Les sépultures royales de la dynastie des Lê Postérieurs (Hâu Lê) - article ; n°1 ; vol.44, pg 21-42
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Les sépultures royales de la dynastie des Lê Postérieurs (Hâu Lê) - article ; n°1 ; vol.44, pg 21-42

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Description

Bulletin de l'Ecole française d'Extrême-Orient - Année 1951 - Volume 44 - Numéro 1 - Pages 21-42
22 pages
Source : Persée ; Ministère de la jeunesse, de l’éducation nationale et de la recherche, Direction de l’enseignement supérieur, Sous-direction des bibliothèques et de la documentation.

Informations

Publié par
Publié le 01 janvier 1951
Nombre de lectures 21
Langue Français
Poids de l'ouvrage 9 Mo

Extrait

Louis Bezacier
III. Les sépultures royales de la dynastie des Lê Postérieurs
(Hâu Lê)
In: Bulletin de l'Ecole française d'Extrême-Orient. Tome 44 N°1, 1951. pp. 21-42.
Citer ce document / Cite this document :
Bezacier Louis. III. Les sépultures royales de la dynastie des Lê Postérieurs (Hâu Lê). In: Bulletin de l'Ecole française
d'Extrême-Orient. Tome 44 N°1, 1951. pp. 21-42.
doi : 10.3406/befeo.1951.5037
http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/befeo_0336-1519_1951_num_44_1_5037.
LES SÉPULTURES ROYALES
DE LA DYNASTIE DES LE POSTÉRIEURS
(HÂU-LÊ ШШ)
par
Louis BEZACIER
Parmi les sépultures royales des différentes dynasties du Viêt-nam, celles de la
dynastie régnante des Nguyên $£ sont les seules connues exactement et font (du
moins faisaient ces dernières années) l'objet ďun culte régulier. Il m'a semblé que
la recherche sur le terrain de remplacement exact des sépultures royales des dynast
ies antérieures, principalement celles des Le postérieurs, présenterait également un
certain intérêt. Mais ce travail de recherches ne se révéla pas aussi iàcile que je le
pensais tout ďabord, malgré le Tableau chronologique des dynasties annamites du
R. P. Cadière W, dans lequel sont indiqués le nom et l'emplacement de chacune de
ces sépultures.
La dynastie des Le qui, de son fondateur Le Thái-to (Lé-Lou) à Le Mân-Hoàng-dé
connu également sous le nom de Le Chièu-thong, occupa le trône d'Annam de
1U28 à 1789, comporta 26 rois. Nous devrions donc, en principe, retrouver
26 tombeaux. Or, il n'en est rien (voir tableau des sépultures avec notes en append
ice)» Sur cet ensemble 5 tombeaux, dont l'emplacement est mentionné dans les
ouvrages vietnamiens et consigné dans l'étude du R. P. Cadière, sont perdus (n° III,
XI, XII, XIV, XXII); d'autre part, nous ne possédons que des renseignements
insuffisants ou manquant de précisions sur les sépultures de k autres rois (n° VII,
VIII, IX, X). Il ne reste donc plus en fait que 17 tombeaux, dont il ne subsiste
souvent que la stèle. J'ai pu vérifier l'emplacement de quelques uns d'entre eux au
cours d'une mission archéologique effectuée dans la province de Thanh-hoá en novem-1-
bre-décembre 19/12.
La majeure partie de ces rois ont été inhumés dans la province de Thanh-hoá ,
berceau du fondateur de la dynastie. Trois seulement font exception : Lé Tuwng-
dwc-dé (n° VIII) et Le Hoàng-4ê-xuân (n° X), inhumés dans la province de Tbái-
bmh (Tonkin) et Le Bé-duy-phuómg (n° XXII) inhumé à Kim-lù dans la banlieue
de Hà-nôi. _ .
Ces sépultures d'importance très inégale, inégalité voulue et accentuée par le
temps, sont disséminées dans plusieurs villages de la vallée du song Chu, entre
'l) L. Cadière, Tableau chronologique des dynasties annamites, in BEFEO, t. Y, 1906, p. 77-1/16. 22 LOUIS BEZACIER
Thanh-hoá et Baí-thuomg (carte, pi. IX). Mais le centre le plus important est sans
aucun doute le village de Lam-so>n. En effet, 8 des souverains de cette dynastie ont
été inhumés dans l'enceinte du Bois sacré, au nord de ce village W. Ce sont: Lé
Thai-tô(f i433), Le Thai-tôn (f 1M2), Le Nho>n-tôn (f 1^69), Le Thanh-tôn
(f 1697) Le Hién-tôn (+ i5o4), Le Trang-tôn (f 1627) Le Trung-tôn (f i556),
auxquels il faut ajouter les tombeaux des deux reines, Dao (f 1698) et Huyên
(f i5o5),cequi porte à 10 le nombre total des sépultures érigées dans la nécro
pole de Lam-so'n. Trois de ces sépultures sont actuellement perdues, ou n'ont pu
jusqu'à maintenant être retrouvées, celles de Le Nhom-tôn (n° III )l2), Trang-tôn
