Les secteurs de la construction, un panorama des analyses récentes et des voies de recherches - article ; n°1 ; vol.32, pg 86-109
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Description

Revue d'économie industrielle - Année 1985 - Volume 32 - Numéro 1 - Pages 86-109
24 pages
Source : Persée ; Ministère de la jeunesse, de l’éducation nationale et de la recherche, Direction de l’enseignement supérieur, Sous-direction des bibliothèques et de la documentation.

Informations

Publié par
Publié le 01 janvier 1985
Nombre de lectures 55
Langue Français
Poids de l'ouvrage 1 Mo

Extrait

Maurice Vincent
Les secteurs de la construction, un panorama des analyses
récentes et des voies de recherches
In: Revue d'économie industrielle. Vol. 32. 2e trimestre 1985. pp. 86-109.
Citer ce document / Cite this document :
Vincent Maurice. Les secteurs de la construction, un panorama des analyses récentes et des voies de recherches. In: Revue
d'économie industrielle. Vol. 32. 2e trimestre 1985. pp. 86-109.
doi : 10.3406/rei.1985.2146
http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/rei_0154-3229_1985_num_32_1_2146de lecture Noie
Les secteurs de la construction
un panorama des analyses récentes
et des voies de recherches
Maurice VINCENT
C.R.E.U.S.E.T. et C.S.T.B.
Les économistes n'ont pas montré un grand intérêt, jusqu'à présent, pour l'étude
du secteur Bâtiment-Travaux publics (BTP) et, plus largement, de l'ensemble des
activités qui concourent à la production matérielle du cadre bâti. Le développe
ment de l'économie industrielle a permis d'améliorer nettement la connaissance
des structures de nombreuses branches (textile, sidérurgie, électronique... etc.) des
comportements et des performances de leurs principaux intervenants mais là encore,
on constate que le BTP a été laissé à l'écart. Certes, les conditions particulières
de la production dans ce secteur justifient en partie un traitement spécifique qui
s'est toujours manifesté, au niveau statistique, par une marginalisation par rap
port au reste de l'industrie. De même, la construction n'apparaît pas pour l'ins
tant comme une activité à haute technologie semblable à celles sur lesquelles on
compte généralement pour dégager de nouveaux gains de productivité, sources
de la croissance de demain. Enfin, on considère qu'elle est encore peu ouverte
à la concurrence internationale, que son marché intérieur est protégé, si bien qu'elle
est à l'écart de la compétition économique mondiale qui polarise actuellement
l'attention.
Ces divers arguments méconnaissent en fait les transformations en cours dans
le processus de production du cadre bâti. On peut aujourd'hui repérer les princi
pales grâce aux études produites ici et là, ponctuellement, le plus souvent à la
demande de l'administration (1). Il est juste de dire également que celle-ci a su
coordonner plus nettement les recherches par rapport à certains thèmes privilé
giés (2). Le bilan que la lecture de ces travaux permet de dégager met en évidence,
notamment, le rapprochement de plus en plus net de la construction avec l'ensemble
(1) On reconnaît ici la transposition, dans le contexte urbain, de l'analyse de la rente absolue de Marx,
selon laquelle, dans l'agriculture, le propriétaire foncier exige une rente absolue qui constitue un
prélèvement au détriment du capital productif agricole. Dans l'urbain, le propriétaire foncier serait,
selon J.F. ASCHER, « relayé » par la promotion immobilière.
(2) Citons parmi d'autres : C. GRISON (1956), R.H. GUERRAND (1966), M. LESCURE (1980),
R. BUTLER et M. NOISETTE (1983).
86 REVUE D'ÉCONOMIE INDUSTRIELLE - n° 32, 2ème trimestre 1985 de « l'Industrie ». Leur disparité nous invite cependant à proposer sinon une pro
blématique commune, du moins une grille d'analyse qui revient finalement à jeter
les bases d'une économie industrielle de la construction (3).
1. — LES PRINCIPAUX INTERVENANTS
1.1. — La promotion immobilière
C'est sans doute le domaine le plus connu. La description des grands types de
promoteurs (C. Topalov, 1973), J.F. Dhuys (1975), de l'intervention des groupes
financiers dans ce secteur (D. Combes et E. Latapie, 1973), la structure finan
cière de la promotion immobilière (Cneil, 1975 et 1980) ont, parmi d'autres, suc
cédés aux premières recherches de J.J. Granelle, B. Cage, E. Valette (1971), J. Ion
