révolutions anglaises, une contestation de la monarchie par la montée des idées de libertés

-

Le téléchargement nécessite un accès à la bibliothèque YouScribe
Tout savoir sur nos offres
5 pages
Français
Le téléchargement nécessite un accès à la bibliothèque YouScribe
Tout savoir sur nos offres

Informations

Publié par
Publié le 24 juin 2013
Nombre de lectures 242
Licence : En savoir +
Paternité, pas d'utilisation commerciale, pas de modification
Langue Français
Poids de l'ouvrage 3 Mo

Extrait

Les Révolutions anglaises du XVIIème siècle......
une contestation
de la monarchie absolue
par la montée des idées de libertés
Depuis le XIIème siècle, l'Angleterre est dotée d'un Parlement, grâce à la Grande Charte
(Magna  Carta)  de  1215.  Celui­ci  se  divise  en  deux  assemblées  :  la  Chambre  des  Lords,
nommée  par  le  roi,  qui  réunit  les  grands  nobles  et  évêques  anglicans  ;  la  Chambre  des
Communes, qui rassemble des  députés élus par les propriétaires  anglais. La théorie du droit
divin française trouve son équivalent anglais en la « prérogative royale » (une sorte de « domaine
réservé », en termes constitutionnels modernes). Celle­ci confère au roi une autorité totale dans
divers domaines, tels la politique étrangère ou encore la défense nationale. Cette prérogative est
contrebalancée par le « privilège du Parlement », qui lui permet de contrôler les levées d'impôts
et de garantir la libertés du peuple, qui a le droit de lutter contre la tyrannie.
Au XVIIème siècle cependant, la montée des idées de libertés et la volonté d'obéir à Dieu,
et  non  au  roi,  entraînent  des  conflits  en  Angleterre  et  en  Écosse  (comme  dans  le  reste  de
l'Europe).  La  transition  d'une  société  féodale  à une société d'échanges  intercontinentaux, les
discordes religieuses entre anglicans  et catholiques, la contestation de  la monarchie absolue,
sèment le troublent sur le continent.
I/ Un début de règne mouvementé
En  1625, Charles Ier,  de la dynastie  des Stuart, hérite de
son père,  Jacques  Ier, du royaume d'Angleterre, du Pays de
Galle  et  du  royaume  d'Écosse.  Il  a,  à  l'instar  de  son
prédécesseur,  une  conception  édifiante  de  la  monarchie
absolue de droit divin. Selon lui, la remettre en question relève
du  sacrilège.  Persuadé  de  la  légitimité  de  son  règne  et
conseillé par son favori, le duc de Buckingham (assassiné en
1628),  il  réprime  sévèrement  les  contestations  politiques,
morales  et  religieuses  dès  le  début de son règne.  Il entend
exercer  pleinement  la  fameuse  prérogative  royale  et  rêve
d'unifier  l'Écosse  et  l'Angleterre  sous  une  seule  et  même
couronne, ce qui déplaît à la plupart des britanniques.
En  1625,  l'incident  survient  :  le  Parlement  veut  contrôler
l'utilisation des crédits votés, mais le roi le lui refuse. De plus,le  duc  de  Buckingham  échoue  à  rompre  le  siège  de  la  Rochelle.  Pour  le  sanctionner,  le
Parlement  vote  une  mesure  d'impeachment  contre  lui.  Charles  Ier,  mécontent,  dissout
l'assemblée. Une  opposition bourgeoise se fomente alors, dirigée par  John Pym (1384­1643),
John Eliot (1592­1632) et John Hampden (1595­1643). De plus, le roi épouse Henriette­Marie de
Bourbon, sœur de Louis XIII, roi de France. Une catholique ! Le peuple gronde de colère. Le roi
accepte de signer la « Pétition des  droits »,  car  il a  besoin du soutien du nouveau Parlement
pour lever des impôts.
II/ Conflits politico­religieux
Le débat politique est alors concentré sur la religion. Les catholiques, longtemps tenus à
l'écart,  sont  dorénavant  protégé  par  Henriette­Marie  de  Bourbon.  Les  puritains  (calvinistes)
souhaite  introduire  une  Église  plus  austère  (d'où  leur  nom).  En  Écosse,  l'Église  dite  «
presbytérienne  »  se  coupe  de  Église  anglicane  des  Stuart.  Persécutés  par  Laud  (nommé
archevêque de Canterbury) et Charles Ier et à la suite d'une émeute survenue à Édimbourg le 23
juillet 1637, les presbytériens forment une ligue écossaise (Covenant) pour défendre leur liberté
de conscience. Le roi  déclare  le Covenant  illégal et souhaite rétablir son autorité par la force :
c'est  la «  Guerre des  Évêques » qui débute en août 1640 et marque le début de la révolution.
Ces conflits  religieux engendrent une augmentation du nombre de sectes indépendantistes qui
réfutent l'autorité ecclésiastique. En Irlande, la politique des plantations conduit à l'expropriation
de  milliers  d'Irlandais  pendant  les  années  1630,  contraint  de  s'exiler  sur  l'île  antillaise  de
Barbade.  En  1641,  environ  125  000  colons  se  sont  installés  en  Irlande,  et  combattent
farouchement  les  Irlandais.  Thomas  Wentworth,  duc  de  Strafford  en  1640,  poursuit  cette
politique, mais est exécuté par le Parlement.
III/ Revanche parlementaire
Pour faire la guerre aux Écossais, il faut de l'or. Toutefois, seul le Parlement peut voter
les  crédits  nécessaires.  Charles  Ier,  pour  maintenir  le  royaume à flot tout en se passant du
Parlement,  avait  eu  recours  jusqu'alors à  des emprunts forcés, taxes diverses et  expédients
financiers, dont la légalité fut contestée par des juristes et contribuables. Le court Parlement est
réuni le 18 avril 1640, puis dissous deux semaines plus tard, sans avoir voté quoi que ce soit. La
situation financière intenable n'empêche pas Charles Ier de mener sa campagne à la fin de l'été
contre les Écossais. Mais elle se solde par un cuisant échec. Le Covenant arrive en Anglettere
et  prend  Newcastle.  Le  roi,  impopulaire,  doit  faire  face  aux  critiques  de  l&

  • Univers Univers
  • Ebooks Ebooks
  • Livres audio Livres audio
  • Presse Presse
  • Podcasts Podcasts
  • BD BD
  • Documents Documents