О Par lettre datée du 5 avril 1911, Pierre Pasquier alors Résident de France à Thanh-hoá, -
plus tard Gouverneur Général de l'Indochine, signalait à C1.-E. Maître, Directeur de l'École
française d'Extrême-Orient, la découverte d'une inscription relative à Le Loň et lui faisait par
venir en même temps une copie de cette inscription. Maître lui répondait immédiatement
(lettre du 7 avril 1911) et lui demandait de plus amples renseignements sur l'emplacement de
cette stèle en lui signalant à son tour que d'après un vieux document annamite, qu'au temps
de Tu'-du'C (i8A8-j883) on voyait encore dans le même village (de Lam-so'n) où s'élevait la
stèle funéraire de Le Loi, celles de Le Thai-tôn et de Le Thanh-tôn. (Archives de l'E.F.E.O.).
Dans cette réponse, aucune allusion n'était faite à l'article du R. P. Cadière sur la Chronol
ogie des dynasties annamites paru dans le Bulletin de l'EFEO de 1906 où sont consignés les
sépultures à Lam-scn, non de trois, mais de huit souverains de la dynastie des Lé. Puis ce fut
le silence complet jusqu'à la mission de Parmentier et Goloubew mentionnée par ces quelques
lignes dans le BEFEO, t. XXIII, 192З, p. 54o : «L'art annamite ďAnnam a été l'objet de
diverses études. Nos recherches ont surtout porté sur les tombeaux des Le à Lam-scn et les
curieux monuments de la province de Thanh-hoá. Exécutées en mai-juin, par le Chef du service
archéologique et M. Goloubew, elles ont été particulièrement facilitées par l'aide de M. Lesterlin,
résident de la province et celle de M. Besse de Laromiguière délégué à Bai-thu>o>ng». Trois
tombeaux avaient été dégagés partiellement (c'est-à-dire, tombe et Chemin de l'Esprit) et
quelques photographies prises; aucun rapport ne fut rédigé sur cette mission, du moins il n'en
reste aucune trace.
En 19З1 (du 10 au 13 mars), M. E. Gaspardone fut chargé d'une mission, renouvelée en
19З5, du 39 au 3i mars, au cours desquelles, il releva les sept inscriptions qui existent encore
à Lam-so'n. Ces estampages, avec quelques photographies, firent l'objet de la publication par
cet auteur, en 19З5, du carton Les stèles royale» de Lam-tom, formant le t. II de la collection
des textes et documents sur l'Indochine, publiée par l'E.F.E.O. L'étude philologique et historique
de ces inscriptions font l'objet, depuis 19^6, des cours de M. E. Gaspardone au Collège de
France.
Du 38 au 3o mai 19/12, je fus chargé moi-même par M. G. Coedès, Directeur de l'E.F.E.O,
d'une première mission d'information dans le Thanh-hoá, pendant laquelle je ne fis que visiter
plusieurs sites archéologiques de la province de Thanh-hoá , parmi lesquels le site de Lam-scn.
J'effectuai la même année, du 3o novembre au s5 décembre 19A3, une mission archéologique
au cours de laquelle je devais procéder au dégagement des sept tombeaux de Lam-so'n (cinq
rois et deux reines), ainsi qu'à la recherche des autres sépultures royales disséminées dans plu
sieurs villages de la vallée du sông Chu (ces recherches font l'objet du présent article); au
dégagement d'une ancienne capitale au village de Yên-tru4>mg, et enfin à la reconnaissance de
différents vestiges archéologiques aux villages de Van-lai , Phuc-dià, Сш-diên, Thùy-tu», Tho-xuân,
Hài-trach, (qui feront l'objet d'études postérieures) sites sur lesquels je devais revenir, ainsi
qu'à Lam-som , afin de poursuivre les travaux de dégagement que je n'avais pu terminer complè
tement en 19/13. Mais je n'ai malheureusement pu accomplir cette nouvelle mission du fait des
difficultés matérielles dues à la guerre.
W D'après Cadière, seule sa tablette fut transportée au village de Lam-som, au tombeau
Muc-làng. A-t-on édifié un tombeau pour déposer cette tablette? C'est peu probable? Quoi qu'il
en soit, ce tombeau n'a pu être retrouvé, pas plus que la stèle. Au cours de ma mission, un
coolie employé aux travaux de dégagement disait en connaître l'emplacement, du moins celui
de la stèle, qui elle, a pu être érigée. Malgré mes promesses de récompense je n'ai pu le déci
der à ce qu'il me conduise auprès de cette stèle; il n'osait m'en révéler l'emplacement, de peur,
disait-il, de représailles de la part de son patron propriétaire d'un bois de bambous dans lequel
elle était enfouie. Notre coolie n'a-t-il pas confondu la stèle de Lé

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