(1970) et P. Lancereau (1971). Plusieurs de ces travaux demandent aujourd'hui
une certaine actualisation, le poids du capital financier étant par exemple beau
coup moins évident. Ils représentent cependant une somme de connaissances empi
riques appréciables, d'autant qu'ils sont complétés par des études centrées sur les
rapports promoteurs/entrepreneurs : D. Duelos (1977), D. Combes (1977),
D. Combes et F. Imbert (1978), M. Vincent (1979) ont essayé d'éclairer cette rela
tion particulièrement difficile à saisir en raison de la diversité des situations con
crètes et de la réticence parfois évidente de certains interlocuteurs à fournir des
données précises (D. Combes, 1978).
L'apparition de promoteurs et de constructeurs spécialisés dans la maison indi
viduelle est également analysée par M.C. Jaillet (1982) dans la région toulousaine
et leur stratégie originale est mise en évidence par J.F. Goux, G. Pannaux, H. Bahi,
M. Vincent (1980), alors que d'autres soulignent la particularité de leur structure
financière (Sorade, 1980). L'efficacité de leur intervention et ses conséquences sur
les coûts, donc sur le succès de la M.I. est une chose acquise. Elle explique par
tiellement la nouvelle distribution de la production entre logements individuels
et immeubles collectifs.
1.2. — Le secteur BTP
Le premier travail important d'investigation et dû à F .Ascher et J. Lacoste
(1972), qui présentent une réflexion théorique sur le secteur BTP et une synthèse
sur les grands groupes du bâtiment de l'époque. P. Danon et M. Karako (1980)
s'intéressent à l'évolution de la concentration des grandes entreprises depuis 1970 ;
on peut également citer les analyses de secteurs de la DAFSA (1979, 1982), la
synthèse de F. Benguigui (1978) et les recherches déjà évoquées de D. Combes
(1977) et H. Provisor (1975). L'attitude des grandes entreprises par rapport au
nouveau marché que représentait le développement de la maison individuelle, a
en outre été examinée en détail par R. Deschaux (1978).
Du côté des PME, ce sont surtout les chercheurs de l'IREP de Grenoble qui
ont permis d'avancer, en saisissant le comportement de ce type d'entreprise dans
(3) Pour une synthèse sur les diverses définitions de la filière, on peut se reporter à J. TOLEDANO
(1978), Y. MORVAN (1982), J. DE BANDT (1982).
REVUE D'ÉCONOMIE INDUSTRIELLE - n° 32, 2ème trimestre 1985 87 leur milieu régional. On renverra ici à E. Henry et J.L. Guffond (1975, 1976, 1981).
Signalons aussi leurs travaux centrés sur la connaissance des milieux de la con
ception et des bureaux d'études techniques et sur leur position par rapport aux
autres agents. D'une manière générale, on doit constater que les PME ont fait
l'objet de peu d'investigation, alors même qu'elles étaient frappées de plein fouet
par la crise. Ce n'est pas le cas des artisans du bâtiment, ce qui se comprend dans
la mesure où leur activité s'est sensiblement renforcée avec le développement de
la maison individuelle et de la réhabilitation. Les études localisées menées par
H. Bahi (1980) sur la région stéphanoise fournissent une image précise, bien que
partielle, de l'attitude des artisans du bâtiment dans le contexte de la crise, de
l'évolution de leur qualification et de la nature des fonctions qu'ils exercent.
Enfin, on dispose de deux textes plus généraux, actuellement, sur cette profes
sion ; le premier est dû à J. Lafont et D. Leborgne (1974) et sa comparaison avec
celui beaucoup plus récent de M. F. Gueyffier et C. Lacoste (1981) permet de bien
saisir l'évolution de la structure de ce corps de métier au cours de la dernière décenn
ie. Dans le domaine plus précis de la réhabilitation, leur place au sein du système
d'agents est plus particulièrement mise en évidence par A. Gravejat (1981).
1.3 — Les distributeurs de matériaux de construction
Longtemps laissé à l'écart des préoccupations, ils n'ont été étudié que récem
ment. On peut dire que les recherches de base ont été fournies par la CEGI (1978),
le CSTB (1981) et le CEBTP, (M. Colombart, 1979). A cette occasion, on s'est
aperçu de la position-clé que détenaient ces agents : la distribution des matériaux
est en effet un problème crucial, dans un secteur où la production se réalise sur
le même lieu que la consommation, à savoir le chantier. Dans la perspective du
développement de l'industrialisation,

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